Je n’avais pas spécialement l’intention de faire 2 posts sur Dominique Strauss-Kahn en une semaine, mais l’actualité et surtout la lecture d’un certain nombre de billets écrits manifestement sur une autre planète m’y incitent fortement.
L’actualité, c’est la visite officielle du directeur du FMI à Alger le 4 novembre dans le cadre d’un séminaire international.
Les billets d’une autre planète sont ceux qui essaient de construire une littérature autour de DSK le “droitiste ultra libéral, qui ne jure que par la finance et n’a que faire du petit peuple qu’il opprime et saigne à blanc”. Ma phrase pourrait n’être qu’un effet de manche caricatural si elle n’était pas bien en dessous de la prose de certains.
Comme d’habitude, regardons les faits, ou plutôt en l’occurrence les écrits, à savoir quelques extraits du discours de DSK à Alger.
Le petit peuple ne l’intéresse pas ?
Dans le monde entier, la création d’emplois est l’une des principales tâches qui s’imposent aux autorités (…) Le chômage n’est pas seulement un grand problème économique, c’est aussi un grand problème social — dont le coût humain est énorme pour tous ceux qui perdent leur emploi et pour leur famille.
Seule la finance du moment l’intéresse ?
Mais les dépenses doivent s’effectuer à un rythme mesuré. Cela permettra de préserver la stabilité macroéconomique, c’est-à-dire notamment de maintenir le taux de change réel à un juste niveau. Cela permettra aussi aux générations futures de bénéficier des recettes tirées aujourd’hui des ressources naturelles non renouvelables.
Le FMI est toujours l’organisation ultra-libérale qui saigne les peuples et soutient les dictatures ?
La transparence est une première étape importante de la responsabilisation — et c’est une question à laquelle le FMI aide à donner toute son importance. Pour soutenir les efforts que les pays membres déploient dans ce domaine, nous avons élaboré le Guide sur la transparence des recettes des ressources naturelles ainsi que le Code de bonnes pratiques en matière de transparence des finances publiques. Nous fournissons aussi une formation et une assistance technique aux pays membres en mettant à profit nôtre expérience étendue de ces questions dans le monde entier.
Voilà quelques éléments de ce qui a été dit par DSK à Alger, voilà quel est vraiment le discours de Dominique Strauss-Kahn.