Le 28 novembre dernier, l’agence Bloomberg a publié un article qui aurait dû avoir un retentissement cataclysmique. Le silence qui s’en est en fait suivi est fort instructif…
Les faits.
Dans cet article Bloomberg révélait qu’à côté du plan Paulson officiel de la Fed (700 milliard de $), la banque centrale américaine ( la Fed) avaient mis en œuvre entre 2007 et 2009 un second plan hors de toutes procédures et de tous contrôles démocratiques. Ce second plan s’élève à 7 770 milliards de $US ! Pour donner un ordre d’idée, la dette publique de la France est de l’ordre de 2300 milliards de $.
L’information n’a pu être trouvée puis révélée qu’à l’issue d’un procès intenté par Bloomberg et Fox news contre la Fed et Clearing House (lobbyistes bancaires) pour obtenir la publication des comptes de ce plan jusque là secret.
Les principaux bénéficiaires de ce plan sont six des plus grosses banques américaines qui ont reçu 460 milliards de dollars de prêts de la Réserve fédérale (qui représente à peu près trois fois ce qui leur ont été versés avec par le plan Paulson) à un taux extraordinairement avantageux (0.01%).
L’analyse.
Depuis le printemps, la finance mondiale pilonne les États Européens, aidée en cela par la nouvelle gouvernance du FMI, l’impéritie coupable des gouvernements et le manque « d’impertinence » des médias. Il est vrai qu’aux États Unis Bloomberg et Fox ont dû aller jusqu’au procès pour faire leur enquête, mais ils ont eu le courage de faire leur job. On attend des médias français en particulier, qu’ils s’émancipent, osent, contestent au nom de la vérité, au nom de la démocratie.
À la lumière de l’affaire Fed, il apparaît clairement que ce pilonnage n’est qu’une opération de déstabilisation destinée à laisser aux EU le temps de les sauver du naufrage financier.
À la lumière de ces révélations, il apparaît clairement qu’une partie au moins du système financier ne tient plus que par des négociations d’arrière-court. En conséquence, la nationalisation des sociétés qui ont le plus fauté ou sont les plus fragiles, doit être actée dans les statuts puisqu’à l’évidence elle l’est dans les faits !
Il faut accepter d’annuler les remboursements des dettes des états les plus fragiles pour les 2 ou 3 années à venir.
Il faut accepter de ré-échelonner la dette des états solvables mais en difficulté.
Il faut accepter que les banques centrales des états reprennent le total contrôle de création monétaire et le rachat de créances.
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sources :
Je vois une petite coquille au premier paragraphe
« la banque centrale américaine et la Fed avaient mis en œuvre entre 2007 et 2009 un second plan hors de toutes procédures et de tous contrôles démocratiques. »
La Fed n’est elle pas la banque centrale américaine ?
Tu voulais dire les principales banques américaines peut être.
Fine remarque de la sentinelle Pablo 🙂
J’ai corrigé, la Fed est bien la banque centrale fédérale des E.U.
Les partisans du plan Paulson ont affirmé qu’une intervention dans le marché monétaire américain était essentielle pour prévenir une plus grande perte de confiance dans le système monétaire américain et qu’un refus d’agir mènerait à une dépression économique .