Pendant que certains se cachent la face pour ne pas voir l’ampleur des problèmes, pendant que d’autres agitent la mousse des paradis fiscaux en oubliant d’expliquer comment ils avaient accepté et alimenté la machine infernale, pendant que d’autres encore ne sont toujours pas convaincus de la nécessité d’une réelle coopération internationale entre États, le FMI et son directeur en tête, participe à une réunion internationale à Dar es Salaam avec les dirigeants africains sur le sujet d’un renforcement de l’action du FMI sur le continent.
Quelques unes des orientations de ce sommet :
- Amélioration de la surveillance du FMI sur la politique de tous ses membres, dans un esprit d’équité ;
- Extension des moyens de financement du FMI et de leur accessibilité aux pays à bas revenus;
- Consolidation du processus d’allègement des dettes en ajustant la structure de financement des dettes du FMI pour s’adapter aux besoins de nouveaux financements de l’Afrique et aux opportunités ;
- Accélération des réformes de gouvernance de FMI pour augmenter le poids des voix de l’Afrique et la représentation à tous les niveaux de l’institution
- Amélioration des règles de dialogue entre le FMI et ses membres africains, y compris pour l’aide technique, pour assurer que la politique des pays africains profite de l’expérience du FMI et de son expertise ;
- Renforcement du rôle catalytique du FMI pour démultiplier le financement public et privé pour les besoins d’infrastructure critiques de l’Afrique.
Il serait sans doute bon que cette réunion inspire celle à venir du G20, avec en exergue une phrase de Dominique Strauss-Kahn : “Le monde entre dans une grande récession bien au-delà d’une croissance 0“.
Alors, il est toujours ultra-libéral le FMI ?
Si le réalisme pouvait venir d’Afrique…