Pour aussi improbable que cela puisse être, lorsque Nicolas Sarkozy semble avoir touché, perforé, atomisé, supernovaïsé les seuils de l’incurie, il réussit tout de même à nous surprendre en allant au-delà du pire possible.
En trois jours, de dimanche à mardi, il aura réussi deux nouveaux exploits, l’un aux dépends de la droite, l’autre aux dépends de tous les Français.
En effet, si grâce à lui qui a créé les conditions de la déroute UMP, la grande majorité des Français a toutes les raisons de se réjouir devant la réalisation de l’impossible, à savoir une majorité de gauche au Sénat (j’ose espérer d’ailleurs que 2012 mettra un terme définitif à une loi électorale qui tient plus de l’hémiplégie démocratique qu’autre chose), personne ne sera en revanche heureux devant l’union nationale des syndicats d’enseignants du public et du privé. Si tous les syndicats enseignants se retrouvent unis dans une journée nationale de protestation (à moins que ce ne soit de défi), c’est que vraiment l’école de la République en est arrivé à un niveau de délabrement inimaginable.
Économie, sécurité, chômage, dette, image internationale, service public, réformes, … Sarkoléon le tout petit aura décidément tout, absolument tout, désespérément tout raté !
Étonnant d’ailleurs de relire ce que j’écrivais il y a quelques années sur le sujet : aujourd’hui est vraiment hier en pire ! À l’époque, je concluais mon article par ceci : « Nous pouvons combattre et gagner contre la crise, nous pouvons combattre et gagner contre l’abaissement et la décadence de notre pays, mais il faut commencer par changer et ce gouvernement et son omniprésent chef. Nous pouvons le faire légalement et démocratiquement en promulguant la VIème République, ou alors continuer à contempler les échecs qui s’accumuleront jusqu’à un deuxième Sedan. »
Nous n’avons pas changé de gouvernement, pour cela il faudra encore attendre d’interminables mois, et il est clair que cet homme a mené l’UMP à son Sedan sénatorial. Mais la gauche, le PS en particulier, n’est pas l’UMP et nous ne nous résignons pas, nous ne nous résignerons jamais. Nous avons tous un rendez-vous début octobre pour les primaires citoyennes, nous avons tous rendez-vous pour choisir celui qui mènera en notre nom la bataille contre le dernier carré de cette droite jouisseuse et irresponsable, cette droite qui vote et applique les lois qui jours après jours ont ruiné la France. Les sénateurs UMP se croyaient au chaud au sein du palais du Luxembourg, qu’ils prennent maintenant le frais, et que cela annonce le tarif pour l’Elysée et l’Assemblée Nationale !
Conférence de presse de Jean-Pierre Bel par PartiSocialiste