L’UMP et la démocratie 0.0

L’UMP prend décidément l’eau de toute part et ne sachant plus comment stopper l’hémorragie, le ministère des finances en est réduit à essayer de bloquer l’information venant du site dskvraifaux (information révélée par La Tribune) !

N’ont-ils donc rien appris nos gouvernants après les révolutions Tunisiennes, Égyptiennes, la révolution Libyenne en cours, sans oublier le reste du moyen orient ? Ne savent-ils donc pas qu’à l’heure d’internet, on n’arrête plus la vérité d’un décret autoritaire ?

La vérité passera, elle triomphera du mensonge et de la censure, comme nous triompherons en 2012 de ce gouvernement Sarkozy-Fillon-Juppé-Guaino qui a tant abimé la France !

Combattons le mensonge sur internet en attendant de pouvoir le combattre dans les urnes en rejoignant le cercle des amis de DSK sur facebook.

En 2006 le courant social-démocrate était en avance d’une élection sur la vieille idéologie PS, il l’est toujours

Martine Aubry s’est déclarée ouverte à l’idée d’une politique qui tracerait une voie de sortie du nucléaire. Grande nouveauté au PS ? Retournement spectaculaire ? En fait non. Si en 2006, François Hollande alors 1er secrétaire avait bien voulu ouvrir les portes et fenêtres des idées, sans doute ce débat aurait-il eu lieu à l’époque sous l’impulsion des sociaux démocrates.

Voici quelques textes publiés à l’époque.

DANS LE LIVRE « 365 JOURS » (éditions Grasset & Fasquelle, 2006)

PAGES 218-219 (propositions lors des vœux à la presse en janvier 2006)

Axe n° 3 : Le développement durable

« Proposition 8 : Réussir le pari du postnucléaire.

Nous assistons actuellement à un accroissement de la dépendance énergétique. On l’a vu récemment avec la crise du gaz entre la Russie et l’Ukraine ou l’augmentation du prix du pétrole. Nous connaissons les difficultés du nucléaire dans un pays comme le nôtre. Pour y répondre, il faut consacrer un effort de recherche massif aux questions de l’énergie propre. La France a fait dans les années 1950 le pari du nucléaire et elle l’a réussi. Elle doit aujourd’hui faire le pari du postnucléaire et le réussir. »

PAGES 270-272 Mardi 13 septembre

« En Haute-Marne et dans la Meuse, référendum local sur la question des déchets nucléaires. Situé aux confins de la Haute-Marne et de la Meuse, le site de Bure doit accueillir un centre d’enfouissement des déchets nucléaires.

La presse nous apprend aujourd’hui que les riverains demandent un référendum local à ce sujet. Nous sommes là au croisement de plusieurs sujets de société très actuels, au premier rang desquels la demande croissante de « participation ». Avec l’élévation du niveau d’éducation et d’information et les possibilités de débat offertes par l’Internet, les citoyens se forgent de plus en plus leur propre avis sur les sujets qui les préoccupent ou qui touchent leur cadre de vie. Ils veulent prendre une part directe aux décisions. Notre système démocratique ne peut manifestement plus fonctionner sur le seul principe de la délégation.

La pratique du référendum local n’est pas forcément la bonne manière de répondre à cette attente légitime, car la question est trop souvent biaisée. Dans l’exemple de Bure, il me paraît clair que personne – même parmi ceux qui approuvent globalement le choix nucléaire de la France – ne dira qu’il veut accueillir des déchets radioactifs près de chez lui, si on lui pose la question sous cette forme ! Le conflit national entre intérêt individuel et intérêt général ne peut néanmoins plus être tranché par les seuls élus. Les Français ne l’entendent plus ainsi : nous devons introduire de nouveaux instruments de consultation pour permettre la nécessaire « appropriation citoyenne » des grands sujets de société.

Le nucléaire fait typiquement partie de ces domaines où les choix semblent parfois imposés par des instances scientifiques et industrielles situées hors d’un contrôle démocratique visible par les citoyens. En ce qui concerne par exemple les déchets radioactifs le Parlement a voté en 1991 une loi – la « loi Bataille », du nom d’un de mes collègues socialistes qui en était le rapporteur. Cette loi prévoyait une longue phase d’étude permettant à la fois d’analyser les conséquences de leur enfouissement en couches profondes et d’explorer d’autres techniques de traitement des déchets. Il n’est pas sûr que ce protocole ait été parfaitement respecté. Le Parlement doit en principe se prononcer l’an prochain : il faut s’attendre à un joli débat.

L’autre question soulevée par cette affaire est bien évidemment celle de notre politique énergétique. Je suis convaincu que le choix du nucléaire a été bénéfique pour la France. Il a permis de réduire notre dépendance énergétique. Il serait parfaitement absurde de le remettre en cause du jour au lendemain. Mais je suis conscient de ce que le nucléaire ne résout pas à long terme le problème de l’accès aux ressources. Et, surtout, qu’il pose le problème épineux des déchets. Le projet Iter, qui démarre à Cadarache, permettra d’expérimenter l’utilisation d’un composé plus abondant et beaucoup moins nocif : l’hydrogène.

Mais je crois que nous devrons concentrer nos efforts des prochaines décennies sur l’ensemble des énergies propres et renouvelables. La France a réussi dans le domaine du nucléaire dès les années 1950. Elle devra réussir de la même manière dans les énergies nouvelles. Or nous sommes très en retard dans ce domaine. Je ne prendrai qu’un exemple : celui des piles à combustible qui, demain, alimenteront les moteurs électriques de nos voitures et de nos camions. C’est un enjeu décisif puisque les transports terrestres sont une des principales sources de pollution.

Que constate-t-on ? Que Toyota a pris une avance considérable avec ses voitures hybrides. Que les autres constructeurs japonais suivent. Que Peugeot continue à produire des voitures diesel. Que Renault a renvoyé le problème à Nissan ! C’est là que la détermination publique fait défaut. En France, dans ces domaines, il faut une incitation de l’Etat. »

PAGES 274-275 Vendredi 7 octobre

« Je participe à Dunkerque à un colloque sur la politique industrielle organisé en commun par Dominique Voynet et Michel Delebarre. Je veux convaincre, notamment les Verts, que l’on peut mener une politique industrielle respectueuse de l’environnement. Je veux aussi saisir l’occasion de montrer que je ne suis pas, comme certains l’imaginent parfois, un affreux « nucléocrate ».

Je ne suis évidemment pas devenu un croisé de l’antinucléaire. Je persiste à penser que la France a fait un bon choix dans les années 1950 et qu’elle continue d’en percevoir les dividendes. Je suis aussi convaincu que l’électricité d’origine nucléaire nous sera nécessaire longtemps encore. Pour beaucoup de militants Verts, cela suffirait à justifier mon excommunication. Je crois pourtant avec la même force que nous devons tout faire pour raccourcir la période pendant laquelle les réacteurs nucléaires que nous possédons nous seront encore indispensables en investissant massivement dans la recherche et le développement des énergies propres comme dans les économies d’énergie.

Dominique Voynet sait tout cela. Et c’est même pour cela qu’elle m’a invité à venir aujourd’hui. […] »

DANS UNE INTERVIEW A LIBERATION (2006)

« Le monopole privé est la pire des situations », itw au journal Libération du 7 septembre 2006 sur le projet de fusion GDF-Suez.

http://www.liberation.fr/evenement/010159722-le-monopole-prive-est-la-pire-des-situations

Et le nucléaire ?

« Il n’y a aucune raison pour que le sujet soit tabou. Nous avons un avantage en matière nucléaire que nous avons intérêt à maintenir. Sur ce sujet, je ne suis pas pour la politique de l’autruche, consistant à jouer à cache-cache avec les Verts. Il faut aller beaucoup plus loin dans la transparence, notamment sur la question lancinante des déchets et de la sécurité. »

Pourquoi la politique énergétique ne constitue-t-elle pas un sujet majeur du projet socialiste ?

« Je veux présenter aux socialistes d’abord, au pays ensuite, les grands problèmes que le président sera amené à traiter. Il y a des problèmes malheureusement traditionnels : l’emploi, le pouvoir d’achat, la solidarité. Mais il y a aussi de grands problèmes internationaux, parmi lesquels, les questions liées à l’après pétrole : l’épuisement de la ressource, son prix, ses conséquences environnementales, ainsi que ses conséquences géopolitiques notamment l’instabilité que crée la dépendance en hydrocarbures, et aussi le débat sur le nucléaire et les énergies renouvelables. La préparation de l’après pétrole me parait absolument décisive. Et cela relève du président de la République. »

Enfin, plus modestement vous trouverez d’autres références et un texte sur la place de l’écologie dans le renouveau social-démocrate créé écrit après notre échec de 2006.
En 2006, nous aurions pu être prêts, nous avions ce qu’il fallait pour gagner 2007. Souvenons-nous en pour préparer les mois qui viennent et l’élection de 2007.

DSK victime d’un lynchage médiatique en Grèce

Ce post m’a été envoyée par Catherine S. et c’est avec plaisir que je le relaie.

Selon un article d’Alexia Kefalas paru dans le Figaro du 14 mars, le ʺfilmʺ  de Canal + sur DSK aurait provoqué un tollé en Grèce et ce seraient les petites phrases lâchées par DSK « La Grèce est dans la merde » et « La fraude atteint des sommets en Grèce » qui seraient à l’origine de ce presque ʺincident diplomatiqueʺ entre la Grèce et le FMI.

Grecque par mes origines, cet article du Figaro, mais aussi l’écho de la presse française sur la prétendue bourde de DSK, m’ont vivement interpellée d’autant plus que j’étais en Grèce la semaine dernière pour raisons professionnelles et que je me souviens très bien du reportage que j’ai vu jeudi 10 mars sur Alpha News (alphatv.gr, Στρος Καν: « Η απάτη πάει σύννεφο στηνΕλλάδα » http://www.alphatv.gr. Il y était question de ce documentaire, la scène des manifestants était la même, mais après, on voyait Papandréou et DSK assis ensemble en train de discuter. Le son était coupé et le tout était reproduit en traduction simultanée accompagnée de quelques sous titres. Il faut savoir que la chaîne grecque avait passé cette information à l’ouverture du journal du soir et qu’elle n’en avait reproduit qu’un tout petit extrait.

Et voilà ce qu’a donné la version grecque du documentaire français : DSK aurait dit « La réalité est que la Grèce est dans le caca et très profondément même ! Quand une femme dit qu’elle ne peut plus acheter du pain, elle dit la vérité. Toute cette colère est légitime. Les gens dans la rue ont le sentiment d’avoir été trompés alors que ce sont eux-mêmes qui ont mijoté les ingrédients (de la crise) et qui ne payent pas d’impôts avant d’ajouter littéralement « la fraude monte jusqu’au ciel en Grèce ».

Ce qui a déchaîné l’opinion publique, ce n’est pas le documentaire de Canal + comme l’affirme la correspondante du Figaro mais l’interprétation des propos de DSK par les journalistes grecs qui ont divulgué l’information en rajoutant des choses et en grossissant les traits.

D’autre part, dans le petit extrait qu’ils ont montré, ils ont affirmé aussi que Papandréou aurait sollicité l’intervention du FMI dès fin 2009 (à peine deux mois après son élection) alors qu’à l’époque le discours officiel du Premier ministre était qu’il rejetait complètement cette éventualité. Il ne s’agissait-là que d’une consultation privée entre les deux hommes puisque la décision de demander l’intervention du FMI a eu lieu après le vote de la loi fiscale du 5 mars, autrement dit après le plan d’austérité du 14 décembre, celui du 5 janvier, celui du 5 février … . Déjà en février 2011, le journal grec « Kathimerini » avait titré « Stauss-Kahn, une bombe pour la Grèce » dans son quotidien du 20 février http://news.kathimerini.gr/4dcgi/_w_articles_politics_2_20/02/2011_433401 en annonçant que le documentaire à venir réserverait des révélations sur Nicolas Sarkozy.

De retour en France, j’ai visionné le documentaire incriminé et je dois avouer qu’il n’y a rien dans ce reportage qui m’ait choqué vraiment, si ce n’est la scène où un mannequin à l’effigie de DSK est pendu par des manifestants sur une place publique. Si l’expression « la Grèce est dans la merde » est un peu dans la limite du politiquement correct, je ne comprends pas l’acharnement des journalistes qui en ont fait une montagne.

À titre de comparaison, je vous mettrai la transcription des propos réellement tenus par DSK sur la chaîne française avant de vous présenter les commentaires grecs de ces mêmes propos. Ainsi vous pourrez juger par vous-mêmes, si oui ou non, ce n’est pas d’un lynchage médiatique dont il s’agit.

Extrait du documentaire français : ʺUn journaliste interroge les manifestants dans la rue « Que pensez-vous de DSK ? » Réponse de la première dame en grec : « Qu’il aille se noyer » avant l’intervention d’une deuxième qui dit : « Moi, je lui donne un euro pour s’acheter un petit pain grec au sésame (genre donuts salé). Voilà ce que j’ai, c’est tout l’argent qu’il me reste (en montrant quelques pièces de monnaie qu’elle tient dans sa main) ». « Oui, ils nous ont tout pris » lance une troisième, « ils ont appris qu’il y avait de l’or en Grèce et ils sont venus tout nous prendre … » et on voit une foule en colère et quelques personnes qui portent trois potences avec trois mannequins dont l’un à l’effigie de DSK. Le reportage continue : Pour les Grecs, le plan de sauvetage est surtout synonyme de trois augmentations de TVA, d’un gel des retraites, d’une diminution des salaires des fonctionnaires, d’un allongement de la durée du travail et des baisses de crédit dans l’éducation. À leurs yeux, un seul coupable : DSK. Réponse de l’intéressé : « C’est normal et inévitable qu’ils nous en veuillent, même si on n’y est pour rien. Ça, c’est le raisonnement à froid. La réalité est que ces gens sont dans la merde et ils y sont gravement. Quand la dame dit « je ne peux plus acheter mon pain », la formule est un petit peu exagérée, mais c’est quand-même vrai. Et donc la colère qui s’exprime tombe sur ces salauds du FMI qui viennent et qui leur ont tout pris. Ce n’est pas vrai, on ne leur a rien pris. C’est le contraire, on leur a apporté de l’argent. Mais cette colère est légitime, les gens dans la rue ont le sentiment qu’ils ont été blousés, trompés. Eux-mêmes, ils ont beaucoup bricolé, ils savent très bien qu’ils ne payent pas d’impôts, que c’est un sport national de ne pas payer d’impôts en Grèce parce que ça truande un maximum et d’un autre côté, si on n’était pas venu à la dernière minute, quand ils nous ont demandé de venir, ils seraient tombés au fond du gouffre, c’est-à-dire deux semaines plus tard, le Gouvernement ne payait plus les fonctionnaires, il commençait à avoir des files devant les banques pour y retirer les sous, les banques fermaient, donc l’écroulement total. C’est injuste ce qu’ils nous reprochent, mais c’est normal » avant de poursuivre en anglais « tout le monde du haut au bas de l’échelle sociale doit comprendre qu’il doit participer à l’effort et plus vous êtes riches, plus votre participation sera grande ». DSK a beau vouloir faire payer les riches, les plus remontés ne l’entendent plus depuis longtemps. (…)ʺ.

Comme on le voit, le langage de DSK est loin du langage populaire et vulgaire que lui prêtent les médias grecs qui pendant quelques jours ont passé cet extrait en boucle sur toutes les chaînes. On voit bien que ce n’est pas la bourde de DSK mais l’interprétation des propos de DSK qui a déchaîné l’opinion publique en Grèce ! C’est comme si les journalistes cherchaient un bouc émissaire et qu’ils l’avaient trouvé en la personne de DSK, car il est plus facile pour eux de taper sur un étranger que sur les politiciens du pays. Même si c’est dur à entendre, DSK a raison de dire que la fraude fiscale atteint des sommets en Grèce, c’est une réalité ! Oui les Grecs ont triché sur tous les plans (fraude, corruption, pots de vin etc.). Pour plus d’informations sur ce point, vous pouvez également lire mes deux autres posts ʺCrise grecque – Qui est responsable ?ʺ et ʺUn autre regard sur la Grèceʺ dont voici les liens : http://www.lepost.fr/article/2010/05/03/2059361_un-autre-regard-sur-la-grece-crise-grecque-qui-est-responsable_1_0_1.html

et http://www.lepost.fr/article/2010/05/03/2059354_un-autre-regard-sur-la-grece_1_0_1.html

Même le Ministre de l’économie grec, M. Papaconstantinou, l’avait dit ouvertement en admettant que l’économie souterraine était évaluée de 30 à 40 % du PIB. http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2011/02/la-dette-grecque-bientôt-restructurée.html

Depuis la sortie de ce reportage, la presse, les journaux télévisés et les émissions politiques se sont relayés pour réagir aux propos de DSK oubliant complètement le travail de journaliste qui consiste à vérifier ses sources avant de divulguer des déclarations aussi polémiques qui ne sont basées que sur des traductions. Ainsi, le documentaire de Canal +, si inoffensif en apparence, a donné libre cours à l’imagination des journalistes qui ont tous affirmé que DSK aurait eu des propos très durs sur la Grèce.

Ainsi le journal ʺKathimeriniʺ a titré dans son édition du 10 mars http://news.kathimerini.gr/4dcgi/_w_articles_politics_100073_10/03/2011_435299 que Strauss-Kahn s’était exprimée sur la Grèce en utilisant les pires des mots « La réalité est que ces gens sont dans le caca (…) même si c’est eux qui ont cuisiné un peu, ils ne payent pas d’impôts, c’est un peu un sport national, du vagabondage à l’extrême ».

Selon le journal ʺto vimaʺ

http://www.tovima.gr/opinions/article/?aid=388946&h1=true

DSK aurait dit « Les gens sont dans le caca et même très profondément. Toute cette colère est juste. Les gens dans la rue ont le sentiment d’avoir été escroqués. Et ce même si ce sont eux-mêmes qui ont mijoté cette cuisine, qui ne payent pas d’impôts. La fraude atteint des sommets. On n’avait pas besoin de la confession de Strauss-Kahn pour voir le trou noir dans lequel nous nous trouvons. Ce qui nous dérange, c’est quand certaines vérités sont dites par des étrangers et tout particulièrement par le patron du FMI qui, du moins selon l’avis de l’opposition, est responsable de tout le mal qui nous arrive ».

 

Le journal ʺta neaʺ

http://www.tanea.gr/default.asp?pid=2&ct=3&artid=4621749

a fait sa une sur DSK en titrant « Si nous n’avions pas été là, VOUS seriez tombés dans l’abysse » comme si l’intéressé avait tenu ces propos en s’adressant directement aux Grecs.

 

D’autres journaux ont cru utile d’écrire que selon DSK « Les Grecs baignaient ou nageaient dans le caca » ou encore « qu’ils étaient plongés dans le caca jusqu’au cou » en expliquant que DSK aurait parlé d’eux de la pire des manières imaginables, traitant tous les Grecs de voleurs, de fraudeurs, d’escrocs et de tout ce qu’on veut.

 

Comme vous le voyez, l’acharnement des journalistes est incroyable et ils vont jusqu’à lui prêter des mots qu’il n’a jamais prononcés.

 

Qu’en pensent les Grecs que j’ai rencontrés sur place de tout cela ?

 

Et bien, il y a ceux qui ont très bien compris que l’Europe les a sauvés et qui reconnaissent volontiers qu’il y a plus de choses qui ont changé en six mois dans ce pays que pendant dix ans sous les gouvernements précédents tout en affirmant que la vie est devenue très dure pour eux. Après, il y a les mécontents qui tapent à fond sur Papandréou, surtout les fonctionnaires et les indépendants qui voient leur activité asphyxiée depuis qu’ils ne peuvent plus tricher comme avant et puis, il y a ceux qui pensent sincèrement que la Grèce s’en serait mieux sortie s’il elle était sortie de l’euro en disant que tout allait bien avant et que tous leurs problèmes sont venus avec l’euro.

 

Après, il faut dire aussi qu’ils ont l’impression que l’effort demandé n’a pas été réparti équitablement. Selon eux, les salariés et les retraités seraient les plus pénalisés. Mais ce qui fait râler les Grecs, c’est surtout le fait que ceux qu’ils croient responsables de leur situation n’ont pas été traduits devant la justice. Ils ont le sentiment que certaines personnes se sont enrichies impunément sur leur dos alors qu’on vient leur prendre leurs dernières économies.

 

Pour les supposés propos de DSK, il faut dire qu’ils ont du mal à digérer et on peut le comprendre. Il y en a un qui m’a dit : « Et bien si nous, on est dans le caca, on n’a qu’à le payer avec notre caca, comme ça, il sera aussi dans le caca et l’Europe avec ». On a beau leur expliquer, ils ont tellement été bombardés avec cette information qu’ils ne vous croient plus quand vous leur dites que DSK n’a pas dit ces choses-là.

Pour ce qui est du prochain déplacement du patron du FMI dans ce pays, je pense qu’il est un peu prématuré et qu’il ferait mieux d’attendre que les choses se soient clarifiées. J’estime qu’il est en droit d’exiger une rectification, voire des excuses publiques de la part des médias grecs qui se sont tellement acharnés sur lui. Quelles que soient nos convictions politiques, quoi que l’on pense de DSK par ailleurs, j’estime que Dominique Strauss-Kahn n’a pas mérité un tel traitement de la part des Grecs.

http://www.lepost.fr/article/2011/03/18/2439234_dsk-victime-d-un-lynchage-mediatique-en-grece.html?doFbPublish=2439234

DSK : Combattre la rumeur, faire triompher la vérité

Le site http://www.dskvraifaux.fr/destiné à mettre les points sur les i et faire taire toutes les rumeurs et les calomnies sur Dominique Strauss-Kahn vient d’ouvrir.

A consommer et faire consommer sans modération.

 

LePen : la seule réussite de Sarkozy et de l’UMP

Après avoir amené la France dans le trou économique, social, géopolitique et philosophique, l’UMP, Sarkozy en tête, s’apprête à écrire le chapitre final de son oeuvre de destruction : comment permettre à l’extrême droite d’achever la France ?
Le dernier sondage LH2/Le Parisien donne Marine LePen en tête du premier tour contre Nicolas Sarkozy et Martine Aubry. Cela appelle quand même quelques analyses et objections.

L’analyse à droite, c’est que Sarkozy ayant depuis des années fait le lit de l’extrême droite avec des thèses sécuritaires aussi fantasmées que vouées à l’échec, l’échec étant avéré il ne reste plus au FN qu’à occuper le lit amoureusement préparé. Alors oui, il est logique d’envisager une éviction de la droite UMP dès le 1er tour, en avril 2012, cela ne tient qu’à un fil !

L’analyse à gauche, c’est que même si nous avons progressé, nous l’avons surtout fait sur notre fonctionnement et pas sur notre idéologie, sur nos idées, sur notre futur programme. Pire que cela, un noyau s’accroche coûte que coûte au marxiste (sans pour autant en afficher clairement la couleur) et flingue à tout va tout ceux qui font la promotion à la fois d’une gauche sociale et d’un marché certes libre, mais surtout régulé dès que des limites sont franchies. Le libéralisme échevelé, comme le marxisme, ont échoué : qu’on nous laisse défendre, mettre en place et développer la seule idéologie socio-économique qui tienne encore la route, même si nous savons qu’il faut en réformer les bases historiques !
Il est tout à fait pitoyable de subir continuellement des attaques de son camp alors que la droite est dans une situation d’échec absolu et est sur le point d’être supplantée par l’extrême droite. C’est gonflant autant que stupide, et cela pourra bien finir par être criminel !

Ce fichu sondage a omis (et ce n’est pas un hasard) de tester l’hypothèse DSK au 1er tour. J’ai peu de doute sur le fait que dans ce cas, LePen ne serait pas arrivée en tête. Or cette candidature est justement la candidature d’une gauche qui se veut réaliste et efficace du point de vue social autant qu’économique. Cette voie n’a que très partiellement été prise lors du mandat de Lionel Jospin, pourtant le moins que l’on puisse dire, c’est que cela a été profitable à tous, j’ai bien écrit tous, pas les gens X contre les gens Y, mais tous les Français.

Il faut être aveugle ou suicidaire pour continuer à combattre l’espoir porté par les sociaux-démocrates lorsque l’on se dit d’une gauche de gouvernement.

Je dis à ceux à droite qui continuent à jouer le petit jeu de la peur, comme à ceux à gauche qui continuent à jouer celui du suicide, vous avez le droit de tout faire pour favoriser le FN, mais dans ce cas, ayez au moins le courage de prendre une carte au FN, vous serez en harmonie avec vous-même à défaut d’être en paix.

Pour ma part, je continuerai à me battre pour défendre la voix de la social-démocratie, pour construire un avenir avec de nouveaux outils, avec de l’enthousiasme, avec de la force, de la conviction, et surtout, surtout, de l’honnêteté et de la lisibilité dans mes intentions.

Arrêtez de tortiller du popotin et de biaiser : que chacun assume son combat et arrête de calculer.

DSK le plus crédible pour les français

Une interprétation très orientée d’un sondage IFOP récent qui voulait essayer de faire croire, une fois encore, que « DSK il est pas de gôche madame Michu » (alors que ce sondage dégageait bien une majorité relative de gens, 47%, qui le voyait bien à gauche et une majorité large, 68%, qui le situait au centre-gauche) m’a interpellé il y a quelques jours.

Je découvre ce matin un autre sondage BVA, plus précis, dont l’objectif était d’établir la crédibilité du quator DSK / Aubry / Hollande / Royal sur des thématiques de campagne. Ce deuxième sondage me semble plus intéressant car il trace un portrait de chacun d’eux aux yeux des Français..

Commençons par le sujet du moment imposé par le gouvernement sarkofillonjupoguéant (une vraie auberge espagnol du n’importe quoi, soit dit en passant) : la laïcité. Sur ce critère, nous constatons un tir groupé DSK / MA / FH, mais tout de même un peu faiblard à mon goût. Nous sommes loin des hussards de la République bouffeurs de curés ! Quant à Royal, elle semble souffrir sur ce sujet de sa rhétorique marquée par une sorte de catholisme de gauche iconoclaste.

En matière sociale, nous avons là le domaine où le match est le plus disputé. Si DSK est vu comme le plus crédible en matière de réduction du chômage (se souviendrait-on de 1997-99 ?), il est devancé par FH et MA sur la question de réduction des inégalités. Il est aussi à noter que c’est sur ce sujet où il y a le plus de différences entre l’ensemble des électeurs (graphique ci-dessus) et les seuls électeurs de gauche. Clairement, dans la tête des électeurs de gauche, la capacité à réussir en économie n’induit pas une réduction des inégalités (il serait bon de « casser » ce fatalisme).

Côté France (image et sécurité), si à nouveau la position de directeur du FMI propulse DSK à des sommets (une raison s’il en était encore besoin pour laquelle il doit se déclarer le plus tard possible), le match est un peu plus serré en matière de sécurité. Sur ce sujet, DSK affiche une avance moins marquée sur le second, FH dont la position est assez surprenante : on n’imaginait pas le très « rond » François Hollande avec une image sécuritaire. Peut-être sa rondeur le rend-il sécurisant ?

Enfin, côté économie (fiscalité, dette et déficit, …), le professeur DSK écrase tout le monde. Il est vrai que sa formation, son bilan à Bercy de 97 à 99 et son poste au FMI ne laissent aucune chance en ce domaine à qui que ce soit. On notera à nouveau la grande faiblesse de SR dans ce domaine et la bataille très serrée entre MA et FH.

En conclusion, la synthèse des scores reflète bien l’avance d’image d’homme crédible de DSK face à tous ses adversaires (ici de gauche mais ce serait sans doute encore plus marqué à droite vu le niveau d’échec de la politique UMP depuis 10 ans). Et quel que soit le candidat, il sera important de montrer comment l’amélioration de la situation économique peut être traduite en une amélioration de la vie de chacun, une amélioration de l’égalité entre tous, une meilleure homogénéité de la situation de tous.

Hoax sur DSK et la campagne de 2007


Dans le dernier carré de ce qui reste de la gauche qui aime perdre, on aime à faire croire à l’envie et jusqu’à plus soif que Dominique Strauss-Kahn n’a pas fait campagne pour Ségolène Royal en 2007 (et donc qu’il a participé à sa défaite).

En guise de réponse, voici une vidéo de mai 2007 tournée à Quimper.



DSK le 0 3/05/2007 a Quimper
envoyé par Pnix. – L'info video en direct.

Et une autre quelques jours plus tôt à Brest


DSK – Brest (Vauban) – 30/04/2007
envoyé par yablog. – L'info internationale vidéo.

Ou encore ici à Garges-les-Gonesse le 07 avril 2007


Café-débat avec dsk à Garges
envoyé par ebyhet. – L'actualité du moment en vidéo.

Ici à Adamville en mars 2007


DSK en campagne pour Ségolène
envoyé par rushleouf. – Regardez les dernières vidéos d'actu.

A Béthune en avril 2007


DSK, Béthune 4 avril 2007
envoyé par philblet. – L'info internationale vidéo.

Ici un discours de DSK qui va stopper l’ascension de Bayrou au moment où ce dernier la rattrape dans les sondages


A Bordeaux


Strauss Kahn soutien Royal à Bordeaux
envoyé par baronmetre. – L'info internationale vidéo.

DSK soutient Royal à Angers


DSK Angers 3 – Pour Ségolène Royal… par arnohie

Enfin, la remise du rapport de DSK sur la fiscalité à SR



DSK et Segolene
envoyé par videospsbesancon. – L'info internationale vidéo.

Au quiz du vrai bobard et fausse rumeur, vous êtes maintenant imbattable sur la campagne 2007 en ce qui concerne le soutien de DSK à la candidate du PS.

DSK sur France 2 : le verbatim

Le dimanche 20 février 2011, DSK était l’invité de Laurent Delahousse, sur France 2. Il y eu une excellente audience de 6.9 millions de personnes, soit 7% de plus que l’audience habituelle de France 2 à cette heure.

Voici une synthèse faite par BFM.

Voici un verbatim.

00:45 la crise est loin d’être terminée
00:50 l’éloignement crée une vision de la France par rapport au reste du monde comprendre les avantages et les difficultés
01:20 tout ce que je lis de la presse française, italienne, allemande, l’Europe est dans une situation difficile
01:50 le devoir de réserve au sein du FMI
02:22 je suis un homme plus libre que je ne l’ai jamais été. J’ai la possibilité de dire à tous les chefs d’État de la planète, ce qui va et ce qui ne va pas.
02:40 on a pas dominé la crise sociale, et particulièrement en Europe
04:52 le G20 et la Chine, on a évité l’effondrement mais on a pas évité les souffrances, chacun revient à ses petits problèmes nationaux
05:30 le risque de déclassement de l’Europe, croissance faible, dette forte, prix des matières premières
06:02 souffrance en France, en Europe, les classes moyennes, Jacques Julliard dans Marianne parle du chiffre effrayant du quart des salariés qui gagnent moins de 750 euros par mois
06:39 rigueur ? il faut des finances publiques qui tiennent la route… relancer la croissance, celle de l’Allemagne est plus forte que la française
07:00 d’autres politiques économiques doivent pouvoir être engagées, plus actives
07:37 il n’y a pas d’orthodoxie libérale là dedans, lorsque le FMI a été le premier à dire qu’il fallait faire du stimulus budgétaire, faire de la dépense, parce que sinon l’économie mondiale, on nous a dit “mais on ne reconnait plus ‘notre’ FMI » le fait est qu’il a changé.
07:52 on n’échappe pas à mener des politiques raisonnables, on peut pas se permettre d’avoir des choses qui dérapent… il faut aider les gens sur-endettés à se remettre de façon juste.
8:18 “Vous aimez Keynes, la relance, Jacques Delors avait proposé une politique de grands travaux » : c’est une grande idée, j’ai toujours été un fervent défenseur de la construction européenne, la France toute seule, l’Allemagne toute seule, l’Italie toute seule c’est trop petit face aux géants que sont l’Inde, le Brésil, la Chine ou les États Unis
08:47 On a besoin d’une impulsion européenne plus forte
08:58 ce qui compte c’est ce qui se passe pour les gens dans la rue, dans la vie de tous les jours qui cherche un boulot, qui le trouve pas, qui a du mal à payer ses notes d’électricité, ou son loyer, on peut pas rester aux considérations générales sur la croissance, les grands chiffres macro-économiques, la réalité de la vie, c’est ce qui fait que l’Europe s’en sortira ou pas.

(…)

09:13
Question
On se souvient de Jacques Delors, lui il y quelques années, il s’interrogeait. Il était l’homme le plus populaire à l’époque, il envisageait peut être d’être candidat, puis dans cette interview, faite par une intervieweuse de qualité, Anne Sinclair, il avait répondu finalement “je n’y vais pas”. Qu’est ce que vous évoque cette histoire là, de Jacques Delors
Réponse
J’avais regretté qu’il n’y aille pas.
[long silence]
Question
ça ne vous suscite pas plus de com…
Réponse
C’est de l’histoire.
[hésitation du journaliste… silence]

(…)

09:49 Le monde arabe.
10:16 autocritique, nous avons été trop concentrés, moi-même, sur la macro économie, pas assez sur les inégalités et le chômage, pour ces pays qui reviennent à la démocratie.
10:45 il n’y a pas de bienveillance envers la Tunisie… le jugement qu’on portait il y a deux ans ne portait pas assez sur les inégalités
11:14 il y a 3 mois en novembre au Maroc, on disait que la bombe à retardement dans le Maghreb est la démographie et le chômage des jeunes, c’est exactement ce qui s’est passé et en Tunisie et en Égypte.
11:34 j’ai une mission à remplir, je la remplis… je n’entre pas dans le débat politique français… j’ai toujours dans ma vie essayé de faire en sorte que ce que ma responsabilité et ce que mon devoir me dictait là où je pouvait être le plus utile, je fasse ce qui était le plus utile, eh bien je continue, et aujourd’hui, clairement, c’est au FMI que je travaille

(…)

12:18 question « Votre épouse a eu une idée, c’est qu’elle ne souhaite pas elle que vous fassiez un second mandat au FMI, est-ce que vous êtes un homme qui écoutez parfois votre épouse”
Réponse “Toujours, d’abord on en discute, c’est bien normal, ce qu’elle dit a beaucoup d’importance pour moi, quand elle a quitté 7 sur 7, on a a discuté, c’est elle qui l’a choisit,… quoique je fasse à l’avenir évidemment on en parlera ensemble et son avis comptera”
12:48 mon travail aujourd’hui c’est de faire en sorte que Pays par Pays, on essaye d’arranger les choses, que pays par pays, on essaye de convaincre les gouvernements, et c’est jamais la même chose qu’il faut faire, parce que chaque pays est différent, pour que la situation aille mieux, que les plus vulnérables soient protégés… ça occupe mon temps, c’est ce qui aujourd’hui me semble être ma mission et je la remplis.
13:20 je comprend que vous vouliez m’entrainer sur ce débat, je suis le directeur du FMI aujourd’hui, et je ne suis que ça.

(…)

13:28 sur les attaques… « dans le métier que je fais, je suis capable de supporter des critiques plus dures que celles là »
“mais je vais vous dire autre chose quand même, ce qui m’indigne… c’est qu’il y a mieux à faire pour les responsables européens, en général, français en particuliers, que de la polémique. Les élus ils sont là parce que des gens leur ont demandé de résoudre les problèmes des gens et leur temps, ils doivent le consacrer à résoudre les problèmes des gens, pas à se préoccuper de leur prochaine élection. c’est vrai ici, c’est vrai ailleurs… si les gouvernements ils se préoccupaient de ce pour quoi ils ont été élus plutôt que de savoir comment ils vont gagner les prochaines élections, les choses iraient mieux »

(…)

14:50 Aujourd’hui au FMI, je m’occupe concrètement des problèmes des gens, on a sauvé des pays de l’effondrement, l’Islande qui est le premier pays dans la difficulté et qui aujourd’hui est sauvé… dans la difficulté, dans la douleur, pour les citoyens… c’est mon travail de tous les jours de faire ce qui est utile pour les gens…
15:36 Ce qu’évoque le mot socialiste . “l’espoir, l’avenir, l’innovation”

Espoir, avenir, innovation, voici une conclusion plaisante en attendant la suite.

PS : que vous soyez militants, sympathisants, ou citoyens simplement curieux, vous pouvez rejoindre notre groupe Facebook du « cercle FB des ami(e)s de DSK« .

Dégagez !


Dominique Strauss-KahnLa sortie récente de Christian Jacob, très honorable patron de l’ump aimablement surnommé « Rantanplan » par François Fillon, si elle fleure bon, non pas le terroir mais bien la brune odeur moisie d’une vieille droite pétainiste, avait il me semble au moins deux objectifs :

1) discréditer autant que faire se peut Dominique Strauss-Kahn tant qu’il n’a statutairement pas le droit de répondre à ce genre de viles attaques
2) détourner nos regards du spectacle gouvernemental actuel.

Discréditons, discréditons, il en restera bien quelque chose !

Même si nous n’accordons pas aux sondages plus d’intérêt qu’une photographie du moment, il faut bien constater que la série de photographies effectuée depuis des mois a au moins montré que les outsiders partis très (trop) tôt dans la bataille n’ont tiré aucun avantage de l’espace qui leur était laissé. Montebourg et Royal ne percent pas, Valls a déjà exprimé son envie de voir DSK représenter le PS, Aubry ne sort pas de son rôle de machiniste de Solférino. Seul Hollande a un peu progressé grâce à un marathon interne au PS, sans doute d’ailleurs trop interne et trop PS version 2002/2007. Aujourd’hui, même Eva Joly envisage un soutien au second tour.
Devant une candidature qui fait d’autant plus peur à l’UMP qu’elle est chaque jour plus probable, la droite a prématurément fait tonner le canon dans la version gros sabots crotteux.

Que reproche-t-on à DSK ? En clair de ne pas passer le plus clair de son temps en France depuis qu’il est patron du FMI. Voilà qui n’est pas faux, mais a contrario, si on devait demander aux Français quelle personnalité représente actuellement le mieux la France à l’étranger, qui d’après-vous viendrait en tête ? Nicolas Sarkozy qui à trop vouloir faire dans le pathos a saboté les chances de libération de Florence Cassez ou comme au G20 de Séoul snobe tout le monde en arrivant en retard ?
Alors oui, le monde rend hommage à Dominique Strauss-Kahn et oui son action au FMI surprend positivement. Mais s’il est aujourd’hui au FMI, c’est aussi parce que la gauche n’a pas su le choisir en 2006, nous précipitant dans les abimes funestes du gouvernement Sarkofillon.
Dominique Strauss-Kahn est-il pour autant un Français sans racine, ce supposé agent de l’étranger qui est le filigrane de l’expression « candidat des terroirs » doublé d’un arrière plan antisémite largement utilisé ces derniers mois par les adversaires de DSK, qu’ils soient d’ailleurs de droite ou de gauche ? Il se trouve que les racines françaises de DSK sont bien réelles, profondes, mais qu’elles sont aussi les racines de cette France que l’on veut oublier, celle dont on ne parle qu’a demi-mots une fois par an, celle de la décolonisation. Alors oui monsieur Jacob, Dominique Strauss-Kahn n’a pas les pieds dans la glaise de la Marne ou de la Creuse, mais les pieds de son enfance sont recouverts de la poussière d’Afrique du Nord, comme celle de millions de Français dont nous faisons mine d’oublier l’histoire, histoire qui revient aujourd’hui avec un écho de liberté comme en Tunisie. Ce terroir vaut-il moins que celui de votre village monsieur Jacob ?

Enfin, pour ce qui est de l’action de Dominique en France, on se souviendra qu’il a été l’élu de la commune la plus pauvre de France (Sarcelles) et que de 1997 à 1999 il a, plus que tout autre ministre de l’industrie et des finances, réussi à redonner de l’espoir et du dynamisme à notre pays. Qui peut aligner un tel bilan ?

Dégagez !

Venons-en maintenant à ce que nous ne sommes plus censés regarder. Les maux de notre République ont un nom et des visages depuis que Nicolas Sarkozy occupe l’Élysée.

  • André Santini, mis en examen en 2008 alors qu’il était au gouvernement.
  • Christian blanc finalement démissionné pour péché de « gourmandise » (12000 euro de cigares aux frais de la République)
  • Alain Joyandet démissionné pour avoir pris quelques largesses dans l’utilisation d’avions et pour un permis de construire qui lui aussi avait une drôle d’odeur de terroir.
  • Brice Hortefeux, ministre de l’intérieur multi-récidiviste (une étrange forme d’exemplarité républicaine !)
  • Eric Woerth qui parti d’un problème de conflit d’intérêts est maintenant pris dans des procédures judiciaires multiples.

Et depuis ces dernières semaines, de nouvelles affaires de mélange des genres :

  • Michèle Alliot Marie qui salit l’honneur de la France en proposant notre « savoir-faire en matière de maintien de l’ordre », avec ses mensonges et ses affaires familiales en Tunisie, sans oublier bien sûr Patrick Ollier.
  • Les vacances de Fillon au frais de l’Égypte.
  • Quant à Nicolas Sarkozy, incarnation de l’échec fait homme, il me faudrait un livre complet pour lister la liste de ses échecs et égarements qui ont terni voire sali l’image de la France aux yeux du monde.

Alors, je vous laisse juge du niveau de l’attaque actuelle de l’UMP à l’encontre d’un homme qui n’a pas le droit de se défendre.

Mais que la droite sache que les socialistes en général et les sociaux-démocrates en particulier ne laisseront pas ce genre de vilénies sans réponse. La campagne des présidentielles ne démarrera qu’à la fin de l’été parce que cela n’a aucun sens de mener une campagne un an et demi avant une élection. Ceci dit, si la droite y tient, nous pouvons y aller plus tôt avec un programme qui tiendra en un seul mot « Dégagez !« .

PS : que vous soyez militants, sympathisants, ou citoyens simplement curieux, vous pouvez rejoindre notre groupe Facebook du « cercle FB des ami(e)s de DSK« .

Le vent du renouveau de mare nostrum


Peut-être est-ce que je me trompe, mais il me semble que nous n’avons pas assez pris de hauteur pour comprendre la force de ce qui est en train de se passer chez nos voisins méditerranéens. Pas assez de hauteur, mais également pas une vision temporelle assez large ce qui est une détestable dérive de notre mode de vie où la consommation est immédiate, où l’on oublie presque immédiatement ce qui vient d’être fait.

Essayons-nous donc à une autre grille de lecture. Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, les pays européens (ce qui incluait leurs colonies) s’étaient engagés dans un double mouvement d’intégration continentale et de désintégration extra-continentale, dont la désintégration en Afrique du Nord. Il est d’ailleurs intéressant de noter que le Royaume Uni qui a sans doute été le plus activement réfractaire à une intégration continentale forte est aussi celui qui a essayé le plus de garder au moins les apparences d’une unité de sa domination coloniale historique avec le Common Wealth (né en 1926).

L’Europe politique a cependant échoué, non pas que rien n’ai été créé, mais ce qui a été créé n’arrive pas à dépasser une technostructure, une philosophie de développement économique décidée de façon non démocratique, des institutions démocratiques déconnectés de l’intérêt des citoyens (d’ailleurs il n’y a pas dans la réalité de citoyenneté européenne, au mieux une vague aspiration à cela) et pas de vrai système de séparation de pouvoir législatif, exécutif, judiciaire couplé à un système d’investigation et d’information indépendant, puissant et unifié au sein de l’Union. Qui plus est, cette Europe, par le jeu du développement accéléré de l’Asie, de l’Amérique du Sud et sans doute bientôt de l’Afrique, est en train de perdre sa place historique de référence culturelle, de force économique et militaire majeure, ce qui est fort déstabilisant. Déclin inéluctable diront certains, fatalisme devant les marchés censés avoir toujours raison, mystique de quelques mystérieux cycle naturels, etc… Et bien non, et ce qui se passe en Méditerranée me semble en être un excellent exemple !

Tout d’abord, il me semble que les choses n’ont pas commencée à Carthage (Tunisie), mais à Athènes (Grèce). Dans la logique de la « décadence naturelle des peuples », la Grèce aurait dû faire faillite, sortir de l’Europe, accepter sa période de ruine. La tentation a d’ailleurs il me semble été assez forte à un certain moment, et cela aurait été économiquement « justifié ». Mais cela ne s’est pas passé ainsi parce que quelques hommes, européens convaincus malgré tout, se sont mobilisés. Fondamentalement, je pense qu’ils l’ont fait pour des raisons qui vont bien au-delà des considérations de dettes souveraines et de sauvetage de l’Euro.

Le vent du boulet passé, les choses ont continué cahin caha jusqu’à ce qu’un vendeur de fruits et légumes se donne la mort en Tunisie. Et le régime est tombé à une vitesse et avec une « facilité » qui reste étonnante. Il y avait des raisons politiques et économiques certes, il y a la révolution de la communication universelle et immédiate certes, mais une révolution est d’abord le fait d’éléments qui vont bien au-delà d’un problème économique ou politique immédiat : un mobile et un moyen ne suffisent pas au « crime ». Athènes a tremblé, la secousse s’est amplifiée à Carthage, l’onde de choc est parvenue à Alexandrie. Il me semble qu’il y a derrière cela les prémisses de quelque chose de profond, propre à l’histoire même de ce bassin d’histoire, de culture, qui dépasse le fatalisme des marchés ou des religions (« si dieu le veut« ), quelque chose qui doit être compris par l’ensemble des dirigeants de ce bassin, de chaque colonne d’Hercules en faisant le tour par Troie.

En reprenant l’idée du projet euro-méditerranéen exprimée entre autre dans « La Flamme & la Cendre« , la France aurait pu être la cheville ouvrière du renouveau de la Méditerranée. Hélas il ne suffit pas de savoir lire le titre d’un livre pour être un érudit et nous apparaissons dans ce mouvement naissant, au mieux comme un organisateur d’inutiles réunions internationales, au pire comme l’agent supplétif maladroit des forces de l’ordre locales. Par ailleurs je défends depuis assez longtemps déjà l’idée que pour ne pas créer une séparation nord-sud du projet Européen, il faut que cette Europe ait chaque pied dans un de ses deux bassins historique, créer une Europe de la Hanse et de la Méditerranée. Si j’ai raison, le mouvement actuel va donc se propager au sud certes, mais aussi remonter vers des pays comme la Roumanie, la Bulgarie, les Balkans, et il n’est pas exclus qu’il remonte par Massilia.

Il est temps de replacer la politique dans une perspective politique historique, il est temps d’arrêter de se laisser leurrer par la consommation immédiate de l’instant, il est temps que les aristocrates républicains français dont  la conscience démocratique est encore vivante redescendent à la rencontre de tous les vendeurs de fruits et légumes pour ensemble refonder l’avenir.