Le rapport 2018 du GIEC a été publié et il confirme un scénario très pessimiste.
Heureusement, il ouvre également la possibilité à des actions permettant de limiter la casse, mais clairement, si nous n'arrivons pas à sauver ou retrouver une élévation de température de 1.5°C, le futur de l'humanité et de notre planète sera chaotique voire catastrophique.
La difficulté réside sans doute dans le fait d'être capable d'assimiler une telle nouvelle et de la traduire en réalité quotidienne. Le destin de la planète échappe par définition à l'individu, alors comment nous l'approprier ? Commet se dire qu'une personne parmi des milliards a une quelconque importance ?
Arrêtons de nous poser cette question et commençons par regarder ce qui touche notre quotidien. Je vis à la compagne dans une petite commune proche de la mer. Cette commune, de part sa configuration géographique, commencera à être envahie par la mer dès que la température se sera élevée de 1.5°C, soit vers 2030 dans le scénario le plus rapide ou si l'on veut être optimiste, vers 2040 dans un scénario "moyen" si on ne fait rien. Il faut prévenir cette montée des eaux, réfléchir puis agir vite soit pour l'endiguer, soit pour mettre au point un plan d'évacuation. Ne rien faire c'est décider aujourd'hui de tuer des gens un jour de grande tempête par marée haute.
Nous pouvons aussi, et plus facilement, décider de participer à la captation naturelle du CO2. Pour cela, il suffit de demander l'aide de la nature et de planter les bons arbres. Ceci peut nous donner un peu de répits, le temps de déployer des productions d'énergie à partir de ces bois, production capable de stocker le CO2.
Nous devons également aider nos agriculteurs à comprendre ce qu'il devront planter demain pour s'adapter aux nouvelles conditions climatiques.
Nous devons participer à l'abandon des énergies carbonées au profit des énergies non génératrices de gaz à effet de serre et promouvoir des normes d'urbanisme compatibles avec l'objectif de la diminution de la consommation d'énergie (par exemple, aligner les bâtiments en fonction du soleil et pas du sens de la route, mettre fin aux toits sombres, ...).
Et ce ne sont que quelques exemples. Nous pouvons agir. Nous ne devons pas léguer la mort ou au mieux le désastre à nos enfants. Nous devons agir.