Eau amère… une fois encore

innondationLes terribles images diffusées ces derniers jours après les inondations cataclysmiques du sud-ouest m’ont tristement renvoyé à trois posts que j’avais faits sur le changement climatique il y a déjà plusieurs années :

Aux inondations, on peut ajouter la même semaine les violents greleépisodes orageux accompagnés de grêle, conséquence d’une différence de 20°C entre Brest où il pleuvait et Strasbourg sous la canicule.

J’avoue être très triste en tant que citoyen et las en tant que militant. Si les scientifiques se doivent d’être prudents en matière de prédiction de l’évolution du climat, leurs modèles se sont bien améliorés depuis les premiers travaux du GIEC. Si on ne peut pas décrire avec certitude comment sera notre monde avec ce changement climatique, prévoir des épisodes météorologiques plus extrêmes dans leur fréquence et leur intensité ne relève pas de la divination mystique mais bien de la responsabilité politique.

hollande-inondation_scalewidth_961Nous en voyons l’illustration directe dans les Pyrénées : la fonte des neiges, les inondations ne sont pas nouvelles ou même rares, mais elles sont ici hors norme. Il en était de même des tempêtes Klaus ou Xynthia et il en sera de même à l’avenir, et ceci de façon certaine. On ne peut pas empêcher ces catastrophes, mais on peut en prévenir les conséquences. Il faut à la fois apprendre à redevenir humble face à la puissance des tempêtes mais aussi courageux pour se prémunir des conséquences humaines.

Même si cela n’a aucune chance d’être populaire, il faut évacuer les zones inondables et submersibles à risque, et détruire les habitations de ces secteurs. À défaut, il est nécessaire de mettre en place des plans d’évacuation en redoutant le jour où le climat viendra à bout de notre résistance au changement et de notre lâcheté à le mener.

Il est également nécessaire de progresser rapidement sur l’ingénierie climatique et ouvrir un débat sur le fait de savoir si oui ou non nous devons agir directement sur notre atmosphère : captage de CO2, augmentation artificielle de la nébulosité, dissémination de fer dans les océans, … beaucoup de pistes sont possibles, on ignore si elles sont souhaitables mais il est temps de regarder nos problèmes en face.

Je vous renvoie enfin sur deux de mes textes où cette question de la rupture climatique est traitée :

Dans quelques mois nous allons entrer en campagne, nous allons choisir nos nouvelles équipes municipales, intercommunales et dans la foulée nos députés européens, une partie de nos conseillers départementaux et nos sénateurs. À chacun de nous de poser aux candidats les questions importantes, à chacun de nous de choisir nos élus sur ce qui compte vraiment pour notre avenir et celui de nos enfants.

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