Stephane Hessel, symbole de sagesse et d’intégrité morale

Présentation de la Motion 4 du congrès de Toulouse du Parti Socialiste, par Stéphane Hessel (2400 signataires à ce jour, rejoignez-nous !).

Question d’urbanisme (seconde partie)

L’équilibre entre terres agricoles, urbaines et industrielles doit être clairement un choix politique partagé.

Mais ce choix, ne peut pas se limiter à la recherche d’un équilibre entre ceux qui ont besoin du foncier. Notre époque est celle de défis extraordinairement difficiles ayant peu de précédents dans l’histoire. La bascule climatique et la rupture énergétique n’étant pas les moindre. Et bien évidemment, la façon dont nous concevons notre habitat et nos villes et villages sont un vrai pas vers des solutions.

Aujourd’hui, les normes de construction vont dans le sens de la baisse drastique des besoins énergétiques de la maison. C’est bien mais certains éléments comme la micro-production d’énergie n’ont rationnellement pas de sens à l’échelle d’une maison. Nous devons repenser nos villes et villages de façon à tendre vers l’auto-suffisance en matière d’énergie (hors besoins industriels locaux). Si une éolienne dans son jardin pose plus de problèmes qu’elle n’apporte de solution, il en est autrement dans les zones industrielles. Si un particulier paiera son équipement au prix fort, il en sera autrement si une communauté de communes se regroupe pour mettre en place un plan intercommunal d’urbanisme HQE.

Ce qui est fait pour les transports (autre source de gaspillage engendré par l’urbanisme actuel) peut aussi être fait pour l’auto-suffisance énergétique quotidienne. Nous aurions alors une production locale pour les besoins des particuliers et un recours à la production nationale pour les besoins industriels. La production énergétique locale a également une autre vertu car elle permettrait de prendre en charge la précarité énergétique des foyers les plus pauvres. Dans l’idéal, tout comme pour l’habitat, la République devrait assurer à chacun un niveau minimal d’énergie gratuite, car on ne peut espérer être un citoyen prenant sa pleine part dans la société si l’on est à la rue ou si l’on n’a pas le minimum vital énergétique. Le coût individuel de quelques kilowatts étant par ailleurs dérisoires et pouvant être assumé sans douleur par tous ceux qui consommeront plus que le minimum vital (modèle dit freemium appliqué au marché de l’énergie et aux services publics).

Enfin, dernier éléments, il faut absolument associer les citoyens à une telle évolution, et travailler en profondeur pour changer l’imaginaire collectif qui nous pousse à choisir un modèle d’urbanisme que l’on sait objectivement mauvais. Après tout, si l’image de l’habitat personnel idéal est le pavillon, l’image de la ville idéale est très différentes. Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de gens à rêver de la banlieue « desperate housewife », cet alignement sans âme de villas parfaites. Joli paradoxe, on citera plutôt le petit village de Provence ou on vantera les charmes de Locronan en Bretagne. Nous avons là la source d’une solution possible. En nous appuyant sur les moyens modernes de communication et d’élaboration collective de projet, mettons en place des plateformes numériques avec des appels à projet sur le quartier rêvé à bâtir sur la colline d’en face.

Co-construisons à partir de tels projets le plan d’urbanisme qui demain répondra aux aspirations individuelles comme aux contraintes de nos pays.

Questions d’urbanisme (1ère partie)

Nos vies ont généralement deux ancrages : un ancrage humain composé des quelques personnes qui partagent notre quotidien et un « matériel » prenant la forme d’un abri tout à la fois refuge et point de départ de notre vie sociale et professionnelle. Une société ne peut pas espérer fonctionner harmonieusement si les hommes qui y vivent sont dans l’impossibilité de s’appuyer sur ces deux piliers. Or, si notre environnement humain ne doit dépendre que de la sphère privée et personnelle, il en est tout autrement de l’habitat.

La question de l’habitat n’a jamais été une question facile dans l’histoire. Habiter « chez soi » est un impératif culturel implanté dans nos esprits depuis notre plus jeune âge. Le bonheur parfait ne prend-il pas pour la plupart d’entre nous la forme d’une maison, d’un jardin avec des enfants qui rient ? Pouvoir y mettre en plus une piscine n’est-il pas l’expression même de la réussite ? Tout nous pousse à aspirer à devenir un jour propriétaire d’un ravissant pavillon. Cet élan se heurte pourtant à d’autres réalités.

Le coût tout d’abord : le foncier et la construction rendent l’image parfaite très hypothétique. Plus grave encore, même la location d’un logement a minima décent (salubre, propre et chauffé) n’est pas garanti. Ceci est profondément scandaleux dans un pays comme la France qui, même au pire des difficultés actuelles, pourrait, s’il le décidait, donner à chacun et chacune l’espace privé minimal de vie que la République lui doit. Toute politique d’urbanisme doit tendre vers cet objectif : rendre accessible, quelles que soient les difficultés personnelles, un espace de vie décent. Chacun pourra fixer le curseur de la décence où il le veut, mais l’action politique ne peut pas traiter le problème du logement comme un problème secondaire. Une personne qui ne loge pas dans un logement décent a peu de chance d’accéder pleinement à la citoyenneté.


D’autres éléments structurels s’opposent au besoin fondamental du logement. La croissance des populations et les migrations villes / banlieues / campagnes créent des besoins rapides de nouveaux terrains, besoins qui peuvent rencontrer d’autres forces comme des besoins fonciers industriels mais plus surement des besoins fonciers agricoles. L’idéal du pavillon personnel mite l’espace et consomme irrationnellement un espace souvent agricole. Les valeurs des terres agricoles, pavillonnaires ou industrielles étant tout à fait disproportionnées, aucun équilibre « de marché » ne peut fonctionner. Seuls des plans d’urbanisme réfléchis et établis à l’échelle d’un bassin géographique peuvent mener à une solution acceptable. Malgré toute leur bonne volonté, aucun maire ne pourra maintenir localement une politique équilibrée face à des forces structurelles puissantes.

L’équilibre entre terres agricoles, urbaines et industrielles doit être clairement un choix politique partagé.

Les journées du patrimoine en Iroise

Petite pause touristico-culturelle pour le blog. Je suis allé en famille visiter le blockhaus de Kéromnès sur la pointe de Saint Mathieu ce week-end, et j’en ai ramené quelques photos.

Visite très intéressante de ce lieu qui a ouvert ses portes (blindées) au public après son rachat par la commune de Plougonvelin. Joli terrain de jeu aussi pour l’association Brest 44 qui a assuré l’animation.



Agrandir le plan
Étrange collision aussi avec l’actualité du jour qui était l’annonce de la mort de Pierre Mondy. En visitant le blockhaus je n’ai pu m’empêcher d’avoir en tête l’explication de la stratégie de « la t’naille » de la 7ème compagnie.

  • On se bat, on se bat, c’est plutôt qu’on est comme une espèce de poste avancé, quoi. Dans le cas que… comprenez, une supposition, que les Allemands reculent, crac, on est là!
  • Pour les empêcher de reculer…
  • Non, pour euh…, la tenaille quoi.

L’esprit totalitaire bien pensant

En différentes communes de l’Iroise nous avons constaté que sur les panneaux officiels, les affiches de Jean-Luc Bleunven avaient été dégradées comme on le voit sur ces clichés pris ce matin à Plougonvelin.

Geste qui ne serait que pathétique s’il n’était pas aussi une blessure infligée à la démocratie. Le débat dans une élection est souvent rude (il ne l’a d’ailleurs pas été tant que cela en Iroise), mais c’est aux électeurs et à eux seuls que revient le choix,choix effectué selon les règles fixées par la loi électorale.

Refuser la loi, refuser les règles, refuser le choix des électeurs sont trois symptômes forts d’une dérive vers un esprit totalitaire qui pose son propre point de vue comme le seul qui vaille, comme celui qui justifie que tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins.

Je ne sais pas qui sont ceux qui sont derrière ces actions de vandalisme, et d’une certaine façon cela m’indiffère, mais ils ne musèleront pas la démocratie. Les esprits totalitaires, bien pensants ou franchement pervers, n’ont jamais gagné dans l’Histoire, ce n’est pas en Iroise que cela va commencer.

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Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense, soutient Jean-Luc Bleunven

La ligne d’arrivée est en vue et Jean-Luc Bleunven a reçu hier soir et ce matin deux soutiens de poids.

Hier soir à Plouzané, Jean-Jacques Urvoas est venu en personne soutenir la candidature du candidat de la gauche en Iroise et il en a profité pour faire le bilan, le vrai, des deux mandats de Marguerite Lamour. Comme chacun pourra le constater en consultant les sites internet de l’assemblée nationale et de nosdéputes.fr, la réalité est très loin de l’autosatisfaction affichée par la députée sortante. Celle qui veut se présenter comme un rempart par son expérience et son activisme a en fait brillé par la faiblesse de sa production législative. Si la marine brestoise a vu fondre ses effectifs et son poids stratégique, ce n’est pas par hasard mais bien parce que Marguerite Lamour n’a pas défendu les intérêts du pays Brestois pendant plus de dix ans.

Or qui vient aujourd’hui soutenir Jean-Luc Bleuven ? Jean-Yves Le Drian en personne. Le ministre des armées a apporté lui-aussi son soutien à notre candidat. Du sympathisant au ministre, toute la gauche en Iroise va aller chercher la victoire dimanche prochain en votant pour Jean-Luc Bleunven.


Jean-Luc Bleunven – Le soutien du jour… par jeanlucbleunven2012

Elections législatives : analyse du local au général

Même si elle n’a pas déclenché une marée de bulletins de vote, cette élection législative me semble particulièrement instructive, et il se trouve que la troisième circonscription du Finistère est tout à fait emblématique.

C’est d’abord une circonscription qui se confirme comme gagnable par la gauche. Les militants d’Iroise en étaient convaincus depuis plus d’un an, l’appareil socialiste et les observateurs moins. Cette fois, les résultats sont là : rien n’est gagné mais il n’y a pas besoin de la méthode Coué ou d’une double dose de chouchen pour dire que c’est gagnable. Cependant, comme au national, rien n’est fait d’avance et même si les citoyens ont confirmé leur intérêt pour notre programme et nos idées, ils ne sont pas prêts à signer un chèque en blanc.

La victoire devra se mériter en Iroise comme à l’assemblée, et de façon assez cocasse, cette élection dans une circonscription qui n’intéressait pas grand monde hors du pays de Brest, fera partie de celles qui feront ou pas une majorité absolue à l’assemblée. Les projections montrent que le PS est en mesure d’obtenir cette majorité absolue (en incluant le PRG), mais cela se jouera à un ou deux sièges. Si le destin électoral se montre taquin, ce siège pourrait parfaitement être celui d’Iroise. Voilà qui est source de réflexion pour tous ceux qui n’ont pas assez entendu nos appels à une candidature socialiste ! J’espère que Jean-Luc Bleunven pourra rectifier le tir au nom du poing à la rose.

La situation en Iroise n’est cependant pas singulière et l’on constate que dans la plupart des circonscriptions où la stratégie nationale a été contestée, soit sur l’accord sur les désaccords, soit sur les parachutages, ce sont les contestataires locaux qui ont eu l’appui des électeurs, le cas le plus symbolique étant La Rochelle. Je milite au sein du PS pour une refondation. Jusqu’ici nous avons eu une vraie évolution avec les primaires mais cette opposition entre militantisme local et stratégie nationale me semble être un vrai révélateur d’une évolution globale de la façon d’être un citoyen. Le monde a changé, les moyens de communication, les moyens de faire de la politique, ont profondément évolué. Sans en arriver au paroxysme des révolutions méditerranéennes où le pouvoir a été déchu sans avoir rien vu venir, toutes les organisations politiques classiques doivent faire face à une nouvelle organisation politique qui conteste la hiérarchie séculaire (NB : c’est aussi vrai en entreprise).

Le parti socialiste doit s’engager dans le XXIème politique, il peut le faire sans douleur grâce au soutien actuel des Français, mais il faut commencer le travail dès le prochain congrès, en prenant comme base de travail ce qui se passe actuellement pour les législatives, en particulier en Iroise (et quel que soit le résultat de dimanche prochain).

En attendant, il reste quelques jours pour finir le travail partout en France. La gauche est forte, souvent majoritaire, la droite est discréditée par 10 ans d’UMP et 5 de Sarkozysme, unissons-nous pour finir le job. Ce fut notre leitmotiv depuis le début de cette campagne : François Hollande et le gouvernement Ayrault doivent pouvoir compter sur une majorité cohérente qui appuie chaque loi et réforme. Pour cela, c’est dimanche que tout se joue.

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Les résultats en Iroise :

3ème circonscription                        RESULTATS OFFICIELS

 

Résultats* 1er tour

Nombre % Inscrits % Votants
Inscrits 86 268
Abstentions 33 665 39,02
Votants 52 603 60,98
Blancs ou nuls 623 0,72 1,18
Exprimés 51 980 60,25 98,82

 

Liste des candidats Voix % Inscrits % Exprimés Elu(e)
M. Joël MENARD (FN) 3 913 4,53 7,53
Mme Marguerite LAMOUR (UMP) 20 177 23,38 38,82
Mme Magali DEVAL (VEC) 10 799 12,51 20,78
M. Bertrand SEYS (FG) 2 602 3,01 5,01
M. Patrick PELISSARD (CEN) 1 170 1,35 2,25
M. Chris PERROT (EXG) 488 0,56 0,94
M. Fabrice MERLIN (EXG) 251 0,29 0,48
Mme Christiane MIGOT (RDG) 1 676 1,94 3,22
M. Jean-Luc BLEUNVEN (DVG) 10 904(+150 après rectification) 12,63 20,98

Elections législatives sur Brest rural : un deuxième tour Bleunven – Lamour

La bataille fut longtemps indécise, mais Jean-Luc Bleunven a gagné son ticket pour le second tour.

Ce résultat confirme une fois encore, que le combat mené par les militants et élus PS de l’Iroise était totalement fondé et que la réalité du pays d’Iroise s’impose contre la logique d’un accord national qui a été largement désavoué dans cette élection. Ce désaveu n’est pas lié à la personnalité des candidats qui comme Magali Deval ont mené une campagne tout à fait respectable : cette dernière a par ailleurs apporté immédiatement son soutien à Jean-Luc Bleunven pour le second tour.

La semaine s’annonce intense et à la lecture des résultats de ce dimanche, la sortante UMP Marguerite Lamour pourrait bien se retrouver sortie dimanche prochain.

Les résultats locaux complets sur Le Télégramme.

Les résultats nationaux sur le nouvel obs.

Législatives de Brest rural : fin de premier tour en fanfare pour Jean-Luc Bleunven

L’échéance du premier tour de la campagne législative est maintenant tout proche, et le moins que l’on puisse dire c’est que le soutien que nous avons ressenti sur les marchés s’est mué en enthousiasme hier soir à Saint-Renan : encore un peu et il aurait fallu pousser les murs comme vous pouvez en juger sur les photos de la réunion.

 

Autre motif de satisfaction, même si la campagne a été un peu compliquée à mener à gauche à cause du contexte de l’accord sur les désaccords et le nombre des candidats, cela n’a pas dérapé et l’esprit de responsabilité a prévalu aussi bien chez Magali Deval que pour Jean-Luc Bleunven, ce qui nous permet d’aborder le second tour avec sérénité quel que soit le résultat du premier.

NB : pour des raisons de respect de la loi électorale, je ferme la possibilité de poster des commentaires sans contrôle jusqu’à lundi.

Bon vote !