Fin de journée d’été chez Mosco

Fin de journée agréable en ce mercredi soir : il fait beau, la circulation est presque fluide dans Paris et je trouve une place de parking du premier coup. J’ai oublié le nom de la salle mais bon, je vais demander au gardien.

« Dans quelle salle a lieu la réunion de Moscovici ? ». Le gardien n’est pas au courant, il décroche son téléphone pour se renseigner. Entre-temps arrive une autre personne, elle aussi à la recherche de la salle. Nous échangeons quelques mots. Ah JPB ! Bloggy ! Le monde est plus petit que le oueb.

Finalement, la salle est dans un autre bâtiment du conseil régional, nous nous y rendons. Y-aura-t-il beaucoup de monde ? La réponse ne tarde que quelques minutes : des caméras de télé à l’entrée, des gens qui arrivent, la salle finit par être pleine. Finalement, la présentation de la contribution « Besoin de gauche » attire beaucoup de monde. Décidément, journée de bon augure.
La réunion commence. Mosco est précis comme d’habitude, de la conviction, de la raison, le bon équilibre entre certitudes et questions ouvertes à tous. Un charisme de leader qui laisse la place à l’expression collective autant qu’individuelle. Le bon équilibre encore. Je n’apprends pas grand chose de nouveau sur un texte déjà largement travaillé sur le oueb, mais je ne peux que noter la pertinence et la cohérence du fond et de la force*.

Nous proposons un texte sur des principes et une méthode : normal, en nous appuyant sur la déclaration de principes, nous cherchons à rassembler, à convaincre, à susciter l’adhésion, à travailler collectivement pas étapes, pas à obtenir un plébiscite oui / non (système peu goûté ces derniers temps…) sur un catalogue définitif « deus ex machina ». Du coup, je constate avec satisfaction que la mayonnaise prend excellemment bien entre Rénover Maintenant et Socialisme et Démocratie : un bon gage d’avenir pour ceux qui nous rejoindrons, ceux qui jusque-là avaient perdu l’espoir d’autre chose qu’une synthèse qui ne fâche personne. SD et RM travaillent ensemble, se reconnaissent dans ce travail sans perdre leur identité. La future motion ne sera pas carpo-lapinesque.

Nous refusons une présidentialisation du parti : le 1er contributeur a clairement exprimé son souhait de ne pas se présenter à la future présidentielle s’il est 1er secrétaire, il portera et défendra cette contribution puis la motion qui en découlera dans cette optique. Parallèlement, le texte défend clairement une orientation vers une nouvelle République dans une logique parlementaire, loin du chant éraillé des sirènes d’une Vème République agonisante. La rénovation du PS ne passe pas par des militants lads dans une écurie présidentielle, mais par une remise en ordre des structures du parti et une démocratisation aussi bien dans le fonctionnement quotidien que dans la désignation du candidat lors de primaires. Cohérence toujours.

Puis s’enchaînent les questions et les remarques : beaucoup d’Europe, pas mal de social, l’écologie (enfin pleinement à sa place !), de la satisfaction, peu de critiques. Ce texte, pourtant non définitif est bien né. Au fil des échanges, une remarque s’impose en même temps à JPB et moi-même : nous avons un problème de décalage temporel et de maturité de réflexion entre les militants « de la vraie vie » et les internautes. Là où les premiers en sont au stade des questions, les bloggeurs en sont à celui des réponses après échanges multiples, arguments et contre-arguments. Il existe un vrai risque d’obsolescence de la vieille politique. Nous devons trouver un moyen de recoller les morceaux si nous ne voulons pas nous retrouver avec notre fracture numérique…

La réunion se termine. Nous avons fait aussi bien que Delanoë qui présentait en même temps son texte et qui cumulait les avantages d’être le régional de l’étape et le chouchou des sondages. En plus, JPB me donne le livre de Sylvie et Dominique “interdit d’enfants” qui est en France à l’origine du débat en cours sur une très grande avancée juridique touchant la famille : la gestation par autrui . Décidément une bonne fin de journée.

(*) C’est un lapsus détecté à la relecture (forme/force), mais je le laisse tant il est révélateur…

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