Breaking news : les suisses interdisent les rémunérations indécentes

imagesPlus de parachutes dorés et une rémunération fixée par les actionnaires. Cette décision n’est pas issue d’un pays nostalgique du marxisme mais de la très conservatrice Suisse.

Nos voisins helvètes ont voté à plus de 67% pour une loi qui aura force constitutionnelle.

Qui osera suivre?

Hommage à Stéphane Hessel

120px-Stéphane_Hessel_IMG_9191C’est avec une émotion particulière puisque j’ai en qualité de militant contribué à ce qui a sans doute été son dernier grand combat, que j’ai appris ce matin la mort de Stéphane Hessel.

Malgré son âge vénérable, cet homme a montré jusqu’au bout une force morale et un enthousiasme qui tranche avec le renoncement besogneux que l’on nous sert trop souvent.

Oui monsieur Hessel nous retiendrons votre message : l’homme est au centre de tout et il peut tout si il ose, si il est capable d’allier son courage à ses valeurs morales, si il est capable d’indignation.

Votre départ laisse le grand vide de votre personne, mais aussi un grand plein de vos valeurs.

Communiqué commun de tous les députés et sénateurs PS du Finistère

« Cette nuit, le domicile privé de Chantal Guittet députée du Finistère a été dégradé par des vandales. Nous ne connaissons malheureusement pour le moment ni leur identité, ni les motivations qu’ils pensaient servir en agissant ainsi. Dans tous les cas, de tels comportements par leur lâcheté et par leur brutalité sont nuisibles et inqualifiables. Par essence, les élus sont à l’écoute des préoccupations de leurs électeurs et attentifs aux crises que traversent les divers secteurs de notre département. Avec leurs moyens et toute leur énergie, ils agissent au quotidien pour que des réponses durables soient apportées. S’en prendre ainsi à leur intimité ne peut appeler qu’une condamnation totale ».

Patricia Adam, Jean-Luc Bleunven, Maryvonne Blondin, Gwenegan Bui, Richard Ferrand, Jean-Luc Fichet, Gilbert Le Bris, Annick Le Loch, François Marc, Jean-Jacques Urvoas

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Perte du sens et de la responsabilité. La colère d’un individu est compréhensible, les égarement d’un groupe toujours inacceptables.

Je tiens à exprimer ici mon soutien et ma sympathie à nos élus en général et à Chantal Guittet en particulier.

La décentralisation, les maths et le sexe

Marylise-LebranchuMarylise Labranchu a bien du mérite, elle qui doit mener à son terme sa mission de réforme de l’État, et plus particulièrement donner un contenu à la promesse de François Hollande concernant la décentralisation.

Il n’y a pas pour l’instant matière à faire une analyse du texte (puisqu’il est très loin d’être bouclé), mais je veux juste revenir ici sur une idée autour de ce texte, idée que je croise régulièrement sur le net depuis quelques mois et qui intrigue par son originalité.

Cette idée c’est la possibilité de créer des élections avec un système binomial paritaire. J’entends d’ici remonter cette angoissante question : « qu’est-ce donc que ce système binotruc par terre ? »

Il faut tout d’abord préciser que l’on peine à trouver quelque part sur la planète (et au-delà d’ailleurs) un pays qui aurait mis en place ce système. Mon ami google à qui j’ai posé la question m’a renvoyé sur le Chili, sans que pour autant le système Chilien ne permette d’appréhender la profondeur iconoclaste du génie français en matière électorale. Heureusement d’ailleurs que le système binomial chilien (mis en place par le bon général Pinochet) n’est pas l’idée présentée ici, cela eut pu faire mauvais genre au rayon référence démocratique.

Pour les matheux, l’idée n’est pas non plus une tentative d’introduire la stochocratie via la loi binomiale. Que nenni, il s’agit de voter non pour une personne ou une liste, mais un binome (deux personnes donc). Un côté chabada ayant été ajouté avec le mot parité, nous arrivons donc à un audacieux mode de scrutin où nous aurions à voter en même temps pour deux personnes (plus deux suppléants), un homme et une femme (idem pour les suppléants). On l’aura compris, le but ultime étant d’aboutir à coup sûr à un pourcentage d’élues qui soit en phase avec leur place dans la démographie (bien que techniquement elles soient un peu plus nombreuses que les hommes d’ailleurs).

Idée qui surprend, interpelle, mais qui à mon avis n’a  aucune chance d’aboutir (désolé Marylise), pour des raisons assez incontournables.

La première de ces raisons est qu’une des règles de bonne gouvernance d’une assemblée élue, est d’avoir un nombre impair d’élus pour ne pas risquer d’avoir un blocage 50/50 à l’issue d’une élection trop serrée. Le cas est rare mais il s’est déjà produit. Il est facile de l’éviter en créant un nombre impair de sièges.

Oui mais voilà, à moins que l’académie ne vienne à me contredire, un binôme c’est pair par nature et un multiple d’un nombre pair a une furieuse tendance à vouloir rester pair. On peut certes envisager de passer un amendement pour changer cette fixette de mathématicien obtus, mais ce n’est pas gagné. Soit on maintient le binôme et il faudra expliquer aux Français pourquoi dans certain cas on paie des assemblées qui ne sont pas en mesure de dégager un vote majoritaire et donc de faire leur travail, soit on se résout à oublier le binôme.

Si suite à un geste de bonne volonté des mathématiciens nous sortaient un théorème de l’imparité binomiale paritaire, nous pourrions espérer maintenir ce mode d’élection. Mais nous tomberions sur un autre os scientifique, cette fois du côté des biologistes. Figurez-vous que, sans doute quelque peu troublé par les derniers débats sur le mariage pour tous, je suis saisi d’une angoisse existentielle : mais qu’est-ce qu’un homme et une femme en matière électorale ?

Imaginons que Jacques et Jacqueline après une brillante campagne menée en binôme soient élus. Passées les félicitations méritées et leur prise de fonction, Jacques ou Jacqueline décide… de changer de sexe. Chirurgie, hormone, état civil et psychologie, la totale, Jacques devient Jacqueline ou vice-versa. Devra-t-on invalider l’élection du binôme puisque la parité n’est plus de facto respectée ? On voit mal au nom de quel principe ce serait le cas, pourtant plus de parité visible dans l’hémicycle…

Ah, j’entends d’ici mon ordinateur bruire à nouveau de protestations : « y a les chromosomes m’sieur ! Un homme c’est XY, une femme c’est XX !« . Sauf que les personnes atteintes du syndrome de Klinefelter sont… XXY. Ces personnes ne seraient-elles pas des citoyen(ne)s ? J’éviterais pour ma part, si j’étais le législateur, de m’aventurer sur le terrain de la génétique en matière électorale…

Ce deuxième aspect du vote binomial paritaire est sans doute le plus profond dans le sens où il aboutit à se poser la question de la définition des hommes et des femmes aux yeux de la loi et de la citoyenneté. Il ne me semble pas souhaitable de l’aborder sur un coin de feuille de projet électoral et, sur le fond, j’en reste pour ma part à l’idée que, comme pour les anges, les citoyens n’ont pas de sexe, leurs élus non plus du point de vue de leur mandat et de l’exercice de leur fonction.

Nos assemblées doivent absolument tendre vers une représentation des femmes (au sens béotien du terme) qui ne sente pas l’apartheid sexuée. Mais c’est à la société et aux partis de faire le travail. Le PS finistérien y a bien réussi, il n’y a aucune raison qu’ailleurs ce soit impossible.

Mali : bilan d’une semaine de guerre

Parmi les vœux de nouvelle année, peu de personnes attendaient l’annonce de l’intervention française au Mali, hors de ce pays tout du moins.

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La guerre au Mali ne fait que commencer, mais sur bien des aspects, plusieurs batailles ont d’ores et déjà été remportées.

Sur le terrain militaire tout d’abord, la vague djihadiste s’est fracassée au contact des forces françaises et le reflux est entamé. La destruction annoncée de l’État malien n’aura pas lieu, et si l’on en croit les témoignages des réfugiés ou libérés, les troupes de libération sont attendues avec ferveur.

Sur le terrain médiatique ensuite. Après la tentative de destruction de la part des forces djihadistes à l’encontre d’un petit état qui ne demandait rien à personne, il va être difficile aux idéologues islamistes de faire croire au monde qu’ils sont le bien en lutte contre le mal. Justice expéditive, exactions en tous genre contre les civils, destruction du patrimoine historique des populations conquises, trafics cyniques et mercantiles, tentative de destruction d’un peuple qui ne demande rien d’autre que de vivre en paix, les barbus du désert portent toutes les marques de ce que peut produire de pire l’humanité. A contrario, la France dénoncée par ces djihadistes comme l’oppresseur décadent montre son visage de défenseur des peuples opprimés et du droit international. J’aime ce visage en accord avec ce que je ressens de mon pays !

Sur le terrain politique enfin. Certains en France se plaignent de « l’isolement de la France » qui aux côtés de l’armée malienne a pris la tête de la lutte contre les djihadistes. Certains autres se hasardent sur le chemin de la dénonciation d’un retour supposé de la françafrique. Pauvres critiques en vérité ! Se retrouver en première ligne d’un combat pour la liberté est de tout temps la marque et l’honneur de la France. Enfin nous renouons avec le leadership sur ce qui, aux yeux du monde, fait la grandeur de notre pays. Quant à la françafrique, il faut vraiment n’avoir rien à dire pour sortir cela : on ne trouvera pas au Mali les milliards de Bongo !

François Hollande, le grand méchant mou capitaine de pédalo a pris une décision forte et courageuse, une décision en phase avec nos valeurs et nos principes. Il a fait son travail de président et il l’a bien fait. La France a de nouveau un vrai président. La France est de retour.

Réunion publique du député Jean-Luc Bleunven sur le mariage pour tous

assemblee-nationaleNotre député de la troisième circonscription du Finistère (Brest rural) organise vendredi 11 janvier à Milizac une rencontre débat sur le mariage pour tous.

C’est un thème sur lequel je suis largement intervenu sur ce blog et ailleurs, mais à quelques jours de l’examen de cette loi, il est toujours très utile de l’expliquer et d’en débattre.

La politique est (trop) souvent considérée avec distance et parfois mépris de la part de nos concitoyens qui ne se sentent pas concernés soit par des sujets trop techniques qui les dépassent, soit par la vacuité consternante de certaines batailles (les turpitudes Copé/Fillon en sont une triste illustration).

Le débat sur le mariage pour tous est pourtant d’un tout autre ordre car il comporte à la fois une dimension sociétale majeure et des implications personnelles profondes. La famille et ici son ciment institutionnel le mariage, sont des éléments qui structurent notre vie, qui nous définissent, qui nous situent dans la société. Nous sommes ce que nous avons réussi de bien, nous sommes ce que notre métier est, mais nous sommes au début de toutes choses un membre d’une famille. Or, dans la loi actuelle, une partie de la population est exclue de ce droit fondamental d’être unie et reconnue par un acte institutionnel et symbolique, celui de se marier.

Je l’ai écrit à de multiples reprises, chacun a sa définition du mariage. Mais la définition personnelle de chacun n’a pas vocation à être universelle et imposée aux autres, et c’est une des raisons pour laquelle la République se doit de donner au mariage une définition la plus large possible, pour tenir compte des aspirations de chacune et chacun, tout en fixant des limites qui cimenteront la cohésion de tous. Le mariage, pour la République, n’est pas tout et n’importe quoi, mais il ne peut pas avoir pour autant une définition restrictive et réactionnaire. Il doit encourager et protéger toute union de deux personnes ayant un projet de vie commune sur le long terme, et il doit inclure une dimension de projet d’enfant, l’enfant est le lien qui rend demain possible. Ces deux dimensions sont à mon sens fondatrices de la cohésion de notre société, c’est pourquoi la loi de la République doit s’en préoccuper, c’est pourquoi cette loi pour tous doit faire progresser un droit qui structure l’intime de chacun.

Le combat politique pour le mariage pour tous est fondamentalement un combat noble autant que nécessaire. Il est à l’honneur de la gauche et au-delà de tous ceux qui veulent faire progresser notre société vers plus de justice, d’égalité et de sérénité.

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Rendez-vous vendredi 11/01, salle du conseil municipal de Milizac, 20h30

Mon postier est supersonique

Est-ce l’arrivée très prochaine de la fin du monde, un effet d’accélération supersonique dû aux coups de vent de ces derniers jours, je ne sais pas trop mais toujours est-il qu’en ouvrant ma boîte aux lettres ce matin j’ai reçu mes premiers vœux pour l’année 2013.

plougonvelin-2014-1 plougonvelin-2014-2

Très étonné de tant d’empressements et me réjouissant par avance d’une si prompte attention je me penche sur l’impatiente missive pour me rendre compte qu’il s’agit en fait d’un courrier pour la future campagne électorale des municipales à Plougonvelin (ceci faisant écho à deux articles parus il y a un mois dans le Télégramme et Ouest France) et dont on ne sait pas encore exactement ni la date ni les modalités, mais qui devrait se tenir en … mars 2014 .

Ah la fougue de la jeunesse !