#Charlie : les petits crayons plus forts que les grands cons

Les deux frères Kouachi se sentaient sans doute investis d’une mission divine lorsqu’ils ont décidé de faire un carnage à Charlie Hebdo. Et comme ils ne devaient probablement pas s’intéresser à grand choses d’autres que quelques versets dont le sens leur échappe, ils ont dû penser que des balles suffisaient à faire taire l’expression de la liberté.

Au final, il y a bien douze morts, ou plutôt treize car la conséquence directe de leur action ignoble est d’avoir réussi à mobiliser la quasi totalité de la planète contre tout ce qu’ils représentent et de tuer le peu de crédibilité de leur cause.

Ils prétendaient défendre les valeurs de l’islam et « du prophète » contre ceux qui pensent autrement ? Qui pourra y croire lorsqu’ils abattent froidement le policier Ahmed Merabet touché et à terre ? Il n’y a là qu’un acte de chien rendu fou par le goût du sang, aucune valeur, aucun sentiment religieux, juste une haine stupide et animale.

dur-aime-par-des-consIls prétendaient faire taire les caricaturistes « blasphémateurs » ? Qui désormais sur la planète ignore le nom de Charlie ? Grâce à leur tentative d’autodafé à coups de fusil d’assaut, les caricatures de Cabu, Wolinski, Charb, Tignous et Honoré ont fait le tour de la planète. Le dessin de Cabu « dur d’être aimé par des cons » pourra maintenant servir d’introduction à l’enseignement religieux pour sensibiliser les étudiants aux risques d’interprétation délirante que des âmes perdues peuvent faire d’un livre religieux.

Ils prétendaient terroriser les Français ? Qui en France, et même bien au-delà, n’a pas mis un message « je suis Charlie » sur le fil d’un de ses réseaux sociaux, affiché un ruban noir ou rejoint une manifestation montrant ainsi un attachement réel, profond, pacifique et ferme aux valeurs, les vraies, de la démocratie ? Douze personnes, simple employé, dessinateurs, policiers, journaliste, économiste, psychanalyste,  sont mortes et soixante six millions se sont levées, soixante six millions ont retrouvé force et fierté, soixante six millions de personnes disent non à la dictature des cons.

Ils prétendaient montrer la force de daech et affaiblir la France dans sa lutte contre cette ligue mafieuse ? Jamais sans doute la France n’a reçu un soutien aussi fort et massif des États du monde. Les marques de soutien de Barrack Obama et l’hommage, en français, de John Kerry en sont même devenus touchants. Les pays musulmans, Qatar et Arabie Saoudite compris, y sont aussi allés de leur condamnation et leur soutien. Voilà une conséquence ironique qui aurait bien plus à Charb et aux autres.

arton173689Et tout cela parce des dessinateurs, dont le visage rond et rieur évoque plus l’éternel garnement qui cherche une nouvelle blague pour perturber et faire rire la classe, sont morts sous les balles de deux paumés lobotomisés par des mafieux à barbe. La liberté, la contestation de l’ordre établi, la vie habitent les dessins de Cabu, Charb, Tignous, Honoré et Wolinski. Il n’y a chez les islamistes dévoyés aucune promesse d’un monde meilleur, aucun romantisme pour une jeunesse qui se cherche, aucun bonheur à espérer. Daech n’est qu’un groupe de criminels qui fait un énorme casse sur le pétrole et les banques dont ils ont pris le contrôle au moyen orient.

Douze crayons sont tombés cette semaine, mais la gomme de l’histoire et de la liberté effacera daech, ses âmes perdues et ses noirceurs.

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