Rois de l’embrouille, politique de gribouille

La récente résurgence de l’affaire Tapie / Crédit Lyonnais nous a offert un bel exemple du naufrage actuel de certains politiques .

Reprenons un peu le fil de cette histoire avant d’en venir à la bobardesque manœuvre de la semaine.

Au tout début du n-ième rebondissement de cette longue, très très longue histoire, il y a un rapport de la Cour des Comptes qui met en accusation un haut fonctionnaire de Bercy qui par ailleurs avait agi sur ordre du ministre de l’économie, Christine Lagarde, dans l’affaire qui opposait Tapie à l’État dans l’affaire du Crédit Lyonnais.
Craignant peut-être que cela ne finisse sous le tapis, les socialistes s’emparent de l’affaire et demandent que la justice s’intéresse à tous les protagonistes de cette nouvelle affaire, ce qui inclut la ministre.

Une fois encore l’UMP se retrouve dans la panade avec un début de scandale qui pourrait en rappeler d’autres encore chauds. Nous attendrons donc la suite dans l’espoir qu’effectivement l’enquête, si elle devait pouvoir démarrer, éclaircice tout cela, mais en attendant, que ne voit-on poindre à l’horizon ? Une jolie tentative d’enfumage avec comme ligne mélodique « mais l’affaire du Lyonnais, c’est la faute à la gauche » et mieux encore, n’ayons peur de rien, « c’est la faute à Strauss-Kahn » on a une lettre qui le prouve !

Calomniez, calomniez, il en restera bien quelque chose d’utile sur le tas fumant de fumier !

Du coup, bonheur non feint de certains qui osent encore se prétendre à gauche, une nouvelle opération de bobardisation peut être menée puisque l’affamateur des peuples, celui qui forcément n’est pas de gôche, l’ami de Bildeberg et des extra-terrestres ne peut qu’être coupable de ce dont l’accuse une droite aux abois.

Oui, sauf qu’une rapide vérification menée par le site dskvraifaux.fr donne une toute autre vision de l’histoire, preuve à l’appui cette fois.

Dans la fameuse lettre de 1999 brandie par l’UMP comme la flamme étincelante de leur trouillardise, Dominique Strauss-Kahn ne fait que préciser, en tant que ministre de l’Économie et des Finances, la garantie de l’État sur le passif de la banque en 1999 lors de sa cession.

Vous en doutez ? Et bien voici le facsimilé :

Vous trouverez plus de détails sur le site dskvraifaux.

Une fois encore certains sont prêts à n’importe quelle manœuvre pour se disculper ou entacher l’honneur et la probité de leurs adversaires. Pauvre République, pauvre France.

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