Brève de campagne législative : AG de la 3ème circonscription

Hier soir s’est tenu une assemblée générale de la 3ème circonscription. Il y a eu deux temps très différents pendant cette assemblée générale qui n’avait pas vocation à décider de quoi que ce soit  puisque les décisions collectives ont été déjà prises à l’automne dernier.

Pour mémoire, les militants de la circonscription de Brest rural ont clairement dit à l’époque, à une très large majorité, qu’ils acceptaient de facto « l’accord sur les désaccords », mais qu’ils ne s’engageraient pas collectivement aux côtés de Magali Deval dans la campagne, qu’ils ne présenteraient pas de candidature PS dissidente, et qu’ils ne présenteraient pas de suppléant PS auprès de la candidate EELV, chacun étant libre de s’engager à titre personnel dans la campagne de son choix du moment qu’il le faisait dans des limites compatibles avec nos valeurs, l’accord national, le vote local, et un dernier impératif qui était de faire élire François Hollande et pour les législatives, de contribuer à la création d’une majorité au parlement.

Dans un premier temps, même si les échanges ont été fermes du point de vue des différentes orientations, il s’est dégagé une réelle volonté d’acter des deux campagnes qui s’ouvraient pour Jean-Luc Bleunven et Magali Deval, et de mener ces campagnes dans un esprit de respect mutuel.

Jean-Luc Bleuven a par ailleurs fait passer le message (il n’était pas présent) qu’il se désisterait sans aucune hésitation pour le ou la candidate de gauche qui arriverait en tête du premier tour au cas où cela ne serait pas lui. Je ne connais pas à ce jour la position de M. Deval, de B. Seys ou de la probable candidate radicale de gauche.

Nous aurions pu en rester là si en toute fin d’AG, Pierre Karleskind n’avait pas pris la parole et à contre-courant de la réunion, n’avait pas annoncé qu’il se présentait comme suppléant auprès de M. Deval. Cela m’a laissé le goût d’un étrange décalage d’une position d’appareil contre une réalité de militantisme local. Le choix de P. Karleskind lui appartient, mais son expression n’a pas été très heureuse, j’en veux pour preuve la position d’André Jugan sur le blog de P.K. aujourd’hui :

C’est sans doute parce que tu es jeune que tu méconnais le travail de fond réalisé par les plus anciens, y compris celui qui t’a permis d’être élu régional ! Moi c’est à eux que j’ai pensé dimanche soir! Et je me suis dit que je ne m’étais pas trompé depuis plus d’un an quand je disais que cette circonscription était gagnable par la « GAUCHE » alors que vous l’aviez sacrifiée sans penser aux militants de toujours.
Et j’ai pensé à ma lettre de démission du rôle de délégué restée dans les cartons de la Fédé mais dont je souhaite que tous les adhérents de la 3e soient destinataires. C’est pourquoi je la mets en fin de commentaire afin que celles et ceux qui lisent ton blog en soient informés car j’ai rencontré hier soir des militants qui découvraient le problème jamais abordé ou au mieux éludé en réunion de ta section.
Pierre les électeurs de la 3e savent lire et ne votent pas seulement en lisant les images et donc le logo du PS!
On ne va pas se battre et se déchirer devant les électeurs qui veulent une victoire de la « GAUCHE » dans sa diversité et donc la donc la victoire d’un « DIVERS GAUCHE » membre de l’U.E S.R , ce que ne serait pas la candidate EE.LV.
Et ni les menaces déguisées ni les accusations de responsabilités en cas de dé faîte de la gauche ne nous feront changer de cap.
J’espère que tu as compris que ton intervention comme celles de tes copains n’ont fait qu’accentuer la volonté des adhérents de faire gagner J.L BLEUNVEN. qui a déjà pris l’engagement d’un désistement républicain à l’issue du premier tour. Oui il est de gauche, cette gauche qui existe sur la circonscription en dehors de toutes les étiquettes et de tous les logos!

DEMISSION du DELEGUE de la 3e CIRCONSCRIPTION
Adressée au Premier Fédéral
Et aux membres du secrétariat fédéral et du Conseil Fédéral
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Chers amis, chers camarades

En cette période troublée, provoquée par un accord imposé par le national, sans concertation ni consultation des adhérents, sans véritable discussion mais entériné par un vote en Conseil Fédéral que je considère manipulé, je veux vous dire le fond de ma pensée.
Ma conception de la politique n’est pas celle de la compromission ni du maquignonnage.
J’ai adhéré à un parti se réclamant de la démocratie et du respect des adhérents mais qui, finalement, n’en tient aucun compte.
Cet « accord des désaccords » était sur les rails depuis plusieurs mois et sans doute était-il déjà pratiquement signé quand nous en avons eu connaissance.
Pierre Karleskind, dès le mois de mai ou juin me disait d’ailleurs: c’est ça ou un chèque donné aux Verts !!!
Il fallait sauver le parti des Verts de la faillite et, pour cela, il fallait leur donner les moyens de survivre à travers des circonscriptions qui leur permettront de recevoir des financements tout au long de la prochaine mandature, qu’ils les emportent ou finissent dans les conditions de la règle de financement des partis politiques dont voici un extrait :

« Les élections législatives servent certes à désigner les députés qui siègeront à l’assemblée nationale mais elles permettent également de financer en partie les partis politiques. A chaque siège de député correspond une somme gagnée par son parti politique (44.000 Euros en 2007). D’autre part si un parti politique présente au moins 50 candidats dans autant de circonscriptions et qu’il réalise au minimum un score de 1% des voix, chaque voix lui rapporte 1,63 euros par an pendant la durée du mandat (5 ans sauf en cas de dissolution de l’assemblée »

Faut-il une Explication plus claire de l’accord des désaccords ?

Vous avez là le fond de cet « accord » mais, en même temps, les raisons intolérables du sacrifice du travail des militants qui avaient le sentiment et la fierté d’avoir fait progresser le P.S sur ce territoire depuis des décennies.

Si encore on était certains de la loyauté des Verts vis-à-vis du Président que j’appelle de mes vœux et pour lequel je ferai campagne : François HOLLANDE.
Mais non !
Vous aurez un candidat EE.LV qui va faire une campagne présidentielle différente et en opposition à celle du P.S.
Puis vous irez soutenir ce même candidat EE.LV lors de la campagne des législatives alors qu’il aura qui aura fait une campagne présidentielle différente ?
Cela dépasse mon entendement et les limites de ce que je peux accepter.
C’est pourquoi, je vous informe de ma décision de démissionner du rôle de Délégué de la Troisième circonscription.
Personne n’est indispensable et je suis sur que vous trouverez quelqu’un sachant rester à sa place et qui travaillera en bon petit soldat : Aux ordres du supposé collectif quand la décision n’a même pas été discutée !
Pour ma part je soutiendrai un(e) candidat(e) divers gauche, adhérent si possible à l’U.E.S.R et faisant campagne pour les mêmes valeurs et sur les mêmes bases que François Hollande.
Tout simplement un candidat fiable et qui partira pour gagner.
Pas un candidat dont le seul objectif est de perdre avec le plus petit écart possible !
Vous avez bien lu, ce sont les paroles prononcées par des « socialistes » prêts à soutenir le candidat vert.
Et si vous estimez que je ne suis plus dans les lignes vous m’exclurez !

Je vous souhaite bon courage !

André JUGAN

J’espère à titre personnel que l’esprit de la première partie de la réunion d’hier soir primera, pas l’écart de la seconde partie.

((( http://wordpress.bloggy-bag.fr/2012/05/11/breve-de-campagne-legislatives-ag-de-la-3eme-circonscription/ )))

Mon engagement pour les législatives en Iroise

Avec la présidentielle, nous avons franchi victorieusement la première étape de la reconstruction de la France après les 10 années de gouvernement UMP. Cette victoire ne sera complète et n’aura de sens que si elle est suivie d’une victoire aux élections législatives permettant de dégager une majorité forte et cohérente. Rappelons d’ailleurs qu’un certain nombre des propositions de notre programme nécessite une majorité des 2/3 du congrès, et pas seulement une majorité simple.

En ce qui concerne la troisième circonscription du Finistère, les résultats obtenus à la présidentielle vont dans le sens de ce que nous annoncions : la circonscription est gagnable par la gauche. Je ne prendrai pour l’illustrer que l’exemple de Plougonvelin : ma commune jusqu’ici était nettement acquise à la droite, pourtant dimanche elle n’a donné qu’une avance de 2 voix à Nicolas Sarkozy. Ces deux voix sont pour moi le symbole du peu d’espace qu’il nous reste à franchir pour gagner.

Notre circonscription de Brest rural a été depuis plusieurs mois l’objet d’âpres échanges autour de l’accord EELV-PS qui nous contraint à une candidature unique EELV à la législative en dépit de l’absence rationnelle de possibilité de victoire. Les raisons des difficultés de l’application locale de cet accord sont multiples :

  • le non-respect des statuts du PS et comme ces derniers le prévoient, la consultation et avis des adhérents. Jamais il n’y a eu de consultation ni d’explication car le jour où cette explication devait être donnée par le premier fédéral à Plouzané la réunion a été annulée pour faire voter le conseil fédéral dans l’urgence.
  • la non-participation d’EELV aux primaires de la gauche qui ont rencontré un fort engouement dans notre circonscription
  • la non-prise en compte dans l’accord EELV-PS du Front de Gauche qui s’est révélé être une force incontournable pour constituer une majorité
  • l’incompatibilité idéologique de certaines prises de position et idées pouvant amener à ne pas voter les lois qui en découlent
  • le malaise exprimé par les militants, aussi bien chez EELV qu’au PS
  • la faiblesse marquée de l’électorat pro-EELV dans la 3ème circonscription du Finistère avec en particulier un fort électorat affichant une position opposée aux propositions EELV.
  • la campagne présidentielle manquée d’Eva Joly
  • et tout dernièrement l’incroyable annulation de l’investiture des candidatures EELV suite à une plainte de militants EELV contre les instances de leur parti.

À l’heure où j’écris ces lignes, je ne suis pas en mesure de savoir si la candidate désignée il y a quelques semaines sera oui ou non la candidate re-désignée à l’issue du nouveau processus d’investiture. Tout ceci n’a pas de sens, nous ne pouvons pas décemment nous présenter devant les électeurs en persévérant dans une direction qui aboutit à une telle impasse qui avait d’ailleurs été identifiée comme telle dès le départ.

J’ai écrit lundi que pour espérer conclure un accord gagnant, il nous fallait du courage et de la clarté. Au regard de ce qui s’est passé jusqu’à ce jour autour de cet accord, rien n’a été clair, et je ne suis pas sûr que le courage consiste à se cacher derrière une décision nationale rejetée aussi bien à EELV qu’au PS.

Je suis un citoyen, un militant PS, mais il se trouve aussi que j’ai une troisième qualité dans cette histoire, à savoir que je suis techniquement toujours le seul et unique candidat PS légitime à l’investiture aux législatives dans la troisième circonscription du Finistère, et qu’aussi étrange que cela paraisse, cette candidature n’a ni été invalidée, ni pu être soumise au vote des militants. Je ne vais naturellement pas compliquer la situation en faisant valoir mon droit à l’investiture, mais il me paraît important de trancher, avec courage et clarté justement.

À cause du retard pris et du blocage entre l’administration du parti et les militants, il paraît impossible de désigner un candidat PS.

À cause de la situation décrite ici, il paraît impossible de continuer dans ce qui est une impasse.

La circonscription est gagnable, mais il faut un candidat de gauche déjà en lice pour gagner, et il n’en reste plus que deux parmi tous ceux qui pourraient effectivement soutenir un accord de gouvernement autour de François Hollande : Jean-Luc Bleunven et Bertrand Seys. Des deux, c’est Jean-Luc Bleunen qui affiche la plus nette proximité idéologique avec le programme du PS et qui est de plus un membre actif de l’U.E.S.R (Union des Élus Socialistes et Républicains – ce qui n’est d’ailleurs pas le cas de Magali Deval).

Ma position, qui n’engage que moi, sera donc rationnelle, claire et aussi courageuse que possible, je n’attendrai pas un n-ième rebondissement : comme un certain nombre de sympathisants, militants ou élus PS & EELV, j’apporte mon soutien plein et entier à Jean-Luc Bleunven pour qu’il arrache la troisième circonscription à la droite et aille à Paris soutenir notre futur gouvernement et défendre les intérêts des citoyens d’Iroise.

((( http://wordpress.bloggy-bag.fr/2012/05/08/mon-engagement-pour-les-legislatives/   )))

 

Et maintenant les législatives !

Après la victoire des présidentielles et la pause festive qui s’imposait, il faut maintenant se remettre en ordre de bataille pour donner à notre nouveau président François Hollande la majorité solide dont il a impérativement besoin.

Pour cela, il faut clarifier les positions de chacun et éclaircir les règles de la compétition à gauche entre le PS, le PRG, EELV et le Front de Gauche : une alliance formelle est-elle possible ? souhaitable ? une simple règle de désistement au profit du mieux placé suffit-elle ? quels sont les objectifs communs à atteindre ? quels sont les points que l’on sait être inconciliables ?

Les règles de la compétition des législatives doivent être claires et clairement exposées aux yeux des citoyens. Pas de non-dits d’arrière-cours, nous ne sommes pas d’accord sur tout, ce n’est pas grave si nous sommes d’accord sur l’essentiel !

Dans le registre des clarifications, une nouvelle est passée inaperçue ce week-end, prise dans l’effervescence présidentielle : toutes les candidatures EELV des 63 circonscriptions qui leur étaient réservées par « l’accord » EELV – PS ont été invalidées par la justice suite à une plainte de 17 militants écologistes. Ce qui signifie concrètement pour la 3ème circonscription du Finistère par exemple, que Magali Deval n’est actuellement plus la candidate EELV-PS. Il est important que les écologistes nous disent rapidement quelle suite sera donnée à ce rocambolesque rebondissement, si une nouvelle procédure de désignation sera mise en place.

J’avais à titre personnel émis de vives critiques vis-à-vis de cet accord, manifestement j’étais en deçà de la réalité : il brouille totalement et stérilement la visibilité du jeu. Il faut remettre les choses en ordre de marche et comme je l’ai écrit, si nous ne sommes pas d’accord sur tout, ce n’est pas grave si nous sommes d’accord sur l’essentiel. Alors que cet accord soit reconduit en l’état, amendé pour inclure le Front de Gauche, ou que chacun reprenne sa liberté, peu importe, mais que diable, du courage et de la clarté, nous devons bien cela aux électeurs qui nous soutiennent et espèrent en notre action !

Les forces numériques de gauche en Iroise

Pour ce premier mai à quelques jours du vote de dimanche, j’ai décidé d’imiter François Hollande et de faire une petite pause pour la présidentielle en prenant un peu recul.

Pour François Hollande ce sera une jour de souvenir mais sans doute également de réflexion sur la charge et le sens de l’engagement politique puisqu’il sera à une commémoration de la mort de Pierre Beregovoy.

Pour ma part, le ton sera moins grave puisque j’ai décidé de faire une petite revue numérique des forces de gauche d’Iroise qui soutiennent François Hollande pour l’élection présidentielle et qui se présenteront aux législatives. Cette revue numérique inclut (dans l’ordre alphabétique) : Jean-Luc Bleunven (DvG), Magali Deval (EELV), Chris Perrot (NPA), et Bertrand Seys (FdG). La candidate LO n’est à ma connaissance pas déclarée (et je ne sais d’ailleurs pas si elle appellerait à voter Hollande dimanche).

Jean-Luc Bleunven

Le maire de Plabennec est le dernier déclaré est vient tout juste de débarquer dans l’espace numérique avec un site internet jeanlucbleunven2012.fr  un profile et une page FaceBook, un compte twitter.

Le style du site est sobre, il affiche un caractère breton avec une traduction des titres, ose un violet original, et lie textes (actus, statiques ou slideshares, une biographie – avec des photos sympas !), images et vidéos. Les commentaires ne sont pas encore ouverts mais c’est sans doute lié au fait que le site vient juste d’ouvrir.

Côté message politique, il s’affiche sans ambiguïté en faveur de François Hollande, non seulement pour la présidentielle, mais à l’évidence également, pour un soutien ferme à une majorité parlementaire en cas d’élection de Jean-Luc Bleunven aux législatives.

On trouve en effet un certain nombre de textes directement issus de l’équipe de campagne du candidat socialiste et la photo ci-contre le montre aux côtés de François Hollande, Marc Coatanea et Gilbert le Bris.

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Magali Deval

Elle est présente dans l’espace numérique depuis plus longtemps même si son site de campagne a été créé après son investiture. Elle aussi dispose d’une page Facebook (mais pas de profil semble-t-il) et d’un compte twitter. Son site référence la chaîne dailymotion d’EELV.

Le style du site est assez chargé, plutôt dans le genre « couleurs qui pètent » avec une page en breton. On y trouve beaucoup de photos, des vidéos, des actus et deux textes politiques (le projet d’EELV et le texte de « l’accord » EELV PS). On y trouve également une pétition pour le logiciel libre.

La couleur politique affichée est clairement celle des écologistes plus quelques références au PS. Magali Deval affiche son soutien à François Hollande pour les présidentielles (entre autre avec la photo ci-contre), par contre elle n’explique pas comment résoudre la quadrature du cercle EELV-PS en cas d’élection à l’assemblée. C’est un point à éclaircir pendant la campagne législative.

Les commentaires sont ouverts mais la procédure est un peu contraignante (captcha), rien de grave cependant.

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Chris Perrot

Présent sur la toile depuis au moins 2004, moi qui ne milite que depuis 2005 je passerais presque pour un jeunot ! Chris Perrot est également intervenu à quelques reprises ici, sa présence dans l’espace numérique est donc bien une forme de militantisme. En plus de son site internet, il possède un profile FaceBook mais semble-t-il pas de twitter.

Le style du site est assez classique pour la gauche radicale, le rouge y est bien présent ainsi que les dessins ou images « expressives ». Globalement, le format est plutôt sobre et le contenu est d’abord idéologique. Les textes (dont une bio succincte) et vidéos sont surtout là pour faire passer un message politique argumenté (avec lequel on est d’accord ou pas), avec deux éléments récurrents : la mairie de Brest (dont un point de fixation sur le vote électronique) et les aspects environnementaux. Les commentaires sont ouverts (avec un captcha aussi) et le débat est possible.

En cas d’élection à l’assemblée, Chris Perrot ne participera pas à l’évidence à une majorité présidentielle, mais en dépit des divergences, il appelle sans ambiguïté à voter pour François Hollande dimanche.

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Bertrand Seys

Présent sur le net depuis l’été 2011, il gère un site internet, une page FaceBook (et bientôt un profil si j’ai bien suivi) et un compte twitter.

Le style du site est sobre avec des couleurs déclinant les nuances de rouge de la gauche (mais pas de rose…) et une touche de vert. De façon amusante, la nuance de rouge foncée est également celle que j’ai retenue pour ce blog ; la gauche radicale et les socdems unis par la même couleur 🙂 ! Ici aussi les textes sont présents pour faire passer un message politique argumenté, et le débat est favorisé par une ouverture au débat contradictoire dans les commentaires (j’interviens d’ailleurs de temps à autre). Pas de bio.

Bertrand Seys, comme le Front de Gauche, appelle sans ambiguïté à voter pour François Hollande dimanche. En cas d’élection à l’assemblée, je suis assez curieux de savoir quelle sera leur position. Pour l’heure, Jean-Luc Mélenchon a annoncé qu’il n’en serait pas. Cependant, lorsque l’on pèse plus de 10% à la présidentielle et que l’on a tutoyé les 15% d’intention de votes, lorsque l’on a par ailleurs participé naguère au gouvernement Jospin, une telle position n’est raisonnablement pas tenable sans nuances et éclaircissements.

Le Parti Socialiste aura forcément à discuter avec le Front de Gauche, au national comme en local. J’ai pour ma part exprimé ma pensée sur « l’incongruité » de la démarche politique des appareils nationaux. Si j’avais dû définir une stratégie politique et électorale, j’aurais clairement choisi une autre voie qui aurait épargné à la gauche la situation actuelle inutilement acrobatique. Mais je n’ai bien sûr pas été en situation de le faire et il faut aller de l’avant, dans le respect des idées et des différences de chacun, dans le dialogue. Comme pour la présidentielle, le chemin est long, compliqué, rien n’est gagné avant le résultat final, mais c’est possible.

Conclusion

Voilà pour notre tour politique de la gauche en Iroise. Qu’ajouter ?

D’abord qu’il serait bon quand même de respecter la loi en ce qui concerne les mentions légales. Suivant les cas, la loi demande d’afficher plus ou moins d’informations, mais on peut retenir pour principe que l’on doit toujours être en mesure d’identifier qui est derrière un site. Un candidat ne fait pas de commerce, mais les implications financières et au-delà les impacts sont bien réels, et après tout, rien n’interdit au premier venu d’ouvrir un site au nom d’un candidat qui n’est pas lui ! Soyez donc transparents ! À moins d’un raté de ma part, seul Jean-Luc Bleunven a une page de mentions légales. Ceci dit, même notre députée UMP en titre n’a pas jugé bon de le faire !

Enfin, un regret, quelles que soient les qualités des candidats actuellement déclarés en Iroise pour la gauche, j’ai beau afficher un logo avec trois roses sur ce site, il en manque une à cette élection. C’est ainsi, contre mauvaise fortune faisons bon cœur et en attendant, vous pouvez suivre les débats sur le réseau numérique de la gauche en Iroise, le changement c’est maintenant, rejoignez-nous :

 

 

Le réseau social « la gauche en Iroise » continue tranquillement sa révolution politique numérique

Le réseau social FaceBook « La gauche en Iroise » a été créée à la fin 2011 pour lancer un canal d’expression politique ouvert à tous, avec une identité de gauche certes, mais non limité à un parti.

Dans la campagne de terrain en cours, les militants ont rencontré un bon accueil de la part de nos concitoyens (enfin quand ils sont de gauche…) mais aussi souvent une envie de participer, d’en savoir plus, d’alimenter le débat, de témoigner… Les structures habituelles des partis ne permettent pas une telle interactivité, une telle liberté, et pour l’avoir expérimenté depuis des années, mieux vaut initier une discussion ou envoyer une contribution par les canaux électroniques que de passer par une succession d’assemblées. Le monde a changé, la façon de faire de la politique doit changer, nous changeons !

La révolution politique tranquille passe maintenant une nouvelle étape. En effet, nous avons invité les candidats déclarés aux législatives  se reconnaissant dans les idées de gauche, Jean-Luc Bleunven, Magali Deval, Chris Perrot et Bertrand Seys à rejoindre le groupe d’échanges « La gauche en Iroise : parlons !« .

L’objectif à court terme est de prolonger en Iroise les soutiens nationaux à François Hollande par des échanges facilités.

L’objectif suivant est que pour la législative, chacun des courants de gauche puisse clarifier ses différences tout en préparant la nécessaire union de deuxième tour face à une Marguerite Lamour qui doit être fort ébranlée par les résultats du 1er tour des présidentielles.

La gauche en Iroise est ouverte à toutes et tous, et plus il y aura de citoyens « lambdas » et plus ce groupe sera animé de la vitalité démocratique qui fait parfois hélas défaut au débat politique. Emparez-vous de ce canal, emparez-vous de la campagne en cours. La victoire de la gauche sera forte si elle est portée par vos voix, dans les urnes mais aussi dans le débat. Venez dire ce que vous pensez des provocations du candidat Sarkozy, osez dire votre colère et vos espoirs. Aidez-nous à changer la façon de faire de la politique !

Le changement c’est maintenant, rejoignez-nous :

Charte de « la gauche en Iroise : parlons ! »

Ce groupe de discussion est destiné à créer un lien social numérique pour tous ceux et celles qui souhaitent échanger des idées et agir pour développer et faire gagner les idées réformatrices de la gauche en Iroise et sur BMO.
Tous ceux qui viennent ici, à gauche et un peu au-delà, qui ont un avis à exprimer, une envie, une idée, une attente, un espoir, une information et qui s’expriment avec ouverture, tolérance et dans des termes acceptables pour ceux qui les reçoivent sont les bienvenus.

#RadioLondres : les Français parlent au François

Français, François,

La journée de dimanche a marqué la première étape de la reconquête de notre pays et de notre dignité. Heureux, nous pouvons reprendre à notre compte cette exclamation : « Flamby outragé ! Fraise des bois martyrisée ! mais Guimauve le Conquérant libéré ! Libéré par lui-même, libéré par son peuple ! »

La première étape fut rude, mais les commentateurs de #RadioLondres ont vu justes : « Le flan et la Rolex courent devant Jeanne d’Arc et Robespierre« , ce qui explique que « le profil Facebook de Carla vient de passer de mariée à c’est compliqué« , « la chanteuse [étant] mariée avec Poulidor« , « on aperçoit des déménageurs au 55 rue du Faubourg-Saint-Honoré« , tout étant prêt puisque « les talonnettes sont dans les cartons« .

Ce fut une belle journée où « même en Normandie, les orangers fleurissent« , « demain, il fera 29 degrés à Tulle et 27 degrés à Neuilly. Ça reste crédible avec les 16 degrés place Stalingrad ou bien ?« . Mais la mer fut difficile à certains : « le pédalo rouge coule dans la mer bleue, je répète le pédalo rouge coule dans la mer bleue » a-t-on pu entendre, et avec « 20% pour la Marine, j’ai le mal de mer ». Il paraît même que « Nain grincheux attend la vague dans le Titanic ». Du coup « Les oranges prennent l’eau. Je répète les oranges prennent l’eau« .

« En Belgique tu as les résultats 2 heures avant et un gouvernement un an plus tard« , ce qui indique bien que « la RTBF a la frite« . Ils ne sont cependant pas encore arrivés au point où  » Le Monarque est au pied de l’échafaud. Je répète Le Monarque est au pied de l’échafaud. »

Merci donc à Radio Londres pour ce grand moment de résistance. La reconquête a commencé, nous avons réussi le débarquement, progressons tous ensemble sur Paris !

Brève de campagne présidentielle : J-12

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La carte n’est pas le territoire

Cela fait plusieurs semaines que je souhaitais faire un billet sur la situation de la Poste, mais une campagne électorale ne laisse pas toujours assez de place à un billet qui va au-delà de la simple actualité. La situation en Iroise me donne aujourd’hui l’occasion, à partir d’une situation particulière locale, de donner quelques éléments de réflexion sur la situation de la Poste, mais au-delà sur cette dérive épouvantable qu’est la conception actuelle du management des grandes entreprises, management étant en l’occurrence un bien beau mot pour ce qui est en fait pratiqué et qui mène obligatoirement certains au suicide.

La situation nationale

La loi de privatisation de la Poste de mars 2010 a transformé la société en SA et a introduit une orientation managériale vers la productivité.

La culture du personnel est elle historiquement et toujours celle du service du public.

Ce constat de départ est fondamental pour comprendre les problèmes qui vus de l’extérieur pourraient se résumer à un conflit entre « des salauds de financiers » et des « faignants qui abusent du système ». Non, au-delà de la caricature facile, il s’agit d’une incompatibilité entre des méthodes de management qui n’arrêtent pas de montrer leurs limites et le sens qu’un employé donne à son travail. Ces méthodes de management sont basées sur une culture du chiffre (management par objectif), qui si elle a un sens lorsqu’il s’agit de disposer d’éléments de gouvernance, n’en n’a aucun lorsque l’on confond la carte et le territoire, ou ici lorsque l’on confond un élément de mesure (qui ne représente que très partiellement la réalité) et la mission de l’entreprise, ce qu’elle apporte à ses clients, le sens du travail effectué. Ce décalage est déstructurant et induit des troubles liés à une forme d’injonction paradoxale entre la réalité de ce que l’on est obligé de faire et la mission que l’on a reçu.  Il est à noter que j’énonce là un avis de professionnel, non de militant.

Les objectifs ne pouvant être atteints, la Poste se lance dans un classique management du changement par des réorganisations quasi permanentes. La consigne est donnée aux managers de réorganiser tous les 18 mois leurs territoires. L’objectif étant de réduire progressivement la voilure, les bureaux voient leurs horaires d’ouverture ou leurs positions de travail diminuer. Faire autant en diminuant les moyens, voilà un raisonnement aussi simple qu’en l’occurrence erroné.

La situation en Finistère nord et en Iroise

Au pays d’Iroise, l’Enseigne La Poste se compose de 8 bureaux de poste, 8 agences postales communales, 1 relais poste commerçant. Consigne a été donnée aux managers de ne pas toucher en 2012 au « volume » d’heures d’ouverture des bureaux classés en zone rurale, selon la définition INSEE. Le Conquet est en rural, Plougonvelin en urbain. Plouarzel en rural, Porspoder en urbain.

Ainsi dans le cadre de cette réorganisation la commune de Plougonvelin perd un quart d’heure (ce qui n’est rien sauf significatif de la volonté de faire) et celle de Ploudalmezeau un guichet le matin. L’important étant que progressivement la poste se retire, les horaires diminuent, les clients viennent moins. Ainsi arrive le moment où le trafic ne permettant plus de maintenir la présence d’un bureau géré en direct, le manager proposera au maire concerné une convention de partenariat public (agence postale communale) ou privé (relais poste commerçant). A noter que dans les deux cas, une délibération du conseil municipal concerné est indispensable. Cette convention est signée pour une durée de 1 à 9 ans reconductible 1 fois, et la messe est dite.

Le mécontentement des agents outre le fait que des emplois sont supprimés, provient aussi du fait que la poste les oblige a faire plusieurs bureaux dans la même journée : Milizac à Plougonvelin, Lampaul et Plouarzel au Conquet et Plougonvelin, etc… en fermant des bureaux le matin ou l’après-midi.

Une situation qui n’a rien de particulier

In fine, on remplace ainsi la mission de la poste par un contrat commercial ce qui est le moyen le plus simple de donner un objectif financier simple et de n’avoir plus qu’à considérer des éléments administratifs et financiers. La Poste, service public postal se transforme ainsi en une simple entité commerciale sans mission autre que d’être rentable. Ceci est d’ailleurs le même mécanisme que l’on retrouve à France Télécom, mais aussi de façon plus sournoise à travers le développement de la sécurité privée dans des services publics régaliens comme la police.

Que faire ?

La première chose à faire est de prendre conscience que ce management et ces orientations vont à l’encontre de l’intérêt des clients, des salariés et de l’entreprise. Le cas de la Poste est vraiment symptomatique. Si je prends un outil d’analyse stratégique telle que la matrice BMG, l’élément fondamental, à savoir ce qui a de la valeur pour le client, est le lien privilégié représenté par le facteur. Cas probablement unique, la seule société qui va à la rencontre des Français 6 jours par semaine par tout temps est la Poste (cette image du facteur est bien ancrée dans l’imaginaire collectif). Au-delà du courrier déposé, ce lien a une valeur considérable, est un avantage concurrentiel unique. Or c’est ce lien que la société est en train de détruire ! Dit autrement, pour être plus rentable, la société détruit ce qui fait sa valeur !

Autre élément, comme je l’ai évoqué, cette situation d’injonction paradoxale entre respecter les objectifs chiffrés et la mission de l’entreprise est une situation épouvantable qui fragilise nombre de salariés. C’est une situation où l’on peut prédire de façon quasi certaine qu’elle mènera à des dépressions voire des suicides. Nous devons trouver des moyens d’agir au-delà de la dénonciation, ce qui me permet de soumettre à la réflexion de mes lecteurs et de nos futurs députés l’idée d’une réforme particulière en matière de crimes et délits : je propose de réfléchir sur l’idée d’un crime ou délit devant l’histoire. L’idée est que dans une situation telle que celle que j’ai décrite avec la Poste, on puisse par avance déposer une plainte préventive caractérisant un crime ou délit potentiel à venir. En cas de réalisation de ce crime ou délit, cette plainte préventive serait transformée automatiquement en instruction pour savoir si oui ou non, les personnes concernées ont tenu compte du risque et fait tout ce qui était rationnellement possible de faire pour éviter le pire.

Je ne suis pas un juriste mais je ne crois pas que cette gestion particulière par anticipation du risque existe dans l’arsenal légal préventif. Il doit être travaillé pour mettre des garde-fous, mais c’est une idée à creuser.

En attendant, je souhaite bon courage à nos postiers dans leur lutte.

Le changement c’est maintenant, informez-vous ou rejoignez-nous sur notre réseau social en Iroise :

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Sources :

 

 

Toulouse : Le droit de poser les questions

Il semblerait  qu’il soit interdit de poser des questions ou de s’exprimer sur la triste affaire Merah. Et bien tant pis, au risque de m’attirer les foudres de la cellule « riposte » de l’UMP, de ses officines et de son président border line, bien qu’instruit par la vindicte lancée à l’encontre de Jean-Jacques Urvoas hier,  je ne vais pas me limiter à un tweet mais je veux poser des questions, non en qualité de militant mais bien de citoyen qui s’interroge sur le fonctionnement de la police, des renseignements et de l’État Français.

Ces questions ne remettent pas en cause les fonctionnaires de la DCRI ou du RAID dont l’engagement et le courage a été démontré une fois encore dans cette affaire.

La DCRI

Le gouvernement Sarkozy a restructuré les renseignements français. Cette restructuration a-t-elle atteint ses objectifs, à savoir au minimum assurer aux Français d’avoir de meilleurs renseignements pour une meilleure sécurité ?

Il apparaît que la DCRI a eu, avant les tueries et durant la période de cette série d’assassinats, en sa possession beaucoup d’éléments qui pouvaient lui permettre au minimum d’appliquer une surveillance particulière à une personne dont les condamnations multiples montraient sa dangerosité, dont le discours, ses fréquentations,  ses voyages et les diverses plaintes contre lui montraient sa détermination. Pourquoi tous ces éléments n’ont-ils pas pu être assemblés à temps ? Est-ce un problème de moyens techniques ? Est-ce une conséquence de la baisse des effectives liée à la politique de non renouvellement d’un fonctionnaire sur deux ? Autre chose ?

Le RAID

Le RAID comme le GIGN ont toujours prouvé aux Français qu’ils étaient des policiers et des gendarmes d’élites dont les missions ont été à de multiples reprises des succès. Or à Toulouse, la mort de Merah, les policiers blessés et le risque encouru par les habitants à cause d’une évacuation tardive conduisent à constater que c’est un échec. Les explications données par le responsable de l’opération laissent penser que Merah a été sous-estimé et que les choix tactiques n’ont pas été les bons. Je ne suis pas en mesure d’en juger précisément, mais qu’est-ce qui n’a pas marché ? Pourquoi l’arrestation n’a-t-elle pas pu être faite au premier assaut ? Quels moyens ont réellement été engagés ?

Le ministre de l’intérieur

Eva Joly a évoqué la possibilité d’une faute de procédure concernant la présence et les actions menées par Guéant à Toulouse. A-t-il oui ou non outre-passé son rôle de ministre du pouvoir exécutif et privé le pouvoir judiciaire local de ses prérogatives ? Sa présence explique-t-elle en partie les dysfonctionnements de l’opération ? Sa politique du chiffre explique-t-elle que la police nationale n’a pas pu se concentrer sur ses actions de fond en matière de sécurité au profit d’actions permettant plus facilement de remplir les « quotas ». Ses multiples prises de position de stigmatisation communautaire (les roms, la viande halal pour les derniers en date) ont-elles contribué à renforcer le climat général qui a conforté Merah dans sa dérive vers la folie meurtrière ?

Conclusion

Si nous n’étions pas en campagne, ces questions seraient normales et chacun chercherait ensuite à en tirer les leçons pour améliorer le fonctionnement des renseignements, de la police et de l’État. Ne laissons donc pas des gens comme Copé essayer de faire diversion. A gauche, au centre, comme à droite avec Alain Juppé qui se montre comme un homme d’État responsable, nous demandons à comprendre où sont les failles actuelles des services assurant la sécurité des Français.

Revenu de Base, Revenu de Citoyenneté, Allocation Citoyenne Universelle

Revenons aux idées de fond et à l’avenir de la France. Il y a longtemps déjà j’avais théorisé l’idée que l’idéologie politique devait marcher sur deux jambes :

  1. les outils (programmatiques) à mettre en œuvre pour gérer le quotidien
  2. une « utopie » permettant  de dessiner l’horizon, le cap vers lequel nous devions diriger la société.

Un film dont le lien m’a été envoyé par Laurence (merci à elle), me permet de vous soumettre un sujet de réflexion sur lequel j’avais travaillé avec plusieurs de mes camarades il y a aussi pas mal de temps (c’est le week-end ce qui nous laisse un peu plus de loisirs).

Ce sujet « utopique » a la particularité d’être un sujet discuté et défendu par un large panel de personnes d’opinions très différentes, de droite et de gauche, mais pour des raisons et selon des modalités assez différentes. Il s’agit de l’idée de ce que j’appelle personnellement l’Allocation Citoyenne Universelle, que d’autres nomment Revenu de Citoyenneté en encore dans le film ci-dessous « salaire de base ». Cela consiste (en très synthétique) à assurer à chacun et chacune un revenu minimum soumis à aucune condition particulière.

Pour ma part, le point de départ de cette idée est que pour être citoyen, il faut pouvoir l’être ce qui ne se limite pas à un critère d’âge et de nationalité. Si l’on prend une approche Maslowienne une personne qui vit dans la rue, qui n’a pas de moyens de transport ou de communication, pas d’éducation, est mal nourri ou mal soigné, n’a pas la possibilité dans les faits d’être un citoyen, c’est à dire participer vraiment à la vie de la République et travailler pour un avenir commun. La citoyenneté est un contrat entre la République et un individu, la République lui donnant les moyens nécessaires pour qu’il tienne son rôle, ces moyens pouvant être financiers (le plus facile mais pas forcément le plus efficace) ou en nature (la CMU, l’école gratuite par exemple en sont des exemples).

Il s’agit donc à la fois d’une révolution et d’un prolongement retravaillé de bien des choses qui ont été mises en place, majoritairement d’ailleurs par la gauche.

Je vous invite donc à prendre le temps de voir ce film, de comprendre certains mécanismes ou certaines objections comme ce paradoxe :

Avec le « revenu de base », 90% des gens déclarent qu’ils iraient quand même travailler, 80% pensent que les autres n’iraient plus travailler.