Décembre 2007. Au Noël dernier, j’écrivais un post sur l’exécution de Hussein, post où j’exprimais à la fois une certaine satisfaction de voir un dictateur puni et mon regrêt de ne pas voir la démocratie suffisamment progresser pour dépasser ce niveau de barbarie que représente la condamnation à mort, fusse d’un tyran sanguinaire.
Hélas, comme un tragique raccourci d’une histoire qui se répète sans vraiment oser bégayer puisque cette fois c’est l’espoir démocratique que l’on a essayé d’abattre, c’est sans nuance aujourd’hui que je me retrouve à écrire un nouveau post sur l’assassinat tragique de Benazir Bhutto.
De son assassin, il ne restera que du sang sur le pavé. De ceux qui l’ont endoctriné au point de nier jusqu’à la raison même de son passage sur cette terre, il ne restera que le mépris de l’histoire attribue à la cohorte inutile des âmes à jamais perdues.
Mais de cette femme, il restera un exemple, un symbole, il restera le souvenir que l’impossible est réalisable, qu’un peu de liberté et de démocratie peuvent éclairer un pays rongé par l’obscurantisme de ceux dont la haine des autres a remplacé le sang dans leurs veines, qu’une femme peut tracer la voie dans les pays où celles-ci sont parfois à peine considérées comme faisant partie de la race des Hommes.
De la révolution française nous avons appris l’incroyable force des symboles alors je sais qu’après que Benazir Bhutto ait rejoint le Panthéon de ceux qui ont un jour un peu éclairé notre monde, d’autres prendront la relève, comme elle-même avait pris la relève de son père.
Merci Madame pour ce que vous avez eu le temps de faire sur cette Terre.