Criage et tri sélectif

guerilla-poubelle-photo-50efe919ba6c9Comme pour tous les habitants en Iroise, cette année a été celle d’un changement visible, d’une révolution urbaine colorée : j’ai reçu il y a quelques semaines ma poubelle jaune qui a rejoint harmonieusement sa compagne verte au coin de la maison.

Ce ballet coloré est aussi l’occasion pour les ardents partisans des collectifs anti-tout de trouver en cette grise fin d’année une occasion de donner de la voix et de la pétition revendicative. En effet, pour ceux qui seraient très récemment revenus de vacances ou qui souffriraient de dyschromatopsie, la règle est maintenant d’alterner chaque semaine la jolie poubelle jaune toute neuve avec la non-moins jolie mais plus vieille poubelle verte.

Certes, il faut désormais maîtriser sa production de déchets, jongler entre le recyclable sans le verre, le verre qu’il faut toujours amener au point de recyclage, les déchets ordinaires et pour leurs heureux prioritaires, avec le bac à compostage. Alors oui c’est un peu plus compliqué qu’avant, et oui, les déchets peuvent rester jusqu’à 2 semaines dans leur bac. Mais cela vaut-il un début de révolution avec ou sans bonnet rouge ?

Dans la recherche de rationalisation de ce mouvement est apparu l’argument idiosynchratique censé renverser cette déferlante jaune : ici on mange des crustacés et 15 jours dans la poubelle, cela ne va pas le faire (ailleurs sans doute aurait-on eu recours au fumet du reblochon ou au reste de rollmops).

Que chacun se rassure, emballé correctement dans son sac, les déchets ne causeront ni Tchernobyl olfactif, ni épidémie de choléra et les éventuels accidents devraient pouvoir être gérés par les municipalités concernées. Tout changement de ce type génère son lot de soucis, mais généralement cela se résout correctement au final.

Je m’interroge par rapport à cette histoire à l’état de notre société où tout changement, petit ou grand, est prétexte à partir en campagne. Est-ce l’expression d’un symptôme à l’échelle de l’individu du malêtre face à de réels changements, aussi globaux que particulièrement profonds ? Est-ce une perte de repère de ce qui importe vraiment ? Est-ce l’état d’esprit de Français devenus acariâtres et qui cacheraient un abattement quotidien un peu lâche par quelques éclats collectifs ?

ilotplastique-350x250Il y a de vrais combats à mener. De vrais défis à relever. Un monde à inventer. Oui il y matière à se battre, à se révolter, à contester, à bâtir différemment.

Mais de grâce, n’usons pas notre force sur des problèmes de poubelle de ce genre !

Mandela day

mandelaIl n’a pas amassé une fortune colossale en ruinant des boursicoteurs naïfs.

Il n’était pas un artiste marketé survendu à coup de j’aime sur Facebook.

Il ne faisait pas partie de ces sportifs se plaignant de payer trop d’impôts.

Il n’était pas un de ces penseurs dont les pensées profondes sont rythmées par les rentrées littéraires et les salons où ils faut être.

Il n’était pas de ceux qui renoncent en se justifiant d’un gauche / droite c’est tous les même.

Il n’était pas un politique bateleur de foire, carriériste, vendeur de discours chamallow.

Non, il était de ceux qui écoutent encore plus qu’ils ne parlent, de ceux qui risquent leur liberté pour de nobles et grandes idées, de ceux qui combattent pour la justice, de ceux qui ont l’humilité d’apprendre de leurs erreurs, de ceux qui pensent qu’un honnête homme doit s’occuper des affaires publiques, de ceux qui tissent des liens entre les hommes, en particulier lorsqu’ils sont différents.

Il était Mandela et il montre le chemin à tous ceux qui veulent avancer.

Un thème (central ?) pour la future campagne municipale

imageVoici une vidéo du site Acteur Public sur une table ronde « Le numérique, un challenge démocratique pour les territoires ».

Ceux qui pensent encore que le numérique est un élément mineur du débat démocratique ont sans doute intérêt à envisager de faire autre chose que de la politique…

L’écho des taxes

imagesLe gouvernement a mis de côté l’écotaxe, ce projet initié par l’UMP sous la houlette de Jean-Louis Borloo après le grenelle de l’environnement. Je ne sais pas si l’euthanasie est proche mais il serait bon d’éviter l’acharnement thérapeutique… En tout cas, il est plus que judicieux d’avoir arrêté les frais car le niveau de violence était monté au-delà du raisonnable et le mouvement assez largement partagé il me semble, commençait à être parasité par des aspects indépendantistes plutôt radicaux et des appels à la casse.

Cette histoire est révélatrice de bien des choses.

D’abord, et comme le ministre de l’économie Pierre Moscovici l’avait déjà relevé pendant l’été, nous sommes arrivés à un niveau de pression fiscale maximale. Les Français, bon gré mal gré ont accepté de payer pour les carences passées mais il n’est plus envisageable d’en demander plus, et il me semble même souhaitable de commencer à sérieusement réfléchir au calendrier de retour à une pression fiscale plus soutenable. On peut voir que les efforts consentis n’ont pas été vains, mais on voit aussi que la situation budgétaire n’est pas encore assainie. Reste-t-il des marges de manœuvre pour diminuer la dépense ? On veut nous faire croire « qu’à l’évidence c’est oui« , mais lorsque je vois nos gendarmes réduire leur présence sur le terrain parce que leurs véhicules sont usés voire tout simplement que le budget carburant est épuisé, j’ai des doutes. Je craints qu’il ne faille songer à vendre une partie des meubles mais aussi, plus problématique encore, songer à diminuer certains salaires ou indemnités, si possible les plus hauts puisqu’en bas de l’échelle on a déjà atteint le seuil des travailleurs pauvres et que le stade d’après c’est la misère.

On ne doit pas non plus faire l’économie d’une réforme complète de la fiscalité. Je crois me souvenir que c’était dans le programme pour lequel j’ai voté. Pataquès pour pataquès, il faut s’y mettre et lancer le grand chambardement pour le budget 2014.

Mais il n’y a pas qu’une simple histoire de taxe ici. La situation économique en Bretagne est belle et bien spécifique mais elle pourrait aussi être emblématique. Des erreurs stratégiques ont été commises dans l’industrie agro-alimentaires, avec des responsabilités qui semblent largement partagées entre les dirigeants de certaines entreprises et un système de financement national et européen qui aboutit à une impasse. Comme dans le même temps on doit gérer (pour ne pas dire improviser) une transition énergétique sur fond d’impératif climatique, on aboutit à de la casse sociale et à des réactions de révolte. L’agro-alimentaire va mal, les transports vont mal, la situation sociale est très mauvaise, l’État devenu faible ne répond plus aux attentes : que l’on soit rustre ou cultivé, quand c’est amer il faut cracher !

Le rôle des élus est donc il me semble de recoller les pots cassés, de fédérer les acteurs et de co-bâtir un plan global de sortie de crise. Si certains pensent s’en sortir seuls ils périront seuls, si l’État croit qu’il peut tout qu’il regarde la santé des services publics. Les Bretons savent travailler ensemble, ce n’est pas en pleine tempête qu’il faut se disperser.

Enfin, un an et demi est passé depuis l’élection de François Hollande. Le bilan n’est pas en lui-même catastrophique mais il est loin des attentes des Français. Il me semble nécessaire de réfléchir à une nouvelle étape, avec une équipe resserrée et cohérente soudée autour d’objectifs réaffirmés. Notre programme contenait de bonnes choses, certaines ont été mises en œuvre, mais on attend toujours par exemple que la facture soit présentée à la finance, notre ennemi commun ai-je entendu. Ces gauchistes d’américains ont bien réussi à faire condamner JP Morgan pour l’affaire des subprimes (5,1 millard de dollar). Après avoir sauvé le système bancaire, j’attends toujours que ces financiers qui ont semé ruine et malheur participent à la réparation des dégâts causés par leur cupidité.

La révolte gronde et le bruit est arrivé à Matignon, tant mieux. Maintenant on a le choix entre tout casser ou bâtir du neuf et du solide. Je ne crois pas au renoncement, je ne crois pas à la décadence, je ne crois pas que l’autre est mon ennemi. Je crois qu’il faut du courage et des convictions et je crois que nous serons nombreux sur le pont.

La révolte des intouchables

anne_franckLes lycéens sont descendus dans la rue crier leur refus et leur rejet des politiques sécuritaires qui les frappent. Je n’imaginais pas devoir, à nouveau, m’associer à une lutte de ce type, en particulier avec un gouvernement de gauche.

Peu importe la situation de leurs parents ou les circonstances de leur présence en France, une société qui ne protège pas ses enfants est une société en perdition, une société qui cannibalise son avenir et piétine ses racines.

Mais je dois bien avouer que ce n’est pas hélas surprenant, si ce n’est sur le côté tardif de la révolte.

Nous sommes une société où statistiquement il vaut mieux être à la retraite pour bien vivre qu’être dans l’âge mûr et pire encore à l’entrée de l’âge adulte.

Nous sommes dans une société qui fait payer l’incurie pluri-décénale du non-financement des retraites aux enfants et surtout petits enfants des retraités, tout en continuant à augmenter le problème pour préserver la situation de ces derniers.

Nous sommes dans une société qui a tellement dévalorisé son modèle qu’il est objectivement plus intéressant pour un jeune de ne pas faire d’études longues et de commencer à vivoter le plus tôt possible dans l’espoir de finir par décrocher un vrai travail.

Nous sommes dans une société qui vole les 10 premières années de la vie d’adulte des jeunes générations parce qu’on ne leur offre plus assez d’emplois, parce que les politiques rentières ont rendu inaccessibles ou peu s’en faut le logement, parce que l’on fait plus d’efforts pour sauver les avantages acquis que pour rendre accessible la première marche d’une vie autonome d’adulte.

Nous sommes dans une société de vieux reclus qui sont tellement obsédés par la perte fantasmée de leur magot que nous trouvons normales et salutaires les politiques policières qui expulsent une lycéenne qui ne demandait que la chance d’apprendre pour prendre sa place dans le développement du pays.

Lorsque l’on expulse ces enfants de l’immigration, c’est Boris Cyrulnik que l’on expulse, c’est George Charpak que l’on expulse, c’est Marie Curie que l’on expulse, c’est l’âme et les valeurs de Marianne que l’on expulse.


Des milliers de lycéens dans la rue contre les… par leparisien

Gad : un abattoir de salariés

gadL’expression est dure mais moins que la situation des salariés qui vont perdre leur emploi avec la fermeture de différents sites du groupe Gad.

Après les poulets, la Bretagne et tout particulièrement le Finistère se retrouvent à nouveau dans le mur, cette fois pour la filière porcine. On pourrait se laisser aller à croire à une malédiction, pourtant il ne faut pas chercher longtemps pour relever des choix de gestion ou de développement à côté de la plaque, des comportements peu en accord avec l’esprit coopératif qui a pourtant fait la force et les beaux jours de l’agriculture bretonne, une incapacité à comprendre et prendre sa place dans un marché changeant.

Aujourd’hui, plus de 900 salariés vont se retrouver sans emploi et, en étant lucide, avec peu d’espoir de retrouver rapidement un travail. Nul doute que les pouvoirs publics et les élus feront tout ce qu’ils pourront pour amortir le choc, mais ce sera dur.

Reste aussi à souhaiter que la génération actuelle de dirigeants de ce secteur passe la main car elle semble incapable de comprendre et de s’adapter au monde qui change. Après les désastres du poulet et du porc il est urgent d’arrêter ceux qui alimentent l’abattoir à salariés.

Conférence de Michel Rocard sur l’Arctique

1380729767687Michel Rocard était cette semaine à Brest pour une conférence sur l’Arctique.

J’en ai retenu l’idée principale que cette région était devenu un imbroglio juridique international suite au changement climatique en cours.

Le changement climatique d’abord contesté sur sa réalité, puis sur ses causes, provoque de façon spectaculaire une diminution de la surface de la banquise en Arctique et à moyen terme une dislocation prévisible de cette même banquise (vers 2050).

Pour la faune, l’adaptation semble devoir être celle de la migration. Les ours polaires pourraient avoir une chance de survivre en migrant vers les terres et en s’adaptant à un nouvel environnement (par eux-même ou par croisement de l’espèce avec des ours bruns), les poissons remontent vers le nord au fur et à mesure du réchauffement de l’eau.

Pour l’homme aussi, ou plutôt son commerce, ce réchauffement sonne l’heure des grands mouvements. L’ouverture des routes maritimes du pôle sont un enjeu majeur car c’est beaucoup plus court pour une large part des échanges de passer par le pôle plutôt que par Panama ou Suez. Là où cela se complique, c’est que ces routes maritimes seront sous responsabilité des pays frontaliers alors qu’il y a très peu de ports permettant d’assurer la sécurité imposées par les traités internationaux. Au premier accident, ce sera la catastrophe à tout point de vue.

Ce problème de route maritime se couple avec celui de revendications territoriales liées en grande partie à la richesse du sous-sol du plateau continental. Jusqu’ici, on ne s’était guère préoccupé de savoir qui avait des droits sur quoi. Or avec la libération des glaces, les ressources halieutiques ainsi que celles du sous-sol deviennent accessibles et très tentantes…

On regrettera hélas, que contrairement à ce qui s’est passé pour l’Antarctique qui est devenu un havre de paix et de sagesse mondiale, l’Arctique est déjà lui une source majeure de frictions. Et comme les revendications territoriales et l’exploitation de la zone ont déjà largement précédé les accords et le droit, il n’y a presque aucune chance que cette région soit gérée avec sagesse. L’histoire risque fort de retenir que les premières conséquences du changement climatique furent géopolitiques.

Climat : la grenouille commence à cuire…

Je relaie régulièrement les rapports du GIEC sur le changement climatique et ce dernier vient de livrer un nouveau rapport.

Dans cette saga qui dure maintenant depuis de longues années, je me souviens de l’époque « mais non le climat ne change pas, c’est juste un cycle » et de celle du « oui cela change, un peu, mais l’homme n’y est pour rien, c’est un cycle« . Et bien ce rapport met clairement les points sur les i, oui le climat change, oui il change même plus fort qu’anticipé, non cela n’a rien d’un cycle, oui il y a un lien entre CO2 et changement, et oui l’homme est très largement responsable.

Pour se donner un repère simple sur la situation, il suffit de se souvenir que 2 degrés Celcius en plus c’est le début des problèmes, 4 degrés en plus c’est le début de l’inconnu et 6 degrés en plus c’est la fin. La « fin » cela veut dire la disparition possible de toute vie sur la planète.

La modélisation actuelle du GIEC table selon les scénarios sur une élévation de température entre 0,3 °C et 4,8 °C pour la période 2081-2100. Parallèlement, le niveau des océans augmenterait entre 26cm et 98cm.

Je n’essayerai pas de convaincre les « incrédules par conviction« , l’augmentation du nombre et de l’intensité des événements climatiques extrêmes devraient s’en charger.

Pour les autres, ceux qui veulent agir, je les engage à faire pression autant qu’ils le peuvent sur les pouvoirs publics et les forces politiques, autant que sur eux-même. Et pas à la façon bisounours. Nous n’en sommes clairement plus à une situation où un changement de comportement suffirait à arrêter à coup sûr l’augmentation de température : nous allons devoir ouvrir le très périlleux chantier de l’ingénierie bio-climatique (je ne sais pas s’il faut l’appeler la géo-ingenierie, mais le mot importe peu). Plus nous le faisons tôt, et plus nous aurons de chances de le faire correctement et en douceur. Plus nous retardons l’échéance, et plus nous devrons jouer aux apprentis sorciers.

Le changement climatique est là, et il est plus intense qu’on ne l’envisageait il y a 10 ans. Changer de comportement ne suffira pas, il faut parier sur la volonté et la raison.

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Sources complémentaires :

La mondialisation ne converge pas vers une société unique

Global_Corp_Control_470x260J’étais cette semaine à Brest pour une conférence donnée par Emmanuel Todd. Le sujet était en substance de voir si le phénomène de mondialisation que nous vivons va conduire à une convergence des sociétés mondiales vers un modèle unique.

Tout d’abord, Emmanuel Todd a rappelé que ce n’était pas la première fois que nous subissions un mouvement de mondialisation. Le début du XXème siècle était déjà dans ce mouvement (avec d’autres mécanismes qu’aujourd’hui). Or ce mouvement n’a non seulement pas abouti à une convergence des modèle, mais au contraire a abouti à une exacerbation des différences qui, mal maîtrisées, ont fini en guerre mondiale.

Todd analyse la nature des sociétés à partir de trois grands marqueurs : la natalité, l’alphabétisation et la structure familiale (dans une moindre mesure, le vieillissement de la population intervient également dans le sens d’un frein ou d’un accélérateur des changements). Or ce qui semble expliquer fondamentalement les choix de société c’est le modèle familial.

Si l’on constate bien une convergence mondiale vers une famille type (duo parental dont le niveau d’éducation est en hausse, fécondité aux alentours de 2 enfants / couple), la nature des relations au sein de cette famille reste profondément différente.

Rien qu’en Europe, on trouve par exemple des types familiaux français et anglais qui sont plutôt proches mais qui diffèrent toutefois sur des relations plus libérales outre-manche et plus égalitaires en France. Ce qui explique selon Todd que les modèles économiques soient plutôt de nature très libérales au Royaume Uni et que nous restions si attachés à l’égalité en France.

Les Allemands eux (comme les Japonais) fonctionnent sur un modèle naturellement inégalitaire où prime le respect de l’ordre établi, parfois même selon un mode très martial. Là aussi, on ne manquera pas de se souvenir de l’attitude actuelle de l’Allemagne dans la crise européenne, attitude dure sans grande considération pour les plus faibles.

Enfin, il reste dans le monde beaucoup de sociétés marquées par des liens familiaux fondés sur le cousinage qui rendent très difficiles l’ouverture vers l’extérieur.

On remarque donc que le fait économique et la marche vers la mondialisation ne sont pas les éléments structurants de nos sociétés.  Ce n’est pas parce que nous échangeons et consommons les mêmes produits que cela nous définit. En ce sens, la mondialisation n’est pas une menace identitaire. Ce pourrait être même le contraire puisque cela rend finalement plus visible le modèle du voisin et nous incite à réaffirmer notre identité… comme cela avait été le cas au début du XXème siècle. Todd semble penser qu’en fait, cette réaffirmation identitaire est un facteur de performance. Il est vrai que l’exemple de l’Allemagne qui justement a récemment fait sa révolution identitaire grâce à l’accident historique de la réunification fait partie des gagnants de la mondialisation tout en affirmant clairement sa différence identitaire.

La mondialisation est un facteur économique important, mais elle ne change pas notre identité. Nous sommes Français (et Bretons et citoyens d’Iroise pour ce qui me concerne) de part notre histoire collective et notre construction familiale. L’affirmation de cette identité n’est pas un archaïsme qui serait économiquement ridicule. Elle est une affirmation nécessaire aux chemins que nous pouvons tracer pour l’avenir, aux actions que l’on peut collectivement mener.

2013-09-17 18.09.15