Avec la qualification de l’équipe de foot du Mali pour la demi-finale de la Coupe d’Afrique des Nations, cela fait partie des symboles inattendus de la renaissance du Mali que l’intervention française a rendue possible. Ce pays dont le nom même a failli être rayé par des bandes armées terroristes retrouve le sourire et un avenir.
A mon sens, la période que nous venons de vivre a également un sens particulier pour la France. Pendant des années, la France s’est retrouvée empêtrée dans une espèce de mauvaise conscience post-coloniale avec dans certains cas l’envie de porter une repentance comme certains portaient jadis des habits de pénitence. Empêtrée également dans une real politik cynique qui prenait le nom de françafrique. Empêtrée enfin dans la peur d’être taxée de néo-colonialiste à chaque action menée là-bas. La France avait l’obsession du passé de ses relations avec l’Afrique.
L’intervention au Mali m’apparait comme une vraie rupture. Nous sommes intervenus, en notre nom, dans le respect du droit international et à l’appel des Maliens. Nous sommes intervenus en faisant fi de notre incapacité passée à aller avec force à la rencontre notre destin, dans le respect de nos idéaux. En sauvant le Mali, c’est la liberté que nous défendions, le droit des peuples à décider de leur avenir. La bataille qui a été gagnée à Tombouctou a rendu au Mali un territoire perdu, mais elle a aussi rendu à la France le droit d’être aux yeux des nations celle qui est légitimement fière de sa place dans le monde, celle qui peut légitimement brandir l’étendard des droits de l’homme.
Nous sommes partis un peu seul, mais il fallait être aux côtés des maliens. Nos armes et nos idéaux ont fait le reste. Comment ne pas aimer cette France là !