Pourquoi les ordinateurs de Bercy donnent probablement une mauvaise estimation de la richesse

smithwon011frontispiece J’ai dernièrement publié un article sur Le Cercle des Échos traitant d’un aspect très particulier de l’économie numérique, à savoir un probable début de décorrélation entre la valeur monétaire des services numériques et leur valeur intrinsèque, à savoir la richesse qu’ils apportent à ceux qui l’utilisent.

Nous, comme les entreprises, utilisons tous les jours de tels services, et de façon de plus en plus  importante : du simple service de mail qui nous permet de communiquer chaque jour sans payer quoi que ce soit pour nos envois (même pas l’équivalent d’un timbre), aux bases de données planétaires qui nous apportent un niveau de connaissance incroyable sans avoir à débourser ne serait-ce que l’équivalent d’un abonnement à la bibliothèque municipale, jusqu’à des services comme la publicité numérique par exemple qui nous permettent de récupérer de l’argent sonnant et trébuchant. Et il ne s’agit là que de services peu évolués.

La baisse drastique des coûts et la (vraie) gratuité sont deux des caractéristiques remarquables de l’économie numérique. On constate donc d’un côté une augmentation forte et continue de services numériques qui d’une façon ou d’une autre nous apportent de vrais éléments de richesse, et de l’autre une absence de valeur monétaire. Dans le milieu professionnel ceci est encore accentué par le fait que ces services numériques remplacent la vieille et coûteuse informatique.

euroOr si l’on a d’un côté une augmentation de la richesse et de l’autre aucune valorisation financière, il n’y a qu’un pas pour arriver à la conclusion que les calculs de PIB (entre autres) ne reflètent plus la réalité.

La question est ensuite de savoir si cette richesse monétairement invisible est marginale ou pas. L’économie des services numérique en ligne en France pèse environ 1 milliard d’euros et les mécanismes de cette économie utilisent presque systématiquement une entrée de gamme gratuite. On peut en conclure que non, la richesse invisible n’est pas marginale, et qu’en plus elle croît très rapidement.

Une autre question est de savoir si cette richesse invisible est de l’ordre du nécessaire ou du superflu, c’est à dire si cela nous aide à satisfaire tout ou partie de nos besoins « fondamentaux » ou si c’est une richesse dont nous pourrions facilement nous passer même si elle satisfait nos égos ou nos caprices. Il me semble que c’est les deux à la fois. Si on pourrait aisément remplacer tous les services du type loisir par exemple, les services apportés par les services de partage, ceux qui évitent des dépenses de transport ou qui nous apportent une information utile, sont eux de l’ordre du nécessaire. Pour ne prendre qu’un exemple, ne pas être obligé d’avoir sa propre voiture car on peut aisément s’en sortir avec les services de co-voiturage représente clairement une richesse invisible de plusieurs milliers d’euros par an.

220px-René_ThomSans doute comprenez-nous mieux maintenant ma question sur la probable mauvaise estimation de la richesse française. Combien de points de croissance représente cette richesse invisible ? N’est-t-on pas entré dans une période d’inflexion où pour reprendre la théorie des catastrophe de René Thom, les modèles d’évaluation de la richesse d’avant sont incapables d’estimer la richesse réelle du monde d’après puisque les modèles ont changé ?

En tout état de cause, la création d’une richesse invisible du point de vue monétaire est un constat. Cette richesse croît et n’entre pas dans les statistiques. Ce qui a une première conséquence heureuse : notre situation économique est probablement meilleure que ce qu’indiquent les statistiques ! Mais cela doit aussi inciter nos élus a accélérer l’incorporation des mécanismes de l’économie numérique dans leur façon de comprendre les problèmes. Il faut que l’action publique promeuve l’alphabétisation numérique pour que tous les citoyens accèdent à cette richesse invisible. Au-delà, il faut commencer à penser les services publiques de façon à incorporer les mécanismes de gratuité du numérique en lieu et place des coûts de l’ancienne économie. Dans le monde de la connaissance et de la connectivité qui se construit actuellement, un service public est probablement une richesse, plus un coût.

Le développement économique en Iroise

J’entame ici le premier post d’une série de réflexions consacrées à l’économie en Iroise.

La pointe nord du Finistère est une zone économique tout à la fois caractérisée par un secteur primaire très présent, un pôle d’excellence technologique et scientifique avec des écoles et organismes de recherches visibles sur le territoire du Technopôle Brest Iroise, un tissu dynamique de TPE, PME, artisans et commerçants, sans oublier une attractivité touristique et résidentielle qui ne demande qu’à se développer.

L’Iroise est cependant desservie par son caractère péninsulaire à pointe de la Bretagne, ce qui a des conséquences tout à la fois économiques et démographiques : les habitants et les entreprises y naissent, y passent leur jeunesse, mais les grandes ambitions touchent rapidement les limites du territoire ce qui provoque trop souvent un départ des forces économiques vers des régions où la progression est plus facile. Peu de ces acteurs « oublient » leur terre d’origine, beaucoup auront à cœur d’y revenir ou d’y maintenir de l’emploi, mais il n’en demeure pas moins que le potentiel de richesse est souvent réalisé « ailleurs ». Ceci n’est d’ailleurs pas propre à l’Iroise, c’est vrai d’une grande partie de la Bretagne, mais le phénomène est clairement moins marqué au fur et à mesure où l’on se rapproche du centre de la France.

Les pouvoirs publics locaux et les entrepreneurs ont développé un certain nombre de stratégies pour amoindrir ce handicap en misant sur le militantisme économique local, en développant une expertise forte en matière de logistique, en développant des infrastructures de communication de qualité, etc… Tous ces efforts sont remarquables, ils sont très certainement un des éléments qui contribuent à avoir un tissu dense de TPE et PME, ils ont évité la désertification économique et démographique, mais ils ne sont pas arrivés à exploiter jusqu’au bout les atouts locaux.

Or, parmi les quatre défis qui se posent à nous (climat, énergie, démographie, numérique), il se trouve que trois d’entre eux au moins sont à même de bouleverser la donne économique :

  • le climat nous oblige à repenser la chaîne logistique de nos productions, de prendre en compte l’impact carbone de notre économie,

  • l’énergie qui pose problème à la fois parce qu’une trop grande proportion de ce que nous utilisons aggrave le bilan carbone, parce que le marché du pétrole (côté demande) risque fort de devenir de plus en plus imprédictible et soumis à de fortes tensions,

  • enfin le numérique qui change certaines règles économiques « classiques » en modifiant la géographie de chalandise et de production (territoire physique), en introduisant des mécanismes de gratuité des services, en modifiant les modèles économiques et sociaux des entreprises (on ne sait plus clairement définir où commence et où finit l’entreprise, qui est un acteur interne ou externe), en accélérant de façon incroyable les cycles de vie économique, en perturbant notre vision de la rareté et de l’abondance.

En économie, tout défi est à la fois un risque et une opportunité, l’Iroise peut éviter l’écueil des risques et tirer les bénéfices des opportunités. Les prochains articles explorerons quelques pistes pour cela.

Elections législatives : analyse du local au général

Même si elle n’a pas déclenché une marée de bulletins de vote, cette élection législative me semble particulièrement instructive, et il se trouve que la troisième circonscription du Finistère est tout à fait emblématique.

C’est d’abord une circonscription qui se confirme comme gagnable par la gauche. Les militants d’Iroise en étaient convaincus depuis plus d’un an, l’appareil socialiste et les observateurs moins. Cette fois, les résultats sont là : rien n’est gagné mais il n’y a pas besoin de la méthode Coué ou d’une double dose de chouchen pour dire que c’est gagnable. Cependant, comme au national, rien n’est fait d’avance et même si les citoyens ont confirmé leur intérêt pour notre programme et nos idées, ils ne sont pas prêts à signer un chèque en blanc.

La victoire devra se mériter en Iroise comme à l’assemblée, et de façon assez cocasse, cette élection dans une circonscription qui n’intéressait pas grand monde hors du pays de Brest, fera partie de celles qui feront ou pas une majorité absolue à l’assemblée. Les projections montrent que le PS est en mesure d’obtenir cette majorité absolue (en incluant le PRG), mais cela se jouera à un ou deux sièges. Si le destin électoral se montre taquin, ce siège pourrait parfaitement être celui d’Iroise. Voilà qui est source de réflexion pour tous ceux qui n’ont pas assez entendu nos appels à une candidature socialiste ! J’espère que Jean-Luc Bleunven pourra rectifier le tir au nom du poing à la rose.

La situation en Iroise n’est cependant pas singulière et l’on constate que dans la plupart des circonscriptions où la stratégie nationale a été contestée, soit sur l’accord sur les désaccords, soit sur les parachutages, ce sont les contestataires locaux qui ont eu l’appui des électeurs, le cas le plus symbolique étant La Rochelle. Je milite au sein du PS pour une refondation. Jusqu’ici nous avons eu une vraie évolution avec les primaires mais cette opposition entre militantisme local et stratégie nationale me semble être un vrai révélateur d’une évolution globale de la façon d’être un citoyen. Le monde a changé, les moyens de communication, les moyens de faire de la politique, ont profondément évolué. Sans en arriver au paroxysme des révolutions méditerranéennes où le pouvoir a été déchu sans avoir rien vu venir, toutes les organisations politiques classiques doivent faire face à une nouvelle organisation politique qui conteste la hiérarchie séculaire (NB : c’est aussi vrai en entreprise).

Le parti socialiste doit s’engager dans le XXIème politique, il peut le faire sans douleur grâce au soutien actuel des Français, mais il faut commencer le travail dès le prochain congrès, en prenant comme base de travail ce qui se passe actuellement pour les législatives, en particulier en Iroise (et quel que soit le résultat de dimanche prochain).

En attendant, il reste quelques jours pour finir le travail partout en France. La gauche est forte, souvent majoritaire, la droite est discréditée par 10 ans d’UMP et 5 de Sarkozysme, unissons-nous pour finir le job. Ce fut notre leitmotiv depuis le début de cette campagne : François Hollande et le gouvernement Ayrault doivent pouvoir compter sur une majorité cohérente qui appuie chaque loi et réforme. Pour cela, c’est dimanche que tout se joue.

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Les résultats en Iroise :

3ème circonscription                        RESULTATS OFFICIELS

 

Résultats* 1er tour

Nombre % Inscrits % Votants
Inscrits 86 268
Abstentions 33 665 39,02
Votants 52 603 60,98
Blancs ou nuls 623 0,72 1,18
Exprimés 51 980 60,25 98,82

 

Liste des candidats Voix % Inscrits % Exprimés Elu(e)
M. Joël MENARD (FN) 3 913 4,53 7,53
Mme Marguerite LAMOUR (UMP) 20 177 23,38 38,82
Mme Magali DEVAL (VEC) 10 799 12,51 20,78
M. Bertrand SEYS (FG) 2 602 3,01 5,01
M. Patrick PELISSARD (CEN) 1 170 1,35 2,25
M. Chris PERROT (EXG) 488 0,56 0,94
M. Fabrice MERLIN (EXG) 251 0,29 0,48
Mme Christiane MIGOT (RDG) 1 676 1,94 3,22
M. Jean-Luc BLEUNVEN (DVG) 10 904(+150 après rectification) 12,63 20,98

Elections législatives sur Brest rural : un deuxième tour Bleunven – Lamour

La bataille fut longtemps indécise, mais Jean-Luc Bleunven a gagné son ticket pour le second tour.

Ce résultat confirme une fois encore, que le combat mené par les militants et élus PS de l’Iroise était totalement fondé et que la réalité du pays d’Iroise s’impose contre la logique d’un accord national qui a été largement désavoué dans cette élection. Ce désaveu n’est pas lié à la personnalité des candidats qui comme Magali Deval ont mené une campagne tout à fait respectable : cette dernière a par ailleurs apporté immédiatement son soutien à Jean-Luc Bleunven pour le second tour.

La semaine s’annonce intense et à la lecture des résultats de ce dimanche, la sortante UMP Marguerite Lamour pourrait bien se retrouver sortie dimanche prochain.

Les résultats locaux complets sur Le Télégramme.

Les résultats nationaux sur le nouvel obs.

Rendez-vous de campagne législative à Plougonvelin

Si vous habitez à Plougonvelin ou ses environs proches, vous aurez ce week-end deux occasions de rencontrer Jean-Luc Bleuven, notre candidat à la législative :

  • dimanche matin après 10h au marché de Plougonvelin
  • et lundi à l’événement sportif du week-end, le festival d’amor.

Ce sera l’occasion pour nous de répondre à vos questions sur la situation électorale à gauche puisque nous sommes régulièrement interpelés sur les marchés, à juste titre, à propos de l’absence de candidat PS dans notre circonscription.

Rappelons pour mémoire que suite à un accord d’appareil entre EELV et le PS, il nous a été interdit de présenter un candidat PS sur Brest rural. Lors d’un vote très majoritaire, les militants et élus PS de la circonscription ont marqué leur désaccord mais se sont refusés à faire sécession. Aujourd’hui, des sympathisants de gauche mais aussi des militants PS ou EELV d’Iroise apportent un large soutient à Jean-Luc Bleunven, candidat divers gauche et maire de Plabennec ancré dans notre circonscription depuis longtemps, membre de l’U.E.S.R (Union des Élus Socialistes et Républicains) et seul candidat en lice qui soutiendra avec conviction au parlement le gouvernement Ayrault sur toutes ses lois, y compris énergétique, industrielle, agricole, internationale, …

Brest, l’Iroise et la défense nationale

Cette semaine de début d’activité intense de notre nouveau président a été largement consacrée à l’international, avec un volet particulier sur les aspects militaires. Alors que la droite UMP nous annonçait combien il était irréalisable de faire passer l’idée du retrait anticipé de nos forces armées en Afghanistan, François Hollande et son tout nouveau ministre des armées Jean-Yves Le Drian ont manifestement réussi sans trop de soucis à faire passer la position de la France.

Notre circonscription de Brest rural occupe une place particulière dans la campagne législative actuelle car c’est la circonscription de la députée UMP qui a soutenu pendant 10 le gouvernement Sarkozy et qui de plus était rapporteuse du budget des armées. Voilà donc quelqu’un qui est particulièrement comptable du bilan des armées, en particulier sur le bassin brestois. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cela n’est pas brillant si l’on en juge par l’affaiblissement de la place militaire de Brest au profit de Toulon, ou encore l’affaiblissement de l’industrie liée à l’armée. A moins de considérer que la désaffection des cales de Brest est une chance pour la pisciculture des sardines, il faut bien constater l’échec de la politique militaire UMP en général, et l’échec de l’action de Madame Lamour en particulier.

Il nous faut donc maintenant nous préparer à choisir un nouveau député capable de soutenir une politique qui redonne à nos militaires en général et aux marins brestois en particulier la place d’excellence qui est la leur.

À gauche, entre les deux prétendants que sont M. Deval et JL Bleunven, on connaît la position anti-militariste et anti-nucléaire d’EELV qui a même voulu introduire dans « l’accord sur les désaccords » un article qui affaiblissait très officiellement la position internationale de notre pays ! Quant à l’industrie navale et militaire, je ne suis pas sûr que cela apparaisse dans les priorités de développement écologique d’EELV.

La position de JL Bleunven est nettement plus simple et claire : il est en phase avec les choix de François Hollande en matière de défense nationale et défendra sans arrière pensée toute politique économique favorable au pays d’Iroise.

Brève de campagne législative : AG de la 3ème circonscription

Hier soir s’est tenu une assemblée générale de la 3ème circonscription. Il y a eu deux temps très différents pendant cette assemblée générale qui n’avait pas vocation à décider de quoi que ce soit  puisque les décisions collectives ont été déjà prises à l’automne dernier.

Pour mémoire, les militants de la circonscription de Brest rural ont clairement dit à l’époque, à une très large majorité, qu’ils acceptaient de facto « l’accord sur les désaccords », mais qu’ils ne s’engageraient pas collectivement aux côtés de Magali Deval dans la campagne, qu’ils ne présenteraient pas de candidature PS dissidente, et qu’ils ne présenteraient pas de suppléant PS auprès de la candidate EELV, chacun étant libre de s’engager à titre personnel dans la campagne de son choix du moment qu’il le faisait dans des limites compatibles avec nos valeurs, l’accord national, le vote local, et un dernier impératif qui était de faire élire François Hollande et pour les législatives, de contribuer à la création d’une majorité au parlement.

Dans un premier temps, même si les échanges ont été fermes du point de vue des différentes orientations, il s’est dégagé une réelle volonté d’acter des deux campagnes qui s’ouvraient pour Jean-Luc Bleunven et Magali Deval, et de mener ces campagnes dans un esprit de respect mutuel.

Jean-Luc Bleuven a par ailleurs fait passer le message (il n’était pas présent) qu’il se désisterait sans aucune hésitation pour le ou la candidate de gauche qui arriverait en tête du premier tour au cas où cela ne serait pas lui. Je ne connais pas à ce jour la position de M. Deval, de B. Seys ou de la probable candidate radicale de gauche.

Nous aurions pu en rester là si en toute fin d’AG, Pierre Karleskind n’avait pas pris la parole et à contre-courant de la réunion, n’avait pas annoncé qu’il se présentait comme suppléant auprès de M. Deval. Cela m’a laissé le goût d’un étrange décalage d’une position d’appareil contre une réalité de militantisme local. Le choix de P. Karleskind lui appartient, mais son expression n’a pas été très heureuse, j’en veux pour preuve la position d’André Jugan sur le blog de P.K. aujourd’hui :

C’est sans doute parce que tu es jeune que tu méconnais le travail de fond réalisé par les plus anciens, y compris celui qui t’a permis d’être élu régional ! Moi c’est à eux que j’ai pensé dimanche soir! Et je me suis dit que je ne m’étais pas trompé depuis plus d’un an quand je disais que cette circonscription était gagnable par la « GAUCHE » alors que vous l’aviez sacrifiée sans penser aux militants de toujours.
Et j’ai pensé à ma lettre de démission du rôle de délégué restée dans les cartons de la Fédé mais dont je souhaite que tous les adhérents de la 3e soient destinataires. C’est pourquoi je la mets en fin de commentaire afin que celles et ceux qui lisent ton blog en soient informés car j’ai rencontré hier soir des militants qui découvraient le problème jamais abordé ou au mieux éludé en réunion de ta section.
Pierre les électeurs de la 3e savent lire et ne votent pas seulement en lisant les images et donc le logo du PS!
On ne va pas se battre et se déchirer devant les électeurs qui veulent une victoire de la « GAUCHE » dans sa diversité et donc la donc la victoire d’un « DIVERS GAUCHE » membre de l’U.E S.R , ce que ne serait pas la candidate EE.LV.
Et ni les menaces déguisées ni les accusations de responsabilités en cas de dé faîte de la gauche ne nous feront changer de cap.
J’espère que tu as compris que ton intervention comme celles de tes copains n’ont fait qu’accentuer la volonté des adhérents de faire gagner J.L BLEUNVEN. qui a déjà pris l’engagement d’un désistement républicain à l’issue du premier tour. Oui il est de gauche, cette gauche qui existe sur la circonscription en dehors de toutes les étiquettes et de tous les logos!

DEMISSION du DELEGUE de la 3e CIRCONSCRIPTION
Adressée au Premier Fédéral
Et aux membres du secrétariat fédéral et du Conseil Fédéral
.

Chers amis, chers camarades

En cette période troublée, provoquée par un accord imposé par le national, sans concertation ni consultation des adhérents, sans véritable discussion mais entériné par un vote en Conseil Fédéral que je considère manipulé, je veux vous dire le fond de ma pensée.
Ma conception de la politique n’est pas celle de la compromission ni du maquignonnage.
J’ai adhéré à un parti se réclamant de la démocratie et du respect des adhérents mais qui, finalement, n’en tient aucun compte.
Cet « accord des désaccords » était sur les rails depuis plusieurs mois et sans doute était-il déjà pratiquement signé quand nous en avons eu connaissance.
Pierre Karleskind, dès le mois de mai ou juin me disait d’ailleurs: c’est ça ou un chèque donné aux Verts !!!
Il fallait sauver le parti des Verts de la faillite et, pour cela, il fallait leur donner les moyens de survivre à travers des circonscriptions qui leur permettront de recevoir des financements tout au long de la prochaine mandature, qu’ils les emportent ou finissent dans les conditions de la règle de financement des partis politiques dont voici un extrait :

« Les élections législatives servent certes à désigner les députés qui siègeront à l’assemblée nationale mais elles permettent également de financer en partie les partis politiques. A chaque siège de député correspond une somme gagnée par son parti politique (44.000 Euros en 2007). D’autre part si un parti politique présente au moins 50 candidats dans autant de circonscriptions et qu’il réalise au minimum un score de 1% des voix, chaque voix lui rapporte 1,63 euros par an pendant la durée du mandat (5 ans sauf en cas de dissolution de l’assemblée »

Faut-il une Explication plus claire de l’accord des désaccords ?

Vous avez là le fond de cet « accord » mais, en même temps, les raisons intolérables du sacrifice du travail des militants qui avaient le sentiment et la fierté d’avoir fait progresser le P.S sur ce territoire depuis des décennies.

Si encore on était certains de la loyauté des Verts vis-à-vis du Président que j’appelle de mes vœux et pour lequel je ferai campagne : François HOLLANDE.
Mais non !
Vous aurez un candidat EE.LV qui va faire une campagne présidentielle différente et en opposition à celle du P.S.
Puis vous irez soutenir ce même candidat EE.LV lors de la campagne des législatives alors qu’il aura qui aura fait une campagne présidentielle différente ?
Cela dépasse mon entendement et les limites de ce que je peux accepter.
C’est pourquoi, je vous informe de ma décision de démissionner du rôle de Délégué de la Troisième circonscription.
Personne n’est indispensable et je suis sur que vous trouverez quelqu’un sachant rester à sa place et qui travaillera en bon petit soldat : Aux ordres du supposé collectif quand la décision n’a même pas été discutée !
Pour ma part je soutiendrai un(e) candidat(e) divers gauche, adhérent si possible à l’U.E.S.R et faisant campagne pour les mêmes valeurs et sur les mêmes bases que François Hollande.
Tout simplement un candidat fiable et qui partira pour gagner.
Pas un candidat dont le seul objectif est de perdre avec le plus petit écart possible !
Vous avez bien lu, ce sont les paroles prononcées par des « socialistes » prêts à soutenir le candidat vert.
Et si vous estimez que je ne suis plus dans les lignes vous m’exclurez !

Je vous souhaite bon courage !

André JUGAN

J’espère à titre personnel que l’esprit de la première partie de la réunion d’hier soir primera, pas l’écart de la seconde partie.

((( http://wordpress.bloggy-bag.fr/2012/05/11/breve-de-campagne-legislatives-ag-de-la-3eme-circonscription/ )))

Mon engagement pour les législatives en Iroise

Avec la présidentielle, nous avons franchi victorieusement la première étape de la reconstruction de la France après les 10 années de gouvernement UMP. Cette victoire ne sera complète et n’aura de sens que si elle est suivie d’une victoire aux élections législatives permettant de dégager une majorité forte et cohérente. Rappelons d’ailleurs qu’un certain nombre des propositions de notre programme nécessite une majorité des 2/3 du congrès, et pas seulement une majorité simple.

En ce qui concerne la troisième circonscription du Finistère, les résultats obtenus à la présidentielle vont dans le sens de ce que nous annoncions : la circonscription est gagnable par la gauche. Je ne prendrai pour l’illustrer que l’exemple de Plougonvelin : ma commune jusqu’ici était nettement acquise à la droite, pourtant dimanche elle n’a donné qu’une avance de 2 voix à Nicolas Sarkozy. Ces deux voix sont pour moi le symbole du peu d’espace qu’il nous reste à franchir pour gagner.

Notre circonscription de Brest rural a été depuis plusieurs mois l’objet d’âpres échanges autour de l’accord EELV-PS qui nous contraint à une candidature unique EELV à la législative en dépit de l’absence rationnelle de possibilité de victoire. Les raisons des difficultés de l’application locale de cet accord sont multiples :

  • le non-respect des statuts du PS et comme ces derniers le prévoient, la consultation et avis des adhérents. Jamais il n’y a eu de consultation ni d’explication car le jour où cette explication devait être donnée par le premier fédéral à Plouzané la réunion a été annulée pour faire voter le conseil fédéral dans l’urgence.
  • la non-participation d’EELV aux primaires de la gauche qui ont rencontré un fort engouement dans notre circonscription
  • la non-prise en compte dans l’accord EELV-PS du Front de Gauche qui s’est révélé être une force incontournable pour constituer une majorité
  • l’incompatibilité idéologique de certaines prises de position et idées pouvant amener à ne pas voter les lois qui en découlent
  • le malaise exprimé par les militants, aussi bien chez EELV qu’au PS
  • la faiblesse marquée de l’électorat pro-EELV dans la 3ème circonscription du Finistère avec en particulier un fort électorat affichant une position opposée aux propositions EELV.
  • la campagne présidentielle manquée d’Eva Joly
  • et tout dernièrement l’incroyable annulation de l’investiture des candidatures EELV suite à une plainte de militants EELV contre les instances de leur parti.

À l’heure où j’écris ces lignes, je ne suis pas en mesure de savoir si la candidate désignée il y a quelques semaines sera oui ou non la candidate re-désignée à l’issue du nouveau processus d’investiture. Tout ceci n’a pas de sens, nous ne pouvons pas décemment nous présenter devant les électeurs en persévérant dans une direction qui aboutit à une telle impasse qui avait d’ailleurs été identifiée comme telle dès le départ.

J’ai écrit lundi que pour espérer conclure un accord gagnant, il nous fallait du courage et de la clarté. Au regard de ce qui s’est passé jusqu’à ce jour autour de cet accord, rien n’a été clair, et je ne suis pas sûr que le courage consiste à se cacher derrière une décision nationale rejetée aussi bien à EELV qu’au PS.

Je suis un citoyen, un militant PS, mais il se trouve aussi que j’ai une troisième qualité dans cette histoire, à savoir que je suis techniquement toujours le seul et unique candidat PS légitime à l’investiture aux législatives dans la troisième circonscription du Finistère, et qu’aussi étrange que cela paraisse, cette candidature n’a ni été invalidée, ni pu être soumise au vote des militants. Je ne vais naturellement pas compliquer la situation en faisant valoir mon droit à l’investiture, mais il me paraît important de trancher, avec courage et clarté justement.

À cause du retard pris et du blocage entre l’administration du parti et les militants, il paraît impossible de désigner un candidat PS.

À cause de la situation décrite ici, il paraît impossible de continuer dans ce qui est une impasse.

La circonscription est gagnable, mais il faut un candidat de gauche déjà en lice pour gagner, et il n’en reste plus que deux parmi tous ceux qui pourraient effectivement soutenir un accord de gouvernement autour de François Hollande : Jean-Luc Bleunven et Bertrand Seys. Des deux, c’est Jean-Luc Bleunen qui affiche la plus nette proximité idéologique avec le programme du PS et qui est de plus un membre actif de l’U.E.S.R (Union des Élus Socialistes et Républicains – ce qui n’est d’ailleurs pas le cas de Magali Deval).

Ma position, qui n’engage que moi, sera donc rationnelle, claire et aussi courageuse que possible, je n’attendrai pas un n-ième rebondissement : comme un certain nombre de sympathisants, militants ou élus PS & EELV, j’apporte mon soutien plein et entier à Jean-Luc Bleunven pour qu’il arrache la troisième circonscription à la droite et aille à Paris soutenir notre futur gouvernement et défendre les intérêts des citoyens d’Iroise.

((( http://wordpress.bloggy-bag.fr/2012/05/08/mon-engagement-pour-les-legislatives/   )))