L’iroise et le mariage pour tous

Jean-Luc Bleunven, le député de la troisième circonscription du Finistère (Brest rural), organisait vendredi soir un débat sur le mariage pour tous. Soirée extrêmement intéressante où le public venu nombreux a pu librement interagir avec les intervenants sur un vrai sujet de société. Nous étions loin de la politique spectacle où certain pérorent sur les petits pains pour cacher l’indigence de leur message politique.

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Les échanges ont dans l’ensemble été d’une excellente tenue, voire parfois d’une vraie profondeur politique, que les arguments aillent dans le sens de la loi ou non. Qu’en retenir en synthèse pour ce post ?

D’abord que le mariage pour tous, dans ses aspects ne touchant pas à la filiation, ne pose pas tant de problème d’acceptation que cela. Bien sûr qu’il trouble certains, bien sur qu’il change des aspects que certains voulaient voir comme immuables, mais on sent bien que chacun s’attend à ce que la loi passe et que cette loi sera au final acceptée sans trop de douleur.

En fait, la difficulté est liée à l’enfant. Certes il serait plus simple de traiter le statut de l’enfant au sein du mariage indépendamment de ce dernier, mais personne ne serait dupe. La question de l’enfant est consubstantielle à celle du mariage et trois éléments sont à soumettre à la réflexion avec une large ouverture d’esprit et une réelle volonté d’écoute, en donnant tout le temps nécessaire au temps :

  • l’adoption
  • la procréation médicalement assitée
  • et enfin toutes les techniques médicales qui au-delà de la  PMA permettent de mettre au monde un enfant.

En évitant aussi bien les fantasmes que la science fiction, la question de la naissance est un sujet qui touche les fondements de notre société. Finalement, le plus grand intérêt du débat actuel sur le mariage pour tous est de tous nous interroger sur ce que nous sommes en regard de ce qu’il est possible de faire. Il faut acter des avancées scientifiques du XXème siècle et prendre la mesure de ce que cela signifie pour tout un chacun. Que nous aimions cela ou pas, la civilisation de ce début de millénaire est très éloignée de celle d’il y a ne serait-ce que 50 ans. Pourtant, jusqu’ici nous avons feint de l’ignorer, comme si l’évolution technique et scientifique s’étaient limitée au frigo et à l’ordinateur.

L’homme a changé, mais pas ses repères moraux. Il est temps de redéfinir qui nous sommes.

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