Tiens, la France a déjà changé de président !

Notre ventilateur élyséen vient de gratifier le monde d’un acte manqué fort révélateur. Figurez-vous que le sommet du G20 qui est en train de s’ouvrir en ce moment même, s’ouvre sans le grand homme.

Faut-il y voir un effet secondaire gaulliste, personnage auquel il a essayé, sans rire, de s’idendifier ces derniers temps ?

Faut-il y voir le plaisir de faire quelques tours et détours avec son tout nouveau Air-Sarko-Zéro avant d’aller en Corée ?

Ou finalement, considère-t-il qu’il s’est déjà auto-remanié et qu’il n’est plus à la tête du pays (pour peu qu’il y ait jamais vraiment été) ?

En tout cas, les Coréens qui nous attendent pour nous transmettre la présidence du G20 sont quelque peu chagrinés par la légèreté du Top Gun Elyséen.

Bah, tout cela n’est pas bien grave, DSK est lui bien sur place, il est au courant des affaires du monde, comprend quels en sont les problèmes, et cela sera une bonne occasion pour les chefs d’Etat présent de prendre un peu d’avance en l’appelant Mister Président Strauss-Kahn.

Une vie, mille vies, une histoire de France

C’est l’histoire d’une vie, ou de plusieurs mêlées qui en bien des points est aussi un bout d’histoire de la France, à moins que ce n’en soit son essence tout entière.

Ces souvenirs qui ne sont pas entièrement les miens mais qui sont un bout collectif de mon héritage, se réveillent au matin d’une date anniversaire le temps d’une commémoration, le temps d’un oubli de l’oubli que la bienséance croit devoir obliger.

De Gaulle

Ce matin le grand Charles est mort. Mais a-t-il jamais vécu celui qui pour beaucoup n’est qu’une statue au rond point d’une trop large avenue, une image sépia, une voix de gramophone ? De cet homme a survécu le temps qu’il avait décidé d’achever, le temps où le poète s’appelait Camus, où le vent s’appelait Harmatan et apportait des parfums de silice mêlés d’épices oubliées, apportait aussi l’écho de la révolte des peuples soumis à la botte salvatrice du colonisateur, demi-dieu usurpateur trop sûr de sa supériorité pour voir dans les yeux des presque-esclaves la possibilité d’un avenir rédempteur.

En ce temps-là, l’homme blanc, qu’il soit né sur la terre coloniale ou que son enfance ait été happée au hasard des voyages d’un père envoyé construire une route à Tunis, un port à Agadir, ou militaire à Alger, cet homme blanc semblait être invariablement contaminé par un je-ne-sais-quoi intemporel local que le citoyen d’après l’histoire ne peut que pressentir, ou ressentir au hasard d’un instant que ceux qui vécurent la-bas laissent filtrer comme un effluve de leur passé. Mon père n’a passé là-bas que le temps d’une guerre qu’il n’avait pas souhaitée, mais lui aussi avait ramené dans sa mémoire des ciels gorgés de lumières, des terres vastes et sèches, des senteurs hélas mêlée d’odeur de poudre, de sueur et de sang. L’empire était trop grand pour l’homme blanc qui, trop sûr de lui, avait oublié de rester humble devant l’histoire des peuples. Pour l’avoir oublié, il s’est cru ensuite devoir pêcher par excès d’humilité en ne partageant pas assez les souvenirs de ce qu’il y avait de beau et de bon là-bas. La terre a tremblé, la fureur nous a chassé.

alger

En ce temps-là, l’homme blanc était chrétien et triomphant, il donnait au juif le droit d’être un citoyen besogneux de l’empire mais refusait à l’indigène la citoyenneté, parce que l’indigène d’Afrique du nord avait adopté la religion des descendants de la servante et non celle de la femme du maître. Oh République, mère-enfant, que de maux t’aurais-tu épargnés si tu avais eu foi en la laïcité ! L’empire fut déchiré, le citoyen a presque été réhabilité, mais le mal est resté telle une infection chronique et honteuse : le chrétien myope de plus en plus matérialiste regarde avec méfiance le supposé sioniste séditieux et le musulman potentiel paria terroriste. Peu importe que le juif apprenne à parler l’arabe, que le musulman porte fièrement les couleurs de la France, ou que le chrétien se laisse prendre par la langueur de Marrakech le temps de quelques vacances, ceux-là ne s’aiment pas même s’ils ne savent pas pourquoi.

Est-ce vraiment mon histoire, moi qui suis de ce temps-ci ? Qu’ai-je à voir avec ceux qui hier se sont haïs et aujourd’hui s’évitent ? Rien, si ce n’est que ce matin le grand Charles est mort, que des bribes d’histoire me sont revenues à ma mémoire, que ce chrétien égaré, ce juif errant ou ce musulman caché, je les ai croisé dans mon présent, qu’il y a parmi eux des hommes qui sont mes amis et des femmes que j’ai aimées, qu’ils sont d’aujourd’hui avec des liens qui mènent à un passé que nous avons tort de vouloir oublier. Les colonies sont évanouies, mais n’oublions pas la part noble que nous y avons laissé. Elle est toujours là, elle n’attend qu’une ondée de l’histoire pour faire refleurir ces prairies pas si lointaines.

Des faits en réponse aux fantasmes

Je n’avais pas spécialement l’intention de faire 2 posts sur Dominique Strauss-Kahn en une semaine, mais l’actualité et surtout la lecture d’un certain nombre de billets écrits manifestement sur une autre planète m’y incitent fortement.

L’actualité, c’est la visite officielle du directeur du FMI à Alger le 4 novembre dans le cadre d’un séminaire international.

Les billets d’une autre planète sont ceux qui essaient de construire une littérature autour de DSK le “droitiste ultra libéral, qui ne jure que par la finance et n’a que faire du petit peuple qu’il opprime et saigne à blanc”. Ma phrase pourrait n’être qu’un effet de manche caricatural si elle n’était pas bien en dessous de la prose de certains.

Comme d’habitude, regardons les faits, ou plutôt en l’occurrence les écrits, à savoir quelques extraits du discours de DSK à Alger.

Le petit peuple ne l’intéresse pas ?
Dans le monde entier, la création d’emplois est l’une des principales tâches qui s’imposent aux autorités (…) Le chômage n’est pas seulement un grand problème économique, c’est aussi un grand problème social — dont le coût humain est énorme pour tous ceux qui perdent leur emploi et pour leur famille.

Seule la finance du moment l’intéresse ?
Mais les dépenses doivent s’effectuer à un rythme mesuré. Cela permettra de préserver la stabilité macroéconomique, c’est-à-dire notamment de maintenir le taux de change réel à un juste niveau. Cela permettra aussi aux générations futures de bénéficier des recettes tirées aujourd’hui des ressources naturelles non renouvelables.

Le FMI est toujours l’organisation ultra-libérale qui saigne les peuples et soutient les dictatures ?
La transparence est une première étape importante de la responsabilisation — et c’est une question à laquelle le FMI aide à donner toute son importance. Pour soutenir les efforts que les pays membres déploient dans ce domaine, nous avons élaboré le Guide sur la transparence des recettes des ressources naturelles ainsi que le Code de bonnes pratiques en matière de transparence des finances publiques. Nous fournissons aussi une formation et une assistance technique aux pays membres en mettant à profit nôtre expérience étendue de ces questions dans le monde entier.

Voilà quelques éléments de ce qui a été dit par DSK à Alger, voilà quel est vraiment le discours de Dominique Strauss-Kahn.

NewsWeek rend un hommage appuyé à DSK : et le PS ?

Dominique Strauss-KahnDSK est au sommet du monde, mais pas forcément là où il aimerait vraiment être“.

Ainsi commence cet article pour le moins élogieux de NewsWeek (The top Guy) retraçant avec autant d’étonnement que de respect le parcourt de Dominique à la tête du FMI.

Louant à la fois le courage et la vision de celui qui a osé bousculer les dogmes du FMI et de la finance mondiale, NewsWeek note que finalement seul l’état du PS pourrait l’empêcher de battre Nicolas Sarkozy en 2012.
Ce en quoi il me semble qu’ils se trompent : le PS a largement entamé sa mue et je doute fort qu’il rate une troisième élection présidentielle.
Si vous avez des doutes, écoutez le reste du monde.

Grève, réforme, social : la France cul par dessus tête

La contestation se maintient à un niveau vigoureux. Le mot d’ordre est toujours de remettre à plat la pseudo-réforme sarkozienne, mais fondamentalement, est-ce vraiment ce qui fait descendre les gens dans la rue ?

Depuis le départ, tout est bizarre dans cette affaire. D’abord l’objet initial (réformer pour pérenniser le système) n’est contesté par personne (ou peu s’en faut). Il y avait donc matière à vraiment mettre en place un processus de changement qui aboutisse sans drame. Or quelle méthode nous a-t-elle été imposée ? Un calendrier et des décisions globalement figées, des réunions à sens unique où l’on demande aux partenaires sociaux de préciser les points sur lesquels on va leur expliquer pourquoi ils ont tort. Programme étrange dès le départ.

Mais au-delà, le gouvernement UMP a réussi tout à la fois à dire qu’il imposait des choses non négociables tout en mettant en place une situation où l’on est certain que ces choses seront remises en cause, par non pas une mais deux élections présidentielles (2012 et 2017).
En clair, quoi qu’il se décide ou pas d’ici la fin de l’année, les retraites et au-delà les impacts démographiques et économiques sur notre société, seront au menu de la prochaine présidentielle et peut-être de la suivante.

C’est une imbécilité méthodologique autant qu’un crime social commis par le gouvernement UMP.

Il est plus qu’évident qu’il faudra donner une réponse, un espoir, un élan à tous ces jeunes qui ont raison de descendre dans la rue, non pour la réforme des retraites, mais tout simplement pour leur place dans la société ! Leur problème n’est pas de savoir s’ils bénéficieront du régime actuel (la réponse est non), mais quelle place nous leur faisons, quelle est la valeur de leurs qualifications, quel espace nous leur laissons pour fonder une famille, pour construire leur vie ?

Concernant la vie au travail de chacun, là aussi il faut donner une réponse claire aux angoisses. Que faire d’une société où l’on entre au mieux dans une vie professionnelle stable vers 25 ans et qu’à partir de 40, on se retrouve souvent “cramé” et non ré-employable si par malheur on perd son emploi. 15 ans de vie professionnelle cela fait un peu court lorsque les textes annoncent à minima 40 ans de cotisations pleines !

Alors oui l’âge de la retraite est un sujet, et bien sûr il faut (enfin) atteindre un équilibre financier. Mais franchement, si les 60 ans c’est bon pour mobiliser les gens dans la rue, combien parmi eux croient que le maintient de ce symbole suffira à remettre la société du travail à l’endroit. Oublions deux minutes les symboles et reposons les principes :

* on n’envoie pas des gens travailler lorsque la machine ne suit plus, et c’est pourquoi il faut considérer l’espérance de vie en bonne santé comme repère de la réforme pour le départ effectif (63.1 ans en 2007)

* la retraite n’est pas un acquis social, mais un pacte de solidarité entre générations, à la fois comme un remerciement des efforts consentis et comme le choix de permettre à chacun de vivre dignement même lorsqu’il n’est plus en mesure de gagner sa vie

* ce pacte de solidarité ne se limite pas à la génération qui part actuellement, mais elle inclut forcément les classes d’âges les plus jeunes sans oublier ceux sur qui repose actuellement le système

* enfin, un système dont la situation financière ne fait que se dégrader est un système mort, sans avenir, suicidaire, et quelque part immoral vis-à-vis de qui nous serons à l’avenir

A mon sens, au-delà de la revendication et de la contestation d’un gouvernement qui fait déjà ses cartons, la rue est en train de nous poser les questions auxquelles nous devons répondre d’ici 2012. Avec courage et clarté.

Mehlang Chang : Un hoax criant de vérité

Lorsque la désinformation nous éclaire sur notre état…

Dans la galaxie des bobards internet, je viens de tomber sur un hoax qui a la particularité d’être criant de vérité et c’est pourquoi, alors que je passe une partie de mon temps à me battre contre la rumeur sur internet, je relaie celui-ci.
Mes concitoyens, il est plus que temps de réagir pour que ce film ne devienne pas une réalité !

«Une nouvelle mondialisation pour un monde nouveau»

DSK, dominique strauss-kahn FMI

Le 8 octobre dernier, Dominique Strauss-Kahn a prononcé un discours devant une assemblée réunissant des gouverneurs de la Banque Mondiale et du FMI. Et comme il s’agit de son discours et de ses paroles (pas des supputations sur ce qu’il pense à partir de ce que d’autres écrivent), il est intéressant de prendre connaissance des idées forces de cette intervention.

Tout d’abord, DSK affirme que la crise est arrivée à un point d’inflexion avec un redémarrage de la croissance, mais de façon incertaine et fragile parce qu’inégale. Il relève quatre risques majeurs menaçant l’avenir.

D’abord le problème de la dette publique qui a augmenté de 35 points pendant la crise. DSK rappel au passage que cette dette n’est que marginalement liée aux mesures de relance (10%) et dit clairement que la réduction des déficits est une urgence à court terme. La priorité doit être donnée à la viabilité des finances publiques et les marges de manœuvres restantes doivent servir à soutenir la croissance.

Dominique Strauss-Kahn insiste ensuite encore une fois sur le fait que la croissance qui revient ne crée pas assez d’emplois et rappelle s’il en est besoin que “pour l’homme de la rue, une reprise sans emplois n’a guère de sens. Il faut miser sur une croissance durable mais aussi sur l’emploi.”

Concernant le secteur financier, DSK se félicite des avancée règlementaires comme Bale III mais répète que les règles ne sont rien sans les contrôles et que des mécanismes doivent être mis en place pour prévenir et résoudre les futures crises.

Enfin, il s’alarme de la disparition de la volonté de coopération des Etats, coopération qui a pourtant pu éviter jusqu’ici le scénario de la grande dépression. Il s’insurge contre la tentation d’une guerre monétaire et le nationalisme qui va avec. Il rappelle que le FMI a mis en place de nouveaux outils et évoque le G20 en matière de coopération. Réussir à gagner 2,5% de croissance, c’est éviter de perdre 30 millions d’emplois.

Ce discours se termine sur la perspective de la fin de la révolution industrielle, à un rééquilibrage du monde en fonction de la taille des pays, à la mise en place de nouvelles sources de croissances (durables, vertes, …), par un plus grand besoin de coopération et de gouvernance, ce qu’a commencé à faire le FMI sous l’impulsion de son directeur.

Si vous voulez rétablir la confiance dans un monde incertain — vous devez agir ensemble.
Si vous voulez créer des emplois — vous devez agir ensemble.
Si vous voulez construire un monde meilleur et plus sûr pour vos enfants et petits-enfants — vous devez agir ensemble.

Primaires de Confirmation ou Etats Généraux de refondation ?

Il y a 6 mois déjà, j’écrivais « Aujourd’hui, je suis plus que circonspect vis-à-vis du principe des primaires, pour une raison technique : dans un tel scrutin il est impossible de garantir l’équité de la campagne, comment alors donner une légitimité au vote si ce n’est l’acceptation mathématique d’un vote structurellement biaisé ? ». Bartolone actualise cette réflexion avec un biais particulier : parmi les candidats susceptibles de l’emporter, un seul se présentera par accord tacite ou explicite avec les autres.

Est-ce logique ? Dans la logique du vieux PS, absolument. Après deux défaites qui n’auraient pas dû avoir lieu, il est absolument normal que la « machine PS » cherche et trouve la meilleure façon de gagner le prochain scrutin, et la meilleure façon est de ne pas créer une lutte suicidaire d’investiture.

Est-ce démocratique ? Non, puisque techniquement nous n’aurons d’autre vrai choix que de voter pour le seul gagnant possible.

Est-ce insupportable ? Ceux qui ne se reconnaîtront pas dans la tendance du vainqueur diront que oui, en sachant qu’ils auraient dit le contraire si le choix avait été différent, ou encore qu’ils l’ont très bien supporté dans le passé.

Est-ce une violation de nos idéaux ? Non, un parti n’est qu’un outil pour atteindre nos idéaux, ce n’est pas un idéal en lui-même. Cet outil passe tour à tour entre des mains qui ont des intérêts particuliers, et parfois ces mains s’égarent. Le secrétariat actuel n’est sans doute même pas le plus mauvais que le PS ait connu, mais il est dans une situation très particulière qui lie la promesse d’un triomphe électoral en 2012 et l’acte de décès du vieux PS. La réforme radicale ne peut pas venir de la direction ; comme je l’ai écrit, « Si changer est généralement une nécessité, c’est très rarement un choix pour chacun d’entre nous. Cela est encore plus vrai pour une organisation ou dans notre cas, un parti politique. Les groupes constitués fonctionnent selon des règles tacites ou explicites qui les stabilisent, qui les font avancer et leur évite d’exploser. La stabilité d’un groupe, bonne ou mauvaise, résulte d’une alchimie entre la volonté d’être ensemble et la réalité de forces antagonistes qui se neutralisent, se stabilisent de façon généralement non consciente, sur un équilibre aussi stable que possible. »

Finalement la situation est simple : si le PS perd 2012, de toute façon c’en sera fini. Pour gagner, la direction et nombre de cadres pensent, raisonnablement, qu’il faut supprimer tout risque préalable, donc éviter que les primaires augmentent les tensions actuelles jusqu’à l’explosion ; ils suppriment de fait le problème de choix démocratique au profit d’un choix rationnel (aptitude, expérience, image, consensus national – en espérant que le candidat ait effectivement ce profil) pour les trois tours (primaires, 1er tour, 2ème tour). Mais en faisant cela, la direction touche au paroxysme du problème du PS : pour sauver le PS, le parti doit biaiser le choix démocratique. C’est logique, c’est rationnel, c’est même peut-être souhaitable, mais ce sauvetage est aussi en lui-même l’acte de décès du vieux PS : logique jusqu’à l’absurde, sans échappatoire possible.

Le ps actuel ne peux structurellement pas faire ce qu’on attend de lui c’est-à-dire une élection ouverte et equitable. Il faut donc le changer. Mais si on le change maintenant on risque de perdre l’élection puis le parti. Ceci dit, ce n’est pas la première fois que le problème se pose : après chaque élection perdue, on évoque une rénovation nécessaire, rénovation vite oubliée car il faut gagner l’élection suivante avant de rénover…

Il me semble qu’en conséquence, la question posée aux primaires n’est plus de choisir notre candidat (à la rigueur de lui donner l’onction formelle – l’élection de confirmation de Bartolone/Fabius), mais sans-doute faut-il aussi saisir l’opportunité d’exiger la refondation avant l’élection, avant une élection que nous pouvons gagner. Nous avons l’opportunité de débattre sur les fondations de la renaissance du PS, renaissance qui sera rendue possible par l’élection d’un président socialiste. Ces primaires seront moins des primaires que la convocation des États généraux du socialisme, voire de la gauche qui a elle-même à se redéfinir.

Le futur président aura pour mission de sortir la France de la crise et de refonder la République largement liquidée par Nicolas Sarkozy.
Cette dynamique présidentielle doit également permettre de redéfinir ce qu’est la gauche et de refonder le parti socialiste sur des bases qui éliminent les incohérences à la fois idéologiques et de fonctionnement, et trace un nouvel horizon tenant compte des défis qui se posent à nous autant que de l’évolution profonde de la société.

Ne nous trompons pas de combat : la situation actuelle est la conséquence directe d’éléments structurels, ce n’est pas un problème de personne. Il me semble qu’en l’état actuel, aucune primaire telle que nous le rêvons n’est en mesure d’être mise en place, mais ce qui va être mis en place peut permettre de redéfinir les futures règles de la vie démocratique du parti.

Nous voulons que le prochain président soit socialiste, il le sera. Mais ce président sera sans parti si le vieux PS avait l’illusion de survivre à l’élection, il sera au contraire infiniment plus fort avec un PS refondé.