Soirée d’élection au PS

Double première pour le militant que je suis : j’ai participé ce soir à ma première élection de congrès et j’ai été du coup à ma première réunion de section après mon déménagement au bout de la Bretagne.

Le but de la soirée était donc de procéder au vote de sa motion préférée. Rien que de très banal en somme. Petit tableau de la soirée.

D’abord, comme je suis rattaché à une petite section, pas de lieu théâtral avec décorum et flonflons républicains, ce soir c’est vote chez l’habitant, en l’occurrence habitante puis ma nouvelle secsec (secrétaire de section pour les intimes) est une femme. Dans un post précédent,  je vous avais parlé du féminisme au PS, pour le coup j’ai gagné le gros lot, je suis le seul homme. On ne parlera donc pas foot ce soir… Ambiance décontractée, le vote a lieu autour d’un apéritif.

Quand je dis vote, c’est surtout pour les autres parce que moi je n’y ai pas droit. En effet, l’administration du PS étant à refonder au moins autant que son idéologie, même si je suis arrivé depuis 2 mois en Bretagne, techniquement je ne suis pas sur la liste de ma section. Ce n’est pas grave, j’étais prévenu. Au passage, je ne suis pas le seul dans ce cas puisqu’une de mes camarades n’a elle pas le droit de vote non plus, cette fois parce qu’elle est inscrite à un endroit et paie sa cotisation à un autre et que le secsec qui l’a inscrite l’a radiée. Au moins voilà un chantier prioritaire pour la prochaine direction parce que sans administration efficace il est difficile d’avoir des relais entre la tête et la base.

Vient le moment du dépouillement. Avec 8 votants, c’est rapide et si comme l’électorat féminin le laissait prévoir la motion E arrive en tête, elle ne récolte que 3 voix, les autres se répartissant harmonieusement sur A, C, D et F, cette dernière, utopia réalisant même une percée décoiffante avec deux voix. Ceci m’inspire d’ailleurs une réflexion en phase avec l’atmosphère de la soirée. Il y avait peu d’enthousiasme et les militants présents donnaient l’impression d’être entre deux eaux sans croire à une perspective claire, ce qui expliquerait qu’utopia recueille des voix. Si c’est bien le cas, on pourrait avoir un résultat de défiance exprimé à travers une motion qui n’a pas vocation à diriger le PS, ajoutant un peu plus au malaise…
La soirée se clôt sur une discution autour de DSK et de l’intérêt ou pas qu’il soit au FMI (j’ai bien fait de venir), organisme qui est toujours perçu comme une institution qui sème le malheur. J’espère que mes quelques explications sur l’apurement de la dette du Libéria, sur la Palestine et sur le rôle que va jouer le directeur du FMI dans la reconstruction du système financier auront permis de comprendre qu’il est infiniment mieux d’avoir un social-démocrate pour réformer une institution dont les actions peuvent être terribles si elles sont mal inspirées, et en particulier inspirées par les néo-libéraux qui ont mis à sac la planète, plutôt que de leur laisser cela comme dans le passé. Ce fut au moins ma contribution politique à ma soirée électorale du bout du monde.

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