Le directeur général Carlos Lopez de l’Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (UNITAR) rend hommage à DSK. Et le PS ?

DSK sera le 8 décembre le prochain grand invité des “Rendez-vous mondiaux de Genève”, organisés par l’Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (UNITAR).

Son directeur général Carlos Lopes explique les raisons du choix qui s’est “naturellement” porté sur Dominique Strauss-Kahn.

Cet extrait est tiré d’un article publié sur le blog de la TSR.

Peut-être cela aidera-t-il certains socialistes à sortir de leur enfermement et regarder au-delà des apparences et des habitudes.

Tiens, la France a déjà changé de président !

Notre ventilateur élyséen vient de gratifier le monde d’un acte manqué fort révélateur. Figurez-vous que le sommet du G20 qui est en train de s’ouvrir en ce moment même, s’ouvre sans le grand homme.

Faut-il y voir un effet secondaire gaulliste, personnage auquel il a essayé, sans rire, de s’idendifier ces derniers temps ?

Faut-il y voir le plaisir de faire quelques tours et détours avec son tout nouveau Air-Sarko-Zéro avant d’aller en Corée ?

Ou finalement, considère-t-il qu’il s’est déjà auto-remanié et qu’il n’est plus à la tête du pays (pour peu qu’il y ait jamais vraiment été) ?

En tout cas, les Coréens qui nous attendent pour nous transmettre la présidence du G20 sont quelque peu chagrinés par la légèreté du Top Gun Elyséen.

Bah, tout cela n’est pas bien grave, DSK est lui bien sur place, il est au courant des affaires du monde, comprend quels en sont les problèmes, et cela sera une bonne occasion pour les chefs d’Etat présent de prendre un peu d’avance en l’appelant Mister Président Strauss-Kahn.

Une vie, mille vies, une histoire de France

C’est l’histoire d’une vie, ou de plusieurs mêlées qui en bien des points est aussi un bout d’histoire de la France, à moins que ce n’en soit son essence tout entière.

Ces souvenirs qui ne sont pas entièrement les miens mais qui sont un bout collectif de mon héritage, se réveillent au matin d’une date anniversaire le temps d’une commémoration, le temps d’un oubli de l’oubli que la bienséance croit devoir obliger.

De Gaulle

Ce matin le grand Charles est mort. Mais a-t-il jamais vécu celui qui pour beaucoup n’est qu’une statue au rond point d’une trop large avenue, une image sépia, une voix de gramophone ? De cet homme a survécu le temps qu’il avait décidé d’achever, le temps où le poète s’appelait Camus, où le vent s’appelait Harmatan et apportait des parfums de silice mêlés d’épices oubliées, apportait aussi l’écho de la révolte des peuples soumis à la botte salvatrice du colonisateur, demi-dieu usurpateur trop sûr de sa supériorité pour voir dans les yeux des presque-esclaves la possibilité d’un avenir rédempteur.

En ce temps-là, l’homme blanc, qu’il soit né sur la terre coloniale ou que son enfance ait été happée au hasard des voyages d’un père envoyé construire une route à Tunis, un port à Agadir, ou militaire à Alger, cet homme blanc semblait être invariablement contaminé par un je-ne-sais-quoi intemporel local que le citoyen d’après l’histoire ne peut que pressentir, ou ressentir au hasard d’un instant que ceux qui vécurent la-bas laissent filtrer comme un effluve de leur passé. Mon père n’a passé là-bas que le temps d’une guerre qu’il n’avait pas souhaitée, mais lui aussi avait ramené dans sa mémoire des ciels gorgés de lumières, des terres vastes et sèches, des senteurs hélas mêlée d’odeur de poudre, de sueur et de sang. L’empire était trop grand pour l’homme blanc qui, trop sûr de lui, avait oublié de rester humble devant l’histoire des peuples. Pour l’avoir oublié, il s’est cru ensuite devoir pêcher par excès d’humilité en ne partageant pas assez les souvenirs de ce qu’il y avait de beau et de bon là-bas. La terre a tremblé, la fureur nous a chassé.

alger

En ce temps-là, l’homme blanc était chrétien et triomphant, il donnait au juif le droit d’être un citoyen besogneux de l’empire mais refusait à l’indigène la citoyenneté, parce que l’indigène d’Afrique du nord avait adopté la religion des descendants de la servante et non celle de la femme du maître. Oh République, mère-enfant, que de maux t’aurais-tu épargnés si tu avais eu foi en la laïcité ! L’empire fut déchiré, le citoyen a presque été réhabilité, mais le mal est resté telle une infection chronique et honteuse : le chrétien myope de plus en plus matérialiste regarde avec méfiance le supposé sioniste séditieux et le musulman potentiel paria terroriste. Peu importe que le juif apprenne à parler l’arabe, que le musulman porte fièrement les couleurs de la France, ou que le chrétien se laisse prendre par la langueur de Marrakech le temps de quelques vacances, ceux-là ne s’aiment pas même s’ils ne savent pas pourquoi.

Est-ce vraiment mon histoire, moi qui suis de ce temps-ci ? Qu’ai-je à voir avec ceux qui hier se sont haïs et aujourd’hui s’évitent ? Rien, si ce n’est que ce matin le grand Charles est mort, que des bribes d’histoire me sont revenues à ma mémoire, que ce chrétien égaré, ce juif errant ou ce musulman caché, je les ai croisé dans mon présent, qu’il y a parmi eux des hommes qui sont mes amis et des femmes que j’ai aimées, qu’ils sont d’aujourd’hui avec des liens qui mènent à un passé que nous avons tort de vouloir oublier. Les colonies sont évanouies, mais n’oublions pas la part noble que nous y avons laissé. Elle est toujours là, elle n’attend qu’une ondée de l’histoire pour faire refleurir ces prairies pas si lointaines.

NewsWeek rend un hommage appuyé à DSK : et le PS ?

Dominique Strauss-KahnDSK est au sommet du monde, mais pas forcément là où il aimerait vraiment être“.

Ainsi commence cet article pour le moins élogieux de NewsWeek (The top Guy) retraçant avec autant d’étonnement que de respect le parcourt de Dominique à la tête du FMI.

Louant à la fois le courage et la vision de celui qui a osé bousculer les dogmes du FMI et de la finance mondiale, NewsWeek note que finalement seul l’état du PS pourrait l’empêcher de battre Nicolas Sarkozy en 2012.
Ce en quoi il me semble qu’ils se trompent : le PS a largement entamé sa mue et je doute fort qu’il rate une troisième élection présidentielle.
Si vous avez des doutes, écoutez le reste du monde.

«Une nouvelle mondialisation pour un monde nouveau»

DSK, dominique strauss-kahn FMI

Le 8 octobre dernier, Dominique Strauss-Kahn a prononcé un discours devant une assemblée réunissant des gouverneurs de la Banque Mondiale et du FMI. Et comme il s’agit de son discours et de ses paroles (pas des supputations sur ce qu’il pense à partir de ce que d’autres écrivent), il est intéressant de prendre connaissance des idées forces de cette intervention.

Tout d’abord, DSK affirme que la crise est arrivée à un point d’inflexion avec un redémarrage de la croissance, mais de façon incertaine et fragile parce qu’inégale. Il relève quatre risques majeurs menaçant l’avenir.

D’abord le problème de la dette publique qui a augmenté de 35 points pendant la crise. DSK rappel au passage que cette dette n’est que marginalement liée aux mesures de relance (10%) et dit clairement que la réduction des déficits est une urgence à court terme. La priorité doit être donnée à la viabilité des finances publiques et les marges de manœuvres restantes doivent servir à soutenir la croissance.

Dominique Strauss-Kahn insiste ensuite encore une fois sur le fait que la croissance qui revient ne crée pas assez d’emplois et rappelle s’il en est besoin que “pour l’homme de la rue, une reprise sans emplois n’a guère de sens. Il faut miser sur une croissance durable mais aussi sur l’emploi.”

Concernant le secteur financier, DSK se félicite des avancée règlementaires comme Bale III mais répète que les règles ne sont rien sans les contrôles et que des mécanismes doivent être mis en place pour prévenir et résoudre les futures crises.

Enfin, il s’alarme de la disparition de la volonté de coopération des Etats, coopération qui a pourtant pu éviter jusqu’ici le scénario de la grande dépression. Il s’insurge contre la tentation d’une guerre monétaire et le nationalisme qui va avec. Il rappelle que le FMI a mis en place de nouveaux outils et évoque le G20 en matière de coopération. Réussir à gagner 2,5% de croissance, c’est éviter de perdre 30 millions d’emplois.

Ce discours se termine sur la perspective de la fin de la révolution industrielle, à un rééquilibrage du monde en fonction de la taille des pays, à la mise en place de nouvelles sources de croissances (durables, vertes, …), par un plus grand besoin de coopération et de gouvernance, ce qu’a commencé à faire le FMI sous l’impulsion de son directeur.

Si vous voulez rétablir la confiance dans un monde incertain — vous devez agir ensemble.
Si vous voulez créer des emplois — vous devez agir ensemble.
Si vous voulez construire un monde meilleur et plus sûr pour vos enfants et petits-enfants — vous devez agir ensemble.

Retraites : le gouvernement Sarkofillon joue de la vuvuzela aux Français

Vuvuzela umpLe gouvernement Sarkofillion a annoncé ce matin par la bouche d’Eric Woerth ses décisions en matière de retraite. Pas grand chose de fondamentalement neuf par rapport à ce qui était pressenti, en synthèse un volet pour augmenter les prélèvements et un volet administratif pour ajuster le moment où l’on entre dans la case retraite.

Une chose m’agace suprêmement : si le volet des prélèvements sera applicable dès l’an prochain, la majorité du dispositif prendra effet en… 2018.

Huit ans, soit une décision UMP qui ne sera ni appliquée pendant le mandat Sarkozyste, ni pendant le mandat suivant.

Huit ans d’attente pour résoudre un problème calamiteux aujourd’hui.

Une décision prise sur la situation connue d’aujourd’hui pour une situation que l’on ne connaît pas dans huit ans (car le problème est initialement démographique mais ne se résume pas à cela !).

Sarkofillon prétend décider de la politique d’un gouvernement en place dans huit ans alors qu’il n’arrive pas à donner le début d’une décision efficace pour aujourd’hui. Cela tient de la fuite en avant à la vitesse de la lumière !

Je trouve cela d’une irresponsabilité sans nom ! Depuis 2002 et jusqu’à il y a peu, l’UMP nous expliquait que tout allait bien et que les déficits avaient du bon. Mais à force d’irresponsabilités et surtout suite à une sanction-avertissement des marchés qui se sont acharnés sur la Grèce parce que c’était l’élément faible du troupeau européen, Sarkozy semble avoir été saisi d’un doute, donc il décide de prendre des mesures pour… 2018.

En l’état, la seule question à se poser est donc : qui l’UMP va-t-elle ruiner par cette inepte non-décision ?

Pour mémoire, voici deux petits films qui expliquent la position du PS : http://bloggy-bag.fr/presse/video.html

DSK à “A vous de juger” : revue de presse

DSK / Chabot :

Sentiment général :

  • “Sondage Sud-Ouest Dimanche : les Français ont trouvé DSK “convaincant” jeudi soir ” : Journal Sud Ouest.
  • “A vous de juger réalise son meilleur score depuis plus d’un an” : toutelatele.com
  • Sur les retraites :

  • “Le PS, les retraites et la différence DSK” : France Info
  • “Gérard Collomb persiste et signe” : LyonMag.com
  • “DSK-Aubry : première discorde
    Analyse : En prenant le contre-pied de la numéro 1 du PS sur le dossier des retraites, le directeur du FMI tente de se poser en réformateur responsable.” : Libération
  • “Strauss-Kahn joue sa partition face à Aubry” : Le Figaro
  • Le PS défend la retraite à 60 ans, “Strauss-Kahn ou pas” : LePoint.fr
  • “Retraites: DSK se démarque du PS et creuse son sillon pour 2012″ : AFP
  • Sur 2012 :

  • “DSK, ou l’art de se faire désirer, par Franck Nouchi” : lemonde.fr
  • “Dominique Strauss-Kahn veut qu’on le “laisse travailler” ” : Metro
  • Crise Grecque :

  • [REVUE DE PRESSE] La crise de l’euro et DSK : Nouvel Obs
  • En synthèse, l’émission a eu son petit succès mais la presse a retenu plus la singularité affichée de DSK vis à vis du problème des retraites ainsi que la sempiternelle question des présidentielles, que les propos de DSK sur la crise.

    Sur le problème des retraites, je me permettrai de citer deux passage de mon texte “Refondations : PS, Socialisme et Social-Démocratie – Les Défis” :

    “Le défi générationel est à la fois celui qui nous préoccupe le plus facilement à travers la problématique des retraites et celui que nous avons le plus de mal à appréhender.

    Quel est au fond le problème : notre société a été, pour sa plus grande partie, définie structurellement après-guerre, et même si la société de cette époque n’a plus grand-chose à voir avec celle d’aujourd’hui, des choix ont été faits et s’appliquent toujours alors que les fondamentaux structurant la société ont changé.”
    (…)
    “Le «cylindre démographique » de 2010 est psychologiquement et financièrement déséquilibré au regard du modèle de 1945 : c’est le découpage même de la société en trois groupe définis par rapport à la production de richesse (le travail) qui est à remettre en cause !

    Nous sommes donc en face d’un formidable défi générationnel : comment remettre les responsabilités et les circuits économiques dans le bon sens, comment redéfinir les rôles ? ”

    Lettre secrète à Anne Sinclair (curieux et malveillants s’abstenir)

    Anne Sinclair contre la rumeurChère Anne,

    Je suspends en cette fin de semaine mes réflexions sur la refondation du PS pour vous dire ma déception.

    Figurez-vous que depuis quelques jours une nouvelle campagne bobardesque concernant Dominique agite le web et les médias. Tout émoustillé à l’idée d’avoir LA révélation du plus secret des secrets (Lefebvre nous l’a promis naguère) je me lance donc à l’assaut de ce raz-de-marée de révélations devant ébranler le monde.

    L’affaire s’annonce bien si j’en crois google qui me renvoie 21200 résultats sur « cassandre dsk ». Je me mets donc à analyser l’histoire, et là, patatras je trouve une mauvaise soupe mal liée, même pas épicée. Certes Le Monde ou encore l’Express par je ne sais quel égarement n’y ont vu que du feu, mais des journalistes comme Apathie ou encore Roger-Petit nous expliquent en substance que du simple point de vue journalistique cela vaudrait à un étudiant d’être recalé. Même le canard enchaîné d’habitude à l’affut de ce qui dépasse du tapis a trouvé le bobard miteux.

    Imaginez ma déception chère Anne : la dernière fois, au moins, nous avions eu droit au complot planétaire, aux missiles et aux extra-terrestres…

    Alors voilà, j’ai eu une idée pour la prochaine fois (qui aura lieu n’en doutons pas) : après une longue réflexion dont je ne puis tout révéler tant c’est sulfureux, il m’est apparu que quand à faire, nous pourrions nous-même faire des révélations secrètes que personne ne connaît. Mais il nous faut un truc bien monté et là je me suis dit que comme vous connaissiez du monde, vous pourriez nous trouver un réalisateur américain pour le scénario. Je ne pense pas qu’il faille trop faire dans le zim boum, et je me disais qu’il faudrait plutôt un truc décalé et c’est là que j’ai eu la révélation : est-ce que vous pourriez demander à Woody (Allen pas le cowboy de Toy’s Story) de nous concocter cela ? Il a le profil parfait : le roi de l’embrouille cérébrale, le côté juif qui met en agitation certains (mais le bon côté, celui de l’humour de l’auto-dérision un brin grinçant, pas l’antisémitisme crapoteux habituel), l’as du portrait de l’anti-héros.

    Voilà chère Anne, qu’en pensez-vous ?