Lettre secrète à Anne Sinclair (curieux et malveillants s’abstenir)

Anne Sinclair contre la rumeurChère Anne,

Je suspends en cette fin de semaine mes réflexions sur la refondation du PS pour vous dire ma déception.

Figurez-vous que depuis quelques jours une nouvelle campagne bobardesque concernant Dominique agite le web et les médias. Tout émoustillé à l’idée d’avoir LA révélation du plus secret des secrets (Lefebvre nous l’a promis naguère) je me lance donc à l’assaut de ce raz-de-marée de révélations devant ébranler le monde.

L’affaire s’annonce bien si j’en crois google qui me renvoie 21200 résultats sur « cassandre dsk ». Je me mets donc à analyser l’histoire, et là, patatras je trouve une mauvaise soupe mal liée, même pas épicée. Certes Le Monde ou encore l’Express par je ne sais quel égarement n’y ont vu que du feu, mais des journalistes comme Apathie ou encore Roger-Petit nous expliquent en substance que du simple point de vue journalistique cela vaudrait à un étudiant d’être recalé. Même le canard enchaîné d’habitude à l’affut de ce qui dépasse du tapis a trouvé le bobard miteux.

Imaginez ma déception chère Anne : la dernière fois, au moins, nous avions eu droit au complot planétaire, aux missiles et aux extra-terrestres…

Alors voilà, j’ai eu une idée pour la prochaine fois (qui aura lieu n’en doutons pas) : après une longue réflexion dont je ne puis tout révéler tant c’est sulfureux, il m’est apparu que quand à faire, nous pourrions nous-même faire des révélations secrètes que personne ne connaît. Mais il nous faut un truc bien monté et là je me suis dit que comme vous connaissiez du monde, vous pourriez nous trouver un réalisateur américain pour le scénario. Je ne pense pas qu’il faille trop faire dans le zim boum, et je me disais qu’il faudrait plutôt un truc décalé et c’est là que j’ai eu la révélation : est-ce que vous pourriez demander à Woody (Allen pas le cowboy de Toy’s Story) de nous concocter cela ? Il a le profil parfait : le roi de l’embrouille cérébrale, le côté juif qui met en agitation certains (mais le bon côté, celui de l’humour de l’auto-dérision un brin grinçant, pas l’antisémitisme crapoteux habituel), l’as du portrait de l’anti-héros.

Voilà chère Anne, qu’en pensez-vous ?

Autopsie d’un conte

Après une petite respiration de fin d’élection, et avant je l’espère d’entamer une série d’articles de réflexion sur la refondation du PS, je voudrais revenir sur une manipulation, une de plus, visant à cacher l’absence d’arguments de quelques égarés politiquement en perdition par la génération d’un nuage fangeux et cherchant à discréditer (que savent-ils faire d’autre ?) les hommes et femmes politiques qui les gênent au PS (c’est-à-dire à peu près tout le monde aujourd’hui).
Pendant la période des régionales, je n’ai pas réagi à cette tentative de manipulation du web (en partie estampillée royalistes si l’on en croit le nombre de contributeurs se réclamant de ce courant, même si j’ai bien du mal à savoir s’il s’agit d’une déficience d’encadrement ou d’une volonté au plus haut niveau) pour ne pas polluer le débat de la campagne et me concentrer sur le soutien à nos équipes, mais cela ne veut pas dire qu’il faille ignorer ces pratiques indignes et malfaisantes ; on ne le sait que trop bien, sur le web le bruit peut devenir message si la réalité des faits n’est pas exposée avec force et conviction.

Comme je n’aime pas les posts sans fond et sans arguments vérifiables, j’ai donc construit celui-ci sur une analyse critique de cette campagne de calomnies, analyse soumise à la réflexion de chacun de façon à ce mes propos soient à la fois instructifs, pédagogiques et je l’espère prophylactiques.

Tout d’abord, les faits.

À l’origine de cette “affaire”, il y a la révélation de l’existence d’un club (qui n’a d’ailleurs rien de secret) réunissant des hommes et femmes politiques et d’affaires, Le Siècle. Si vous et moi ne connaissions pas ce club, ce n’est pas à cause d’un complot du style “on nous ment, on nous cache des choses”, mais tout simplement parce que vos préoccupations quotidiennes comme les miennes n’avaient aucune chance de vous y mener.

Sur le fond, ce club ne diffère pas fondamentalement des milles et un clubs professionnels, économiques, politiques ou culturels où peuvent se côtoyer en fonction de leurs intérêts, acteurs économiques, sociaux, mais aussi riches mamies en quête de bons placements et de petits fours, écologistes à la recherche d’action ou de revendications, entrepreneurs à la recherche d’affaires, lobbyistes locaux et pétitionnaires patentés, ou encore entrepreneurs à la recherche d’une interview avec PPDA. Depuis sans doute la nuit des temps de la liberté d’associations, les gens se sont associés au nom de leurs idées, ambitions ou intérêts et les clubs, quels que soient leur nom, les ont toujours accueilli. Le Siècle ne déroge pas à la règle, et malgré ce que l’on a voulu nous laisser à penser, il ne ressemble manifestement pas à une secte millénariste ou malfaisante. Quant au jugement de chacun sur les motivations des gens qui le fréquentent, c’est finalement une affaire de sentiments personnels ; il n’y a pas là trouble à l’ordre public…

Manipulation sur internet : le siecleDeuxième acte, la campagne, faite sous forme d’une révélation intergalactique. Si vous cherchez sur google, vous pouvez voir fleurir une somme assez étonnante d’articles récents sur le sujet, ce qui permet de s’apercevoir qu’il ne s’agit pas d’un simple artéfact aléatoire, mais bien d’un buzz repris et alimenté par des gauchos-complotistes, mais hélas aussi par nos camarades royalistes. Il n’y a qu’à lire certaines signatures associées à ce buzz ou les titres d’article du genre “Le TSS, c’est le SIECLE contre le PS et Ségolène Royal” (article qui arrive en tête de recherche google).

Plutôt que d’en décortiquer fastidieusement la liste (ce que je vous invite quand même à faire à vos moments perdus), je me contenterai de reprendre ce post paru sur lepost.fr et qui a au moins le bon goût d’avoir évité les commentaires personnels pour n’exposer que deux vidéos dont je vais vous décortiquer le mécanisme manipulateur.

Manipulation du web : le siecleTout d’abord l’accroche : Mettre Anne Sinclair au générique, c’est vendeur. Une journaliste belle et connue, cela attire le chaland à coup sûr ! Chaland immédiatement déçu puisque le sourire d’Anne disparaît immédiatement au profit… d’un compte à rebours (faire monter l’adrénaline), puis d’images violentes se succédant sur un rythme rapide (saisir le spectateur pour faire monter l’adrénaline et l’angoisse). Missile explosant sur un char, crash du 11 septembre (avec un bandeau sur le prix du pétrole, angoisse latente), figures honnies de Bush et Ben Laden, figure satanique (en filigrane, jouer de façon subliminale sur un sentiment d’horreur et de rejet), bombes et bombardiers, petit détour cosmique où l’on suggère une connexion extraterrestre, extraterrestres qui arrivent rapidement (le film joue là à la fois sur les peurs et les clichés pour rebondir sur les fantasmes), feux de Saint Elme (i.e. la menace de l’électricité tombée du ciel) dérivant sur de menaçantes expériences scientifiques, OVNI introduisant les mystères de civilisations perdues (peurs ancestrales, mythologie extraterrestre), mystique de l’énergie interne liée à l’explosion nucléaire finale destructrice (à ce stade si vous n’avez pas encore la trouille c’est à désespérer des techniques de manipulation !). Ouf, fin de la première séquence violente, on passe à la suite.

  • Cliquer [ ici ] pour voir le 1er film sur youtube (tant qu’il y reste…).

Manipulation médiatique le siècle

Suite introduite par “tout le monde il est gentil”. La pointe d’humour décalée est destinée à désamorcer le stress de la séquence d’introduction pour vous rendre plus réceptif à la suite avec en substance le message suivant : “Le siècle c’est en apparence un visage aimable et souriant, mais derrière ce n’est que complot et destruction, nous on est là pour vous dire la vérité”. Bien sûr, on se demande à ce stade les relations qu’il y peut y avoir entre les éléments de ce fatras, mais dans la dynamique du film, le spectateur n’a que peu de chances de faire la part des choses, il est prêt pour la suite.

Hors du contexte de cette intro stressante, la suite serait totalement plate (de fait, plutôt ratée du point de vue de la manipulation) : déclaration de (bonnes) intentions, éléments du statut de l’association. Tout cela serait sans intérêt si nous n’avions “appris” combien était malfaisant et subversif ce club… D’ailleurs, la suite n’est qu’une longue litanie ennuyeuse de portraits de quelques membres du siècle et la boîte à rythme associée à l’atmosphère brumeuse et sombre des portraits (destinée à renforcer le côté occulte et malfaisant) a bien du mal à maintenir l’intérêt.

Ce premier film est une parfaite manipulation cherchant à faire des liens entre des choses qui n’ont rien à voir entre elles (d’ailleurs, jamais on ne vous dit qu’elles en ont, le film se contente de le suggérer par la collision des séquences et la bande son), jouant sur des peurs et des fantasmes. Une merveille du genre ! À l’arrivée, ce que vous êtes censé en retenir c’est “le siècle c’est des gros méchants, tremblez braves gens”. Mais que vient faire Anne Sinclair dans cette histoire me direz-vous ? Il faut voir le second film pour le comprendre.

Reprise par la séquence de portraits pour arriver à un extrait d’un reportage (dont la source n’est pas citée). On n’y apprend rien de nouveaux, en particulier pas de scandales particuliers si ce n’est l’inquiétude de la “construction” d’un consensus d’opinions établi lors de discutions au sein du club. On connaît plus décapant comme complot… Plus intéressant est la fin de l’extrait de ce reportage où les monteurs du film tentent de rebondir sur un autre fantasme, Bildeberg, présenté comme un club de gouvernance mondiale. Les propos devaient être tellement intéressants et croustillant que… l’on passe à autre chose. Technique intéressante, là aussi les monteurs de ce bobard ont testé la collision entre le siècle présenté sous la forme la plus fantasmatique possible et Bildeberg dont la menace est évoquée avant de passer à autre chose.
Et quoi donc ? Là c’est le fin du fin. Après avoir créé une atmosphère complotiste, on va mettre les rieurs de son côté en surfant sur un extrait des guignols de l’info. Succès assuré, l’extrait est amusant, surfe sur le rejet du pouvoir et reprend sur un mode joyeux des thèmes que l’on vient de voir sous une forme inquiétante.

Manipulation du web : le siecleEt Anne alors ? Pour comprendre son rôle dans ce conte manipulateur, il faut faire le parallèle avec le film des guignols dont la vedette est Bernadette Chirac, épouse de Jacques, ex-président. Quel est le rôle de Bernadette ici ? Être la tête pensante française de la world company (le spectre). Et Anne Sinclair n’est-elle pas l’épouse d’un potentiel futur-président ? La boucle est bouclée et la manipulation achevée, tremblez brave gens, “ils se mettent d’accord et complotent contre le bonheur des gens” !

  • Cliquer [ ici ] pour voir le 2ème film sur youtube.
  • À l’arrivée, aucun fait si ce n’est l’existence d’un club qui réunit des gens “influents” qui discutent des choses du monde autour de petits fours. Mais aussi, à force de répétitions et d’un flot d’articles sur internet, une tentative d’installer un malaise et de discréditer ses adversaires politiques. Alors qui sont vraiment les manipulateurs dans l’histoire ? Bernadette Chirac vue par les Guignols, Anne Sinclair présentée comme son alter ego, un club très parisien de notables ou ceux qui sont derrière ce film et son utilisation ? À complot, complot et demi, si je peux comprendre sans problème qu’une personnalité politique soit attaquée, et même s’il est quelque part nécessaire qu’elle le soit, je trouve assez abjecte et minable ce genre de manipulation. S’ils veulent un jour sortir de l’impasse où ils sont, certains militants comateux feraient bien d’en finir avec les sombres manipulations dignes des détestables méthodes trotskystes de la belle époque. Nous avions eu l’entrisme en 2006 pour les primaires, nous avons maintenant droit à la manipulation des esprits.

    Tout cela est minable autant qu’indigne !

    Mais au fait, quelle est la réalité concernant Anne Sinclair et Dominique Strauss-Kahn (ben oui, j’ai beau être blogueur, j’ai fait ma petite enquête) ?

    D’abord, Anne Sinclair a bien été cooptée par ce club à une époque où ils cherchaient à “féminiser l’ambiance”. C’était il y a plus de 22 ans et elle a cessé d’y aller il y a… 20 ans (date à laquelle Dominique et elle se sont rencontrés) ! Figurez-vous qu’entre rôti de veau et banalités mondaines, notre sémillante journaliste de 7/7 s’ennuyait ferme dans ce temple supposé du complot. Quant à Martine Aubry ou encore Lionel Jospin, eux aussi comploteurs fantasmés selon la rumeur, elle n’a jamais eu la joie de partager avec eux la-bas un repas où les carottes symbolisaient une attaque de missiles et les petits pois la population opprimée par les maîtres de la sauce Maringo.

    __________________
    Vous trouverez ci-dessous quelques-unes des sources ayant contribué ou relayé cette manipulation :
    Manipulation sur internet : segolene royal

    Manipulation sur internet : segolene royal

    Les mains sales des pensées sales

    Novembre 2009.

    dsk sionisteSartre, il y a longtemps déjà, avait mis en scène la part sombre des idées nobles dans Les mains sales. Le théâtre électronique d’internet est en train de nous en faire une très mauvaise parodie depuis quelques jours. La méthode est insidieuse et lorsque les e-archéologues du futur se replongeront dans la période actuelle en en faisant une analyse statistique sémantique, ils risquent de se prendre en pleine figure une bouffée fort nauséabonde, et qui plus est, estampillée du sceau d’une certaine gauche.

    Bien que n’ayant pas franchement le temps de militer sur internet ces derniers temps, je n’ai pas manqué de remarquer la résurgence de propos très borderlines, et de plus en plus souvent très au-delà de la limite. Les deux cibles du moment sont Martine Aubry et Dominique Strauss-Kahn.

    Concernant Martine Aubry, le message envoyé par ces snipers est en substance “à mort la salope”, et désolé Martine, je ne caricature même pas les propos de ceux qui veulent faire ton “autopsie” ou qui déclarent sans rougir que “cette imbécile a scellé son destin d’imbécile dans la pierre” (ce seul article servira d’exemple au reste – l’article ayant été supprimé, je mets une copie d’écran de google pour prouver la véracité de mes propos). Je vous laisse quelques instants pour ouvrir la fenêtre et aérer la pièce, la suite est d’un jus encore plus rance…
    mensonges haineux

    Concernant DSK, nous avons une invasion septicémique semble-t-il fort coordonnée et liée à l’excellente notoriété de DSK en ce moment. Quel est le message que l’on veut en substance faire passer par cette attaque virale ? Que “DSK [est un] démoniaque libidineux“, “violeur“, un “ultra-libéral membre de bilderberg, aficionado du nouvel ordre mondial, affameur du tiers monde“, un “sioniste” (qui est le mot politiquement correct pour “sale traitre de juif”, faut décoder le message), et sur des aspects amusants à force d’être ridicules et pathétiques, un pion de Sarkozy placé au FMI et un incompétent (pas mal pour quelqu’un qui s’illustre avec brio au FMI, après avoir été le meilleur ministre de l’économie depuis plus de 30 ans).

    Mais comble de l’abject, j’ai même dû intervenir auprès du post.fr pour faire retirer un commentaire qui en appelait tout simplement au meurtre, et plus précisément “à faire étriper DSK et prendre Sarkozy avec ses tripes“. Vous pouvez allez vomir et revenir dans 2mn…

    Au-delà de la nausée que m’inspirent des propos qui violent à peu près toutes les valeurs qui soutiennent notre combat à gauche (tolérance et respect, ouverture à la diversité, générosité, mais aussi rationalité dans notre démarche idéologique), je perçois ici deux dangers.

    D’abord la radicalisation d’un petit groupe qui perd peu à peu pied face à une réalité qui les rejette (en somme, une gauche nébuleuse faite de peurs, de fantasmes et d’illusions). Jour après jour, par un mécanisme lent et sournois, ce groupe utilise des moyens toujours plus extrêmes et nul doute qu’une partie d’entre eux finira effectivement dans des groupes extrémistes violents.

    Ensuite un climat général de pertes de valeurs et de repères. Le combat politique a toujours eu un caractère violent, mais il s’agit ici de violences vides de contenu. Le but est de tuer l’ennemi, ici par un mécanisme de calomnies plus ou moins diffuses qui sont censées s’ancrer dans les esprits au fil du temps. Déblatérer sur Martine Aubry, Dominique Strauss-Kahn ou à l’occasion sur tel ou tel autre, n’a aucun impact à court terme puisqu’il n’y a pas d’enjeux immédiats. Pire, cela a toutes les chances de se retourner contre leurs auteurs alors que s’avancent les régionales, élections de listes qui devraient plutôt favoriser l’apaisement. Mais à long terme le but est que la maladie assoupie soit bien installée pour être réveillée au moment opportun.
    La raison est en berne et seule l’émotion destructrice est à l’œuvre.

    J’exprime mon plus parfait dégoût envers ces pratiques qui n’ont aucune justification morale et qui ne sont que l’expression sale d’une pensée politique sale et inepte. Que l’on conteste les idées ou les outils d’une personnalité politique est chose normale, mais que cette contestation n’ait d’autre motivation que le rejet épidermique, sans autre projet politique que de flinguer tout ce qui peut faire de l’ombre à leurs illusions déliquescentes, est insupportable.
    dsk sioniste

    Enfin, pour clore ce post, voici une liste de références et de faits qui permettront à tout un chacun de se faire une opinion sur certains propos fielleux.

    • d’abord, peut-être le plus ancien, le hoax “DSK est un traitre sioniste”. Vous trouverez les fadaises de l’histoire ici.
    • quelques mots sur la MNEF : DSK a effectué sur plusieurs mois un contrat pour la MNEF facturé environ 600 000 F. Grosse somme a priori pour ceux qui ne connaissent pas le monde du consulting. Mais, à l’époque, un consultant de haut niveau était facturable sans problème à 10 000 F / jour. Donc, ceci représente 60 jours de travail. La justice n’a rien vu à y redire.
    • Le procès DSK : Dominique Strauss-Kahn a effectivement été traîné en justice, justice qui non seulement a reconnu très rapidement son innocence, mais a également remonté les bretelles de l’accusation pour avoir présenté un dossier vide. On remarquera qu’à l’époque, DSK a eu une attitude républicaine exemplaire en démissionnant de son poste de ministre pour ne pas porter préjudice à l’État. Tout le monde n’a pas eu depuis un tel comportement exemplaire.
    • La cassette Méry. Là on se demande toujours ce qui est reproché à DSK si ce n’est de ne pas en avoir fait un complot pour saper la République.
    • Le bobard c’est “Sarkozy qui a nommé DSK au FMI” (avec une version plus cosmique dont la trame est “la CIA a favorisé le choix de Royal contre Sarkozy pour faire élire Sarkozy et en contre-partie DSK a été dédommagé de sa déconvenue avec le FMI” ; billard à 27 bandes…). En ce qui me concerne, j’ai simplement posé la question sur ce qu’il en était à Anne Sinclair qui m’a confirmé s’il en était besoin que c’est bien Juncker qui a proposé DSK et que Sarkozy n’a fait que suivre. Maintenant, si vous avez de meilleures sources, postez-les !
    • L’histoire “DSK est un violeur”. Là il s’agit de surfer sur le côté séducteur en buzzant sur une histoire plutôt fumeuse et incohérente. À l’origine, il y a une personne qui dit que DSK a été trop entreprenant contre sa volonté et n’a pas voulu porter plainte par crainte d’attaquer un homme d’État. Cette personne n’a cependant pas craint de s’épancher devant les caméras d’Ardisson et c’est bien ce qui rend l’affaire douteusement glauque : quand on a peur on ne va pas à la télé pour le raconter, et quand on a le courage de dénoncer effectivement ce genre de faits et bien on le fait devant la justice. Courageuse à la télé et lâche avec la justice, voilà qui qualifie le niveau de l’affaire.
    • La rengaine, DSK n’est pas à gauche. Là, je ne peux que vous conseiller la lecture de “La Flamme et la Cendre” et m’en tenir à quelques éléments factuels : d’abord les résultats économiques et sociaux lors de son passage à Bercy (à moins que lutter efficacement contre le chômage ne soit pas de gauche), et plus encore, son action dans cet ex-temple de l’ultra-libéralisme, le FMI : apurement de la dette du Libéria, amélioration du statut des “petits” pays au sein du FMI, prêt à taux zéro aux pays pauvres et surtout l’incroyable révolution en marche concernant le contrôle du capitalisme financier. On y ajoutera quelques rappels sur la réalité de l’Ukraine dont la situation est honteusement et cyniquement exploitées par quelques belles âmes.

    Voilà pour la petite liste de courses du moment, ne doutons pas qu’on nous en inventera quelques autres. J’ai soumis au jugement du lecteur un certain nombre de liens, à vous de vous faire une idée qui ne soit pas forgée par une opération de manipulation à peine dissimulée mais sur votre propre jugement.

    Nous, sociaux-démocrates croyons en la force de la raison, du jugement forgé à partir de faits vérifiables par des esprits libres et émancipés.

    La fin des contes pour enfants

    Un nouveau mondeLes Français médusés n’ont semble-t-il pas compris grand-chose à la tragédie interprétée par Ségolène Royal et Vincent Peillon. Comment l’auriez-vous pu mes concitoyens, vous à qui l’on a oublié de dire que cet épisode n’est que le dernier acte d’une pièce commencée il y a déjà si longtemps et donnée à voir au grand théâtre de la politique française.

    Quand cela a-t-il commencé en fait ? Et comment ? Avec Peillon ? Non bien évidemment. Royal alors ? Pas plus, il ne s’agit là que de deux acteurs d’une trame obscure qui plonge ses racines bien plus profondément dans notre mal-être politique.

    Mais d’abord quelques mots d’explication sur cet acte là. Dire qui de Peillon ou de Royal a raison relève non de la raison, mais de la passion. Peillon a voulu utiliser son courant pour préparer les futures élections, et se faisant se construire une légitimité dans ce qui devait renaître des cendres du courant royaliste déliquescent. Royal, égérie du groupe, a fait valoir son statut d’icône en allant revendiquer son dû au nez à la barde de l’impudent. Chacun était dans un rôle taillé pour lui. Auraient-ils politiquement pu nous éviter cette scène faite d’ombres et de brouillard ? Non, car cette querelle n’était que l’aboutissement d’une machine, précise, prévisible, inarrêtable : depuis 2006 nous avons dénoncé mille fois les dangers de la personnalisation de la politique telle qu’elle était mise en avant par Désir d’Avenir. Mille fois nous avons été condamnés pour nos mises en garde. Mais voilà jeté à la face médiatique du monde le pourquoi de cette condamnation : lorsque toute l’action politique n’est justifiée que par un individu, il n’existe plus de vérité, plus de perspectives autre que celle du destin de cet individu. Tout ce qui n’est pas cet individu est mensonge, seul cet individu est vérité. J’avais écrit des choses en ce sens il y a déjà longtemps en dénonçant les fables que l’on nous servait (De l’art de manipuler l’opinion en général, et les internautes en particulier et De l’art de manipuler l’opinion et les internautes en particulier, acte II ), ce dernier épisode s’inscrit dans la même logique d’exclusion de ceux qui n’appartiennent pas, ou ici plus exactement plus, à l’histoire racontée, qui s’opposent au destin de l’actrice.

    Ségolène Royal a-t-elle voulu une telle machine ? Je ne le pense pas. Elle n’est que l’interprète du rôle, parce que son histoire personnelle collait bien au personnage, parce qu’elle était disponible au moment où la main de l’Histoire a choisi l’actrice la plus crédible. Elle a rempli avec talent le vide politique par l’apparence de la politique.

    Mais au-delà du bruit et de la fureur de cet épisode, de quoi parle la représentation théâtrale ? D’un peuple qui se cherche, d’un peuple qui fut grand, qui peut sentir en lui la force de cette grandeur, mais qui n’arrive pas à dépasser ses contradictions, qui n’arrive pas à guillotiner les idées déjà mortes, n’arrive pas à secouer le joug imposé par de pauvres maîtres, qui n’arrive pas à croire que le temps est venu de renouer avec les idées nobles. Liberté nous crie l’Histoire, Égalité nous crie la République, Fraternité nous crie notre âme nationale. Mais aussi révolte contre l’indifférence, foi en la raison qui trace les routes, le génie qui renverse les montagnes. D’un peuple qui croit que Cyrano peut vaincre la bassesse et la cupidité par son seul courage et sa noblesse, d’un peuple qui sent confusément qu’un monde est en train de mourir et qui cherche qui se dressera contre le maelström climatique à l’horizon, qui saura construire les maisons qui devront abriter nos familles après le cataclysme d’un modèle énergétique qui va s’effondrer, où le capitalisme triomphant permet enfin de basculer vers une autre civilisation, après celle de l’aube, après celle des centurions, après celle des moines, après celle des capitaines d’industrie.

    La pièce ne sera pas close par l’arrivée deus ex machina d’un sauveur, mais par la certitude collective que c’est en nous qu’est notre destin, que c’est ensemble que nous pourrons le réaliser. Ce monde est mort. Il nous appartient de reprendre le flambeau de nos idéaux pour le reconstruire.

    Mensonges et vérités sur le FMI et l’Ukraine

    Novembre 2009.

    Pour rétablir un brin de vérité face à la propagande gauchiste à propos de l’ukraine.

    Voici l’histoire en résumé.
    L’Ukraine est un des pays les plus malades de l’Europe, plus personne ne veut l’aider sauf le FMI.
    Le pays est en campagne et son président actuel est tellement à la ramasse qu’il cherche par tous les moyens à remonter la pente, y compris par cette augmentation du smic qu’il ne peut pas financer et il a eu l’idée d’aller pomper 10 milliard parmi les 16 alloués par le FMI pour le sauvetage du pays, ceci contre l’avis de son gouvernement et de toute personne responsable.
    En clair, ces 10 milliards qu’il n’a pas et n’aura pas l’année prochaine et les suivantes, il va les prendre sur les fonds de sauvetage de son pays. Derrière cette situation économique catastrophique se profile l’implosion du pays et un risque non négligeable de voir les Russes s’en meler directement.
    Deux attitudes possibles :

    • celle d’une gauche cynique qui profite de l’occasion pour essayer de scier la branche sur laquelle est assis un socialiste trop en vue à leurs yeux,.
    • ou celle de DSK pour le FMI, pour le moins courageuse.

    A vous de choisir votre camp.

    Quelques sources pour vous forger une opinion circonstanciée :
    http://www.marianne2.fr/Ukraine-pourquoi-DSK-s-est-fache_a182646.html?com

    http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRLU68803020091030

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2009/11/04/le-president-ukrainien-multiplie-les-frictions-avec-le-fmi-et-moscou_1262636_3234.html

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2009/10/30/strauss-kahn-inquiet-de-l-augmentation-du-rmi-en-ukraine_1260919_3234.html

    De l’art de manipuler l’opinion et les internautes en particulier, acte II

    Après la fable de la jeune fille que personne n’aimait, je voudrais vous raconter une autre histoire. C’est une histoire de méchants qui font peur, le conte des vieux croutons qu’en ancien françois l’on nommoit sociaux-démocrates.

    Dans une époque reculée de l’histoire de France, vivaient de très vieux messieurs, encore dénommés croutons, éléphants, machos ou de façon plus générique, “vieux cons”. Ces gens faisaient très peur, on ne sait pas trop pourquoi, mais on sait qu’ils passaient le plus clair de leur temps à empêcher les choses de changer en jetant des sortilèges de pétrification. Et ils étaient très méchants, et très vieux.

    A une époque, ces méchants avaient été très gentils et s’étaient plutôt bien occupés de nous, comme le crouton Delors (dont la pensée démocrate-chrétienne fut une des sources d’inspiration de la deuxième gauche) qui fut incontestablement l’un des plus grand constructeur de l’Europe, comme l’éléphant Rocard qui fut loué pour son intelligence et sa volonté de faire évoluer la gauche, comme le macho Jospin qui est l’homme qui a fait reculé le chômage alors que plus personne n’y croyait plus (souvenez-vous d’une maxime de l’époque : “contre le chômage on a tout essayé”), comme le vieux con Strauss-Kahn à qui l’on doit plus de trois ans de croissance au-dessus de la moyenne européenne (souvenez-vous qu’à l’époque l’assemblée nationale avait été dissoute parce que la droite ne pensait pas être en mesure de boucler un budget pour qualifier la France à l’euro), et qui travaille aujourd’hui à essayer de réaliser la plus grande réforme financière mondiale depuis Bretton-Woods

    Comme ils avaient pétrifié la gauche de France, tout n’était autour d’eux que désert désolé, vieille marmite d’idées recuites, combines secrètes et banquets d’arthritiques goutteux : il parait même qu’ils se nourrissaient de la jeunesse des quelques égarés qui venaient à eux, et c’est pourquoi on ne voyait plus de jeunes dans leur rang. Brrr, cela fout les jetons !

    Après cette effrayante histoire, laissez-moi vous présenter une galerie de portraits de personnes qui se battent aujourd’hui dans les rangs de ceux qui ont été tant dénigrés, ceux qui travaillent au quotidien pour aider nos concitoyens et pour construire l’avenir, un avenir bâti sur l’héritage et du socialisme et de la social-démocratie, un avenir refondé.

    Sandrine Mazetier, née le 16 décembre 1966, députée de la 8e circonscription de Paris, ancienne directrice de communication dans le secteur privé. Cliquez ici pour voir son blog.

    Jean-Francois Fountaine, vice-président du Conseil régional de Poitou-Charentes, ancien champion du Monde de Half Tonner (1980), chef d’entreprise dans la construction navale, ex-président de la Fédération des Industries Nautiques.

    Marisol Touraine, née le 7 mars 1959 à Paris, députée socialiste d’Indre-et-Loire. Cliquez ici pour voir son blog.

    Pierre Moscovici, né le 16 septembre 1957 à Paris, député du Doubs, ancien ministre délégué aux affaires européennes du gouvernement Jospin, premier signataire de la contribution “Besoin de Gauche” pour le congrès de Reims. Cliquez ici pour voir son blog.

    Michèle Sabban, Née le 28 juin 1954 à Kef en Tunisie, Vice-Présidente du Conseil Régional d’Ile-de-France, Vice-Présidente de l’Internationale Socialiste des Femmes, Présidente de l’Assemblée des Régions d’Europe.

    Jean-Jacque Urvoas, Né le 19 septembre 1959 à Brest (Finistère), ex-directeur de la Mutualité du Finistère, maître de conférence à l’Université de Bretagne Occidentale, député de la 1re circonscription du Finistère. Cliquez ici pour voir son blog.

    Michel Destot né le 2 septembre 1946 à Malo-les-Bains (Nord), député de la troisième circonscription de l’Isère, maire de Grenoble .. Cliquez ici pour voir son blog.

    Laurent Baumel né en 1966, un des penseurs de la refondation du parti socialiste, rédacteur du rapport de La Rochelle sur le Manifeste de socialisme et démocratie. Cliquez ici pour voir le blog du manifeste.

    Christophe Cavaillès, né à Paris le 19 décembre 1973, reporter spécialisé dans les questions de relations internationales, écrivain et conférencier. Cliquez ici pour voir son blog.

    Voilà donc des hommes et des femmes qui n’existent pas dans la fable des vieux croutons où il n’y a pas de dynamisme, pas de renouveau, pas de mouvement, pas de changement.
    Pourtant, dans cette galerie de portraits qui est loin d’être exhaustive (toutes mes excuses à ceux qui auraient mérité d’y être), il y a des gens qui améliorent notre vie au quotidien, d’autres qui réfléchissent à comment aborder rationnellement les indispensables changements auxquels nous devons faire face, à en diminuer les risques, à tracer la route d’un avenir meilleur. Mais voilà, ce ne sont pas des aventuriers de l’esbroufe, pas des bateleurs de foire qui racontent tout et n’importe quoi pour être applaudi à la fin du spectacle.

    Le changement demande de la constance et de la cohérence, de la réflexion et de l’ambition, et surtout, il demande l’assistance de tous, du plus humble à celui qui est à la tribune, et en particulier de ceux qui ont montré leur capacité à réussir.

    De l’art de manipuler l’opinion en général, et les internautes en particulier

    Chers internautes, amis lecteurs, rebelles de tous poils, j’ai une petite histoire à vous raconter.

    Il était une fois, une charmante jeune fille que personne n’aimait et à qui tout le monde voulait du mal. Mais comme cette jeune fille était très courageuse et qu’elle voulait sauver le monde, elle a fait de la politique. Et tout le monde a continué à ne pas l’aimer et à lui vouloir du mal. Comme elle était très courageuse et n’était mue que par l’intérêt de son prochain, elle s’est présentée à la présidentielle du peuple de France. Et personne ne l’aimait et tout le monde lui voulait du mal, en particulier les vieux messieurs et 53% des français. Mais comme elle était très courageuse et désintéressée, elle a voulu changer son parti politique après avoir essayé de le contourner. Mais personne ne l’aimait et tout le monde était contre elle, en particulier 71% des gens de son parti.

    Voilà, c’est l’histoire de la vie de la charmante jeune fille : elle a toujours été seule contre tous et les vieux messieurs ont toujours voulu lui faire du mal.

    Après cette belle histoire, permettez moi de vous présenter une galerie de portraits de ceux qui soutiennent ou ont un jour soutenu la dame :

    Francois MitterrandA tout seigneur tout honneur, François Mitterrand sans qui Ségolène n’aurait jamais rien été. Pierre BergéMoins connu mais non moins important, Pierre Bergé milliardaire mécène sans l’argent duquel rien ne serait possible, ou si peu, aujourd’hui encore
    Francois Hollande

    François Hollande, ex 1er secrétaire du PS qui renonça à sa propre candidature pour soutenir sa compagne d’alors. Il a changé d’avis depuis.

    Francois Rebsamen

    Francois Rebsamen, ex-numéro deux du parti lors de la campagne présidentielle, soutien toujours inconditionnel.

    Jack Lang

    L’inoxydable Jack Lang, recordman de la longévité ministérielle pour la Vème République, ex-numéro 3 du parti et soutien de la candidate à la présidentielle. Il a changé d’avis depuis.

    Jean-Louis Bianco Jean-Louis Bianco, recordman de la longévité au poste de secrétaire général de l’Elysée, soutien inoxydable à Royal.
    Georges Freche

    Georges Freche très contreversé président de la région Languedoc Roussillon, exclus du PS pour des propos en opposition avec les valeurs du parti. Toujours un soutien incontournable dans cette région.

    Patrick Mennucci Patrick Mennuci directeur adjoint de la campagne présidentielle, secrétaire fédéral délégué aux élections de l’ancienne fédération des Bouches du Rhône, soutien toujours inconditionnel.
    Jean-Pierre Chevenement

    Le ché Jean-Pierre Chevenement, ex-baron remuant du socialisme, soutien à la présidentielle, un peu moins depuis.

    Pierre MauroyPierre Mauroy, ex 1er ministre, figure historique du socialisme mitterrandien, baron de la puissante fédération du nord, soutien de Royal à la présidentielle. A changé d’avis depuis.
    Jacques Attali

    Jacques Attali, penseur de la mitterrandie, soutien royaliste depuis la présidentielle.

    BHLBernard-Henri Levy, autre penseur de la gauche version plus people, soutien royaliste depuis la présidentielle.

    Voilà donc des soutiens qui ne sont bien sûr ni des vieux, ni des hommes, ni des représentants du parti socialiste ou de la gauche. Voilà des perdreaux de l’année, défenseurs acharnés d’une vision moderne et féminisée de la gauche. Voilà donc des gens qui sont tous issus de la classe ouvrière, laborieuse, de la France qui souffre. Voilà donc des gens en dehors de l’appareil, de simples militants. Voilà donc des gens qui n’incarnent pas la Vème République. Voilà donc les pilons des briseurs de tabous, les bulldozeurs, les bougeurs de ligne. Voilà donc ce qu’on a réussi à vous faire avaler…

    Pour ma part, je crois qu’être un homme, un militant qui a défendu les valeurs de la gauche n’est en rien une tare honteuse. Cela mérite il me semble un minimum de respect, surtout lorsqu’ils vous apportent ou vous ont apporté un soutien plus qu’actif. Notre société est faite de jeunes et d’anciens, tant que les générations se parleront et s’entraideront, elle sera forte. Mais un leader politique qui projette une image méprisante et fausse d’une partie de ses militants et de ses propres soutiens est un leader qui voue son parti à la déliquescence. On ne doit jamais jouer la division des siens pour se faire une place au soleil.
    Alors oui, l’histoire de la pauvre jeune fille à qui tout le monde en veut, particulièrement les vieux machos archaïques est une fable, un bien triste mensonge. Une mauvaise blague markettée à l’usage des gogos webeurs, une ineptie qui a failli faire exploser le PS à Reims.