Et maintenant les législatives !

Après la victoire des présidentielles et la pause festive qui s’imposait, il faut maintenant se remettre en ordre de bataille pour donner à notre nouveau président François Hollande la majorité solide dont il a impérativement besoin.

Pour cela, il faut clarifier les positions de chacun et éclaircir les règles de la compétition à gauche entre le PS, le PRG, EELV et le Front de Gauche : une alliance formelle est-elle possible ? souhaitable ? une simple règle de désistement au profit du mieux placé suffit-elle ? quels sont les objectifs communs à atteindre ? quels sont les points que l’on sait être inconciliables ?

Les règles de la compétition des législatives doivent être claires et clairement exposées aux yeux des citoyens. Pas de non-dits d’arrière-cours, nous ne sommes pas d’accord sur tout, ce n’est pas grave si nous sommes d’accord sur l’essentiel !

Dans le registre des clarifications, une nouvelle est passée inaperçue ce week-end, prise dans l’effervescence présidentielle : toutes les candidatures EELV des 63 circonscriptions qui leur étaient réservées par « l’accord » EELV – PS ont été invalidées par la justice suite à une plainte de 17 militants écologistes. Ce qui signifie concrètement pour la 3ème circonscription du Finistère par exemple, que Magali Deval n’est actuellement plus la candidate EELV-PS. Il est important que les écologistes nous disent rapidement quelle suite sera donnée à ce rocambolesque rebondissement, si une nouvelle procédure de désignation sera mise en place.

J’avais à titre personnel émis de vives critiques vis-à-vis de cet accord, manifestement j’étais en deçà de la réalité : il brouille totalement et stérilement la visibilité du jeu. Il faut remettre les choses en ordre de marche et comme je l’ai écrit, si nous ne sommes pas d’accord sur tout, ce n’est pas grave si nous sommes d’accord sur l’essentiel. Alors que cet accord soit reconduit en l’état, amendé pour inclure le Front de Gauche, ou que chacun reprenne sa liberté, peu importe, mais que diable, du courage et de la clarté, nous devons bien cela aux électeurs qui nous soutiennent et espèrent en notre action !

Les forces numériques de gauche en Iroise

Pour ce premier mai à quelques jours du vote de dimanche, j’ai décidé d’imiter François Hollande et de faire une petite pause pour la présidentielle en prenant un peu recul.

Pour François Hollande ce sera une jour de souvenir mais sans doute également de réflexion sur la charge et le sens de l’engagement politique puisqu’il sera à une commémoration de la mort de Pierre Beregovoy.

Pour ma part, le ton sera moins grave puisque j’ai décidé de faire une petite revue numérique des forces de gauche d’Iroise qui soutiennent François Hollande pour l’élection présidentielle et qui se présenteront aux législatives. Cette revue numérique inclut (dans l’ordre alphabétique) : Jean-Luc Bleunven (DvG), Magali Deval (EELV), Chris Perrot (NPA), et Bertrand Seys (FdG). La candidate LO n’est à ma connaissance pas déclarée (et je ne sais d’ailleurs pas si elle appellerait à voter Hollande dimanche).

Jean-Luc Bleunven

Le maire de Plabennec est le dernier déclaré est vient tout juste de débarquer dans l’espace numérique avec un site internet jeanlucbleunven2012.fr  un profile et une page FaceBook, un compte twitter.

Le style du site est sobre, il affiche un caractère breton avec une traduction des titres, ose un violet original, et lie textes (actus, statiques ou slideshares, une biographie – avec des photos sympas !), images et vidéos. Les commentaires ne sont pas encore ouverts mais c’est sans doute lié au fait que le site vient juste d’ouvrir.

Côté message politique, il s’affiche sans ambiguïté en faveur de François Hollande, non seulement pour la présidentielle, mais à l’évidence également, pour un soutien ferme à une majorité parlementaire en cas d’élection de Jean-Luc Bleunven aux législatives.

On trouve en effet un certain nombre de textes directement issus de l’équipe de campagne du candidat socialiste et la photo ci-contre le montre aux côtés de François Hollande, Marc Coatanea et Gilbert le Bris.

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Magali Deval

Elle est présente dans l’espace numérique depuis plus longtemps même si son site de campagne a été créé après son investiture. Elle aussi dispose d’une page Facebook (mais pas de profil semble-t-il) et d’un compte twitter. Son site référence la chaîne dailymotion d’EELV.

Le style du site est assez chargé, plutôt dans le genre « couleurs qui pètent » avec une page en breton. On y trouve beaucoup de photos, des vidéos, des actus et deux textes politiques (le projet d’EELV et le texte de « l’accord » EELV PS). On y trouve également une pétition pour le logiciel libre.

La couleur politique affichée est clairement celle des écologistes plus quelques références au PS. Magali Deval affiche son soutien à François Hollande pour les présidentielles (entre autre avec la photo ci-contre), par contre elle n’explique pas comment résoudre la quadrature du cercle EELV-PS en cas d’élection à l’assemblée. C’est un point à éclaircir pendant la campagne législative.

Les commentaires sont ouverts mais la procédure est un peu contraignante (captcha), rien de grave cependant.

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Chris Perrot

Présent sur la toile depuis au moins 2004, moi qui ne milite que depuis 2005 je passerais presque pour un jeunot ! Chris Perrot est également intervenu à quelques reprises ici, sa présence dans l’espace numérique est donc bien une forme de militantisme. En plus de son site internet, il possède un profile FaceBook mais semble-t-il pas de twitter.

Le style du site est assez classique pour la gauche radicale, le rouge y est bien présent ainsi que les dessins ou images « expressives ». Globalement, le format est plutôt sobre et le contenu est d’abord idéologique. Les textes (dont une bio succincte) et vidéos sont surtout là pour faire passer un message politique argumenté (avec lequel on est d’accord ou pas), avec deux éléments récurrents : la mairie de Brest (dont un point de fixation sur le vote électronique) et les aspects environnementaux. Les commentaires sont ouverts (avec un captcha aussi) et le débat est possible.

En cas d’élection à l’assemblée, Chris Perrot ne participera pas à l’évidence à une majorité présidentielle, mais en dépit des divergences, il appelle sans ambiguïté à voter pour François Hollande dimanche.

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Bertrand Seys

Présent sur le net depuis l’été 2011, il gère un site internet, une page FaceBook (et bientôt un profil si j’ai bien suivi) et un compte twitter.

Le style du site est sobre avec des couleurs déclinant les nuances de rouge de la gauche (mais pas de rose…) et une touche de vert. De façon amusante, la nuance de rouge foncée est également celle que j’ai retenue pour ce blog ; la gauche radicale et les socdems unis par la même couleur 🙂 ! Ici aussi les textes sont présents pour faire passer un message politique argumenté, et le débat est favorisé par une ouverture au débat contradictoire dans les commentaires (j’interviens d’ailleurs de temps à autre). Pas de bio.

Bertrand Seys, comme le Front de Gauche, appelle sans ambiguïté à voter pour François Hollande dimanche. En cas d’élection à l’assemblée, je suis assez curieux de savoir quelle sera leur position. Pour l’heure, Jean-Luc Mélenchon a annoncé qu’il n’en serait pas. Cependant, lorsque l’on pèse plus de 10% à la présidentielle et que l’on a tutoyé les 15% d’intention de votes, lorsque l’on a par ailleurs participé naguère au gouvernement Jospin, une telle position n’est raisonnablement pas tenable sans nuances et éclaircissements.

Le Parti Socialiste aura forcément à discuter avec le Front de Gauche, au national comme en local. J’ai pour ma part exprimé ma pensée sur « l’incongruité » de la démarche politique des appareils nationaux. Si j’avais dû définir une stratégie politique et électorale, j’aurais clairement choisi une autre voie qui aurait épargné à la gauche la situation actuelle inutilement acrobatique. Mais je n’ai bien sûr pas été en situation de le faire et il faut aller de l’avant, dans le respect des idées et des différences de chacun, dans le dialogue. Comme pour la présidentielle, le chemin est long, compliqué, rien n’est gagné avant le résultat final, mais c’est possible.

Conclusion

Voilà pour notre tour politique de la gauche en Iroise. Qu’ajouter ?

D’abord qu’il serait bon quand même de respecter la loi en ce qui concerne les mentions légales. Suivant les cas, la loi demande d’afficher plus ou moins d’informations, mais on peut retenir pour principe que l’on doit toujours être en mesure d’identifier qui est derrière un site. Un candidat ne fait pas de commerce, mais les implications financières et au-delà les impacts sont bien réels, et après tout, rien n’interdit au premier venu d’ouvrir un site au nom d’un candidat qui n’est pas lui ! Soyez donc transparents ! À moins d’un raté de ma part, seul Jean-Luc Bleunven a une page de mentions légales. Ceci dit, même notre députée UMP en titre n’a pas jugé bon de le faire !

Enfin, un regret, quelles que soient les qualités des candidats actuellement déclarés en Iroise pour la gauche, j’ai beau afficher un logo avec trois roses sur ce site, il en manque une à cette élection. C’est ainsi, contre mauvaise fortune faisons bon cœur et en attendant, vous pouvez suivre les débats sur le réseau numérique de la gauche en Iroise, le changement c’est maintenant, rejoignez-nous :

 

 

Le réseau social « la gauche en Iroise » continue tranquillement sa révolution politique numérique

Le réseau social FaceBook « La gauche en Iroise » a été créée à la fin 2011 pour lancer un canal d’expression politique ouvert à tous, avec une identité de gauche certes, mais non limité à un parti.

Dans la campagne de terrain en cours, les militants ont rencontré un bon accueil de la part de nos concitoyens (enfin quand ils sont de gauche…) mais aussi souvent une envie de participer, d’en savoir plus, d’alimenter le débat, de témoigner… Les structures habituelles des partis ne permettent pas une telle interactivité, une telle liberté, et pour l’avoir expérimenté depuis des années, mieux vaut initier une discussion ou envoyer une contribution par les canaux électroniques que de passer par une succession d’assemblées. Le monde a changé, la façon de faire de la politique doit changer, nous changeons !

La révolution politique tranquille passe maintenant une nouvelle étape. En effet, nous avons invité les candidats déclarés aux législatives  se reconnaissant dans les idées de gauche, Jean-Luc Bleunven, Magali Deval, Chris Perrot et Bertrand Seys à rejoindre le groupe d’échanges « La gauche en Iroise : parlons !« .

L’objectif à court terme est de prolonger en Iroise les soutiens nationaux à François Hollande par des échanges facilités.

L’objectif suivant est que pour la législative, chacun des courants de gauche puisse clarifier ses différences tout en préparant la nécessaire union de deuxième tour face à une Marguerite Lamour qui doit être fort ébranlée par les résultats du 1er tour des présidentielles.

La gauche en Iroise est ouverte à toutes et tous, et plus il y aura de citoyens « lambdas » et plus ce groupe sera animé de la vitalité démocratique qui fait parfois hélas défaut au débat politique. Emparez-vous de ce canal, emparez-vous de la campagne en cours. La victoire de la gauche sera forte si elle est portée par vos voix, dans les urnes mais aussi dans le débat. Venez dire ce que vous pensez des provocations du candidat Sarkozy, osez dire votre colère et vos espoirs. Aidez-nous à changer la façon de faire de la politique !

Le changement c’est maintenant, rejoignez-nous :

Charte de « la gauche en Iroise : parlons ! »

Ce groupe de discussion est destiné à créer un lien social numérique pour tous ceux et celles qui souhaitent échanger des idées et agir pour développer et faire gagner les idées réformatrices de la gauche en Iroise et sur BMO.
Tous ceux qui viennent ici, à gauche et un peu au-delà, qui ont un avis à exprimer, une envie, une idée, une attente, un espoir, une information et qui s’expriment avec ouverture, tolérance et dans des termes acceptables pour ceux qui les reçoivent sont les bienvenus.

#RadioLondres : les Français parlent au François

Français, François,

La journée de dimanche a marqué la première étape de la reconquête de notre pays et de notre dignité. Heureux, nous pouvons reprendre à notre compte cette exclamation : « Flamby outragé ! Fraise des bois martyrisée ! mais Guimauve le Conquérant libéré ! Libéré par lui-même, libéré par son peuple ! »

La première étape fut rude, mais les commentateurs de #RadioLondres ont vu justes : « Le flan et la Rolex courent devant Jeanne d’Arc et Robespierre« , ce qui explique que « le profil Facebook de Carla vient de passer de mariée à c’est compliqué« , « la chanteuse [étant] mariée avec Poulidor« , « on aperçoit des déménageurs au 55 rue du Faubourg-Saint-Honoré« , tout étant prêt puisque « les talonnettes sont dans les cartons« .

Ce fut une belle journée où « même en Normandie, les orangers fleurissent« , « demain, il fera 29 degrés à Tulle et 27 degrés à Neuilly. Ça reste crédible avec les 16 degrés place Stalingrad ou bien ?« . Mais la mer fut difficile à certains : « le pédalo rouge coule dans la mer bleue, je répète le pédalo rouge coule dans la mer bleue » a-t-on pu entendre, et avec « 20% pour la Marine, j’ai le mal de mer ». Il paraît même que « Nain grincheux attend la vague dans le Titanic ». Du coup « Les oranges prennent l’eau. Je répète les oranges prennent l’eau« .

« En Belgique tu as les résultats 2 heures avant et un gouvernement un an plus tard« , ce qui indique bien que « la RTBF a la frite« . Ils ne sont cependant pas encore arrivés au point où  » Le Monarque est au pied de l’échafaud. Je répète Le Monarque est au pied de l’échafaud. »

Merci donc à Radio Londres pour ce grand moment de résistance. La reconquête a commencé, nous avons réussi le débarquement, progressons tous ensemble sur Paris !

Brève de campagne législative 2012 : Jean-Luc Bleunven officiellement candidat dans la troisième circonscription du Finistère

Les positions se précisent pour l’élection législative en Iroise. Le maire de Plabennec, Jean-Luc Bleunven a officialisé sa candidature lors d’une réunion à Plabennec la semaine dernière. Il se présente sous l’étiquette divers gauche et a reçu un soutien assez large, de sympathisants à sa candidature naturellement, mais aussi de plusieurs élus locaux, divers gauche, socialistes et EELV.

L’étendue de ces soutiens est d’ailleurs intéressante. Si la présence d’élus locaux non encartés voulant à la fois sanctionner le soutien de la députée UMP sortante Marguerite Lamour à la politique sarkozyste et m’adhérant pas à l’accord EELV-PS est normale, on constate de facto qu’aussi bien au sein du PS local que d’EELV, l’accord conclu entre les appareils nationaux ne convainc pas.

Magali Deval n’a pas réussi à ce jour à corriger les mauvais ressentis vis-à-vis de cet accord, et il faut dire qu’elle a été peu aidée par les écologistes Brestois dont certains se sont ingéniés à torpiller ses efforts, aussi bien par des déclarations vindicatives contre François Hollande ou encore par une provocation récente sous forme de « poisson d’avril ».

Les candidats officiellement déclarés dans la troisième circonscription du Finistère sont donc actuellement :

  • NPALes Alternatifs : Chris Perrot, chargé de communication
  • FG (PG) : Bertrand Seys, enseignant-chercheur
  • DVG : Jean-Luc Bleunven, agriculteur, maire de Plabennec
  • EELVPS : Magali Deval, ancienne enseignante, assistante familiale et gérante d’un gîte labellisé tourisme et handicap
  • UMP : Marguerite Lamour, député sortante, maire de Ploudalmézeau

Des candidatures PRG, Modem et peut-être FN s’ajouteront sans doute à cette liste.

Voilà donc pour l’actualité du week-end. Pour cette semaine déterminante, nous serons attentifs aux déclarations des uns et des autres pour voir qui soutient François Hollande et, si l’élection se passe comme nous l’espérons, qui se présentera aux législatives pour soutenir et voter les lois de son gouvernement, ce qui inclut de soutenir le programme PS sur l’agriculture et la pêche, sur l’énergie, sur la politique industrielle…

Mobilisons-nous pour la dernière ligne droite des présidentielles et préparons-nous juste après à ouvrir un débat respectueux à gauche pour construire la future majorité.

La carte n’est pas le territoire

Cela fait plusieurs semaines que je souhaitais faire un billet sur la situation de la Poste, mais une campagne électorale ne laisse pas toujours assez de place à un billet qui va au-delà de la simple actualité. La situation en Iroise me donne aujourd’hui l’occasion, à partir d’une situation particulière locale, de donner quelques éléments de réflexion sur la situation de la Poste, mais au-delà sur cette dérive épouvantable qu’est la conception actuelle du management des grandes entreprises, management étant en l’occurrence un bien beau mot pour ce qui est en fait pratiqué et qui mène obligatoirement certains au suicide.

La situation nationale

La loi de privatisation de la Poste de mars 2010 a transformé la société en SA et a introduit une orientation managériale vers la productivité.

La culture du personnel est elle historiquement et toujours celle du service du public.

Ce constat de départ est fondamental pour comprendre les problèmes qui vus de l’extérieur pourraient se résumer à un conflit entre « des salauds de financiers » et des « faignants qui abusent du système ». Non, au-delà de la caricature facile, il s’agit d’une incompatibilité entre des méthodes de management qui n’arrêtent pas de montrer leurs limites et le sens qu’un employé donne à son travail. Ces méthodes de management sont basées sur une culture du chiffre (management par objectif), qui si elle a un sens lorsqu’il s’agit de disposer d’éléments de gouvernance, n’en n’a aucun lorsque l’on confond la carte et le territoire, ou ici lorsque l’on confond un élément de mesure (qui ne représente que très partiellement la réalité) et la mission de l’entreprise, ce qu’elle apporte à ses clients, le sens du travail effectué. Ce décalage est déstructurant et induit des troubles liés à une forme d’injonction paradoxale entre la réalité de ce que l’on est obligé de faire et la mission que l’on a reçu.  Il est à noter que j’énonce là un avis de professionnel, non de militant.

Les objectifs ne pouvant être atteints, la Poste se lance dans un classique management du changement par des réorganisations quasi permanentes. La consigne est donnée aux managers de réorganiser tous les 18 mois leurs territoires. L’objectif étant de réduire progressivement la voilure, les bureaux voient leurs horaires d’ouverture ou leurs positions de travail diminuer. Faire autant en diminuant les moyens, voilà un raisonnement aussi simple qu’en l’occurrence erroné.

La situation en Finistère nord et en Iroise

Au pays d’Iroise, l’Enseigne La Poste se compose de 8 bureaux de poste, 8 agences postales communales, 1 relais poste commerçant. Consigne a été donnée aux managers de ne pas toucher en 2012 au « volume » d’heures d’ouverture des bureaux classés en zone rurale, selon la définition INSEE. Le Conquet est en rural, Plougonvelin en urbain. Plouarzel en rural, Porspoder en urbain.

Ainsi dans le cadre de cette réorganisation la commune de Plougonvelin perd un quart d’heure (ce qui n’est rien sauf significatif de la volonté de faire) et celle de Ploudalmezeau un guichet le matin. L’important étant que progressivement la poste se retire, les horaires diminuent, les clients viennent moins. Ainsi arrive le moment où le trafic ne permettant plus de maintenir la présence d’un bureau géré en direct, le manager proposera au maire concerné une convention de partenariat public (agence postale communale) ou privé (relais poste commerçant). A noter que dans les deux cas, une délibération du conseil municipal concerné est indispensable. Cette convention est signée pour une durée de 1 à 9 ans reconductible 1 fois, et la messe est dite.

Le mécontentement des agents outre le fait que des emplois sont supprimés, provient aussi du fait que la poste les oblige a faire plusieurs bureaux dans la même journée : Milizac à Plougonvelin, Lampaul et Plouarzel au Conquet et Plougonvelin, etc… en fermant des bureaux le matin ou l’après-midi.

Une situation qui n’a rien de particulier

In fine, on remplace ainsi la mission de la poste par un contrat commercial ce qui est le moyen le plus simple de donner un objectif financier simple et de n’avoir plus qu’à considérer des éléments administratifs et financiers. La Poste, service public postal se transforme ainsi en une simple entité commerciale sans mission autre que d’être rentable. Ceci est d’ailleurs le même mécanisme que l’on retrouve à France Télécom, mais aussi de façon plus sournoise à travers le développement de la sécurité privée dans des services publics régaliens comme la police.

Que faire ?

La première chose à faire est de prendre conscience que ce management et ces orientations vont à l’encontre de l’intérêt des clients, des salariés et de l’entreprise. Le cas de la Poste est vraiment symptomatique. Si je prends un outil d’analyse stratégique telle que la matrice BMG, l’élément fondamental, à savoir ce qui a de la valeur pour le client, est le lien privilégié représenté par le facteur. Cas probablement unique, la seule société qui va à la rencontre des Français 6 jours par semaine par tout temps est la Poste (cette image du facteur est bien ancrée dans l’imaginaire collectif). Au-delà du courrier déposé, ce lien a une valeur considérable, est un avantage concurrentiel unique. Or c’est ce lien que la société est en train de détruire ! Dit autrement, pour être plus rentable, la société détruit ce qui fait sa valeur !

Autre élément, comme je l’ai évoqué, cette situation d’injonction paradoxale entre respecter les objectifs chiffrés et la mission de l’entreprise est une situation épouvantable qui fragilise nombre de salariés. C’est une situation où l’on peut prédire de façon quasi certaine qu’elle mènera à des dépressions voire des suicides. Nous devons trouver des moyens d’agir au-delà de la dénonciation, ce qui me permet de soumettre à la réflexion de mes lecteurs et de nos futurs députés l’idée d’une réforme particulière en matière de crimes et délits : je propose de réfléchir sur l’idée d’un crime ou délit devant l’histoire. L’idée est que dans une situation telle que celle que j’ai décrite avec la Poste, on puisse par avance déposer une plainte préventive caractérisant un crime ou délit potentiel à venir. En cas de réalisation de ce crime ou délit, cette plainte préventive serait transformée automatiquement en instruction pour savoir si oui ou non, les personnes concernées ont tenu compte du risque et fait tout ce qui était rationnellement possible de faire pour éviter le pire.

Je ne suis pas un juriste mais je ne crois pas que cette gestion particulière par anticipation du risque existe dans l’arsenal légal préventif. Il doit être travaillé pour mettre des garde-fous, mais c’est une idée à creuser.

En attendant, je souhaite bon courage à nos postiers dans leur lutte.

Le changement c’est maintenant, informez-vous ou rejoignez-nous sur notre réseau social en Iroise :

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Sources :

 

 

Elections législatives 2012 : un candidat divers gauche pour Brest Rural

Nous avons relayé plusieurs fois sur ce blog le malaise que provoquait auprès des militants et sympathisants, l’absence d’un candidat socialiste, radical de gauche ou proche de ces deux partis qui avaient participé aux primaires à l’automne dernier.

La politique comme la nature ayant horreur du vide, Jean-Luc Bleunven maire de Plabennec s’est donc déclaré cette semaine.

Nulle doute que nous reviendrons sur le parcours de ce candidat.


Victoire de Jean Luc Bleunven et de sa liste… par VivrePlabennec

Brêve de campagne en Finistère : l’histoire de « cons » de la semaine

La campagne électorale continue de battre son plein à gauche et nous préparons toujours activement la venue de Benoit Hamon mercredi prochain.

J’ai également remarqué que les militants du FN étaient de sortie pour coller les affiches de leur candidate qui a mis un point final à l’interminable drame familial rejoué à toute les élections présidentielles : la famille LePen aura-t-elle ses 500 signatures pour pouvoir se présenter ?

Et une fois encore, le « miracle » s’est produit, la fille comme son père pourra concourir. Ouf, on a eu peur pour la démocratie !

Côté UMP, cela semble également se préciser puisqu’ils se sont décidés à présenter leurs candidats à la législatives. Et j’ai peut être également trouvé pourquoi l’UMP finistérienne en général et Marguerite Lamour en particulier mettaient si peu d’entrain à entrer en campagne.

Il y a certes un bilan apocalyptique qui peut difficilement être défendu sinon avec une incroyable dose de mauvaise foi et de cynisme, mais il y a aussi une gêne certaine à représenter l’UMP et le sarkozysme lorsque l’on est Breton avec un peu de mémoire. En effet, il n’y a pas que les Basques qui aient quelques sujets de récriminations envers le naufrageur de la France, il n’y a qu’à se souvenir de ses déclaration de mai 2007 alors qu’il devait venir en terre Bretonne : « Je me fous des Bretons. Je vais être au milieu de dix connards en train de regarder une carte! ».

Et qui l’accompagnait pour cette mémorable lecture des cartes du Corsen ? Notre députée sortante Marguerite Lamour qui depuis 10 ans vote sans broncher les lois des pirates de la République ! Il est plus que temps pour Messire Hervé de Porzmoguer de reprendre la mer et d’aller faire exploser les vaisseaux ump en mai puis en juin !

Campagne électorale en Iroise : meeting à Landunvez

J’étais hier soir au meeting PS de Landunvez mené par Pierre Maille pour soutenir la campagne de François Hollande et répondre aux questions sur le programme du candidat socialiste. Cette réunion est la première grande rencontre politique depuis la venue de François Hollande à Brest il y a quelques semaines, et elle sera suivie d’une série où interviendront en particulier François Marc et Jean-Jacques Urvoas.

Lorsque l’on arrive à ce genre d’événements, la première question qui vient souvent à l’esprit est de savoir s’il y aura beaucoup de monde, si ce sera un succès de participation. Question d’autant plus forte que nous nous trouvions à un jet de bulletin de vote du fief de la députée UMP sortante. Tout le monde a rapidement été rassuré en voyant qu’il a fallu trouver de la place en fond de salle pour installer de nouvelles chaises pour les derniers arrivants. Oui, les citoyens d’Iroise ont bien répondu présent, ils montrent un réel intérêt pour le candidat socialiste.

Les échanges avec la salle furent à la fois cordiaux (on est loin dans notre circonscription pourtant forte en caractère des échanges au piment d’espolette servi hier à Nicolas Sarkozy) mais aussi teintés d’une vraie inquiétude sur les difficultés du quotidien, de la précarité ressentie par chacune et chacun lorsqu’un accident de la vie arrive et que l’on s’aperçoit que les services publics ont tellement été mis à mal, que les budgets ont tellement été coupés, que l’État commence à être aux abonnés absents.

Prise en charge des personnes âgées, handicapées, aides aux veuves et veufs, petite enfance, chômage, … les 10 années de politique de l’UMP touchent durement les Français dans leur quotidien, et malgré la retenue et la pudeur des gens d’ici, on sent plus qu’une attente envoyée en direction de la gauche. Cette élection n’est pas simplement l’expression d’un espoir de changement de couleur gouvernementale, il s’agit vraiment je crois d’une injonction de remettre les choses dans l’ordre, de reconstruire la société française détruite par le sarkozysme. Nous avons le devoir d’y répondre, dans les promesses de notre programme aujourd’hui, mais surtout dans les actes dès le début de l’été.

Si nous ne le faisons pas, si la situation devait s’aggraver, alors je craints fort que les émeutes de la Réunion ne soient que le présage de ce qui pourrait se passer en métropole. Le PS mène une campagne réfléchie, bien construite, tant mieux. Il faut cependant maintenant monter en puissance de combat, allier le refus viscéral de la destruction sarkozyste à la construction rationnelle du futur. Les Basques l’ont manifesté avec force, les Bretons d’Iroise le font paraître avec plus de retenue : ces élections présidentielles et législatives ne sont pas seulement un enjeux de remplacement d’un personnel politique qui a échoué, ce sont des élections pour panser les plaies de 10 ans d’incurie et pour reconstruire notre société, notre pays.

Voilà ce que j’ai ressenti et entendu hier soir à Landunvez, voilà pour quoi je veux me battre aujourd’hui et demain.

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Le changement c’est maintenant, rejoignez-nous sur notre réseau social en Iroise :

Politique énergétique en nord Finistère

Le ministère de l’industrie vient d’annoncer en présence du président de la région Bretagne, Jean-Yves Le Drian, que le site de Landivisiau était retenu pour l’implantation de la future centrale électrique à cycle combiné au gaz dont le démarrage devrait être effectif en 2016. Cette annonce s’inscrit dans le pacte énergétique breton destiné à sécuriser l’approvisionnement en électricité et connu sous le nom Triskell Breton.

Un plan nécessaire et porté par les socialistes bretons

La région Bretagne ne produit qu’un peu plus de 8% de l’électricité qu’elle consomme, et l’on sait que la demande va être croissante dans le futur. Les habitants comme les entreprises demandent plus d’énergie, il faut donc répondre à cette demande par plusieurs moyens.

Produire pour sécuriser

D’abord à court-moyen terme, en augmentant les capacités de production par des moyens qui allient puissance et souplesse. Les centrales au gaz ne sont pas idéales du point de vue rejet de CO2, mais à court terme, elles répondent à l’exigence de notre société et de ses citoyens. C’est pourquoi les élus PS nord finistériens soutiennent le Triskell Breton alors que d’autres partis ou comités le combattent. Il serait bon d’ailleurs que la candidate EELV à la législative dans la troisième circonscription du Finistère (Brest-rural) clarifie sa position sur le sujet et donne sa position aux citoyens d’Iroise.

Produire avec un impact minimal sur les écosystèmes

Mais le programme de production ne se limite pas à cette décision. Le pacte énergétique donne pour objectif principal à terme, la production énergétique à partir de sources renouvelables, solaire, éolien et bien sûr hydrolien dont Brest pourrait devenir un des pôles majeurs pour peu que nos futurs députés puissent s’emparer de façon concertée du dossier pour parler d’une seule voix et défendre un projet stratégique pour le nord Finistère. Une énergie abondante et peu chère est un élément fondamental de compétitivité et de création de richesse.

On notera au passage l’échec de la politique UMP sur le sujet : concernant EDF, on a depuis quelques années longuement entendu parlé de la nomination rocambolesque de M. Proglio, de sa bataille avec la patronne d’Aréva, de l’augmentation des tarifs de l’électricité, des centrales nucléaires à l’arrêt ou mal protégées ou encore des actions EDF en chute libre. Par contre les annonces sur les succès de la compagnie nationale et de l’amélioration du service public de l’énergie ont été plus que rares pour ne pas dire absentes !

Économiser

Le triskell est basé sur trois piliers, sécuriser, produire renouvelable mais aussi économiser. Loin des polémiques autour d’une vision malthusienne du problème énergétique, d’une contestation systématique quelle que soit la proposition (contre le nucléaire, contre le gaz, contre l’éolien, contre l’hydrolien, …) qui reporte hypocritement la responsabilité de produire chez le voisin (le plus lointain possible ce qui est une aberration puisque plus le centre de production est loin et plus on gaspille de l’énergie pour le transport !). Les choix de la région Bretagne en général et des socialistes Bretons en particulier sont faits dans l’intérêt des citoyens, en prenant en compte toutes les contraintes pour aboutir au meilleur compromis possible, compromis qui ouvre les perspectives d’avenir tout en assumant ses responsabilités.

Avec le cas Breton, c’est toute la future politique énergétique du futur gouvernement socialiste qui est concrètement illustrée ici, une politique équilibrée et efficace qui renvoie dos à dos ceux qui soutiennent l’imprévoyance de la politique énergétique UMP et ceux qui soutiennent un replis sur soi égoïste et malthusien.

Il ne manque donc plus pour généraliser ce progrès, que d’élire un président qui défend cette orientation, et des députés qui la soutiennent et voteront les lois nécessaires.