PS, Home, sweet home

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Comme à mon habitude, j’ai essayé de prendre un peu de recul après notre échouage de dimanche dernier.

Je ne suis pas sûr qu’il y ait tant à en dire, en tout cas moins que ce qui a pu être dit. Finalement, je crois que les français nous ont simplement envoyé un message : vous avez sans doute raison à propos de Sarkozy et peut-être que votre projet européen était mieux que le sien, mais tant que vous passerez votre temps à vous chercher des poux, nous ne pourrons vous faire confiance. Dont acte, mieux valait entendre ce message à cette élection là qu’à une autre. A nous de mettre à profit la leçon.
Autre élément intéressant : la collision entre l’élection et le film Home de Yann Arthus Bertrand. Lorsque je l’ai visionné, j’ai regretté au combien que notre discours ne se soit pas porté sur l’écologie. Certes, l’écologie est une appropriation finalement récente des socialistes, même si pas mal d’entre nous s’y intéressaient depuis longtemps. Mais il est clair que peu de français doivent avoir une idée, ne serait-ce que vague, de notre niveau de réflexion sur le sujet. Les socialistes s’y intéressent-ils vraiment ? En quoi diffèrent-ils des écologistes ?

Pour vous en donner une idée, j’ai ressorti un texte qui a quelques années et qui a été écrit après la primaire socialiste dans le cadre des travaux du manifeste socialisme & démocratie. Ceux qui ont vu le film home y trouveront des passages qui auraient pu servir de base de script de ce film, dont celui-ci :

Enfin, deux expériences tirées de l’histoire de notre planète sont à méditer : un changement climatique planétaire a entraîné la grande extinction des espèces du permien (entre autre due à un dégazage massif qui modifia la composition chimique de l’atmosphère), et la modification volontaire de l’écosystème de l’île de Pâques (déforestation) a provoqué la disparition de la société Rapa Nui au XVIIème siècle. La modification de la chimie de l’atmosphère terrestre, celle de notre écosystème, peut avoir des effets potentiellement cataclysmiques sur nos sociétés.

Sommes-nous des écolos bis ? Non, nous nous distinguons d’eux, entre autre par notre refus d’une vision “romantique” de l’écologie. Nous avons la volonté d’agir rationnellement sur l’économie, la société et les éco-systèmes. :

Comparativement, les mouvements altermondialistes sont plus en pointe sur la question mais ils apparaissent sur la question écologique plutôt comme des mouvements conservateurs voire réactionnaires en quête d’une sorte de replis sur un monde « idéal » s’appuyant sur une « harmonie agricole » (le bon sauvage est devenu l’agriculteur récoltant respectueusement les fruits de la terre nourricière et commerçant dans un monde policé). Nous nous ancrons dans un monde qui se développe, qui progresse, pas un monde qui se replie sur lui-même, voire récessionniste pour certains points de vue extrémistes (sans doute les héritiers contemporains de Malthus). Le développement durable est tout à fait compatible avec une économie florissante qui se projette à long terme.”

Enfin, autre élément passer sous silence par le film Home, nous nous positionnons clairement sur le nucléaire. Nous affirmons notre volonté d’en sortir, nous présentons un chemin possible, mais nous annonçons clairement qu’en l’état, ce sera long, cela prendra plusieurs générations. C’est à notre connaissance, la seule proposition qui concilie réalisme, faisabilité et volonté écologique sur le sujet. Reste à trouver un parti social-démocrate en ordre de bataille, et qui inspire à nouveau confiance aux français.

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