Quiz de campagne

Quel ténor politique socialiste sera en meeting en Iroise fin mars ?

Quelques indices :

  • c’est un enfant de Saint Renan
  • il fait partie de la jeune génération
  • il fait partie des fondateurs du MJS

 

Réponse dans quelques jours…

Présidentielle 2012 : analyse à la mi-temps

Tous les candidats sont en lice depuis plusieurs semaines, ils ont eu le temps de dévoiler leur stratégie et leurs principales orientations et idées programmatiques.  L’élection n’est pas jouée, mais on peut déjà faire un bilan et un certain nombre de constats.

Les gagnants

Les socialistes ont incontestablement gagné une première bataille sur eux-même. Ce parti qui a failli exploser après 2007 fait aujourd’hui plaisir à voir et à être vu. La mobilisation interne est exemplaire et nos déplacements tant en meeting que sur les marchés sont accueillis très favorablement. Les Finistériens pour ne citer qu’eux, sont manifestement impatients de voter Hollande à la présidentielle, et Richard Ferrand, Chantal Guittet, Gilbert Le Bris, Patricia Adam, Marylise Lebranchu, Annick Le Loc’h et Jean-Jacques Urvoas à la législative. Il ne manque plus qu’une candidature PS en Iroise aux législatives sur la 3ème circonscription pour que le tableau soit parfait !

Autre gagnant, le Frond de Gauche qui a réussi à rassembler la gauche radicale. Il restera à Jean-Luc Mélenchon à construire quelque chose sur la durée en évitant les écueils de certaines dérives et à trouver sa place dans une politique gouvernementale de gauche.

Les perdants

En plus de ceux qui ont jeté l’éponge à gauche (Chevenement) comme à droite (Borloo, Boutin, Morin, Nihous), il y a deux grandes victimes de cette première partie de campagne : la gauche « révolutionnaire » (Arthaud, Poutou qui n’arrivent pas à remplacer Besancenot) et EELV.

L’échec de la gauche révolutionnaire montre clairement, une fois encore, que les Français n’attendent pas le grand soir qui casse tout, mais bien une politique menée par une équipe qui sait où elle va.

Le cas d’EELV est particulièrement singulier puisque les circonstances actuelles (bascule climatique, rupture énergétique, …) auraient dû les aider à capitaliser sur leurs positions. Mais les Français ne les suivent pas, et à l’évidence font même confiance aux autres partis pour mettre en place une politique environnementale cohérente en phase avec leurs attentes et les exigences de l’économie. Le PS en particulier qui a fait l’effort de sa remise en question sur le sujet apparaît plus crédible en matière de politique économique, sociale et environnementale que les écologistes.

Suite à maintes erreurs électorales, à un positionnement politique non approuvé par les Français, à des difficultés financières qui vont être aggravées par cette campagne, l’avenir de ce parti est posé et il risque fort de redevenir ce que finalement il est profondément, une fédération d’associations qui défendent des causes environnementales.

Reste le cas Sarkozy et celui de l’UMP. Quel étrange bonhomme ! Depuis le début de son mandat, il aura vraiment fait tout et n’importe quoi, et depuis ce début de campagne, dit et promis tout et n’importe quoi. Son dernier éclat en date par la voix de son « collaborateur » François Fillon est particulièrement consternant puisqu’il prétend dire à chacun et chacune ce qu’il est politiquement « bon » de mettre dans l’assiette familiale pour résoudre un non-problème d’abattage. On comprend que beaucoup dans les cabinets ministériels ont commencé à chercher un point de chute pour le début de l’été : ils ont bien analysés les sondages et compris que puisque le croisement des courbes d’intention de vote ne s’est pas effectué depuis 15 jours, un vent de sauve-qui-peut s’était levé à l’UMP. Il est d’ailleurs tout à fait incroyable que le staff UMP ait lui-même affirmé qu’il fallait que ces courbes se soient croisées dans les jours suivants la déclaration d’entrée en campagne de Sarkozy sinon c’était « foutu » !

Conclusion

Le combat ne sera terminé qu’au début de l’été, lorsque les Français auront envoyé une majorité PS à l’assemblée nationale. Or ce combat n’est pas du tout gagné actuellement. Sarkozy est mal parti, mais d’une part il n’est pas encore battu et d’autre part le niveau électoral de l’UMP est sans doute supérieur à celui de son calamiteux chef. Nous devons mener de front les deux batailles, avec comme priorité l’élection de François Hollande, mais aussi avec l’idée d’un nécessaire prolongement pour élire une majorité législative PS-PRG. La boucle initiée avec les primaires sera alors bouclée.

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Campagne électorale en Iroise : meeting à Landunvez

J’étais hier soir au meeting PS de Landunvez mené par Pierre Maille pour soutenir la campagne de François Hollande et répondre aux questions sur le programme du candidat socialiste. Cette réunion est la première grande rencontre politique depuis la venue de François Hollande à Brest il y a quelques semaines, et elle sera suivie d’une série où interviendront en particulier François Marc et Jean-Jacques Urvoas.

Lorsque l’on arrive à ce genre d’événements, la première question qui vient souvent à l’esprit est de savoir s’il y aura beaucoup de monde, si ce sera un succès de participation. Question d’autant plus forte que nous nous trouvions à un jet de bulletin de vote du fief de la députée UMP sortante. Tout le monde a rapidement été rassuré en voyant qu’il a fallu trouver de la place en fond de salle pour installer de nouvelles chaises pour les derniers arrivants. Oui, les citoyens d’Iroise ont bien répondu présent, ils montrent un réel intérêt pour le candidat socialiste.

Les échanges avec la salle furent à la fois cordiaux (on est loin dans notre circonscription pourtant forte en caractère des échanges au piment d’espolette servi hier à Nicolas Sarkozy) mais aussi teintés d’une vraie inquiétude sur les difficultés du quotidien, de la précarité ressentie par chacune et chacun lorsqu’un accident de la vie arrive et que l’on s’aperçoit que les services publics ont tellement été mis à mal, que les budgets ont tellement été coupés, que l’État commence à être aux abonnés absents.

Prise en charge des personnes âgées, handicapées, aides aux veuves et veufs, petite enfance, chômage, … les 10 années de politique de l’UMP touchent durement les Français dans leur quotidien, et malgré la retenue et la pudeur des gens d’ici, on sent plus qu’une attente envoyée en direction de la gauche. Cette élection n’est pas simplement l’expression d’un espoir de changement de couleur gouvernementale, il s’agit vraiment je crois d’une injonction de remettre les choses dans l’ordre, de reconstruire la société française détruite par le sarkozysme. Nous avons le devoir d’y répondre, dans les promesses de notre programme aujourd’hui, mais surtout dans les actes dès le début de l’été.

Si nous ne le faisons pas, si la situation devait s’aggraver, alors je craints fort que les émeutes de la Réunion ne soient que le présage de ce qui pourrait se passer en métropole. Le PS mène une campagne réfléchie, bien construite, tant mieux. Il faut cependant maintenant monter en puissance de combat, allier le refus viscéral de la destruction sarkozyste à la construction rationnelle du futur. Les Basques l’ont manifesté avec force, les Bretons d’Iroise le font paraître avec plus de retenue : ces élections présidentielles et législatives ne sont pas seulement un enjeux de remplacement d’un personnel politique qui a échoué, ce sont des élections pour panser les plaies de 10 ans d’incurie et pour reconstruire notre société, notre pays.

Voilà ce que j’ai ressenti et entendu hier soir à Landunvez, voilà pour quoi je veux me battre aujourd’hui et demain.

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Politique énergétique en nord Finistère

Le ministère de l’industrie vient d’annoncer en présence du président de la région Bretagne, Jean-Yves Le Drian, que le site de Landivisiau était retenu pour l’implantation de la future centrale électrique à cycle combiné au gaz dont le démarrage devrait être effectif en 2016. Cette annonce s’inscrit dans le pacte énergétique breton destiné à sécuriser l’approvisionnement en électricité et connu sous le nom Triskell Breton.

Un plan nécessaire et porté par les socialistes bretons

La région Bretagne ne produit qu’un peu plus de 8% de l’électricité qu’elle consomme, et l’on sait que la demande va être croissante dans le futur. Les habitants comme les entreprises demandent plus d’énergie, il faut donc répondre à cette demande par plusieurs moyens.

Produire pour sécuriser

D’abord à court-moyen terme, en augmentant les capacités de production par des moyens qui allient puissance et souplesse. Les centrales au gaz ne sont pas idéales du point de vue rejet de CO2, mais à court terme, elles répondent à l’exigence de notre société et de ses citoyens. C’est pourquoi les élus PS nord finistériens soutiennent le Triskell Breton alors que d’autres partis ou comités le combattent. Il serait bon d’ailleurs que la candidate EELV à la législative dans la troisième circonscription du Finistère (Brest-rural) clarifie sa position sur le sujet et donne sa position aux citoyens d’Iroise.

Produire avec un impact minimal sur les écosystèmes

Mais le programme de production ne se limite pas à cette décision. Le pacte énergétique donne pour objectif principal à terme, la production énergétique à partir de sources renouvelables, solaire, éolien et bien sûr hydrolien dont Brest pourrait devenir un des pôles majeurs pour peu que nos futurs députés puissent s’emparer de façon concertée du dossier pour parler d’une seule voix et défendre un projet stratégique pour le nord Finistère. Une énergie abondante et peu chère est un élément fondamental de compétitivité et de création de richesse.

On notera au passage l’échec de la politique UMP sur le sujet : concernant EDF, on a depuis quelques années longuement entendu parlé de la nomination rocambolesque de M. Proglio, de sa bataille avec la patronne d’Aréva, de l’augmentation des tarifs de l’électricité, des centrales nucléaires à l’arrêt ou mal protégées ou encore des actions EDF en chute libre. Par contre les annonces sur les succès de la compagnie nationale et de l’amélioration du service public de l’énergie ont été plus que rares pour ne pas dire absentes !

Économiser

Le triskell est basé sur trois piliers, sécuriser, produire renouvelable mais aussi économiser. Loin des polémiques autour d’une vision malthusienne du problème énergétique, d’une contestation systématique quelle que soit la proposition (contre le nucléaire, contre le gaz, contre l’éolien, contre l’hydrolien, …) qui reporte hypocritement la responsabilité de produire chez le voisin (le plus lointain possible ce qui est une aberration puisque plus le centre de production est loin et plus on gaspille de l’énergie pour le transport !). Les choix de la région Bretagne en général et des socialistes Bretons en particulier sont faits dans l’intérêt des citoyens, en prenant en compte toutes les contraintes pour aboutir au meilleur compromis possible, compromis qui ouvre les perspectives d’avenir tout en assumant ses responsabilités.

Avec le cas Breton, c’est toute la future politique énergétique du futur gouvernement socialiste qui est concrètement illustrée ici, une politique équilibrée et efficace qui renvoie dos à dos ceux qui soutiennent l’imprévoyance de la politique énergétique UMP et ceux qui soutiennent un replis sur soi égoïste et malthusien.

Il ne manque donc plus pour généraliser ce progrès, que d’élire un président qui défend cette orientation, et des députés qui la soutiennent et voteront les lois nécessaires.

La Réunion : après l’indignation, la rébellion

En pleine campagne présidentielle, Nicolas le bafouilleur du Fouquet’s enchaîne déclamations et incantations à qui veut l’entendre. Mais entre deux annonces contradictoires, il ne dit rien des émeutes qui se déroulent depuis plusieurs jours à La Réunion.

La crise économique est évidemment à l’origine de ce mouvement social, mais contrairement à la métropole, le mouvement est en train de prendre une tournure dramatique. Claude Guéant, fidèle serviteur de la sarkozye, voudrait nous faire croire qu’il ne s’agit là que d’un mouvement de quelques jeunes, s’insurgeant contre des violences «absolument inacceptables», violences qui ne «vont pas permettre de régler les problèmes». Sans blague…


Il est légitime de se demander pourquoi à La Réunion les conséquences de la crise sont arrivées à un niveau inacceptables, et pas sur le continent.

Il y a plusieurs raisons à cela. La crise est d’abord plus aiguë pour les départements et territoires d’outre-mer car du fait de leur isolement maritime, la vie est déjà habituellement plus chère, la République ayant toujours échoué à résoudre cet aspect économique particulier. Et naturellement, les conséquences de l’incurie de 10 années de gouvernement UMP dont 5 particulièrement catastrophiques sont ressenties de façon beaucoup plus dures : le taux de chômage élevé devient explosif (28.9% contre 9% en métropole, et en particulier un taux ahurissant de 53.5% pour les 15-24 ans !), la vie qui était difficile devient alors dramatique (taux de pauvreté de 49% à La Réunion contre 13% en métropole). Pendant que Nicolas Sarkozy bat la campagne en jouant l’illusionniste, sa politique a tout simplement fait entrer ce territoire français dans ce que l’on appelait jadis le tiers monde.

Un dernier élément aggrave la situation réunionnaise, à savoir le fait que la population est jeune (34.4% ont moins de 20 ans), et ce qui pour une société est une formidable promesse d’avenir et un atout économique, est ici un honteux gâchis explosif.

Je ne fais pas partie de ceux qui chantent à tout vent leur amour de la révolution, mais je sais parfaitement voir et comprendre les situations où entre le désespoir et la révolte, les citoyens qui refusent la fatalité et le joug du renoncement créent des barricades et y mettent le feu.

La situation réunionnaise peut-elle s’étendre ? Sans aucun doute. D’abord bien sûr aux territoires dont la situation économique et sociale et très proche de celle de La Réunion, mais également en métropole si la situation devait continuer à s’aggraver. Je l’ai écrit depuis maintenant plus d’un an : ce que l’on a vu en Tunisie, puis en Égypte, puis en Libye, puis en Syrie, ce que l’on voit par épisodes en Grèce, ne sont pas des éléments isolés de quelques États « exotiques ». Ces situations ont en commun des éléments démographiques, des éléments économiques et des éléments liés à la libéralisation des moyens de communication et d’association numériques. La démocratie retarde l’expression violente des peuples car elle porte en son sein la promesse de l’expression de chacun et chacune. Mais en Grèce l’Europe se comporte comme un colonisateur qui refuse l’expression populaire lorsqu’elle ne va pas dans son sens. C’est suicidaire et criminel.

Quant à la France, le cri « dégage » se fait de plus en plus fort, et s’il est envoyé aujourd’hui à l’endroit de celui qui a plongé notre pays dans le puits sans fond de ses erreurs, il est également envoyé comme un rappel impérieux à François Hollande et au PS. Nous ne sommes pas là pour gagner par défaut, mais bien pour redonner à la jeunesse un avenir, à l’économie sa vitalité, à la France sa place et son honneur. Pas une voix ne manquera, mais pas un candidat de notre camp ne doit manquer !

Brest : Manifestation pour la Sobrena

Mon agenda familial ne me permettra hélas pas d’être à Brest cet après-midi pour la manifestation de soutien aux salariés de la Sobrena. Je joints donc ma voix à tous ceux qui y seront par ce canal internet.

D’abord un petit rappel pour ceux qui me lisent d’une région un peu éloignée de Brest. La Sobréna est une société bretonne de réparation navale créée en 1987. Ce chantier s’est taillé une solide réputation sur des marchés de haute technicité (méthaniers, pétrolier, ferries) et est en mesure de travailler sur les plus gros navires du monde (la plus grande cale fait 80 m de large sur 420 m de long). En 2010, la Sobrena affichait un chiffre d’affaires de plus de 50 millions d’euros avec un peu moins de 250 salariés plus les emplois induits. Or depuis de trop nombreux mois, la société va mal et a été mise en redressement judiciaire avec un appel à repreneurs. Plusieurs se sont déjà fait connaître : le chantier Gibdock de Gibraltar, Eiffage et l’Italien Palumbo et peut-être le Néerlandais Damen. Les dossiers doivent être déposés au tribunal de commerce lundi au plus tard.

Lors de sa visite lundi, François Hollande (qui a déclaré Brest capitale maritime de la France) a rencontré les salariés de la Sobrena en compagnie de François Cuillandre le maire de Brest et Jean-Yves Le-Drian notre président de région. Il a rappelé l’engagement des élus locaux dans ce dossier : « Avec les élus locaux, il y a une volonté de trouver une reprise durable pour cette activité« .

Enfin, oui, mais pas tous les élus du bassin brestois manifestement si l’on en croit cette déclaration de Patricia Adam (députée de Brest – même -) à propos de la députée UMP de la troisième circonscription d’Iroise (Brest rural) : « Souhaitons que sur ce dossier Mme Lamour mettra bien plus d’énergie qu’elle en a démontrée jusqu’à présent pour défendre le tissu industriel et les emplois du bassin brestois, poursuit l’élue socialiste. Depuis son élection en 2002, cela aurait été bien utile pour l’économie locale que Mme Lamour affiche autant de détermination, aux côtés de François Cuillandre et moi-même, pour essayer de sauver la construction navale militaire, défendre le choix de Brest comme port d’entretien des futurs sous-marins d’attaque, ou dénoncer la perte de plus de 2 000 emplois civils et militaires, conséquences des réformes votées par sa majorité à l’Assemblée nationale. » (décembre 2011). En fait, il faut retourner bien loin dans le temps pour trouver trace de quelques actions marquantes de madame la députée Lamour, la plus « significative » étant une intervention d’octobre 2011 en séance à l’assemblée nationale à l’endroit d’Eric Besson. Voilà un engagement pour le moins limité sur un dossier qui aurait pu être la priorité numéro un de sa fin de mandat. Il est vrai que ces derniers temps Marguerite Lamour a préféré s’engager pour la marche Jansatyagraha des Indiens plutôt que pour les ouvriers des cales de Brest !

Madame Lamour est à l’image des différents gouvernements UMP qu’elle a soutenu : l’artisan obstinée d’échecs successifs. Comme Nicolas Sarkozy elle est prompte à se montrer en public et à gratifier l’auditoire d’un discours qui flatte (le petit hommage à telle ou tel, la petite phrase en breton pour la culture locale, la petite citation – même celle de Jean Jaurès !) tout y est sauf le fond. Les salaries de la Sobrena sont il me semble peu sensibles aux discours petits fours, ce qu’ils attendent c’est un projet industriel pour leur entreprise, du travail pour leur avenir. Là est le travail d’un député, et il est vrai que Patricia Adam n’a pas pu faire grand chose d’autre que dénoncer l’inaction de Marguerite Lamour dans le passé. Mais à partir de juin, il serait plus que souhaitable qu’elle puisse défendre le savoir-faire brestois en force, appuyée par d’autres députés, en particulier celui de la 3ème circonscription de Brest rural.

Il y a tellement de possibilités d’avenir pour la Sobréna, il y a de nouveaux marchés à aller chercher sur le pôle énergie marine brestois ou encore en matière de commerce et l’industrie maritime qui ne manqueront pas eux aussi d’être impactés par la rupture énergétique pétrolière. Projetons-nous sur l’avenir, imaginons, inventons, innovons ! Il faut des députés capables de comprendre l’industrie, l’économie, de voir a minima les évolutions profondes. Marguerite Lamour a montré qu’elle en était bien incapable et que son ambition se bornait à faire de la présence dans une circonscription qui vote traditionnellement à droite. Ce qui était un cynisme en temps normal devient une imposture politique à l’heure où frappent à nos portes la rupture énergétique, le changement climatique, la bascule démographique et le bouleversement numérique de notre société. Il faut envoyer à l’assemblée nationale des députés ancrés dans leur territoire et capables de comprendre et d’orienter les grands choix nationaux. Il faudra à François Hollande une majorité forte et particulièrement aiguisée, presque visionnaire pour éviter le chaos. L’UMP nous lègue 10 années d’erreurs et de fiasco, il nous faudra le réparer, mais il faudra être aussi particulièrement forts pour affronter des défis plus que dangereux. Or, pour l’heure, l’appareil du PS, contre l’avis des militants de la troisième circonscription, a imposé une candidate EELV qui ont le sait, ne votera pas certaines lois du futur gouvernement de gauche. Comment une candidate EELV pourrait-elle défendre une politique économique de décroissance et prétendre développer l’industrie de la réparation navale de pétroliers ou de méthaniers géants ?

Avec les salariés de la Sobrena, nous défendons la politique industrielle et énergétique de François Hollande parce que c’est un cas concret où l’on constate que nos combats sont bien en phase avec la réalité du terrain. Les militants d’Iroise sont mobilisés pour ce combat qui devra aboutir à une première victoire à l’élection présidentielle. Mais cette victoire devra impérativement être prolongée par une seconde à la législative. Les sympathisants qui nous ont fait confiance à la primaire socialiste, et au-delà tous les citoyens de la troisième circonscription, méritent d’être représentés à Paris par un député capable de comprendre la réalité industrielle nord Finistérienne, capable de comprendre les menaces profondes que nous allons affronter, capable de défendre une politique puissante et audacieuse. Les militants ont exprimés leurs désaccords avec des choix d’appareil qui n’ont rien à voir avec de tels enjeux. Il n’est pas trop tard, ni pour la Sobrena, ni pour l’Iroise.

Indignez-vous, mobilisez-vous !

Militants, sympatisants ou simplement citoyens voulant le changement maintenant, rejoignez-nous au PS et sur notre réseau social :

Sobrena Brest : communiqué de presse de la fédération PS du Finistère

COMMUNIQUE DE PRESSE

Le Parti Socialiste soutient la mobilisation des salariés de la Sobrena La fédération du Finistère du Parti Socialiste appelle ses militants et sympathisants à se joindre à la manifestation de soutien à la réparation navale prévue samedi 4 février, à 14h30 à Brest.

Depuis septembre, les salariés de la Sobrena connaissent une situation difficile. Alors qu’une procédure judiciaire est en cours, et que l’entreprise cherche un repreneur, le Parti socialiste réaffirme son appui indéfectible et sa solidarité avec les salariés dont les emplois sont, aujourd’hui, menacés. La réparation navale fait partie de l’identité brestoise et de son avenir économique. Ces compétences doivent être maintenues et développées.

La visite de François Hollande à Brest, et sa rencontre avec les salariés de la Sobrena devant l’étrave de l’Espoir, place de la Liberté, a été l’occasion de réaffirmer fortement cette conviction : l’Etat doit porter une politique industrielle et s’engager dans une stratégie qui vienne soutenir et appuyer cette filière. La réparation navale doit rester une activité majeure du port de Brest, pour notre agglomération, notre département, et pour l’économie française dans son ensemble.

Pour interpeller le gouvernement, pour défendre une politique industrielle ambitieuse et soutenir le combat des salariés en lutte, les socialistes seront, une fois de plus, à leur côté, à l’occasion de la manifestation de samedi.

Le texte original est ici.

Chronique d’une mort annoncée

Gabriel García Márquez qui fut en son temps un grand admirateur de Che Guevara et des combats révolutionnaires, aurait sans doute avec l’accord EELV-PS l’occasion de revisiter son roman.

On y parlerait aussi d’un mariage, de faux-semblants autour de ce mariage, de la dissonance entre la morale et la réalité vénale, de ce que tout le monde sait inéducable mais ce dont personne ne veut être tenu responsable. Ce mariage c’est bien sûr l’accord EELV-PS qui semaines après semaines s’achemine lentement mais avec détermination vers son inévitable destin.

Du péché idéologique originel ont très rapidement surgi les protestations, aussi bien dans un camp que dans l’autre, et de manière générale, cet accord a été jugé très durement et négativement, une large majorité de Français (63%) le désapprouvant.

Le temps passant a-t-il permis ne serait-ce que de faire semblant de l’accepter ? En Iroise comme ailleurs, non, chacun ayant jusqu’ici certes accepté de ne pas entrer en rébellion mais avec des positions claires de refus, dignes et en total respect avec les convictions et les intérêts des sympathisants de gauche qui s’étaient déplacés à la primaire.

Nul espoir donc d’aller cahin-caha à la législative avec cet accord, et c’est même tout le contraire qui se passe : après les positions fortes de Delanoë, Collomb, Montebourg ou Daniel Cohn Bendit, c’est maintenant les bataillons des moins gradés qui s’avancent.

Ce fut le cas cette semaine à Fougères (Bretagne, Ile et Vilaine), où Louis Feuvrier se présente sous l’étiquette divers gauche dans une circonscription réservée aux écologistes. Plus impactant encore, à Sénart (Seine et Marne), c’est bien un socialiste encarté cette fois et investi par les militants de sa circonscription qui se présente en dépit de l’accord sur les désaccords, à savoir  Olivier Faure qui de plus est membre de l’équipe de campagne de François Hollande.

Est-il indispensable d’attendre que l’irréparable soit définitivement commis ou la raison peut-elle reprendre le dessus ? Il n’est nul besoin de se marier pour passer un obstacle et il n’y a aucun sens à se lier avec chaînes et serments lorsque l’on sait que les routes que l’on veut suivre ne sont pas les mêmes.

Législatives en Iroise : la troisième circonscription aura-t-elle un candidat PS ?

Le Parti Socialiste a lancé son appel à candidature pour les élections législatives des 10 et 17 juin 2012. Ces candidatures devront être déposées entre le 18 et le 21 novembre.

La 3ème circonscription du Finistère (correspondant grosso modo au pays d’Iroise – Brest rural) est actuellement dans une situation très singulière puisque pour l’heure elle a été abandonnée à EELV suite à des négociations nationales et à une logique dont la clarté n’apparaît pas immédiatement même aux esprits les plus affutés.

Cette situation est d’autant plus étrange qu’elle ne va ni dans l’intérêt des électeurs d’Iroise, ni du PS, ni même d’EELV !

  • L’électorat local est historiquement plutôt favorable à la droite (la circonscription n’a envoyé qu’une seule fois en 1997 un élu à l’Assemblée Nationale – François Cuillandre), mais la gauche est en net progrès ces dernières années et le PS a une chance de gagner cette élection.
  • En plus d’être plutôt à droite, l’électorat est également très lié à l’agriculture et à la pêche, électorat qui est le plus souvent en opposition frontale avec les positions écologistes. Autant dire que si un candidat PS devra être rigoureux et pertinent pour convaincre ces électeurs, un candidat EELV n’a lui aucune chance d’être écouté. Une candidature EELV n’a strictement aucun espoir de victoire en Iroise.
  • Concernant les relations entre PS et EELV, les réactions épidermiques des écologistes suite à la réaffirmation de notre position sur le nucléaire par François Hollande montrent bien que nous défendons des idées qui ne se confondent pas avec celles d’EELV en matière d’écologie. Nous allons globalement dans le même sens, mais ni avec les mêmes priorités, ni avec les mêmes outils. Il me semble donc essentiel de défendre auprès de nos électeurs un message politique qui est le notre et pas celui de notre voisin.
  • Le succès des dernières primaires a montré que les électeurs d’Iroise étaient en attente d’un changement profond, qu’ils faisaient confiance au PS, qu’ils attendaient de nous que nous apportions et incarnions ce changement. Ne pas présenter un candidat PS au profit d’un candidat EELV qui a refusé de participer à ces primaires citoyennes risquerait au minimum de créer de l’incompréhension, et peut-être même un sentiment de trahison par rapport à l’espoir et l’enthousiasme des primaires.
  • Enfin, il serait normal de suivre le schéma habituel, à savoir laisser chaque parti présenter un candidat au premier tour, de laisser les électeurs exprimer leur choix, et de prévoir un accord de désistement sincère et impliquant au second. C’est le sens même d’une élection à deux tours. Les primaires ont été un exercice fantastique de rénovation de la démocratie, on ne va quand même pas faire marche arrière pour les législatives au profit d’un accord électoraliste qui n’a ni queue ni tête et qui mènerait à coup sûr à l’échec !

Voilà où nous en sommes à une semaine de l’ouverture des candidatures. Ma boule de cristal semble me dire que la situation pourrait évoluer dans le sens d’une solution plus rationnelle et respectueuse des attentes des citoyens de la 3ème circonscription.

N’hésitez pas à dire ce que vous pensez de cette situation et quelles sont vos attentes.

A mes amis sociaux-démocrates : cette fois il faut choisir

Pour la première fois depuis 4 mois, Dominique Strauss-Kahn a pu s’exprimer publiquement sur les accusations qui ont été portées contre lui. Il a donné des réponses étayées par le rapport du procureur de New-York, mais a surtout tiré les conséquences de cette situation, reconnaissant sans faux fuyant sa responsabilité morale, aussi bien vis-à-vis de ses proches que vis-à-vis des Français.

L’attitude de DSK était digne, empreinte à l’évidence d’un profond sentiment de douleur et de regret, les mots étaient précis. Précise également l’officialisation de sa décision de ne pas intervenir dans la campagne des primaires, décision que beaucoup de militants sociaux-démocrates avaient entérinée mais que certains hésitaient encore à accepter. L’heure n’est donc plus à l’attente ou à l’espoir d’une candidature qui n’est plus à l’ordre du jour. La deuxième partie de l’émission d’hier soir consacrée à l’économie montre combien le jugement de DSK est irremplaçable et quelle perte cela représente pour cette élection, mais il en est ainsi, Dominique Strauss-Kahn n’est plus dans la course à l’élection  présidentielle de 2012.

Si Dominique n’est plus en course, les idées qu’il porte ne doivent pas pour autant se retrouver sans voix et sans militants. Le courant socdem est puissant, l’espoir qu’il porte est largement soutenu par les Français en attente d’un renouveau. Il appartient donc à chacun et chacune d’entre nous de dépasser ces difficultés pour s’engager pleinement dans la campagne des primaires. J’ai pour ma part déjà choisi de rejoindre mes camarades de B2G pour François Hollande, mais je comprends tout à fait que certains hésitent et puissent faire un autre choix, portés par des motivations ou une réflexion qui ne regardent qu’eux. Quoi qu’il en soit, il nous faut choisir et quel que soit soit votre choix, nous nous retrouverons après la primaire dans la bataille pour la victoire de nos idées, pour apporter l’espoir et le renouveau à nos concitoyens.

J’étais samedi dernier au meeting de présentation des candidatures des 6 candidats du PS à Guipavas. Exercice intéressant et instructif.

À l’évidence, il sera plus que difficile pour les sociaux-démocrates de choisir A. Montebourg qui malgré l’éloquence de Gilbert Le Bris, soutient  l’orientation d’une démondialisation, terme aussi accrocheur que « mal choisi » (dixit G.L.B.). A vrai dire il était même coquasse de défendre un tel concept lorsque l’écran derrière les orateurs fournissait involontairement le parfait exemple de l’incohérence de ce concept. Essayez de « démondialiser » l’ordinateur et les services qui vous servent à lire ce post…

Axel Kahn défendant la candidature de M. Aubry a été intellectuellement brillant (qui aurait pu prétendre le contraire), Martine aurait pu largement bénéficier du pacte de Marrakech et de l’amitié réaffirmée de DSK, il n’en reste pas moins qu’elle s’est montrée un bien piètre manager vis-à-vis des militants sociaux-démocrates, manquant à plusieurs reprises les rendez-vous qu’elle aurait pu prendre avec nous. Par ailleurs, elle devra composer avec des courants qui d’Hamon/Emmanuelli à Cambadélis en passant par Fabius ont quand même des marques de fabrique très différentes. Pour ces raisons, MA n’a pas été mon choix mais je comprends ceux qui hésitent.

A Guipavas, l’intervention pour JM Baylet a été intéressante sur le fond, très européenne, mais je l’ai reçue plus comme une candidature de témoignage qu’autre chose.

Je ne pourrai pas dire grand chose de la candidature d’E. Valls car son représentant à cette réunion a raté son avion. J’y verrai le symbole d’une candidature affaiblie par son manque de représentativité locale, un discours que l’on aurait aimé entendre, et que l’on écoutera avec attention la prochaine fois.

Le représentant de S. Royal a été peut-être le plus décalé, jouant souvent sur l’empathie, pas forcément clair et trop politiquement convenu. SR n’a à l’évidence pas su se renouveler depuis 2007.

Restait donc Bernard Poignant pour François Hollande, qui a su prolonger le message d’un candidat qui apparaît comme le plus présidentiable de tous. Très peu de choses sur le programme lui-même ont été dites (tous défendent le programme du PS d’ailleurs), l’accent ayant été mis sur ses qualités d’homme d’État. Le discours ne serait pas original si les autres candidats avaient fait de même. Mais une césure est clairement apparue entre la candidature de François Hollande et celle des autres, ses challengers. Cela reflète l’opinion actuelle des Français, tous semblent l’avoir acté.

Voilà le résumé d’une sacrée semaine, avec un débat national, une rencontre régionale en ce qui me concerne, et la clôture faite par DSK. Le débat est dense, et les socialistes malgré les difficultés, ont donné une excellente image d’eux-même. Nous avons accepté les débats contradictoires et pour l’heure, nous prouvons aux Français notre valeur. J’appelle donc les derniers indécis des rangs socdem à entrer eux-aussi dans la bataille des primaires, et quel que soit leur choix, de défendre haut et fort nos idées à travers le ou la candidate qui représente à leur yeux le mieux ces idées. Je ne sais pas s’ils feront le même choix que moi avec François Hollande, mais peu importe, je suis certain que mi-octobre nous serons côte-à-côte pour répondre aux attentes des Français : virer l’ump et Nicolas Sarkozy, remettre le pays sur ses pieds et lui rendre son honneur et sa fierté.