A mes amis sociaux-démocrates le septième candidat

Je ressens comme un trouble dans la Force…

Le PS a publié sa liste de candidats à la primaire et la seule (petite) surprise est d’y retrouver JM Baylet. Logiquement, les militants n’ont plus qu’à aller là où leurs convictions les poussent, et pour les sociaux-démocrates à choisir pour des raisons plus ou moins bonnes entre Martine Aubry et François Hollande. C’est la logique au PS.

Oui, sauf que ce que je ressens donc, n’a pas grand-chose à voir avec cela. Il faut dire que depuis 2005 le cyber-militant que je suis est largement connecté sur la social-démocratie cybernétique dont la population dépasse de beaucoup celle de la plus grosse section, voire de certaines fédérations puisque ces connexions incluent des sympathisants en plus des militants. Et si j’ai constaté que les cadres du courant socdem ont acté de la situation et agi conformément aux habitudes prévisibles en choisissant un candidat plutôt qu’un autre, si une partie des militants a effectivement acté de cette même situation et ont fait de même, je vois aussi qu’aucun d’eux ne l’a fait avec l’excitation de l’odeur de la poudre et surtout qu’une bonne partie d’entre nous, dont moi, en sont restés à une position singulière. Certes nous savons qu’il faudra choisir, certes nous veillerons à aider tel ou tel face à la droite, mais pour l’heure notre vote et notre espérance vont à un septième candidat qui s’appelle la social-démocratie, ce candidat n’est pas incarné mais il est très certainement décisif, justement parce qu’il est constitué de personnes qui ne sont pas que militants PS, parce qu’il est fédéré par une attente singulière sans autre réponse à ce jour, parce qu’il est en soit un projet politique collectif là où aujourd’hui on affiche des individus, parce qu’il est mû par un profond sentiment d’injustice et une volonté farouche de ne pas laisser passer cette injustice, parce que nous allons faire payer les manipulateurs. Nous ne laisserons pas la démocratie et la République plombées par des combines de petits marquis, nous ne laisserons pas la France aux mains de gens qui ont ruiné notre pays, son image aussi bien que ses finances, qui veulent détruire plus encore notre identité, notre modèle.

La campagne internet de 2012 ne ressemble en rien à celle de 2007. A l’évidence, l’espace médiatique classique est totalement dépassé par l’espace numérique où l’information se diffuse au niveau mondial à une vitesse qui déstabilise totalement les possibilités de contrôle normaux et raisonnables. Les révolutions méditerranéennes en ont été précurseur vis-à-vis des régimes autoritaires, nous sommes en train d’en tester les effets au niveau de la justice, des médias et de la politique des régimes démocratiques avec la campagne présidentielle en France. L’affaire DSK n’est pas une affaire privée isolée, c’est le paradigme d’un déséquilibre des institutions confrontées aux dérapages d’une e-campagne politique. Si ce que je vois est exact, la démocratie est effectivement en danger et, à ma connaissance, le seul rempart qui se soit à ce jour érigé face à cette menace, le seul groupe numérique qui ait réagi, ce sont les e-citoyens socdem qui se sont spontanément organisés, qui agissent, qui dénoncent, qui contrent la manipulation, qui se battent au nom de leur idéal pour la France.

Nous sommes le premier mouvement politique du XXIème siècle. Nous sommes le septième candidat, c’est nous qui avons les clés de 2012.

3 réflexions sur « A mes amis sociaux-démocrates le septième candidat »

  1. Baylet est une chance pour Sarkozy malheureusement. L’ami de Bernard Tapie qui en 2009 lors des européennes a critiqué durement Martine Aubry tout en appelant à ne pas voter PS au passage. Aubry et Hollande sont les deux candidats socialistes aux primaires vraiment crédibles. Valls a un bon projet mais reste minoritaire. Montebourg n’est pas clair sur l’Europe et va trop loin dans l’euroscepticisme avec son concept de démondialisation en allant sur les terres de Mélenchon et Chevenement. Enfin Royal est trop ambigue, trop républicaine et trop populiste à vouloir rassembler « l’extrême gauche » en passant par les « centristes humanistes » jusqu’à la « droite gaulliste ».

  2. Je relaie ici une question posée sur lepost.fr et ma réponse.

    motioneye le 22/07/2011 à 22:41

    Petites questions pour les candidats du PS aux Primaires :
    1° Êtes vous pour l’application de la directive européenne en France qui interdit de tué un animal sans l’avoir préalablement étourdi ?
    2° Êtes vous vous la création d’un gouvernement européen qui remplacera les gouvernement nationaux ? (Cf. vos dernières déclarations)
    3° Allez vous régulariser tous les sans papiers dès votre arrivée ?
    4° Allez vous réduire l’immigration dans notre pays ou continuer de régularisé comme l’UMP ?

    Bloggy Bag le 23/07/2011 à 10:53

    Les questions sont un peu ciblées à mon sens, mais au moins ce sont de vraies questions et pas juste de la polémique, je vous en remercie. Je vais vous répondre en mon nom en sachant que ces réponses ont de grandes chances d’être « acceptables » pour nous tous.

    1) nous n’avons pas une relation « romantique » avec le monde animal, la nature ou l’écologie en général, notre pensée est d’abord rationnelle. Ceci dit, nous ne considérons pas les animaux comme des « machines » et les comportements inutiles et cruels sont à proscrire. Je ne connais pas cette directive européenne, mais elle me paraît de bon sens et simple à mettre en œuvre. Alors oui appliquons-la.

    2) on fait parfois croire que toute la gauche est pro-européenne. Dans la réalité c’est faux, mais vrai dans notre cas. Maintenant, que mettons derrière le terme « gouvernement » ?
    S’il s’agit de tendre vers la suppression des ministres français, la réponse est non. S’il s’agit de mettre en place une couche technocrate sans contrôle démocratique, la réponse est non.
    Je souhaiterais plutôt par exemple qu’il y ait une justice européenne sur des points spécifiques avec une harmonisation des lois (comme par exemple pour mieux gérer les cas de divorce bi-nationaux), je souhaiterais qu’il y ait des règles économiques et fiscales cohérentes et communes, je souhaiterais qu’il y ait en méditerranée une flotte militaire commune, je souhaiterais qu’il y ait une police européenne commune pour traiter certaines affaires. En fait, partout où cela a un sens pratique immédiat, il est normal d’institutionnaliser les choses. On a parfois su le faire, mais on n’est pas arrivé à ce jour à le faire en tissant un lien de contrôle entre les citoyens et ce que l’on a pu mettre en place.

    3) et 4) sur l’immigration. La régularisation est plus une conséquence qu’une cause. Le vrai problème est de savoir comment on évite d’avoir des problèmes avec les migrants. Que vous leur donniez des papiers ou non, s’ils sont là, ils sont là. Au mieux vous jetez un voile pudique et très hypocrite, vous faites de l’électoralisme à 10 balles et le problème n’est pas résolu.
    Pour ma part, oui il faut régulariser d’abord pour connaître l’ampleur exact du problème à traiter, ensuite parce que cela évite la clandestinité et la délinquance, enfin parce qu’un migrant avec des papiers participe à l’effort national en cotisant.

    Maintenant sur l’immigration elle-même. Est-elle souhaitable ou pas ? A mon sens, elle n’est pas souhaitable si elle déstabilise la société, quelles que soient par ailleurs les arguments en faveur de l’immigration. Or l’immigration ne déstabilise pas forcément la société, en particulier si elle est expliquée, objectivement admise comme utile. Aujourd’hui l’explication (l’intégration) est un échec total : on ne sait pas intégrer correctement des migrants, on ne sait pas aider une population à l’intégrer.
    A l’opposé, il y a beaucoup d’arguments qui plaident en faveur de l’immigration. On oppose souvent l’argument du chômage aux migrants, mais cet argument est généralement faux. Les migrants représentent généralement une force économique qui aident l’économie à se développer pour la simple et bonne raison qu’ils n’ont rien lorsqu’ils arrivent et que leur objectif est de produire et de consommer pour se construire une vie. Un migrant a un potentiel de consommation beaucoup plus élevé qu’un citoyen déjà installé qui a normalement déjà plus que le nécessaire.

    Comme vous le voyez, ma réponse n’est ni angélique pro immigration, ni réac sus aux immigrés. Il y a des conditions pour réussir l’immigration, il y a des intérêts pour en avoir, il y a des dangers. Gérons cela avec sagesse.

  3. Effectivement moi également, membre de cette constellation, ait fait un « petit choix » encore à consolider…

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