Le Yes We Kahn de la semaine


Une déclinaison basque pour tous ceux qui attendent la déclaration de candidature de Dominique Strauss-Kahn.



Une réflexion sur « Le Yes We Kahn de la semaine »

  1. C’est une délicate intention, Philippe 😉

    Il y avait dans le “yes we can”, d’Obama quelque chose de puissant. L’idée que nous devons nous prendre en main, et ne pas attendre que l’État résolve tous les problèmes à notre place, mais au contraire, insuffler depuis la base vers le sommet, un esprit puissant de transformation de la société à partir de problèmes concrets.

    Et ça, au Pays Basque auquel tu viens de rendre un bel hommage, c’est une notion qui nous est familière.

    Il y a, c’est vrai, dans la société basque, au moins autant qu’ailleurs, une profonde aspiration au changement, qui s’explique par le fait qu’au fil du temps, les habitants de ce pays y ont l’impression que leurs aspirations les plus profondes ont été ignorées par tous les régimes, tous les gouvernements depuis très très longtemps.

    Je ne dirais pas que ça nous indiffère, ce serait faux. Mais nous avons pris l’habitude de passer outre. Nous avons un problème ? nous inventons quelque chose, un outil, pour solutionner ce problème, d’abord dans l’indifférence générale et les moqueries, puis l’hostilité, l’invective, la multiplication des obstacles, puis la répression, puis dans un troisième temps, dans une forme d’acceptation de notre capacité à résoudre des problèmes complexes, et enfin une fois que le climat est apaisé, une forme de reconnaissance institutionnelle, qui donne lieu à une forme de modélisation et de voir si par hasard ça ne pouvait pas être étendu, voire généralisé ailleurs.

    Encore faut-il que l’ailleurs se sente concerné, et demandeur, et que les problèmes y soient les mêmes.

    Car tout ce processus, que des politistes ou des sociologues qualifieraient de “processus d’autonomisation”, reposent sur un mécanisme. L’empowerment.

    •••••••

    Je cite souvent un exemple. En 1944-1945, dans la foulée du Conseil nationale de la résistance, au lendemain de la guerre, le problème du logement se posait chez nous comme partout ailleurs de façon dramatique.

    D’anciens résistants, chez nous souvent des cathos de gauche, qui allaient fonder une vingtaine d’années plus tard la CFDT, ont alors lancé un mouvement de fond pour loger les gens de conditions modestes et les familles ouvrières. Ces familles vivaient dans des conditions épouvantables, comparables à ces habitations collectives de l’Union Soviétique, avec la cohabitation de plusieurs générations, voire de plusieurs familles dans des appartements étriqués.

    Ils ont sollicité le maire de Bayonne de l’époque ~ le père d’une écrivain d’origine bayonnaise, et célèbre académicienne ~ qui dirigeait comme tous ses successeurs, une clinique privée.
    Et le docteur Delay leur a objecté “vous n’imaginez pas que je vais laisser des ouvriers construire des maisons avec des salles de bains voire des garages, alors que les bourgeois bayonnais n’ont même pas l’eau courante dans les étages dans le centre de la ville !”. Le brave docteur a beaucoup fait pour tenter d’empêcher ce groupe d’hommes déterminés à construire ce quartier.

    Il leur a fallu vaincre bien des réticences, remuer ciel et terre, pour trouver les ressources pour construire ce quartier.

    Remuer le ciel ? il a fallu que l’évêque accepte de céder pour une bouchée de pain (un grosse bouchée à l’époque, bien plus grande qu’une ostie, ça faisait beaucoup d’osties même, plus la construction d’une église) un terrain marécageux et insalubre, dans les barthes de l’Adour, inondé à chaque marée montante… 

    Pour remuer la terre, les 89 familles concernées, se sont mobilisées, ont asséché les marécages, tracé les routes, inventé un revêtement pour la chaussée, creusé les fondations, construit les murs, posé les charpentes, couvert les toits, installé les plomberies, le mobilier standardisé, réalisé fenêtres, les volets, peints ou tapissé,… tout le monde était sollicité, pour l’organisation du chantier sur une base coopérative.
    L’architecte faisait lui même partie des 89 familles, il était bénévole, comme tous les autres, âgés entre 22 et 45 ans. Tous d’origines modestes, ils ont payé par leur travail une bonne partie de la construction de leurs maisons, le reste par un emprunt.
    Aucune de ces maisons, bâties par des autoconstructeurs, ouvriers, employés, enseignants, syndicalistes, mutualistes, coopérateurs, militants associatifs, n’était conforme aux plans. Certaines étaient plus petites, d’autres plus grandes, elles n’étaient pas parfaites, mais peu importait. Ils avaient résolu par leur simple volonté un problème que la collectivité n’était pas capable de résoudre, à une époque où, entre la commune et l’État, il n’y avait rien et où la tâche paraissait démesurée, dans un pays ruiné, encore marqué par les tickets de rationnement, et par la pénurie, avec une natalité galopante, et une croissance qui ne l’était pas moins.

    Devant l’ampleur du chantier, les bayonnais, mi-goguenards, mi-admiratifs avaient donné un surnom à ces pionniers. Ils les avaient appelés “les castors”

    Il y avait quelque chose de l’expérience kibboutzique dans cette opération. Mon père faisait partie de cette aventure.

    Pour faire avancer le chantier, un des autoconstructeurs avait fait appel à un ami à lui, connu dans les décombres de la guerre et de la reconstruction, alors inconnu du grand public.
    Un jeune prêtre du nom d’Henri Grouès, député MRP, qui essayait de réconcilier des jeunes, européens et de partout ailleurs dans le monde, dont les parents ou les aînés s’étaient combattus pendant la deuxième guerre mondiale, à travers des chantiers de jeunesses. Entre 1950 et 1968, à de nombreuses occasions, des chantiers avec des jeunes faisant un service civil de plusieurs semaines à plusieurs mois, des Écossais, Hollandais, Grecs, Irlandais, Polonais, Danois, Gallois, Norvégiens, Israéliens, Italiens, Anglais, Néo-zélandais, Australiens, Canadiens et Québécois, Tchèques, Autrichiens, Yougoslaves, américains du nord et du sud, africains, asiatiques aussi se sont retrouvés… aux côtés de scouts allemands, de Cologne, pour aider “les castors” à faire avancer le chantier, tellement la tâche était immense.

    Henri Grouès fut connu quatre ans plus tard, l’Hiver 54, en lançant un appel vibrant, sous le nom de l’Abbé Pierre. Et son ami, qui avait monté Emmaüs en Pays Basque, était mon père.

    Soixante-six ans plus tard il reste encore quelques uns de ces pionniers encore en vie, parmi ces 89 familles, dont la plupart se sont éteints au fil du temps, mais leur engagement n’a été vain… Ces “castors” se sont répandus comme une traînée de poudre dans le Sud Ouest… et en Bretagne, en Alsace, dans le Nord et le Pas de Calais, d’Ouest en Est, du Sud au Nord, aucune région n’a été épargnée dans tout le reste du pays. D’abord sous la forme de mouvement d’autoconstruction, ensuite sous la forme de coopérative de logement et d’accession à la propriété… entre 750 000 et 1 million de familles ont ainsi accédé au logement, grâce à des coopératives issues des Castors entre la fin des années 40 et le début des années 2000.
    Puis cette dynamique s’est estompée en France. Mais quelle ne fut pas ma surprise, au fil de mes enquêtes et reportages à travers le monde, sur l’habitat bioclimatique et les écoquartiers, que nombre des gamins venus dans les chantiers de jeunesses ont repris l’idée et l’ont répandu sur tous les continents, et que leurs propres enfants l’avaient ou les plus jeunes d’entre eux l’avaient amplifié des années plus tard en joignant l’écoconstruction à l’autoconstruction.

    Voilà un des exemples d’empowerment auquel le jeune immigré occitan né en Pays Basque, a connu tout au long de son enfance, dans un quartier où est né en 1969, la première ikastola, école en langue basque, où ont essaimées des dizaines d’associations d’éducation populaire, de coopératives, de mutuelles, d’associations écologiques…
    Autant dire que le slogan, Yes We Can, d’Obama, nous parle ici en Pays Basque, parce qu’à la plupart des problèmes majeurs qui se sont posés à nous, à chaque génération, le logement, l’enseignement de la langue, développer une économie durable tout au long de l’année pour échapper à la mono-activité touristique et saisonnière, bâtir un réseau d’enseignement supérieur, promouvoir une agriculture alternative plus respectueuse des sols et des paysans, nous nous sommes efforcés d’inventer des solutions, comme beaucoup d’autres ont été amené à le faire dans d’autres régions.

    •••••

    C’est vrai que le slogan originel “yes we can” est l’expression parfaite de l’empowerment, ce mécanisme de dépassement de soi dans une dynamique collective, pour prendre en charge son destin au niveau d’une communauté de citoyens.

    Et au Pays Basque Nord, comme dans de nombreux territoires périphériques de la République, nous ne sommes pas les derniers à aspirer à un profond changement pas seulement de majorité, mais de manière de concevoir la politique, dans le fait d’être à la fois des acteurs, des producteurs de changement.

    L’heure de la réparation historique était déjà d’actualité il y a trente ans. Comme sont venus le dire en 1982 des hommes comme Jack Lang et quelques autres, dans ce petit bout de territoire, au Sud Ouest de l’Hexagone, sans la moindre institution reconnue. Nous attendons en particulier depuis le 10 mai 81 qu’une promesse soit tenue. Mais entre temps, les enjeux, le rapport du local au global, la mondialisation, l’évolution institutionnelle de tous les pays voisins ont changé la donne. Les solutions de l’époque qui n’avaient pas été adoptées pour de mauvaises raisons doivent déboucher sur de l’innovation, et le droit à l’expérimentation.

    Et je crains que les solutions qui se peaufinent actuellement dans les bureaux des assistants de la Fédération nationale des élus socialistes et républicains, dans ce qu’ils appellent l’acte III de la décentralisation, ne soit pas tout à fait à la hauteur des enjeux.

    Il ne s’agit pas simplement d’annuler la réforme désastreuse des collectivité territoriales de Balladur-Sarkozy… avec une petite couche de ripolin décentralisateur supplémentaire.

    Il faut laisser la place à un réformisme radical, innovant, faisant confiance à la capacité des acteurs à se prendre en charge, et à résoudre, à l’échelle de chaque territoires les défis prioritaires auxquels chacun est confronté.

    Et ce n’est pas partout les mêmes défis… il y en a de communs, il y en a de différents. Les ardéchois sont beaucoup moins concernés par les algues vertes que les bretons. Pour citer un exemple.

    Mais le temps des solutions d’hier est désormais passé, ce sont les solutions de demain qu’il nous faut bâtir. Et là nous avons besoins d’ouvrir nos esprits à ce qui s’est réalisé à l’extérieurs de nos frontières, dans les tous les pays à nos portes, dans lesquels nous voyageons, et dont nous voyons les effets.

    ••••••

    L’empowerment sous-tendu par le slogan d’Obama, est un courant puissant qui traverse la société américaine, depuis la déclaration des pères fondateurs, en 1776. Elle a commencé à traverser les minorités, natives americans, ou la minorité noire, depuis les combats des droits civiques.
    Déjà dès les années soixante, le mouvement du “black consciousness”, le mouvement de la conscience noire, ou du Black power, relevaient en partie des mêmes mécanismes, sous une forme radicalisée. Ce fut aussi le cas en Europe, dans des mouvements de “libération nationale”, qui ont lutté parfois les armes à la main pour leur idéal.

    Puis le temps est venu de relations plus apaisées, partout les pages de la violence sont en train de se tourner, de nouvelles pages doivent être écrites, mais les causes qui sont à l’origine de cette radicalisation n’ont pas pour autant disparues.

    Cette tendance c’est développée, dans les quartiers déshérités, dans les années 80, après le second choc pétrolier, à Chicago notamment, mais aussi un peu partout aux États-Unis, le même phénomène est en train de se produire à nouveau, du côté de Cleveland, de Detroit, de Pittsburgh et de toutes les régions industrielles et des banlieues sérieusement ébranlées par la crise des subprimes.

    Dans la communauté noire, tenue en lisière de la société, où le mouvement associatif, des acteurs de terrains se sont engagés pour trouver des solutions concrètes à des problèmes que ni l’État fédéral, en pleine déliquescence reagannienne, ni les États-fédérés, ni même les comtés ou les villes, tous sous l’influence du “libéralisme” échevelé, ne pouvaient, ni surtout ne voulaient, prendre en charge.

    Plus une partie de la société est ignorée par l’autre, tenue à distance, et reléguée dans les bas fond de la société, ou qu’elle le ressent comme tel, et plus elle aspire à s’affirmer et à s’émanciper. La désignation d’un candidat issu de l’immigration et du melting pot américain, élu président des États Unis était le résultat inattendu de ce mécanisme d’empowerment.

    Mais il ne suffit pas de conquérir le sommet, pour résoudre tous les problèmes à la fois. Encore faut-il que la société s’organise comme une force réformatrice, et quelle soit porteuse de solutions, d’expérimentation, modélisables et généralisables, partout où c’est nécessaire.

    On retrouve de telles dynamiques dans des pays où la société civile, les corps intermédiaires, les forces sociales prennent toute leur part à la construction de la société. Et il est intriguant de constater que dans la plupart des langues, il y a un mot pour qualifier ce mécanisme, là où en français cette notion a plus de mal à trouver un qualificatif.

    Ce mécanisme qui trouve des traductions dans la plupart des langues voisines et pas en français
    • en castillan, empoderamiento
    • en catalan, apoderament
    • en galicien, potenciación
    • en portugais, empoderamento
    Bon, là on reste dans le familier… même si en français, “empouvoirement”, ça ne le ferait pas.

    Alors allons examiner ce que disent d’autres langues autour de nous :
    • en gallois, grymuso,
    • en grec, χειραφέτηση,
    توانمند سازی en persan •
    • en arménien, հզորացմանը
    • en turc, güçlenme
    • en arabe, التمكين
    • en hébreu, העצמה
    • en coréen, 능력을 키우고
    • en chinois, 權力
    • en finnois, vaikutusmahdollisuuksien
    • en hongrois, felhatalmazása
    • en gaélique (irlandais), cumasú
    • en russe, расширение прав и возможностей
    • en slovène, opolnomočenje
    • en croate, osnaživanje
    • en tchèque, zmocnění
    • en islandais, Jabekuntza
    • en yiddish, ימפּאַוערמאַנט
    • en euskara, la langue basque, indartzearen ou ahalduntze

    • dans le créole d’Haiti on dit “otonòm”, ce qui permet de comprendre le sens
    • et en français, on tourne autour du pot, mais les Québécois, malgré leur aversion pour les anglicismes, affectionnent le terme empowerment (comme les Allemands, les Danois, les Suédois, les Norvégiens, les Hollandais des Pays Bas, pas de Corrèze, qui ne savent pas prononcer ce mot) 😉

    Alors s’il faut insister les québécois on renoncé au très inélégant “empouvoirement”, pour employer le mot “capacitation”, mais google translate va te suggérer “l’autonomisation”, ou bien on trouvera encore “processus d’autonomisation”.

    Dans une situation ressentie comme d’effacement, de domination, de relégation, la communauté de citoyen concernée s’organise et s’empare des interstices et des petites marges de liberté dont ils disposent, pour “se donner du pouvoir”, se prendre en charge, prendre son destin en main.

    C’est par exemple le cas à Cuba, mais aussi à New york, Polo Verde, au Cap, à Berlin, Zurich, ou Paris ou Montreuil, où des citoyens organisent dans les friches urbaines, parfois à l’abris des regards, des jardins familiaux, ou alternatifs, pour faire pousser des fruits et des légumes, et accéder à une forme d’autosuffisance ou de diversité alimentaire et des fruits et des légumes naturels, que leurs revenus ne leurs permettent plus. Ces initiatives sont bien plus fréquentes dans le monde anglo-saxon, et les pays de tradition social-démocrate.

    En scandinavie déjà, dès le XIXe siècles, les coopérative, les mutuelles, les syndicats, les associations s’occupent de pans entiers des services publics, que l’État n’a pas été en mesure d’assurer.

    En Angleterre, sous l’impulsion d’un socialiste (et pas un travailliste) journaliste et sociologue du nom d’Ebenezer Howard, qui publia en 1895, “Garden cities of To-morrow” avec pour vocation de développer un urbanisme durable, permettant aux habitants de travailler dans un rayon maximum de un miles de leur habitation, loin des pollutions du smog de Londres, et pouvant trouver de l’école à l’université, aux loisirs, toutes les activités d’une vraie ville dans une cité jardin de 40 000 habitants, ressemblant à s’y méprendre à un village.

    Douze ans plus tard, il réunit des fonds à travers une fondation, comme y parviennent si bien les anglo-saxons, pour construire deux garden citie, la première à Letchworth à 60 Km au nord de Londres, le long de la ligne de chemin de fer qui permettait si nécessaire de rejoindre la capitale. Puis, encore douze ans plus tard, à mi chemin entre les deux, Welwyn Garden City, qui permettait avec un siècle d’avance sur nos écoquartiers, de répondre à quelques uns des défis de son époque, sans recourir à la voiture pour les déplacements quotidiens, sans pour autant anticiper la question de l’autonomie énergétique problématisée et aboutie ces vingt dernières années par des régions comme la Navarre ou le Vorarlberg.

    L’empowerment est donc historiquement un combat liée à la gauche social-démocrate, émancipatrice.

    •••••••

    C’est un levier puissant auquel je crois que les femmes et les hommes qui soutiennent la social-démocratie peuvent apporter leur pleine contribution, pas simplement par le vote, mais aussi comme force de transformation sociale.

    Nous ne sommes pas spectateurs de la vie politique, dépossédés de nos droits citoyens une fois déposé notre bulletin dans l’urne. Nous devons être pleinement des acteurs, des innovateurs sociaux, des entrepreneurs sociaux, culturels, associatifs, économiques aussi, cette dimension tant négligée par toute une partie de la gauche, qui croit davantage à l’État qu’aux citoyens.

    Car pour nous, femmes et hommes de gauche, la transformation ne viendra pas d’un seul homme, aussi qualifié soit-il, mais de la capacité de cet homme à savoir mobiliser les énergies, insuffler une véritable volonté de transformation de la société à tous les échelons.

    Il nous faudra pour cela réussi à affranchir ce pays de ses pesanteurs colbertistes, où tout reposerait sur l’intervention de l’État, en inventant d’autres formes de l’État, proches des citoyens.
    C’est d’autant moins impossible que nous y parvenions que tous nos voisins, à toutes nos frontières, sur tous les continents où la République est présente, y sont parvenus. Il n’y a pas de raisons que nous soyons plus nuls que nos voisins.

    Égalité ne veut pas dire égalitarisme, solidarité ne signifie pas uniformisation.
    Il nous faudra aussi nous libérer de la gangue de la pensée dominante jacobine, radicalement libérale, visant à faire de la dérégulation, contre la société et les communautés de citoyens, les forces sociales organisées, l’alpha et l’oméga de toutes politiques.
    Si le directeur du FMI a réussi à opérer cette rupture dans ces institution si décriée, par un renversement copernicien, il n’y a pas de raison que ce soit impossible à faire à l’échelle d’un pays aussi riche de sa diversité et de potentialité que la république française.

    Il est alors probable que dans le cadre de la refondation d’un pacte républicain, respectueux des territoires et des peuples qui les ont construits, développés et embellis depuis des générations, enrichis de populations nouvelles venus des toutes les migrations, que le Pays Basque et bien d’autres s’engagent massivement dans la convergence de toutes les gauches, sociales et écologiques, pour la victoire d’un authentique social-démocrate, en la personne de Dominique Strauss-Kahn.

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