Radar et excès de vitesse politique

Le gouvernement a été pris en flagrant délit de vitesse, voire de précipitation dans la récente histoire des radars routiers.

Suite à une mauvaise statistique, il a été annoncé un démantèlement des panneaux de signalisation des radars fixes, annonce suivie avec zèle par le préfet Decharrière, avant d’être annulée sous l’effet de la fronde d’élus ump craignant fortement pour leur poste, puis amendé sous forme de « radar pédagogique » (rien que le nom est amusant), pour en être actuellement à un rétro-rétro-pédalage sur l’air « on s’est mal compris ».

Tout ceci n’est que de la mauvaise soupe politique au son de la bonne conscience et sur l’air de comment gagner des sous.

Les faits sont qu’il y a environ 4000 morts sur la route chaque année. Ce qui est beaucoup mais comparativement par exemple aux 40000 morts liés aux accidents de mort subite (oh que c’est pas beau de comparer les causes de mortalité !) est peu, surtout lorsque l’on sait que pour ces derniers, on a 97% de probabilité d’y rester si cela vous arrive. La marge de progrès est gigantesque.
Alors pourquoi se focalise-t-on sur la route ? Parce que la politique de prévention routière a plutôt été un succès et que c’est donc une politique facile à « vendre », parce que les associations de victimes de la route sont efficaces, et surtout parce que c’est rentable, élément déterminant en ces temps de situation budgétaire apocalyptique.

En somme, si on supprime les panneaux, le gouvernement Sarko-fillon pourra se prévaloir de la bonne conscience et de rentrées supplémentaires d’argent. Que croyez-vous qu’il va se passer ?

Allez, si cela ne suffit pas, je vous propose une série de photos sur la mise en place de solutions de nos très imaginatifs représentants de l’ordre routier.

Faux travaux et vrai radar

Le radar enflure

Le Radar vous a dans le nez

Le radar bourrin

Conclusion : politique de prévention ou tout répression ?

Sources : photos issues du web