L’actualité new-yorkaise donne une étrange lecture de mon post de la semaine dernière « l’homme est la mesure de toute chose« . Il faut attendre la fin de la semaine pour pouvoir en dire un peu plus sur l’avenir de Dominique Strauss-Kahn, laisser le temps à ses avocats de rassembler les éléments de sa défense et entendre (enfin) sa version des faits.
En attendant la prochaine audience, je tiens à rappeler à tous que le combat des sociaux-démocrates est d’abord celui de l’idéal d’un monde plus juste construit par la réforme, un combat d’idées que Dominique a alimentées et mises en œuvre avec force et réussite. Or si DSK est aujourd’hui empêché d’agir politiquement, les idées et le combat demeurent et nous en sommes dépositaires. Ne laissons-pas cela se déliter, ce serait le trahir autant que nous trahir ! Si DSK est en mesure de revenir, il ne doit pas trouver un bâtiment déserté, et s’il ne l’est pas, ce serait lâcheté et injure que d’abandonner un combat mené au nom de l’avenir de la France et des Français.
A court terme, notre position ne doit pas changer : nous avons un pacte entre Martine Aubry et Dominique Strauss-Kahn, il doit être respecté plus que jamais. Je n’ignore pas évidemment les aspirations divergentes qui existent, mais les circonstances exceptionnelles doivent nous amener à une conduite plus qu’exemplaire. Si, et seulement si, Dominique n’est effectivement pas en mesure de reprendre sa place dans les toutes prochaines semaines, alors il appartiendra à Martine de réunir la famille social-démocrate, de présenter clairement sa position et de faciliter la présentation d’une candidature socdem à la primaire, candidature fondée sur la rationalité autant que sur l’envie de gagner cette élection.
Le travail de structuration effectué ces derniers mois représente un atout majeur pour gagner une élection qui ne s’annonce plus aussi simple. Il faut se souvenir que sans DSK, la gauche n’apparaît plus majoritaire actuellement : nous ne sommes plus favoris mais challengers.
Notre avenir est toujours entre nos mains, les Français attendent beaucoup de nous, faisons-leur savoir que nous sommes toujours là et que nous gagnerons le combat de 2012 pour eux.