En juin, au moment de la déclaration des différentes candidatures aux primaires socialistes, j’avais souhaité, en accord de pensée avec beaucoup de mes camarades sociaux-démocrates, prendre le temps de la réflexion, à la fois pour laisser l’affaire DSK aller à son terme judiciaire, et également pour que Martine Aubry et François Hollande aient le temps de clarifier leur ligne politique et leur position spécifique vis-à-vis de nous.
Le temps a donc passé, la justice a pu clairement établir le niveau de véracité de l’affaire New-Yorkaise, Martine et François ont pu plus largement s’exprimer.
Attendre plus longtemps ne me paraît pas souhaitable :
- parce que cela laisserait le débat des primaires se dérouler sans une bonne partie des e-militants socdem,
- parce que cela laisserait penser que finalement nous ne sommes pas si rationnels que cela et que dans des situations complexes nous restons « coincés » par nos sentiments, incapables de prendre une décision claire parce qu’elle n’irait pas dans le sens de nos émotions,
- parce que cette attente serait trop focalisée sur une personne ce qui permettrait à certains de nous traiter de fans et non de militants au service de tous,
- parce que cela n’empêcherait pas chacun et chacune d’aller petit à petit dans un sens ou dans un autre, mais à contre cœur et un peu honteusement.
Mon attachement aux idées sociale-démocrates modernes largement alimentées par la pensée de Dominique, mises en lumière par ses résultats aussi bien au gouvernement qu’au FMI, restent une référence. Mais aujourd’hui j’ai le sentiment de devoir choisir, et de dire avec force et fierté que je suis un socdem, que j’ai toujours défendu loyalement une candidature de Dominique, que je l’ai fait parfois dans des conditions plus que difficiles et à contre-courant de « l’opinion », mais voilà, je suis aussi un militant qui doit et qui sait prendre ses responsabilités, alors je le fais, et je le fais avec force et conviction.
Je rejoints donc les militants qui soutiendront François Hollande dans cette campagne des primaires. Je lui apporte mes convictions, mon énergie, mon espoir des réformes radicales, ma capacité à me battre et à pourfendre les mensonges et les manipulations, celle aussi d’imaginer un avenir meilleur et les outils qui y mènent. Je vous invite à faire de même et quoi qu’il arrive, je vous donne rendez-vous juste après les primaires pour construire ensemble le chemin vers la victoire finale de la gauche et de tous les Français.