Comme je l’avais évoqué dans mon post précédent, la bataille pour le leadership de l’UMP a commencé.
C’est François Copé qui a dégainé le premier en infligeant un camouflet à Eric Woerth et au gouvernement en rejetant sa loi sur le dialogue social dans les TPE.
Ce matin, c’est au tour de Dominique de Villepin de poser des banderilles à France Info :
– Il appelle à la résolution du problème de conflit d’intérêts d’Eric Woerth, rappelant s’il en était encore besoin que les responsabilités de trésorier d’un parti politique sont incompatibles avec un exercice ministériel (on notera à ce sujet l’absence de réaction du gouvernement, ce qui laisse penser à un sérieux aveu de faiblesse). Il en profite au passage pour tacler Nicolas Sarkozy en jugeant qu’il n’était pas sain et normal de se comporter ouvertement comme un chef de parti lorsque l’on est Président de la République.
– Deuxième élément en direction à la fois de Nicolas Sarkozy et de François Copé, il évoque un malaise au sein des parlementaires UMP et ne rejette pas l’idée de la constitution d’un groupe Villepiniste.
– Enfin, il continue de régler ses comptes en dénonçant à mots à peine couverts la “proximité” des pouvoirs politiques et judiciaires dans l’affaire Bettencourt à travers les liens entre Nicolas Sarkozy et le procureur de la République.
Le parlement semble donc être le champ de bataille de la conquête de l’UMP, et pour l’heure, avec un gouvernement en déconfiture les troupes encore fidèles à Nicolas Sarkozy semblent être réduites au rang de spectateur, à moins qu’elles n’aient tout simplement disparues…
Voici l’interview de D2V sur France Info :