De l’art de manipuler l’opinion et les internautes en particulier, acte II

Après la fable de la jeune fille que personne n’aimait, je voudrais vous raconter une autre histoire. C’est une histoire de méchants qui font peur, le conte des vieux croutons qu’en ancien françois l’on nommoit sociaux-démocrates.

Dans une époque reculée de l’histoire de France, vivaient de très vieux messieurs, encore dénommés croutons, éléphants, machos ou de façon plus générique, “vieux cons”. Ces gens faisaient très peur, on ne sait pas trop pourquoi, mais on sait qu’ils passaient le plus clair de leur temps à empêcher les choses de changer en jetant des sortilèges de pétrification. Et ils étaient très méchants, et très vieux.

A une époque, ces méchants avaient été très gentils et s’étaient plutôt bien occupés de nous, comme le crouton Delors (dont la pensée démocrate-chrétienne fut une des sources d’inspiration de la deuxième gauche) qui fut incontestablement l’un des plus grand constructeur de l’Europe, comme l’éléphant Rocard qui fut loué pour son intelligence et sa volonté de faire évoluer la gauche, comme le macho Jospin qui est l’homme qui a fait reculé le chômage alors que plus personne n’y croyait plus (souvenez-vous d’une maxime de l’époque : “contre le chômage on a tout essayé”), comme le vieux con Strauss-Kahn à qui l’on doit plus de trois ans de croissance au-dessus de la moyenne européenne (souvenez-vous qu’à l’époque l’assemblée nationale avait été dissoute parce que la droite ne pensait pas être en mesure de boucler un budget pour qualifier la France à l’euro), et qui travaille aujourd’hui à essayer de réaliser la plus grande réforme financière mondiale depuis Bretton-Woods

Comme ils avaient pétrifié la gauche de France, tout n’était autour d’eux que désert désolé, vieille marmite d’idées recuites, combines secrètes et banquets d’arthritiques goutteux : il parait même qu’ils se nourrissaient de la jeunesse des quelques égarés qui venaient à eux, et c’est pourquoi on ne voyait plus de jeunes dans leur rang. Brrr, cela fout les jetons !

Après cette effrayante histoire, laissez-moi vous présenter une galerie de portraits de personnes qui se battent aujourd’hui dans les rangs de ceux qui ont été tant dénigrés, ceux qui travaillent au quotidien pour aider nos concitoyens et pour construire l’avenir, un avenir bâti sur l’héritage et du socialisme et de la social-démocratie, un avenir refondé.

Sandrine Mazetier, née le 16 décembre 1966, députée de la 8e circonscription de Paris, ancienne directrice de communication dans le secteur privé. Cliquez ici pour voir son blog.

Jean-Francois Fountaine, vice-président du Conseil régional de Poitou-Charentes, ancien champion du Monde de Half Tonner (1980), chef d’entreprise dans la construction navale, ex-président de la Fédération des Industries Nautiques.

Marisol Touraine, née le 7 mars 1959 à Paris, députée socialiste d’Indre-et-Loire. Cliquez ici pour voir son blog.

Pierre Moscovici, né le 16 septembre 1957 à Paris, député du Doubs, ancien ministre délégué aux affaires européennes du gouvernement Jospin, premier signataire de la contribution “Besoin de Gauche” pour le congrès de Reims. Cliquez ici pour voir son blog.

Michèle Sabban, Née le 28 juin 1954 à Kef en Tunisie, Vice-Présidente du Conseil Régional d’Ile-de-France, Vice-Présidente de l’Internationale Socialiste des Femmes, Présidente de l’Assemblée des Régions d’Europe.

Jean-Jacque Urvoas, Né le 19 septembre 1959 à Brest (Finistère), ex-directeur de la Mutualité du Finistère, maître de conférence à l’Université de Bretagne Occidentale, député de la 1re circonscription du Finistère. Cliquez ici pour voir son blog.

Michel Destot né le 2 septembre 1946 à Malo-les-Bains (Nord), député de la troisième circonscription de l’Isère, maire de Grenoble .. Cliquez ici pour voir son blog.

Laurent Baumel né en 1966, un des penseurs de la refondation du parti socialiste, rédacteur du rapport de La Rochelle sur le Manifeste de socialisme et démocratie. Cliquez ici pour voir le blog du manifeste.

Christophe Cavaillès, né à Paris le 19 décembre 1973, reporter spécialisé dans les questions de relations internationales, écrivain et conférencier. Cliquez ici pour voir son blog.

Voilà donc des hommes et des femmes qui n’existent pas dans la fable des vieux croutons où il n’y a pas de dynamisme, pas de renouveau, pas de mouvement, pas de changement.
Pourtant, dans cette galerie de portraits qui est loin d’être exhaustive (toutes mes excuses à ceux qui auraient mérité d’y être), il y a des gens qui améliorent notre vie au quotidien, d’autres qui réfléchissent à comment aborder rationnellement les indispensables changements auxquels nous devons faire face, à en diminuer les risques, à tracer la route d’un avenir meilleur. Mais voilà, ce ne sont pas des aventuriers de l’esbroufe, pas des bateleurs de foire qui racontent tout et n’importe quoi pour être applaudi à la fin du spectacle.

Le changement demande de la constance et de la cohérence, de la réflexion et de l’ambition, et surtout, il demande l’assistance de tous, du plus humble à celui qui est à la tribune, et en particulier de ceux qui ont montré leur capacité à réussir.

Une réflexion sur « De l’art de manipuler l’opinion et les internautes en particulier, acte II »

  1. #

    Excellente ta fable : je te suggère de faire comme dans le calendrier de l’AVENT, raconter une histoire par jour pour les petits (et les grands ) enfants.. Ou peut-être, un portrait par jour ?

    Comment by sylvie M — 1 December 2008 @ 2:07 pm
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    tous ces gens très intelligents et travailleurs,
    et toujours pas le moindre début de projet, de programme, de cohérence…
    qu’ils se mettent au boulot!

    Comment by francis — 1 December 2008 @ 11:21 pm
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    Il manque la photo de Catherine Trautman. 😉

    Comment by jpb — 10 December 2008 @ 9:30 pm
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    […] Mais d’abord quelques mots d’explication sur cet acte là. Dire qui de Peillon ou de Royal a raison relève non de la raison, mais de la passion. Peillon a voulu utiliser son courant pour préparer les futures élections, et se faisant se construire une légitimité dans ce qui devait renaître des centres du courant royaliste déliquescent. Royal, égérie du groupe, a fait valoir son statut d’icône en allant revendiquer son dû au nez à la barde de l’impudent. Chacun était dans un rôle taillé pour lui. Auraient-ils politiquement pu nous éviter cette scène faite d’ombres et de brouillard ? Non, car cette querelle n’était que l’aboutissement d’une machine, précise, prévisible, inarrêtable : depuis 2006 nous avons dénoncé mille fois les dangers de la personnalisation de la politique telle qu’elle était mise en avant par Désir d’Avenir. Mille fois nous avons été condamnés pour nos mises en garde. Mais voilà jeté à la face médiatique du monde le pourquoi de cette condamnation : lorsque toute l’action politique n’est justifiée que par un individu, il n’existe plus de vérité, plus de perspectives autre que celle du destin de cet individu. Tout ce qui n’est pas cet individu est mensonge, seul cet individu est vérité. J’avais écrit des choses en ce sens il y a déjà longtemps en dénonçant les fables que l’on nous servait (De l’art de manipuler l’opinion en général, et les internautes en particulier et De l’art de manipuler l’opinion et les internautes en particulier, acte II ), ce dernier épisode s’inscrit dans la même logique d’exclusion de ceux qui n’appartiennent pas, ou ici plus exactement plus, à l’histoire racontée, qui s’opposent au destin de l’actrice. […]

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