Récréation artistique

Cette semaine, je fais une petite pause artistique. Je voulais le faire depuis pas mal de temps, mais celui-ci passe sans que l’on arrive toujours à le prendre.

Je ne vais pas vous parler d’artistes qui font la une des mags branchouilles, non, juste de vrais humains découverts au hasard de la vie.

D’abord Ouenja, rencontrée sur le net en bataillant pour changer voire sauver le monde. Catherine c’est la vigie qui observe la société et qui la gratifie de temps en temps d’un coup de pinceau, précis et coloré. Discrète au point de n’avoir décourvert ce qu’elle faisait que par hasard en tombant sur une de ses “barbouilles” grace à un click erratique qui m’a décroché un “oh la vache, c’est quoi ce truc” (ce qui est ma définition personnelle de l’art, même si cela ne sera sans doute pas retenu ni par l’académie ni par télérama…). Pentium par Ouenja
Marc Verbist Et puis Marc. Lui c’est le musicien égaré dans l’informatique ; cela remplit la casserole mais ne nourrit pas l’âme.
Comment quitter la vie en accélérée des machines et de leurs dysfonctionnements pour une musique nettement plus éthérée…

Aller, prenez le temps de ne pas laisser passer le temps, et faites leur une petite visite.

Vigilence citoyenne

La semaine dernière, j’ai relayé une alerte enlèvement du ministère de la juste. Ce dispositif à l’origine destiné aux média a, par deux fois récemment, montré toute son efficacité. Dans une société où les liens ont tant de facilité à se distendre, où chacun est plus tenté par augmenter le son de la télé plutôt que de tendre l’oreille aux appels au secours, le mécanisme de l’alerte enlèvement vient à point nommé pour réveiller et nos consciences, et notre sens du devoir de protection envers les plus faibles, ici les enfants.

Oui, une action de vigilence collective désintéressée peut éviter des drames individuels profonds. Oui parce que nous appartenons à une même société, nous avons le devoir de veiller les uns sur les autres, et nous pouvons le faire avec succès.

Cet acte simple et citoyen pourrait être facilement reproduit à l’identique par tous les internautes, mais il pourrait aussi être amélioré. J’ai envoyé un mail au webmestre du ministère de la justice pour lui suggérer d’améliorer simplement le dispositif de la façon suivante :

– chaque internaute qui le désire, pourrait insérer dans des pages de son site un code html du genre (je n’ai pas pu mettre le vrai code html à cause de wordpress) :

Alerte Enlèvement

– par défaut, lorsqu’il n’y a pas d’alerte, l’adresse web pointerait sur une image d’un pixel (transparent si c’est du gif) ; rien n’apparaîtrait sur les pages choisies.

– lors d’une alerte, le webmeste du site du ministère de la justice remplacerait l’image d’un pixel par un bandeau alerte enlèvement (300 x 150 pixels par exemple) qui apparaîtrait donc immédiatement sur tous les sites web des internautes participant à l’action de vigilence. La diffusion serait massive et immédiate.
Une telle action serait simple à mettre en place et la réactivité serait maximale (j’avais personnellement relayé la dernière alerte avec 10h de retard et j’aurais pu passer à côté).

Le temps de l’e-militant

L’ifop a publié il y a quelques temps une étude sur la campagne électoral sur le net pour la présidentielle 2007 (échantillon de 1004 internautes représentatifs, enquête réalisée entre le 23 et le 26 octobre 2006).

Les résultats

Deux tiers des internautes se disent intéressés par l’e-campagne, mais près de la moitié s’en disent non satisfaits (46% contre 27% de satisfaits). Cette (in)satisfaction est très inégale en fonction des préférences politiques. Les internautes socialistes s’estimant eux satisfaits à 46%.
On peut tenter ici une analyse. L’approche UMP de l’e-campagne a été plutôt encadrée (kit internet de campagne, portails, … par exemple) alors que l’approche au PS (hors Désir d’avenir peut-être) a été beaucoup plus autonome et permettant des créations spontanées pour un événement (DSK à la Rochelle) ou originales ( Vlog politique, la web TV de DSK).
Une première hypothèse pourrait être de dire que les internautes acteurs ressentent une plus grande satisfaction que les internautes colleurs d’affiche, voir trolls.

Ph. RIS

Aller sur le site d’un parti n’intéresse jamais 64% des internautes, visionner une interview politique jamais à 70%, visiter un blog politique encore moins à 72%. Quand aux argumentaires et autres tracts, 78% n’en veulent vraiment pas !
De façon lapidaire, on peut constater que sur le web, on aime discuter politique mais pas dans un cadre politique avec des politiques ! La liberté de ton est recherchée sur les blogs politiques (56%) ainsi que les infos inédites (42%).

40% des internautes utilisent le web comme source d’information politique, mais vont chercher cette info principalement sur les sites institutionnels de la presse écrite ou radio. Internet semble donc réaliser une synthèse entre facilité d’accès, disponibilité lorsque le besoin se fait ressentir et pérennité (mémoire).

La confiance dans ce qui est diffusé par le web semble faible 21%, la télévision étant privilégiée. Ce résultat me semble surprenant et à contre-courant du fantasme très répandu “on nous ment, la vérité est ailleurs”. A voir…

Le web semble un moyen de se réapproprier sa citoyenneté : 46% des internautes disent avoir une activité politique par ce moyen, mais ce citoyen est plutôt un homme qui a passé la trentaine, éduqué (61% ont au minimum le bac), et plutôt à gauche.

Conclusion

Internet élargit l’agora politique et comble une partie du fossé entre l’élu et l’électeur, probablement parce que le citoyen peut se réapproprier une partie du débat politique en se transformant en militant. Une partie de ces e-militants se sont effectivement mués en militants au sein des grands partis, mais il n’est pas sûr que les deux populations se fondent totalement l’une dans l’autre.
– pour des raisons de temps : une simple réunion dans le monde « solide » nécessite des heures alors qu’un échange sur internet touche beaucoup plus de monde en beaucoup moins de temps
– pour des raisons de psychologie : tous les citoyens ne sont pas des orateurs d’exception, des extravertis prêts à sillonner tous les marchés de France
– pour des raisons de liberté : il y a un gouffre entre la formation et l’encadrement militant au sein d’un parti et la liberté quasi totale de l’internaute.

Enfin, si le web donne un nouveau souffle à l’expression citoyenne, elle ne permet pas encore de guérir les maux de notre démocratie, et elle n’est pas majoritaire, c’est à dire capable à lui seul de faire basculer une élection (par contre, internet a sans doute joué un grand rôle pour l’organisation et le déroulement des primaires PS) :
– les classes habituellement défavorisées restent pour l’instant coincées sur le login d’accès à l’agora
– on voit déjà poindre des possibilités de manipulation hoax, marketing viral politique, invasion de trolls, spam, …)
– le web n’a pas encore assez de force pour contrecarrer fortement les manipulations classiques, mais il a un incontestable rôle d’éducation et de vigilence.

Un pendu sur le sapin

Triste symbole d’une fin d’année qui s’achève sur la pendaison de Hussein.
Cet homme fut un grand criminel envers son peuple et les peuples voisins et il fallait que justice soit rendue. Il a été pendu, mais justice n’a pas été rendue.

La justice ne se limite pas aux apparences d’un tribunal réunissant juges et avocats, accusés et témoins. Elle se nourrit d’un droit reconnu légitimement, en l’occurrence par le peuple irakien mais également pas la communauté internationale, puisque les crimes ont été commis par un président en exercice. A qui peut-on faire croire que le droit irakien tel qu’il a été dit par ce tribunal est légitime et indépendant ? A qui peut-on faire croire qu’un tribunal encadré par une armée étrangère est plus légitime que le Tribunal Pénal International ?

Ce procès manqué semble de plus accumuler les bévues. En pendant le dictateur irakien à la veille de la fête musulmane du sacrifice, on transforme symboliquement un bourreau en victime. En condamnant à mort un homme, on abaisse l’idéal de justice à une simple vengeance, qui plus est d’un président impérialiste symbole d’une culture occidentale honnie. Cette pendaison humilie l’orient autant que l’occident et elle renforce les antagonismes.

Et tout cela pour quoi ?

Bonnes fêtes de fin d’année

Toutes mes excuses pour la rareté de mes posts en ce moment, mais ce contre-temps est dû aux mauvaises relations entre Free et France Télécom : ma ligne ADSL est en rade depuis début novembre et bien que le diagnostic soit clair (qualité de connexion très dégradée et boîtier FT qui pendouille sur la façade), l’opérateur historique ne se trouve aucune obligation d’un quelconque service à rendre…

En tout cas, j’espère que nous aurons tous collectivement assez d’énergie pour améliorer notre société en 2007. Il y a temps à faire !

La république, ses cloches et ses merles

Avez-vous regardé Clochemerle à la télé il y a quelques semaines? Si ce n’est pas le cas, c’était l’histoire politique d’un petit patelin juste après la guerre de 14. Sur fond de lutte droite / gauche, le maire (de gauche) décide d’installer une pissotière sur la place du village, juste en face de l’église et sous les fenêtres de la bigote du coin. Il en fait le symbole hygiéniste du progrès et de fil emberlificoté en aiguille tordue, la vespasienne devient le symbole national du réformisme social contre le conservatisme calotin. L’hypertrophie médiatique s’achèvera dans une émeute entre les villageois clochermerlins et des trouffions désœuvrés en mal d’aventures (galantes principalement), faisant deux victimes : l’idiot du village tué d’une balle en plein cœur et le ministre de l’intérieur sacrifié sur l’autel de la paie sociale.
La morale de l’histoire ? Grande autant que désabusée, elle arrive dans le dernier dialogue où le maire (devenu député grâce à la publicité faite autour d’une oeuvre aussi triviale que populaire) avoue à la fois son cynisme politique et son amour de l’humanité, plus encore pour les faiblesses que la grandeur. Le peuple n’aime pas la grandeur, les grands hommes lui sont un affront, et il choisit chaque fois qu’il le peut, la pissotière au panthéon, le médiocre qu’il peut moquer à la lumière qu’il craint d’admirer ou qui lui renvoie sa part d’ombre et de faiblesse.

La France n’a été conduite par des hommes exceptionnels qu’en période d’exception. Profitons-en, le temps des pissotières pourrait bien s’achever avec notre obstination à ne pas comprendre où est le bien social et le changement…

Bouffonnerie

Fin juin, la candidate à la présidentielle Marie-Ségolène Royal s’est faite entartée (avec un fraisier). D’abord, je dois bien avouer avoir mesquinement souri en regardant les images de l’épique escarmouche rochelaise ; le spectateur se laisse facilement aller à rire de ces gamineries surtout lorsqu’elles touchent une icône, qui plus est, politique. Pour justifier son geste (non prémédité selon son auteur Jonathan Joly), ce dernier a déclaré :

Complexée, sourde, hypocrite et démagogue dans sa globalité, la gauche plurielle est portée par un électorat qui tend à sombrer dans la déprime et la désillusion . Et je suis de cet électorat désabusé qui prend aux mots le slogan de “démocratie participative”.
L’entartage est à ce titre une opération qui demande des comptes à la caste politicienne et la désacralise ou s’efforce d’être perçu comme tel.

Marie-Segolène Royal entartée

Passé l’instant de rigolade facile, je me suis fait la réflexion que sans le oueb (je suis tombé par hasard sur la vidéo), je n’aurais peut-être jamais eu vent de l’histoire. Qui plus est, j’ai appris au passage que le ministre de l’intérieur avait subi également le même sort auparavant.

Non seulement ces deux icônes de la politique ont une énorme capacité à occuper le terrain médiatique, mais en plus, elles réussissent manifestement bien à censurer ce qui peut nuire à leur image. Ceci en dit définitivement long sur l’objectivité journalistique (alors que je me souviens avoir vu les entartages de BHL ou de Bill Gates à la télé…). Mais passons sur le triste théatre médiatico-politique.
Le plus important, c’est le fond, du fraisier, de l’affaire et du gouffre. Comment en est-on arrivé à ce point de délabrement pour que la politique ne soit plus qu’une bouffonnerie ? Comment des hommes et des femmes politiques peuvent-ils continuer à croire que faire de la politique c’est faire du marketing vide de contenu, c’est surfer sur l’air du temps sans porter de message, d’idée, de vision ? N’avoir à la télévision qu’une posture, une gestuelle, une image ? Que faut-il encore de plus pour que cela cesse ? Cet épisode a priori si anecdotique (sauf pour les intéressés), en ajout de toutes les dégradations de nos institutions, de notre respectabilité internationale, nous mène au pire des chaos, celui généré par le ridicule, la perte de considération pour notre propre identité. Imaginez-vous un président ou une présidente accueilli(e) à un sommet international et raillé(e) comme un tartuffe entartée ! On nous regardait comme malhonnêtes, incohérents, nous voici maintenant risibles et pathétiques.

A ma liste de critère pour l’élection de 2007, je vais ajouter que le président devra posséder une aura naturelle de respectabilité et d’autorité.

Média, réaction en chaîne et syndrome chinois.

Connaissez-vous cette théorie qui prédit qu’en cas d’emballement, un réacteur nucléaire pourrait arriver à détruire le terrain sous lui et traverser la planète ?
Et bien il semble qu’il en existe une équivalence sur un domaine très peu scientifique et qui s’appelle politique. Le principe en est le suivant :
– un réacteur, appelé homme ou femme politique, est l’élément de base
– ce réacteur génère habituellement une forme d’énergie qui s’appelle idée, avec des variantes isotopiques appelées projet, vision, discours, meeting
– ce réacteur, moyennement actif en phase normale, peut être catalysé par une famille d’éléments appelés media, dont le plus redoutable s’appelle micro.

Ceci étant posé, il existe des cas particuliers où réacteur et catalyseur se lient par une force irrépressible, devenant “addicts” l’un de l’autre, s’auto-alimentant en amplifiant progressivement et irrésistiblement leur interaction.
Hélas, les isotopes produits par le réacteur (projet, idée, vision, discours, meeting) deviennent alors très souvent de plus en plus anormaux et finissent par quitter l’univers rationnel pour basculer dans une sorte d’univers quantique où toute valeur de départ perd son sens et où tout devient possible, en apparence.
Tout, et surtout le n’importe quoi.

Nous avions eu déjà un tel exemple en fin d’année dernière, lorsque le ministre de l’intérieur, dans sa course contre lui-même, s’était lancé dans une escalade médiatique qui l’avait obligé à hypertrophier son discours par une suite de déclarations à la presse à chaque fois plus retentissantes que la précédente.
Réacteur et catalyseur s’étaient tellement auto-intoxités qu’ils n’avaient pas vu venir les émeutes qu’ils avaient fini par préparer, le monde réel ne supportant plus d’entendre ce qu’il considérait comme des provocations à répétition qui s’ajoutaient à une situation déjà bien trop compliquée.
Ce réacteur là n’est pas arrivé au syndrome chinois, mais a généré pas mal de dégâts collatéraux lors de son explosion.

Or, une autre réaction en chaîne semble être en train de se développer. Le catalyseur n’a pas changé, mais le réacteur appartient au camp d’en face cette fois.
La réaction en chaîne semble être partie d’une anodine phase d’apathie politico-médiatique, suite justement aux émeutes, le monde politique étant sérieusement sonné par cet épisode lui apparaissant incompréhensible.
Puis, passé l’effet de remplissage stérile pendant quelques mois, ce réacteur a dû commencer à trouver des arguments originaux, différents, pour continuer à intéresser le catalyseur média.
L’originalité ne s’est pas faite sur la nouveauté, mais sur le décalage entre le positionnement politique attendu et celui présenté. Le réacteur a donc commencé à générer des isotopes appartenant au camp d’en face, ce qui ne suffit qu’un temps, et, le temps passant, l’union infernale réacteur / catalyseur est obligée de générer de plus en plus de particules appartenant de moins en moins au monde de la raison.

Ce réacteur là finira-t-il en syndrome chinois ? Ira-t-il au delà de tout contrôle, de toute raison? J’espère que non, mais une chose me navre : le spectacle plaît. Nous semblons avoir en ce moment une fascination passive pour l’autodestruction, un besoin morbide de trouver ce qui réussira à tout faire exploser.
En tout cas, en ce qui me concerne, je continuerai à défendre la raison, le débat raisonné et guidé par les principes et le respect de tous.

Democratie PS

ClearStream : flux opaque dans une micro-galaxie agonisante

Que dire qui n’ait pas été déjà dit sur cette affaire consternante ?
Chaque jour voit apparaître une nouvelle page à ce feuilleton, mais finalement, on ne sait pas grand chose de plus que ce que nous savions au tout début ; il existe une formidable machine de blanchiment d’argent qui ne semble pas devoir être inquiétée par quiconque et, les élections présidentielles approchant, cela est devenu une merveilleuse opportunité de générer une affaire de manipulation politique contre les prétendants gênants.
Difficile de savoir qui manipule qui d’ailleurs, et je me contenterai de constater que certains en tirent ou pensent en tirer profit, alors que d’autres ne peuvent que se demander ce qu’il font dans cette galère. Mon mépris ira aux premiers et, au nom d’une certaine idée de la probité, mon soutiens aux seconds car je refuse l’idée détestable du “de toute façon ils sont tous pourris et il n’y a pas de fumée sans feu”.
Je ne suis pas naïf, mais je veux croire à la justice et à la probité en politique aussi.

Mais au-delà de l’actualité plus ou moins immédiate, j’y vois, une fois de plus, le symptôme d’un dysfonctionnement structurel de la république et du système d’équilibrage des pouvoirs. Encore une fois, nous pataugeons dans la mélasse de l’énarquie (au gouvernent certes, mais aussi du côté industriel et très probablement des réseaux d’influence).
L’ENA, en tant qu’école de pensée, était censée alimenter le personnel chargé de l’entretien et du fonctionnement des rouages de l’état, ce qui est logique et bon. Par un péché originel (M-F Garaud situe cela en 1974 avec l’arrivée de V. Giscard d’Estaing), ces personnes sont sorties de leur condition “d’honnêtes et médiocres serviteurs de l’état” pour accéder au monde grisant du pouvoir et des projecteurs. Et ceci s’est fait de façon hégémonique, sans contre-pouvoir ou garde-fou. Aujourd’hui, formant l’aristocratie républicaine, cette école de pensée contrôle l’état, le pouvoir exécutif (qui lui-même a phagocyté le judiciaire et “godillotisé” le législatif), les médias (par son antichambre qu’est sciences-po), et s’est étendue au gouvernement des grandes sociétés françaises.
Ceci aurait pu être bénéfique si les hommes et les femmes de cette castes étaient restés d’humbles serviteurs de la nation et si nous n’avions eu besoin que de gérer ou d’optimiser l’existant, mais cette lamentable affaire ClearStream illustre avec fracas l’impossibilité de ne pas péter les plombs lorsque l’on dispose de tous les pouvoirs et qu’aucun censeur n’est là pour vous rappeler à l’ordre, voire vous mettre sur la touche. Qui plus est, la situation générale du pays exige la mise en œuvre de mutations structurelles très importantes : gérer l’existant et totalement insuffisant.

On sortira sans doute de l’opacité politique autour de ClearStream, mais j’ai peu d’espoir pour le volet financier. Quant au fonctionnement de l’état et des grandes sociétés françaises, j’ai beaucoup de mal à croire à la possibilité de réformes structurelles et encore plus à leur efficacité. Louis XVI était très probablement un type honnête et instruit, mais il a été indispensable de le raccourcir pour faire comprendre à l’aristocratie de l’époque que les choses ne pouvaient pas continuer en l’état.
Si quelqu’un connaît une façon moins radicale de procéder, il serait bon qu’il s’exprime avant que le bon peuple ne s’amuse plus de la situation.