Puisqu’à part la neige, nous n’avons rien vu passer qui nous ait incité à l’introspection ces dernières semaines, j’en profite pour approfondir ma petite étude sur l’abstention.
Dans mes deux précédents posts (http://www.lepost.fr/sondage/2010/11/19/2310326_blaireaux-or-not-blaireaux-2eme-etude-sur-l-abstention_1_0_1.html et http://www.lepost.fr/sondage/2010/11/10/2300284_les-abstentionnistes-sont-ils-des-blaireaux-anti-republicains-ou-sont-ils-motives-par-autre-chose_1_0_1.html ) j’ai essayé d’aborder le problème de l’abstention sous l’angle de la motivation personnelle (nous faisons généralement les choses par goût ou par dégoût plus que comme la résultante d’une longue réflexion rationnelle).
Les résultats manquaient certes de votants (1.2% de votants de 1476 visiteurs pour le premier et 0,4% de votants de 2893 pour le second) mais l’augmentation du nombre de visiteurs montre bien qu’il y a malgré la défiance du vote, un réel intérêt à éclaircir cette question.
Je retiendrai quand même que lorsque l’on prend l’approche d’une démarche “plaisir”, les résultats sont très équilibrés (engagement citoyen / engagement pour / engagement contre) alors que lorsque l’on prend l’approche d’une démarche de vote “rejet”, c’est l’idée même de la motivation du “vote rejet” qui est rejetée ! Je l’interprète ainsi : il n’y a pas un refus viscéral du vote, les citoyens semblent se déclarer prêts à une démarche positive, mais quelque chose “coince”.
Je vais donc aborder la question de façon plus libre cette fois, en particulier parce que je sais que depuis le début ma démarche sous forme de questionnaire à choix unique souffre d’un gros biais : je demande à des gens qui ne veulent pas voter de… voter !
La question est donc : qu’est-ce qui finalement vous ferait aller voter plus que vous ne le faites ?
- Est-ce que si nous pouvions réinventer un système à la romaine (50% du temps pour ses affaires personnelles, 50% du temps pour la vie de la citée) cela rendrait la politique plus implicantes ?
- Est-ce que si vous pouviez discuter des choix idéologiques (les grands choix, pas la liste de courses) cela vous redonnerait-il du goût à aller voter ?
- Est-ce que si chacun de nous avait un jour l’occasion d’être sur une liste électorale s’il le souhaite, cela modifierait-il son comportement ?
- Est-ce un problème de probité politique (sans même aller jusqu’aux affaires judiciaires) qui rebute certains ?
- Est-ce l’enjeu de l’élection qui est jugé comme trop insignifiant (”tous et toutes pareil”) pour qu’on s’y intéresse ?
J’ai moi-même longtemps été adepte de la révolution du café du commerce et si j’ai un jour décidé de sortir du bistrot pour rejoindre ce truc étrange qu’est un parti politique c’est je crois en partie par goût personnel pour la politique d’un pays (et j’ai dans l’idée que cela est assez partagé en France), mais aussi parce cette période de ma vie se situait entre les naissances de mes deux filles, et que pour elles il fallait que j’essaie de faire quelque chose qui aille au delà du yakafokon.
Qu’en est-il pour vous ?