Cela se passe de tout commentaire !
Comparaison avec la dette du Danemark (pays social démocrate en pourcentage du PIB) :
Comparaison avec les données européennes :
La politique vue du pays de Brest
Cela se passe de tout commentaire !
Comparaison avec la dette du Danemark (pays social démocrate en pourcentage du PIB) :
Comparaison avec les données européennes :
La petite phrase de Dominique Strauss-Kahn qui invitait à élargir quelque peu la vision que nous pouvions avoir de la retraite en général et de l’âge légal de départ en particulier à fait largement parler ces derniers jours.
Cette effervescence me paraît très symbolique pour bien des raisons.
Tout d’abord parce que cet “acquis social” est une des grandes décisions qui ont marqué le Mitterrandisme ; intéressant donc de voir dans quelle mesure, à l’heure où le PS cherche à se renouveler, jusqu’où il est possible de titiller les symboles…
Intéressant ensuite de chercher à savoir si après une période d’extrême agitation destructrice, après avoir semble-t-il réussi à consolider le navire socialiste, il est désormais possible d’ouvrir un débat potentiellement clivant sans ressortir la machine à dézinguer. Force est de constater que pour l’heure, à part Benoît Hamon qui nous a gratifié d’un commentaire fort peu policé, la question laissée ouverte par DSK n’a pas généré un tsunami. Les commentaires plus ou moins désobligeants sont nombreux, mais ils sont plus de l’ordre du fantasme pavlovien sur la personne de Dominique que du fond politique. Rien de neuf sous le soleil sur ce point.
Mais au-delà du symbole et de la rhétorique, à quoi la remise en cause du dogme nous renvoie-t-elle ? A la démographie certes, mais pas seulement, et d’une certaine façon, pas essentiellement.
Qu’est-ce que la retraite ? Une réponse possible est “c’est le troisième âge de notre société structurée par rapport au travail”. Mais c’est un peu court.
Est-ce un âge où l’on a le droit de toucher sa rente ? Est-ce un âge où l’on a gagné la reconnaissance de la société et le droit (ainsi que l’obligation) de ne plus travailler ? Est-ce un âge où l’on ne peut plus physiquement ou psychiquement travailler ? Est-ce juste un âge où l’on a acquis un droit “quoi qu’il arrive” ? Est-ce juste un âge administratif ?
Réduire le problème des retraites et de leur financement à la question de l’âge légal de départ revient à répondre “ce n’est qu’un âge administratif” qui fixe la source des revenus lorsque vous ne travaillez plus (RSA, Assedic, maladie, invalidité, … ou régimes de retraite). Pas de quoi s’exciter parce que fondamentalement cela ne règle en rien le problème de déficit (que cela vienne des caisses de retraite ou d’ailleurs, le problème n’est en rien réglé, au mieux diminué en fonction de l’efficience des différents systèmes)
Aujourd’hui, les retraites sont payées par les cotisations salariales et le déficit. Tôt ou tard, le déficit accumulé finira par ruiner des gens, même si personne n’ose dire qui. Discuter de l’âge légal ne règle en rien le problème, tout au plus déplacera-t-on le déficit de retraite sur le déficit chômage ou d’un autre secteur social. Mais la question reste : qui ruinera-t-on ?
Le PS peut donc considérer toute modification de l’âge administratif de la retraite comme un cassus belli, cela ne changera rien au fond. Par contre, nous devons collectivement comprendre pourquoi nous voulons faire ce choix, et quelque part je ne crois pas que ce soit pour plaire aux Français qui ne sont pas idiots : certes nous voudrions tous partir en retraite jeune et sans soucis de fin de mois, mais nous savons tous que ce n’est pas très réaliste et responsable.
Inversement, la droite peut bien décider de passer cet âge à 70 ans (qu’ils osent pour voir !), cela ne changera pas grand chose au déficit des retraites et rien au déficit global des comptes de la France.
Allez tiens, pour conclure je vous suggère la remise en cause suivante du dogme : supprimons cet âge légal et donnons la possibilité à chacun de calculer quelle retraite il aurait s’il partait le mois prochain pour partir s’il le souhaite ; que chacun puisse devenir responsable de ses choix. Au passage, élargissons les cotisations au-delà des seuls revenus salariaux car je suspecte qu’un des vrais problèmes profonds vienne du fait que notre modèle n’est structurellement plus viable à cause de la démographie certes, mais également de la structure économique de notre société (part salariale de la richesse trop faible).
Sentiment général :
Sur les retraites :
Sur 2012 :
Crise Grecque :
En synthèse, l’émission a eu son petit succès mais la presse a retenu plus la singularité affichée de DSK vis à vis du problème des retraites ainsi que la sempiternelle question des présidentielles, que les propos de DSK sur la crise.
Sur le problème des retraites, je me permettrai de citer deux passage de mon texte “Refondations : PS, Socialisme et Social-Démocratie – Les Défis” :
“Le défi générationel est à la fois celui qui nous préoccupe le plus facilement à travers la problématique des retraites et celui que nous avons le plus de mal à appréhender.
Quel est au fond le problème : notre société a été, pour sa plus grande partie, définie structurellement après-guerre, et même si la société de cette époque n’a plus grand-chose à voir avec celle d’aujourd’hui, des choix ont été faits et s’appliquent toujours alors que les fondamentaux structurant la société ont changé.”
(…)
“Le «cylindre démographique » de 2010 est psychologiquement et financièrement déséquilibré au regard du modèle de 1945 : c’est le découpage même de la société en trois groupe définis par rapport à la production de richesse (le travail) qui est à remettre en cause !
Nous sommes donc en face d’un formidable défi générationnel : comment remettre les responsabilités et les circuits économiques dans le bon sens, comment redéfinir les rôles ? ”
Un vent de panique souffle depuis hier en Europe.
Alors que les spéculateurs étaient occupés depuis plusieurs mois à retirer l’argent du coffre-fort grec dont la porte avait complaisamment été laissée ouverte par l’indigence des dirigeants européens, les choses se sont accélérées hier au moment où les agences de notation dont l’aveuglement se confirme décidément, se sont soudain aperçu de l’ampleur du problème. À quoi servent-elles en vérité s’il faut plusieurs mois d’activisme spéculatif pour qu’elles s’aperçoivent d’un problème majeur ?
Mais ce qui me sidère le plus, c’est de découvrir à quel point l’Europe politique est comateuse.
Que fait Merkel ? Elle s’occupe de ses élections régionales et prend bien soin d’avoir un bon discours politique populiste : en substance “pas d’argent allemand pour ces grecs inconséquents” oubliant par là-même que la dette grecque était largement détenue par les banques allemandes qui risquent gros dans l’histoire, et que l’Europe est un projet solidaire.
Et notre bon président ? Peut-être inspiré par la tragédie Troyenne, il nous joue Paris enlevant Hélène et a emmené Carla en voyage, largement privé, en Chine. Pourquoi donc se préoccuper d’une situation où il n’a pas réussi jusqu’ici à montrer qu’il se sentait particulièrement concerné et volontaire ? Peut-être est-ce Guaino qui a réussi à le convaincre que là aussi, il s’agissait d’une bonne dette ?
Et au final, qui voit-on s’activer pour sauver la Grèce ? Le FMI, Dominique Strauss-Kahn en tête. Cette institution, honnie parmi toutes, est la seule aujourd’hui qui réponde présent et s’active sur le champ de bataille. Conscient de l’ampleur de l’incendie, DSK a même proposé d’apporter 13 milliards supplémentaires de prêt.
Étonnant au passage de constater que cet organisme qui fut naguère le fossoyeur de bien des économies avant d’opérer une réforme radicale avec DSK, se propose de prêter à un taux de 3.5% alors que les marchés en sont à près de 18% et que la France, notre pays, va le faire à 5% (alors qu’elle emprunte à moins que cela), tout en pressant la Grèce de lui acheter de l’armement (info entendue sur BFM recoupée ici) ! Encore une fois, la politique de Sarkofillon fait honte à notre pays !
Étrange retournement de situation pour Dominique Strauss-Kahn écarté par les socialistes en 2006, proposé à la présidence du FMI par Junker en 2007, et qui revient sur la scène européenne comme dernier recours des grecs (même si pour l’heure ils déclarent vouloir plus de l’aide des européens à 5% sous d’étranges conditions que de l’aide à 3,5% du FMI), mais au-delà, comme seul liant de l’unité européenne dont le couple franco-allemand n’est plus qu’un vieux souvenir !
Il y a une blague qui circule sur cette situation : “quoi qu’il arrive en 2012, DSK dirigera la France, soit comme Président de la France, soit comme Président du FMI”. Je préférerais la première option cela signifiera que nous aurons encore notre souveraineté malgré l’incurie de Sarkozy et de l’UMP.
En attendant, DSK est un peu seul sur le champ de bataille grec, j’espère qu’il pourra trouver une autre issue à cette version moderne de la guerre du Péloponnèse.
Râleurs gauchistes patentés et autres éternels défaitistes de gauche, mieux vaut éviter de lire ce post. Dominique Strauss-Kahn a indiqué ce week-end à l’issue du G20 écossais, que l’organisme qu’il dirige étudiait la mise en place d’un mécanisme devant assurer la stabilité financière du monde. Ce mécanisme fonctionnerait comme une sorte d’assurance mondiale dont les cotisations seraient payées par les banques à la hauteur des risques qu’elles prennent et font courir au système financier mondial.
Or ceci est tout bonnement révolutionnaire dans un organisme que certains veulent toujours voir comme ultra-libéral et dans un monde qui a failli sombrer dans la course du “prend l’oseille et démerde yourself”.
Ce mécanisme d’assurance entre pleinement dans la philosophie social-démocrate de l’intervention de la puissance publique, de façon préventive et régulatrice et active quand il faut, où il faut et pour la durée qu’il faut. Encore un peu et on se verrait à rêver d’un FMI à la sauce mutualiste mondiale !
Ce mécanisme diffère également de celui d’une taxe Tobin qui tient plus du marketing politique que d’une idée pouvant être effectivement mise en place : déjà dans la flamme et la cendre, DSK expliquait les difficultés techniques de mise en oeuvre de cette taxe et surtout l’extraordinaire capacité des acteurs de ce marché à jouer avec rapidité avec les marges de toutes les législations dans ce domaine. Ici, DSK oppose un système qui transforme les deux handicapes de la taxe Tobin en avantage : le système est simple et les acteurs n’auraient pas le loisir de jouer avec le flou juridique et la lenteur des organismes de contrôle.
De cette annonce à sa mise en place, le chemin sera encore long et semé d’embûches, mais oui, cette annonce est en elle même une incroyable révolution des idées et si Dominique Strauss-Kahn arrivait à la mettre en œuvre, il compterait alors parmi les hommes qui ont changé le monde, rien de moins tant l’idée est révolutionnaire.
Novembre 2009.
Pour rétablir un brin de vérité face à la propagande gauchiste à propos de l’ukraine.
Voici l’histoire en résumé.
L’Ukraine est un des pays les plus malades de l’Europe, plus personne ne veut l’aider sauf le FMI.
Le pays est en campagne et son président actuel est tellement à la ramasse qu’il cherche par tous les moyens à remonter la pente, y compris par cette augmentation du smic qu’il ne peut pas financer et il a eu l’idée d’aller pomper 10 milliard parmi les 16 alloués par le FMI pour le sauvetage du pays, ceci contre l’avis de son gouvernement et de toute personne responsable.
En clair, ces 10 milliards qu’il n’a pas et n’aura pas l’année prochaine et les suivantes, il va les prendre sur les fonds de sauvetage de son pays. Derrière cette situation économique catastrophique se profile l’implosion du pays et un risque non négligeable de voir les Russes s’en meler directement.
Deux attitudes possibles :
A vous de choisir votre camp.
Quelques sources pour vous forger une opinion circonstanciée :
http://www.marianne2.fr/Ukraine-pourquoi-DSK-s-est-fache_a182646.html?com
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRLU68803020091030
Alors que nous attaquons la dernière période de la pause estivale, il se dégage une impression de pause dans la crise que nous affrontons, un peu semblable à ce que nous pouvions ressentir à Noël dernier où les familles, bien que conscientes de l’avenir assez sombre, voulaient s’offrir de jolies fêtes quand même. Sans doute une preuve d’optimisme et de combativité trop mal valorisée à une époque où le crédo politique est trop souvent la gestion au jour le jour et le renoncement à agir avec force et volonté aujourd’hui, en espérant que cela ira mieux tout seul demain.
Les jours sombres, nous en avons eu une première vague, essentiellement financière et économique. Le monde financier a failli s’effondrer comme en 1929, mais cette fois, les acteurs majeurs du monde ont su correctement réagir en se coordonnant a minima et surtout en intervenant massivement sur leur économie comme l’ont fait les États Unis et la Chine. Quant aux entreprises, industrielles en particulier, elles ont vu s’effondrer leurs commandes mais ont pour une bonne part, réussi à résister à cet effondrement. Cependant, le défi pour elles est maintenant de construire leur avenir à très court terme. L’industrie automobile est un vrai cas d’école et un incroyable révélateur de capitaines d’industrie.
En effet, sans grand risque de se tromper, les dirigeants qui se contenteront de gérer au mieux leur exploitation sans réorienter activement leur modèle économique feront rapidement partie des cadavres. En juin dernier, GM et Crysler ont été mis au tapis en un mois par un pic du prix du pétrole. Aujourd’hui, le prix est revenu à un prix acceptable (aux environs de 70$), pourtant ceux qui croient encore au vieux modèle énergétique sont en grand danger. L’électricité qui n’était considérée que comme un gadget de salon, est maintenant plus que l’avenir de l’automobile. Le haut de gamme a déjà vu débarquer des modèles viables (Tesla Motor, société américaine), et à l’autre bout, les vélos et scooters électriques sont des réalités abordables. Si Bolloré réussit son passage à une production industrielle ou si un des grands acteurs actuels produit rapidement une voiture électrique de moyenne gamme viable, l’affaire sera pliée, même s’il restera encore pour un temps des moteurs à pétrole, pétrole dont il sera intéressant de voir l’évolution du marché. Étonnant marché, stratégique et source de conflits hier et aujourd’hui encore, mais menacé de perdre un de ses débouchés majeurs, l’énergie. La bataille sur le lithium est peut-être d’ailleurs annonciateur de l’évolution en cours. Accrochez-vous, cela va secouer.
Mais revenons à notre cyclone. Nos concitoyens prennent cet été une salutaire respiration avant l’arrivée de la deuxième partie de la tempête, celle qui va faire de grands dégâts sociaux cette fois. Jusqu’ici, ce sont les emplois précaires (CDD, intérim) qui ont été principalement touchés et nous n’avons vu que les premiers plans sociaux. Mais le dur de la crise sociale arrive, parce que certaines sociétés devront faire remonter leur productivité (donc, avec une production en berne, faire baisser le nombre de salariés) et aussi, surtout, parce qu’une réorientation stratégique implique une réorientation des compétences. Un gouvernement responsable se serait déjà préparé à intervenir pour accompagner cette mutation, pour aider aussi bien les entreprises que les salariés dans cette phase critique. Mais nous avons le gouvernement Sarkozy, alors il ne faut pas attendre grand-chose d’autre que des paroles à la cantonade.
Et le PS dans tout cela. Il est sans doute aussi impuissant que les Français à infléchir la politique gouvernementale, mais étant au cœur du changement, de sa propre refondation, menacé pour sa survie même, il est particulièrement concerné et en phase avec l’époque. Alors comme pour les Français, j’espère que la respiration estivale au cœur du cyclone aura été l’occasion de se préparer avec lucidité, conviction, avec force, à la formidable bataille qui va commencer.
Nous en sortirons tous vainqueur.
Dominique Strauss-Kahn n’est pas encore en vacances et il semble même offensif.
D’abord contre les criquets de la finance ayant échappé à la dernière famine qu’ils ont provoquée. Dans un entretien récent à France 24, il a lancé une charge vigoureuse contre le retour des gros bonus chez les financiers. L’approche immorale et la cupidité de quelques dirigeants du petit monde de la finance internationale est effectivement inacceptable. Ces personnes vampirisent littéralement des ressources financières qui seraient infiniment mieux utilisées pour alimenter l’économie qu’ils ont mise en vrac. Et que l’on ne nous ressorte pas l’argument de “il faut payer les talents” car les seuls talents dont ils ont fait preuve sont l’imprévoyance, l’aveuglement, la cupidité et le cynisme. Il y a finalement deux sortes de banquiers : ceux qui vous aident à développer un projet, et ceux qui cherchent à vous piller. Je crois qu’il va falloir légiférer pour ératiquer le fléau des seconds et faire ressortir la valeur des premiers.
Second élément de l’actu de Dominique Strauss-Kahn, il a commencé à tenir ses engagements du G20 envers les pays pauvres (et oui, je sais, cela va encore faire mal aux certitudes d’une certaine gauche) en prêtant 17 milliards aux pays pauvres… à taux zéro.
Alors, toujours ultra-libéral le FMI ? Cela ne sert à rien de le diriger plutôt que de le laisser aux criquets ? Protester ne sert pas à grand chose, agir permet de changer les choses et c’est ce que fait DSK.
A lire sur le web :
– Le Monde: “Strauss-Kahn “scandalisé” par le retour des bonus dans les banques”
Nous sommes à la deuxième phase d’une crise qui n’a d’équivalent que celle des années 30.
Cette crise a une origine qui est la non-maîtrise des mécanismes financiers (subprimes, LBO mais aussi déficits publics) ; ça c’est pour la sphère déconnectée du vrai monde.
Mais dans le monde réel, l’origine est une inadaptation profonde de l’offre et de la demande.
L’industrie automobile attend le modèle “sans pétrole” : elle est en surcapacité monstrueuse. Et au-delà de ce cas emblématique, toute l’industrie, du primaire au tertiaire attend de savoir de quoi sera fait le monde écolo dont on prépare les normes, le monde agricole capable de nous nourrir après la rupture climatique en cours, l’ordre mondial stable après l’effondrement des repères.
Le gouvernement Sarkozy I n’a rien vu venir, Sarkozy Ibis ne sait pas le gérer et ne fait rien sinon essayer de nous laisser croire que ses milles chantiers vont nous sauver (Sarko I) et que ce prêt va financer le redémarrage (Sarko Ibis). Certes, un bon manager doit faire visualiser le symbole de la victoire à ses équipes (nous fêterons cela !), mais un bon manager se doit d’être crédible sur le chemin à suivre. Et justement, de chemin, il n’y a pas.
D’abord parce que nous n’avons pas fini de tomber. Certes, financièrement, la coque du navire a tenu, mais nous commençons à passer aux plans sociaux, et là les dommages seront autrement plus sensibles que les 5 milliards misés au casino par Kerviel, l’arnaque de Madoff où les siphonages en direction des paradis fiscaux. Un milliard de moins sur une ligne de compte fait infiniment moins de mal qu’une assiette familiale désespérément vide !
Pour l’instant, les familles semblent tenir en se rabattant sur le low cost et en tirant sur leurs économies. Mais après ? Ne pas partir en vacances (un français sur deux cette année !) ne fera que retarder un peu l’échéance.
Où est le séminaire gouvernemental qui va nous expliquer comment gérer trois millions de chômeurs et des baby-boomers en retraite ?
Où est le plan d’avenir pour ceux qui sont en ce moment dans la vague des plans sociaux ?
Sarko semble donner dans la mystique du marché : cela finira bien par repartir tout seul, comme par magie telle une mauvaise grippe, en 2010 paraît-il. Financièrement, oui, cela repartira, peut-être avant même. Et alors Sarko sera prêt, avec un emprunt magique pour l’avenir.
Seulement, l’avenir passe par ici et maintenant. Cet emprunt risque fort de finir en autodafé.
Deux réflexions rapides cette semaine.
D’abord le droit de réponse de Cambadélis suite à un article du Figaro très orienté “le PS est dans les choux”. Vous pouvez lire le texte en cliquant ici, mais en substance, il dit deux choses :
Deuxième point d’actualité, nettement moins réjouissant : la menace déflationniste. En avril, nous avons atteint un niveau historiquement bas et les projections donnent une entrée en déflation probable en mai, d’autres projections estiment que ce ne sera que passager et que la hausse du pétrole par exemple, devrait nous faire rapidement sortir de cette mauvaise passe déflationniste.
Hélas, et même si je ne suis pas économiste, je suis loin d’en être sûr pour deux raisons :
Mon raisonnement est certes très spéculatif, mais sur le fond, je redoute une rupture de modèle économique sur laquelle nous n’aurions aucune prise. Mieux vaudrait faire tout ce que l’on peut avant d’entrer dans la zone dangereuse plutôt que d’espérer que tout ira bien tout seul. Difficile de dire quand il sera trop tard, mais nous devons utiliser tous les moyens disponibles, nationaux et européens pour rester dans une zone où nous savons avoir quelques prises sur l’économie.
Envoyons ce message fort lors des élections européennes : exigeons d’avoir un gouvernement qui n’attend pas de “voir” et une europe dont l’action ne se limite pas à la main invisible du marché.