Recherche sur une bio-ferme marine de production de carburant

La vidéo TED est en anglais, mais en synthèse :

  • Jonathan Trent présente un ensemble de recherches et de réflexions sur la production de bio-carburant à partir d’algues marines
  • Les algues ont la plus forte productivité en matière de bio-carburant
  • Une unité de production de bio-carburant marin consomme des rejets d’eau usée et du CO2, elle produit des algues et de l’oxygène
  • Une unité de production pourrait incorporer sa propre production d’électricité (solaire, éolien & hydrolien) et pourrait être couplé à d’autres éléments d’aquaculture.

Le développement économique en Iroise

J’entame ici le premier post d’une série de réflexions consacrées à l’économie en Iroise.

La pointe nord du Finistère est une zone économique tout à la fois caractérisée par un secteur primaire très présent, un pôle d’excellence technologique et scientifique avec des écoles et organismes de recherches visibles sur le territoire du Technopôle Brest Iroise, un tissu dynamique de TPE, PME, artisans et commerçants, sans oublier une attractivité touristique et résidentielle qui ne demande qu’à se développer.

L’Iroise est cependant desservie par son caractère péninsulaire à pointe de la Bretagne, ce qui a des conséquences tout à la fois économiques et démographiques : les habitants et les entreprises y naissent, y passent leur jeunesse, mais les grandes ambitions touchent rapidement les limites du territoire ce qui provoque trop souvent un départ des forces économiques vers des régions où la progression est plus facile. Peu de ces acteurs « oublient » leur terre d’origine, beaucoup auront à cœur d’y revenir ou d’y maintenir de l’emploi, mais il n’en demeure pas moins que le potentiel de richesse est souvent réalisé « ailleurs ». Ceci n’est d’ailleurs pas propre à l’Iroise, c’est vrai d’une grande partie de la Bretagne, mais le phénomène est clairement moins marqué au fur et à mesure où l’on se rapproche du centre de la France.

Les pouvoirs publics locaux et les entrepreneurs ont développé un certain nombre de stratégies pour amoindrir ce handicap en misant sur le militantisme économique local, en développant une expertise forte en matière de logistique, en développant des infrastructures de communication de qualité, etc… Tous ces efforts sont remarquables, ils sont très certainement un des éléments qui contribuent à avoir un tissu dense de TPE et PME, ils ont évité la désertification économique et démographique, mais ils ne sont pas arrivés à exploiter jusqu’au bout les atouts locaux.

Or, parmi les quatre défis qui se posent à nous (climat, énergie, démographie, numérique), il se trouve que trois d’entre eux au moins sont à même de bouleverser la donne économique :

  • le climat nous oblige à repenser la chaîne logistique de nos productions, de prendre en compte l’impact carbone de notre économie,

  • l’énergie qui pose problème à la fois parce qu’une trop grande proportion de ce que nous utilisons aggrave le bilan carbone, parce que le marché du pétrole (côté demande) risque fort de devenir de plus en plus imprédictible et soumis à de fortes tensions,

  • enfin le numérique qui change certaines règles économiques « classiques » en modifiant la géographie de chalandise et de production (territoire physique), en introduisant des mécanismes de gratuité des services, en modifiant les modèles économiques et sociaux des entreprises (on ne sait plus clairement définir où commence et où finit l’entreprise, qui est un acteur interne ou externe), en accélérant de façon incroyable les cycles de vie économique, en perturbant notre vision de la rareté et de l’abondance.

En économie, tout défi est à la fois un risque et une opportunité, l’Iroise peut éviter l’écueil des risques et tirer les bénéfices des opportunités. Les prochains articles explorerons quelques pistes pour cela.

Etat Palestinien : l’événement de cette fin d’année

Je salue à titre personnel le vote des 138 États ayant accepté la Palestine comme État observateur à l’ONU.

Ce vote ne résout bien évidemment pas les problèmes de la région et n’est pas un traité de paix et de stabilité. Mais, prenant la suite du mouvement révolutionnaire du bassin méditerranéen, c’est une étape qui marque un progrès obtenu par la diplomatie et pas par les armes.

Je sais aussi que ce vote n’est pas reçu comme une bonne nouvelle pour une bonne partie de la population israélienne. Pourtant, je suis sûr, comme d’ailleurs un certain nombre d’Israéliens, que c’est un vrai pas positif dans le bon sens et que l’histoire qui s’écrit à partir de ce jour le sera sur un mode plus positif.

Havard pour tous

Mi-octobre, je publiais sur mon blog une analyse de l’impact du numérique sur l’éducation et je signalais l’existence de cours universitaires gratuits de haut niveau sur internet.

Un de mes lecteurs attentifs vient de me faire parvenir la photo d’un article de courrier international paru fin octobre sur le même thème. Comme quoi…

Point presse de Pierre Moscovici sur la décision de Moody’s

Mesdames et Messieurs,

 
Je vous ai réunis aujourd’hui pour vous faire part de ma réaction après l’annonce hier soir de la décision de Moody’s d’abaisser d’un cran la notation de crédit à long terme de la République française, avec maintien d’un perspective négative. Elle fait suite à la mise sous perspective négative le 13 février 2012.

 

Permettez-moi tout d’abord de replacer la décision de Moody’s dans son contexte et rappeler que ce changement de notation ne remet en cause ni les fondamentaux économiques de notre pays, ni les réformes engagées par le gouvernement, ni la qualité de notre signature :

– la note de crédit à court terme de la France demeure au plus haut niveau. La note de crédit à moyen et long terme a été abaissée d’un cran et se situe un cran derrière la note la plus élevée. La France demeure l’un des pays les mieux notés dans le monde et en Europe. Concrètement, la France est un cran en dessous de l’Allemagne, mais 7 crans au dessus de l’Italie et 8 crans au dessus de l’Espagne ;
– la France est un pays solide. L’économie française dispose de nombreux atouts : sa taille, sa productivité élevée, la qualité de ses services publics et de ses infrastructures, la diversification de son appareil productif, l’importance de l’épargne privée (plus de 15% du revenu disponible brut), l’endettement relativement modéré des agents économiques privés (ménages et entreprises) ;
– Cette force de l’économie française est reconnue par les investisseurs. Nous empruntons actuellement à des taux très bas. Le coût de financement à moyen et long terme est de 1,87% pour 2012 à ce jour, et de 1,02% toutes maturités confondues. Les précédents records au cours d’une année étaient de 2.53% en 2010 et 2,80% en 2011.

 
Je voudrais également souligner que cette décision, dont nous prenons acte même si nous la déplorons, sanctionne avant tout la situation dont nous avons hérité et qui n’a cessé de se dégrader depuis dix ans. Elle s’inscrit dans la continuité de l’abaissement de la note de la France par Standard & Poor’s le 13 janvier dernier et de la mise sous perspective négative de la note française, le 13 février 2012, et de celles d’autres grands pays européens, le 23 juillet 2012.
L’analyse de Moody’s rejoint en partie celle du rapport Gallois, en mettant en avant les pertes de compétitivité de l’économie française. A cet égard, elle jette à son tour une lumière critique sur les dix années écoulées et l’héritage du précédent gouvernement.
Moody’s insiste en outre sur les risques qui pèsent sur la croissance des autres pays de la zone euro, et donc indirectement sur la France, qui occupe une position centrale et se trouve donc très intégrée commercialement avec eux.
Ensuite, je relève que Moody’s salue les décisions du gouvernement en matière de redressement des comptes publics et de compétitivité. Il est important de rappeler avec force, aujourd’hui, que le gouvernement a déjà engagé et poursuit résolument son agenda de réformes :
– la situation de la zone euro commence à se stabiliser et des efforts sans précédents ont été réalisés, que ce soit au niveau de l’Union européenne avec le Pacte de croissance de juin, les annonces de la BCE, la stabilisation de la situation en Espagne et en Italie et l’approfondissement de l’intégration, avec la supervision bancaire intégrée ;
– le redressement de nos comptes publics a été engagé, avec pas moins de six textes financiers structurants présentés au Parlement en six mois (LFR de juillet, PLF pour 2013, PLFSS pour 2013, projet de loi de programmation pluriannuelle, projet de loi organique relative à la gouvernance et la programmation des finances publiques, PLFR de novembre) et la réaffirmation de nos cibles budgétaires, en particulier l’objectif de 3% en 2013 ;
– notre potentiel de croissance sera amélioré par la mise en oeuvre rapide du Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi annoncé par le Premier Ministre, mais aussi par la réforme du financement de l’économie, la négociation en cours sur la sécurisation de l’emploi et la modernisation de l’action publique.
Enfin, je voudrais également souligner que le secteur bancaire français est plus solide qu’il y a un an : il a réduit sa dépendance au financement de marché, ainsi que son exposition à certains pays et il a accru ses fonds propres par la mise en réserve de ses bénéfices pour atteindre un ratio de fonds propres durs de 9%.
J’entends déjà les critiques des uns qui, oubliant leur responsabilité dans la situation actuelle, chercheront à instrumentaliser la décision de Moody’s pour dénigrer l’action du gouvernement, comme des autres qui jugeront que nos efforts sont bien vains puisque le gouvernement n’aurait pas réussi à inverser le cours des choses.
Aux uns comme aux autres et aussi aux investisseurs, je veux dire que le gouvernement est pleinement engagé dans un programme de réformes sans précédent. Le Président de la République a fixé le cap, le rythme et la méthode de ce programme.

Le cap est ambitieux – le redressement de la croissance et de l’emploi – et le rythme est soutenu – beaucoup a déjà été fait depuis six mois –, la méthode est sérieuse et inclusive – un pacte de confiance qui doit concilier justice sociale et efficacité économique.

 
Nous nous y tiendrons : non pas parce qu’une agence de notation ou une organisation internationale le recommande mais parce que nous estimons que ce programme de réformes est nécessaire et utile pour l’économie française, pour l’emploi et la justice. Nous demandons à être jugés sur nos résultats.

Cliquer [ICI] pour charger le texte officiel du MINEFI.

Liberté de gourance

Je craints fort que la plume qui a écrit le discours de François Hollande pour le congrès des Maires de France ne se soit emmêlé les touches du clavier entre la déclaration Dignitatis Humanae de Vatican II et les textes fondateurs de la République.

Tout d’abord, le laïc, du point de vue de la République, n’est pas le non-religieux, mais simplement celui ou celle qui exerce sa citoyenneté en faisant abstraction de ses convictions philosophiques et religieuses, les siennes et surtout celles des autres.

Que Vatican II ait reconnu la liberté de conscience des laïcs est fort aimable de la part de la papauté, mais la laïcité n’est pas le symétrique de la religiosité.

La République n’a pas à accepter ou réfuter la religion et ses obligations.

Elle n’a pas à imposer ou réfuter une liberté de conviction.

Elle ne s’intéresse qu’à l’écriture de lois démocratiquement établies et à leur application, en permettant à chacun d’avoir et d’exercer ses convictions religieuses comme il l’entend du moment qu’il respecte la loi.

De deux choses l’une :

  • soit les députés écrivent et votent la loi sur le mariage pour tous en lui donnant la définition qui est celle de la République et pas d’un groupe religieux, philosophique, ethnique, culturel ou de n’importe quelle autre nature. Dans ce cas la loi s’impose à tous et pour tous sur le territoire de la République
  • soit ils jugent une telle loi comme allant contre la volonté démocratique dont ils sont les représentants, et ils ne la votent pas.

La liberté de conscience pour un Maire dans le cas qui nous occupe se limitera donc soit à officier en personne, soit à déléguer la charge de la cérémonie à un autre élu de son conseil municipal, soit à démissionner. Je pense qu’au-delà de l’expression maladroite qui fait buzzer tout internet, c’est bien là la pensée de François Hollande.

L’idée générale de liberté de conscience dans l’application de la loi semble d’ailleurs tellement étrange que je ne vois pas bien comment elle passerait le conseil constitutionnel. Dans le cas contraire, n’importe qui pourrait objecter sa liberté de conscience pour toutes les lois qui le heurtent : voilà qui ravira les groupes anarchistes…

Le mariage est fondamental pour la République, il est nécessaire à sa survie, la question n’est pas que d’ordre privé.

La définition républicaine pourrait être (de mon point de vue) : une union entre deux personnes majeures ou émancipées, s’engageant formellement sur la durée et ayant un projet d’enfant.

En contrepartie, l’État aidera les mariés à travers des lois ad hoc et des avantages fiscaux. On notera que cette définition est suffisamment large pour y inclure naturellement les couples homosexuels et traite sans soucis les versions transsexuelles

Communication de Violeta Bucur pour son élection à Ploudalmézeau

 

Cher(e)s ami(e)s, cher(e)s camarades,

Merci de la confiance que vous m’avez accordée en m’élisant Secrétaire de la section P.S. du canton de Ploudalmézeau avec 88,23 % des voix.

Comme je l’ai déjà dit dans ma profession de foi, mon souhait est de développer la section cantonale en relation avec la fédération. D’être la porte-parole des adhérents tout en continuant à faire prévaloir les idées de gauche et faire en sorte que les prochaines élections municipales de 2014 voient un changement de majorité sur les communes qui ne nous sont pas encore acquises.

Amitiés socialistes,

Violeta BUCUR-GUENA

 

Résultats provisoires des élections fédérales PS

Après une campagne très intéressante, les militants se sont déplacés (plutôt largement au moins pour ma section) pour élire leurs nouveaux cadres fédéraux.

Les résultats provisoires pour l’élection du premier secrétaire fédéral sont les suivants :

  1. Marc Coatanéa (élu)
  2. Yohann Nédélec
  3. Nadia Djabali

Sur la troisième circonscription Brest Iroise, Natacha Tessier est élue au poste de délégué de circonscription (et de secrétaire de la section Iroise).

Bravo aux nouveaux élus, merci à ceux qui m’ont accordé leur confiance et rendez-vous très bientôt pour de nouvelles aventures politiques !