Irène Frachon et Marisol Touraine à Brest

Le 4 janvier 2012, Brest a accueilli une conférence débat avec I. Frachon et M. Touraine. Voici la vidéo :

Brêve de campagne (législative) : Marguerite Lamour appelle à voter PS !

… du moins a-t-elle adopté notre discours et nos idées, ce qui est un premier pas fondateur !

Extrait de ses vœux :

« Je terminerai mon propos en citant cette formule de Jean Jaurès.

Il ne faut avoir aucun regret pour le passe, aucun remord pour le présent et une confiance inébranlable dans l’avenir . Puissions nous chacun nous inspirer.
Bonne année 2012 à tous.

Bloavez mad d’an oll.

Marguerite LAMOUR
Député du Finistère
Maire de PLOUDALMEZEAU »

Citoyens de la troisième circonscription du Finistère, votez donc Jean Jaurès aux législatives de 2012 comme Maguerite Lamour vous le demande, et en attendant, rejoignez-nous sur notre réseau social :

Peplum contre Fin du monde

J’ai relevé deux évènements marquants cette semaine. L’un est d’importance planétaire, l’autre ressemble fort à un montage de mauvais film.

Le fait qui me semble le plus important, c’est le nouveau rapport du GIEC dont le niveau de constat alarmiste s’est élevé d’un cran. Jusqu’ici, nous pouvions espérer limiter la casse climatique par une gestion rigoureuse de nos émissions de gaz à effet de sert. Il n’en sera rien et la limite d’une élévation moyenne de température de 2°C ne tient plus, nous nous dirigeons droit vers 4°C. Qu’est-ce que cela signifie concrètement ? Voici quelques vidéos extraits d’une émission de ARTE en août 2008 :

Vu son importance, cette nouvelle aura dû faire la une de tous les médias et devenir rapidement le sujet dont les politiques devaient débattre. Le PS a sur le sujet une position qui n’est pas celle de la droite mais qui n’est pas non plus celle des écologistes. Nous pouvons et nous devons agir directement sur le climat et pas seulement nous contenter de « moins polluer » et de laisser faire mère nature. Mais qui l’a entendu ?

Au lieu de cela, nous avons eu droit à un mauvais show qui aurait pu être issu d’un péplum de Cinnecita. Nicolas Sarkozy à Toulon voulait que revienne à nos mémoires ce qu’il considère comme un grand discours, celui de 2008 où il dénonçait urbi et orbi l’inanité de la finance mondiale. Depuis, infiniment plus d’eau que de décisions utiles ont coulé sous les ponts et le mauvais remake sur fond de campagne électorale qui s’annonce aura au mieux convaincu les lecteurs du Figaro, et encore ce n’est pas sûr.

Pendant du discours sakozyste, Angela Merkel est elle aussi montée à la tribune. Le message n’est pas exactement le même mais essaie globalement d’aller dans le même sens. Ce qui diffère le plus, c’est la position relative des deux dirigeants. D’un côte le président de la « bonne et de la mauvaise dette » qui a échoué sur absolument tout ce qu’il a entrepris au point de se renier et de devoir annuler des lois qu’il avait présentées comme irréversibles, de l’autre une dirigeante qui ne recueille pas forcément un soutien sans faille dans son pays, mais qui a au moins à son actif un pays dont la solidité économique lui permet d’avoir le verbe haut et d’imposer ses vues. Dire qu’en 2000 avec le gouvernement socialiste la situation était exactement inverse ! Le procès en impérialisme version néo-bismarkisme est cependant tout à fait excessif à mon sens. Contrairement à la situation de Napoléon III avec qui Nicolas Sarkozy fait écho aujourd’hui, il n’y a pas de piège de l’Allemagne pour assoir sa domination. Nous sommes faibles et l’Allemagne forte parce que depuis 10 ans ils ont fait de bons choix (merci d’ailleurs aux sociaux démocrates de Schröder) et nous de mauvais (aucun merci à donner aux libéraux de l’UMP). Sur ce point, je trouve le discours de Merkel  particulièrement respectueux de notre souveraineté.

Ces deux discours ont leur importance, mais ils ne peuvent nous satisfaire. D’abord parce que les choix avancés sont très techniques, liés à un monde qui a montré tout le mépris qu’il portait aux peuples, ce que nous voyons d’ailleurs en filigrane lorsqu’on nous explique que nous allons converger vers une intégration budgétaire. Sans doute est-ce censé, et on peut donner quitus aux Allemands de savoir ce qu’il faut faire en matière de rigueur (contrairement à l’UMP qui n’a en 10 ans juré que par la dette), le problème étant que l’on refuse aux peuples un autre choix que l’accord définit par l’Allemagne. Pas sûr que cela se passe bien…

La question de la dette européenne est une question de banqueroute ou de non banqueroute. C’est une question de technicien qui ne doit pas occulter le libre choix des peuples, c’est surtout une question qui mériterait qu’elle ne soit pas dévoyée par le candidat Sarkozy au profit d’une mauvaise dramatisation.

La question du climat est une question de survie des peuples. Il est urgent de s’en emparer, avec gravité et responsabilité. L’objectif n’est pas de provoquer la panique, mais de se choisir en connaissance de cause des hommes et des femmes politiques qui comprennent profondément cette question et ses enjeux et qui sont prêts à se battre pour l’intérêt collectif. Manifestement la droite ne nous propose pas cela, alors que je sais que la gauche a en son sein des hommes et des femmes de cette qualité.

 

Législatives : les indignés d’Iroise

Mardi soir, le Bureau National du PS a validé l’accord a minima avec EELV. On retiendra que si cet accord permettra aux écologistes d’avoir probablement un groupe à l’assemblée, il ne brille pas par la puissance du signal envoyé à la gauche. Mais dont acte pour cet accord électoral, François Hollande aura besoin des 5% de voix d’Eva Joly.

Il n’en reste pas moins que, comme je le décrivais dans mon dernier article, la troisième circonscription du Finistère est un cas singulier et le fait que la décision de Solférino refuse aux citoyens de notre circonscription le droit de voter pour un candidat PS provoque des réactions indignées. On peut avancer beaucoup d’arguments qui expliquent cette indignation, mais je me contenterai de reprendre celui que j’avançais la semaine dernière :

« Le succès des dernières primaires a montré que les électeurs d’Iroise étaient en attente d’un changement profond, qu’ils faisaient confiance au PS, qu’ils attendaient de nous que nous apportions et incarnions ce changement. Ne pas présenter un candidat PS au profit d’un candidat EELV qui a refusé de participer à ces primaires citoyennes risquerait au minimum de créer de l’incompréhension, et peut-être même un sentiment de trahison par rapport à l’espoir et l’enthousiasme des primaires. »

Devra-t-on demander aux électeurs d’Iroise de voter Modem au deuxième tour de la législative pour faire battre la députée UMP sortante ? Si c’est le cas, mieux valait alors négocier avec le Modem directement ! Il est d’ailleurs troublant de constater que les positions de Corinne Lepage (ex Modem) sur le nucléaire sont plus proches de nos positions que celles d’EELV. Au-delà du non-sens de cette décision de gel, on se sent saisi d’un étrange sentiment de schizophrénie idéologique dans notre situation.

Il est de notre devoir de respecter l’appel des 7114 sympathisants qui se sont déplacés au second tour des primaires pour nous envoyer un message très fort d’espoir et d’attente.

Il est de notre devoir de conserver un sens à notre engagement politique. Nous avons fait une campagne des primaires pour un engagement politique qui n’est pas celui des écologistes. Nous avons depuis des années sillonné le territoire pour rendre possible la victoire de nos idées. Une absence de candidature PS au profit d’une candidature EELV dans la 3ème circonscription est un acte de capitulation vis-à-vis de nos électeurs face à une adversaire UMP très affaiblie. Et je le redis, cette position serait radicalement différente si une candidature écologiste avait l’ombre d’une chance de victoire en Iroise.

Le socle du programme du parti socialiste reprend trois des quatre défis que j’avais décrit il y a déjà si longtemps :

  • Face à une rupture climatique sans précédent dans notre Histoire, il faut au pays des députés ayant une vision des chemins capables de nous éloigner de la catastrophe, pouvant traiter les problèmes écologiques rencontrés par notre société sans tomber dans des débats et des schémas caricaturaux. Des députés capables de faire prendre conscience des périls tout en rassurant sur la voie à suivre.
  • Face à une rupture énergétique en cours, il faut en Iroise un député permettant à notre circonscription de saisir, avec raison et pragmatisme, les opportunités qui s’ouvrent à nous grâce aux ressources marines, cette mer si importante pour notre tissu économique et notre culture.
  • Enfin, face aux déséquilibres socio-démographiques qui ont été un moteur à la fois enthousiasmant et effrayant des révolutions méditerranéennes, il faut un candidat à la députation en mesure de comprendre le trouble et les bouleversements sociétaux, sociaux et générationnels qui traversent nos sociétés.
  • Et je ne parle même pas du bouleversement numérique en cours qui reste incompréhensible à nos décideurs.

Or EELV et nous sommes en désaccord profond sur la gestion de la rupture énergétique, on l’a clairement vu avec Flamanville. Nous n’avons pas les mêmes priorités concernant la gestion de la rupture climatique. Quant aux déséquilibres socio-démographiques, j’ai l’impression que les enseignements fondamentaux des révolutions méditerranéennes n’ont pas été retenus. Lorsque le peuple n’est pas entendu, il a désormais les moyens de se faire entendre, d’envoyer de façon éclatante son propre message politique.  Nos primaires ont été un magnifique succès démocratique, quoi qu’il arrive, le message envoyé par les électeurs d’Iroise ne se perdra pas dans un accord sans queue ni tête. Nous répondrons à leurs attentes !

Je ne suis pas militant socialiste par plaisir ou pour me passer le temps. Je me suis un jour décidé à sortir du café du commerce pour élaborer et défendre des idées parce que je ne voulais pas laisser à mes filles une France dans l’état où elle était à l’époque. Cet état est aujourd’hui encore pire, 10 ans de gouvernement UMP étant passés par là !

C’est pourquoi je joints avec force ma voix à celle de tous ceux que l’absence d’un candidat PS aux futures législatives en Iroise indigne. Je vous appelle solennellement à refuser la défaite locale annoncée par cet accord, je vous appelle à ne pas abdiquer. Nous devons présenter une candidature PS à cette législative, c’est le sens de notre engagement, c’est ce qu’attendent de nous les plus de 7114 sympathisants qui sont venus nous apporter leur soutient et leurs encouragements lors des primaires.

Législatives en Iroise : la troisième circonscription aura-t-elle un candidat PS ?

Le Parti Socialiste a lancé son appel à candidature pour les élections législatives des 10 et 17 juin 2012. Ces candidatures devront être déposées entre le 18 et le 21 novembre.

La 3ème circonscription du Finistère (correspondant grosso modo au pays d’Iroise – Brest rural) est actuellement dans une situation très singulière puisque pour l’heure elle a été abandonnée à EELV suite à des négociations nationales et à une logique dont la clarté n’apparaît pas immédiatement même aux esprits les plus affutés.

Cette situation est d’autant plus étrange qu’elle ne va ni dans l’intérêt des électeurs d’Iroise, ni du PS, ni même d’EELV !

  • L’électorat local est historiquement plutôt favorable à la droite (la circonscription n’a envoyé qu’une seule fois en 1997 un élu à l’Assemblée Nationale – François Cuillandre), mais la gauche est en net progrès ces dernières années et le PS a une chance de gagner cette élection.
  • En plus d’être plutôt à droite, l’électorat est également très lié à l’agriculture et à la pêche, électorat qui est le plus souvent en opposition frontale avec les positions écologistes. Autant dire que si un candidat PS devra être rigoureux et pertinent pour convaincre ces électeurs, un candidat EELV n’a lui aucune chance d’être écouté. Une candidature EELV n’a strictement aucun espoir de victoire en Iroise.
  • Concernant les relations entre PS et EELV, les réactions épidermiques des écologistes suite à la réaffirmation de notre position sur le nucléaire par François Hollande montrent bien que nous défendons des idées qui ne se confondent pas avec celles d’EELV en matière d’écologie. Nous allons globalement dans le même sens, mais ni avec les mêmes priorités, ni avec les mêmes outils. Il me semble donc essentiel de défendre auprès de nos électeurs un message politique qui est le notre et pas celui de notre voisin.
  • Le succès des dernières primaires a montré que les électeurs d’Iroise étaient en attente d’un changement profond, qu’ils faisaient confiance au PS, qu’ils attendaient de nous que nous apportions et incarnions ce changement. Ne pas présenter un candidat PS au profit d’un candidat EELV qui a refusé de participer à ces primaires citoyennes risquerait au minimum de créer de l’incompréhension, et peut-être même un sentiment de trahison par rapport à l’espoir et l’enthousiasme des primaires.
  • Enfin, il serait normal de suivre le schéma habituel, à savoir laisser chaque parti présenter un candidat au premier tour, de laisser les électeurs exprimer leur choix, et de prévoir un accord de désistement sincère et impliquant au second. C’est le sens même d’une élection à deux tours. Les primaires ont été un exercice fantastique de rénovation de la démocratie, on ne va quand même pas faire marche arrière pour les législatives au profit d’un accord électoraliste qui n’a ni queue ni tête et qui mènerait à coup sûr à l’échec !

Voilà où nous en sommes à une semaine de l’ouverture des candidatures. Ma boule de cristal semble me dire que la situation pourrait évoluer dans le sens d’une solution plus rationnelle et respectueuse des attentes des citoyens de la 3ème circonscription.

N’hésitez pas à dire ce que vous pensez de cette situation et quelles sont vos attentes.

Un beau dimanche, une belle victoire

J’ai pris une petite journée de décompression avant d’écrire ce post rapide.
Dimanche fut l’aboutissement d’un pari sur la possibilité de faire de la politique (un peu) autrement. Ce premier pas a été gagné haut la main, à la fois par sa réussite technique, la tenue des débats (quoi qu’en disent Copé et Morano les échanges les plus vifs n’ont rien eu à voir avec les crocs de boucher que certains « ténors » de l’UMP se promettent mutuellement), et plus encore par la réponse des Français et même la sagesse de leur verdict.

Alors bien sûr que les choses sont améliorables et qu’elles le seront, mais oui, je suis fier sur ce coup là, fier d’avoir quitté le café du commerce pour militer au PS, et fier d’avoir rencontré tant de sympathisants heureux d’être venus voter dans mon bureau (qui soit dit en passant, avec sa vue sur l’anse de mer, son lever de soleil à 8h30, la sortie des avirons, l’arrivée d’un trois mats à 12h et les enfants qui jouent sur la plage l’après-midi, arrive probablement sur le podium des bureaux de vote les plus sympas de France !).

Fier aussi d’avoir vu en soirée tous les candidats ensemble, fier d’avoir vu Martine Aubry reconnaître avec classe la victoire de François Hollande. Je suis maintenant heureux de retrouver les militants qui jusqu’à dimanche avaient fait d’autres choix que le mien, et particulièrement impatient de retrouver en particulier tous mes camarades socdems.

Politiquement, non seulement la gauche a redoré son blason dimanche, mais la droite a fait plus que perdre avec ses dénégations puériles. Depuis 10 ans, ils auront décidément été épouvantablement mauvais sur tout : économie, social, image de la France, respect de la République et maintenant respect de l’expression démocratique.

Primaires citoyennes : les différents, les improbables et les acceptables

Cette dernière semaine de campagne avant le vote me semble avoir quelque peu baissé dans son intérêt. Cela est sans doute dû au fait que puisqu’il s’agit d’une primaire interne à la gauche, les différences (bien réelles) entre candidats sont plus faciles à décrypter et qu’il faut une campagne plus courte pour situer chacun, surtout lorsque le socle programmatique part d’une base commune. Et peut-être aussi, hélas, parce qu’on a vu ressurgir les petites phrases stériles en lieu et place des arguments constructifs.

Qu’en retirer ?

Il est de bon ton au café du commerce de clamer haut et fort que « la droite et la gauche c’est pareil ». Cette sentence définitive perd vite de sa pertinence lorsque l’on constate l’écart entre un Montebourg bien ancré à gauche avec son improbable concept de démondialisation et un Valls que l’on donne comme le libéral de gauche de service (sans pourtant avoir à se mettre sous la dent un vrai symbole libéral d’ailleurs). Si on constate de tels écarts entre courants d’un parti, il est évident qu’entre partis la différence est encore plus marquée. Finalement, Valls aurait à mon sens gagné à aller au bout de sa démarche, comme Montebourg l’a fait. Je ne crois pas qu’un des deux ait une chance d’être choisi, au mieux semble-t-il, Montebourg peut-il arriver deuxième si la gauche radicale se mobilise comme un seul homme, ce qui n’est pas gagné car la coalition d’Aubry intègre Hamon et la vieille garde représentée par Emmanuelli en plus de Fabius et de quelques anciens de socialisme & démocratie (Cambadélis en tête). Voilà pour le groupe des « différents« .

Un deuxième groupe semble pourvoir être discerné des autres : celui des « improbables« . On y trouve Baylet, intéressant mais qui semble devoir irrésistiblement générer la question « oui et alors ?« . On a aimé l’entendre défendre l’Europe, on a aimé sa pointe d’accent, « oui et alors ? » On y trouve également Royal, partie très tôt pour refaire son retard et essayer de rejouer 2006 sur le même tempo, mais qui manifestement n’est plus en mesure d’avoir un discours qui accroche, qui interpelle.

Enfin dernier groupe, celui des « acceptables pour une majorité à gauche« , regroupant Aubry et Hollande. Tout deux peuvent être choisi et entraîner après la primaire l’adhésion capable de vaincre Sarkozy. Pourtant, le match semble fortement pencher pour Hollande, celui qui, contrairement à Aubry, a réussi à se présenter comme le présidentiable, et celui qui est perçu comme tel. Il est clair que s’il arrive en tête dimanche, voire largement, cela n’étonnera personne.

C’est ce que disent d’ailleurs les sondages. Ah les sondages, adulés par certains lorsqu’ils placent leur candidat(e) devant la photo, tout autant détesté lorsqu’il ou elle disparaît de cette photo ! L’argument de la manipulation est largement avancée. Je suis personnellement très vigilant concernant ces possibles manipulations, mais un sondage ne donne lieu à une manipulation que dans de rares circonstances parfaitement identifiables :

  • s’il est fait dans des conditions peu rigoureuses (sondage en ligne par exemple)
  • si la question est biaisée (ce qui n’est pas ici puisque la question est simple : « pour qui allez-vous voter »)
  • si le sondage est interprété dans un autre contexte ou si le sondage est publié dans une dynamique temporelle qui en change le sens (fait avant un grand discours par exemple et publié le jour d’après)

A l’évidence, les sondages publiés ces derniers temps ne tombent pas dans ces cas, et nous sommes suffisamment proches de l’élection pour les considérer comme prédictifs, c’est à dire de considérer qu’effectivement François Hollande reçoit l’assentiment d’une grosse proportion des Français qui iront voter dimanche. Une dernière chose permet de vérifier cette tendance, même si c’est une vérification indirecte : c’est la mesurer de l’intérêt des Français pour les différents candidats, en particulier ces dernières semaines. Or nous disposons d’un outil permettant de faire cela : ce sont les statistiques des recherches google.



Les recherches Google (restreintes à la France) confirment le fort intérêt créé par le premier débat, suivi d’un intérêt pour MA supérieur à FH pendant quelques jours avant que ce dernier ne repasse devant. Le deuxième débat a eu moins d’impact mais a cette fois clairement profité à Montebourg et Valls, le premier allant jusqu’à faire jeu égal avec l’intérêt pour Aubry. Même si les courbes de google vont plutôt dans le sens des sondages, on se limitera à regarder les tendances puisque le moteur de recherche ne mesure par définition que les mots cherchés, pas la motivation (recherche positive ou négative ?). En tout cas, les résultats ne permettent pas de constater un hiatus entre les recherches des internautes et le résultat des sondages.

Quoi qu’il en soit, dimanche participez à un moment démocratique exceptionnel : allez voter à la première primaire citoyenne de l’histoire de France.

Primaires citoyennes : dès dimanche faisons gagner la gauche

Venir voter massivement dimanche constituera une première victoire pour tous les Français qui ne veulent plus de Nicolas Sarkozy et de la politique UMP qui a plongé la France dans le gouffre où nous sommes aujourd’hui.

 

Voter avec force pour que, dès le premier tour, un candidat puisse se présenter sans ambiguïté comme le futur adversaire de Nicolas Sarkozy donnerait un signal magnifique, un signal de détermination et d’espoir.

 

Depuis son entrée en campagne, François Hollande s’est révélé comme étant le candidat rassurant, le candidat capable de fédérer autour de lui une équipe de gens responsables, travailleurs et compétents, le candidat des terroirs, le candidat de l’alliage entre détermination, réalisme et espoir.
Dimanche, votons nous aussi avec force et réalisme pour commencer à passer de l’espoir à la realité !

A mes amis sociaux-démocrates : cette fois il faut choisir

Pour la première fois depuis 4 mois, Dominique Strauss-Kahn a pu s’exprimer publiquement sur les accusations qui ont été portées contre lui. Il a donné des réponses étayées par le rapport du procureur de New-York, mais a surtout tiré les conséquences de cette situation, reconnaissant sans faux fuyant sa responsabilité morale, aussi bien vis-à-vis de ses proches que vis-à-vis des Français.

L’attitude de DSK était digne, empreinte à l’évidence d’un profond sentiment de douleur et de regret, les mots étaient précis. Précise également l’officialisation de sa décision de ne pas intervenir dans la campagne des primaires, décision que beaucoup de militants sociaux-démocrates avaient entérinée mais que certains hésitaient encore à accepter. L’heure n’est donc plus à l’attente ou à l’espoir d’une candidature qui n’est plus à l’ordre du jour. La deuxième partie de l’émission d’hier soir consacrée à l’économie montre combien le jugement de DSK est irremplaçable et quelle perte cela représente pour cette élection, mais il en est ainsi, Dominique Strauss-Kahn n’est plus dans la course à l’élection  présidentielle de 2012.

Si Dominique n’est plus en course, les idées qu’il porte ne doivent pas pour autant se retrouver sans voix et sans militants. Le courant socdem est puissant, l’espoir qu’il porte est largement soutenu par les Français en attente d’un renouveau. Il appartient donc à chacun et chacune d’entre nous de dépasser ces difficultés pour s’engager pleinement dans la campagne des primaires. J’ai pour ma part déjà choisi de rejoindre mes camarades de B2G pour François Hollande, mais je comprends tout à fait que certains hésitent et puissent faire un autre choix, portés par des motivations ou une réflexion qui ne regardent qu’eux. Quoi qu’il en soit, il nous faut choisir et quel que soit soit votre choix, nous nous retrouverons après la primaire dans la bataille pour la victoire de nos idées, pour apporter l’espoir et le renouveau à nos concitoyens.

J’étais samedi dernier au meeting de présentation des candidatures des 6 candidats du PS à Guipavas. Exercice intéressant et instructif.

À l’évidence, il sera plus que difficile pour les sociaux-démocrates de choisir A. Montebourg qui malgré l’éloquence de Gilbert Le Bris, soutient  l’orientation d’une démondialisation, terme aussi accrocheur que « mal choisi » (dixit G.L.B.). A vrai dire il était même coquasse de défendre un tel concept lorsque l’écran derrière les orateurs fournissait involontairement le parfait exemple de l’incohérence de ce concept. Essayez de « démondialiser » l’ordinateur et les services qui vous servent à lire ce post…

Axel Kahn défendant la candidature de M. Aubry a été intellectuellement brillant (qui aurait pu prétendre le contraire), Martine aurait pu largement bénéficier du pacte de Marrakech et de l’amitié réaffirmée de DSK, il n’en reste pas moins qu’elle s’est montrée un bien piètre manager vis-à-vis des militants sociaux-démocrates, manquant à plusieurs reprises les rendez-vous qu’elle aurait pu prendre avec nous. Par ailleurs, elle devra composer avec des courants qui d’Hamon/Emmanuelli à Cambadélis en passant par Fabius ont quand même des marques de fabrique très différentes. Pour ces raisons, MA n’a pas été mon choix mais je comprends ceux qui hésitent.

A Guipavas, l’intervention pour JM Baylet a été intéressante sur le fond, très européenne, mais je l’ai reçue plus comme une candidature de témoignage qu’autre chose.

Je ne pourrai pas dire grand chose de la candidature d’E. Valls car son représentant à cette réunion a raté son avion. J’y verrai le symbole d’une candidature affaiblie par son manque de représentativité locale, un discours que l’on aurait aimé entendre, et que l’on écoutera avec attention la prochaine fois.

Le représentant de S. Royal a été peut-être le plus décalé, jouant souvent sur l’empathie, pas forcément clair et trop politiquement convenu. SR n’a à l’évidence pas su se renouveler depuis 2007.

Restait donc Bernard Poignant pour François Hollande, qui a su prolonger le message d’un candidat qui apparaît comme le plus présidentiable de tous. Très peu de choses sur le programme lui-même ont été dites (tous défendent le programme du PS d’ailleurs), l’accent ayant été mis sur ses qualités d’homme d’État. Le discours ne serait pas original si les autres candidats avaient fait de même. Mais une césure est clairement apparue entre la candidature de François Hollande et celle des autres, ses challengers. Cela reflète l’opinion actuelle des Français, tous semblent l’avoir acté.

Voilà le résumé d’une sacrée semaine, avec un débat national, une rencontre régionale en ce qui me concerne, et la clôture faite par DSK. Le débat est dense, et les socialistes malgré les difficultés, ont donné une excellente image d’eux-même. Nous avons accepté les débats contradictoires et pour l’heure, nous prouvons aux Français notre valeur. J’appelle donc les derniers indécis des rangs socdem à entrer eux-aussi dans la bataille des primaires, et quel que soit leur choix, de défendre haut et fort nos idées à travers le ou la candidate qui représente à leur yeux le mieux ces idées. Je ne sais pas s’ils feront le même choix que moi avec François Hollande, mais peu importe, je suis certain que mi-octobre nous serons côte-à-côte pour répondre aux attentes des Français : virer l’ump et Nicolas Sarkozy, remettre le pays sur ses pieds et lui rendre son honneur et sa fierté.